Auteur: Chokella

Source: Merlin

Paring: Merthur ( principal )

Disclaimer: Les personnages de Merlin ne m'appartiennent pas.

Paroles des personnages en normal/ Pensées des personnages en italique

Notes: Pardon d'avance pour les fautes que vous risquerez de voir ! Je n'ai pas de beta.

Je rajouterai que cette histoire se situe après l'épisode 09 de la saison 4.


Pour notre Amour


Chapitre 1

Deux mois étaient passés.

Malgré la douleur et la colère, Arthur garda la tête sur les épaules et fit correctement ce que l'on attendait de lui. Il était Roi, le Roi de Camelot et pour son peuple, il se devait d'oublier.

Les sentiments qu'il avait eu pour Gwen allait disparaître avec le temps. Il lui fallait juste patienter.

Souvent, son coeur se serrait en pensant à la jeune femme. Il se souciait d'elle, se demandait comment elle allait, si elle mangeait à sa faim: ce genre de pensées que l'on a pour la personne aimée. Puis il se souvenait. Et le goût amer de la trahison se ravivait.

Intérieurement, au plus profond de lui-même, il voulait pardonner. Cependant, avec ces événements, il redoutait. Il avait donné sa confiance et voilà ce qu'il récoltait. Morgana, Gwen; qui serait la suivante ? Sa future épouse ? Il savait qu'il mettait toutes les femmes dans le même sac mais s'était plus fort que lui.

Bien entendu, les hommes, eux aussi pourrait le trahir.

C'est pour cela qu'il était là, assis sur son lit. Calé contre des oreillers moelleux, il réfléchissait à ce qu'il devait faire. Si Camelot était infestée de traîtres, il allait devoir s'en débarrassé. Il savait précisément sa tâche. Il n'allait pas changer d'habitude. Il ne fallait surtout pas éveiller les soupçons, les traîtres se sentiraient menacer et seraient bien plus prudents. Il lui fallait ouvrir les yeux.

Il inspira un grand coup, il était déterminé. Son enquête commençait dès maintenant.

Merlin ne devrait plus tarder. Il serait la première personne qu'il allait analyser. Cette pensée lui broya le coeur. Merlin était son ami. Son loyal ami, il ne voulait pas douter de lui. Mais il savait que le jeune homme lui cachait quelque chose. Il ne savait quand cette impression avait fait surface. Après tout, son serviteur lui avait montré à maintes reprises qu'il lui était fidèle.

La porte qui s'ouvrit sans prévenir le fit sortir de ses réflexions. Merlin entra munit d'un plateau et referma la porte d'un coup de pied. Arthur remarqua que l'autre ne l'avait pas vu. Il profita de cela en glissant doucement du lit. Il s'accroupit jusqu'à être caché par les rideaux de son lit à baldaquin. Il risqua un coup d'oeil et vit que Merlin avait posé le plateau sur une petite table.

« Arthur ? » Entendit-il.

Merlin tourna sur lui-même, s'assurant que le roi n'était pas là. Le blond le vit faire un sourire malicieux, il se crispa, imaginant déjà son serviteur le trahir de la pire des façons. Il observa son ami s'approcher de la table. Allait-il sortir une bouteille de poison de sa poche ? Il pouvait en avoir l'accès vu qu'il vivait dans les appartements de Gaius.

Au lieu de ça, Merlin attrapa une cuisse de poulet joliment cuite et la porta à sa bouche.

Arthur sentit ses inquiétudes disparaître d'un coup.

« Merlin ! »

Le brun sursauta tant qu'il laissa tomber le met. Arthur se releva et regarda son serviteur légèrement blasé.

« Tu es vraiment le pire des serviteurs ! »

Merlin face à lui, lui sourit, un peu penaud.

« J'avais un petit creux »

Arthur secoua la tête avec un sourire au coin des lèvres. Il ne le dirait jamais mais il adorait Merlin. Il était tellement fier de l'avoir comme ami. Dans les bons comme les mauvais moments, il était là pour le soutenir, le faire sortir de ses gonds, l'amuser. Rien qu'avec sa présence, il sentait son corps se réchauffer, il se sentait...vivant.

Il s'assit et commença à manger. Mais il n'oubliait pas sa mission. Discrètement, il scruta les faits et gestes de son serviteur.

« Où étiez-vous caché ? » Demanda celui-ci alors qu'il jetait la cuisse salie dans la cheminée. « Je vous ai appelé »

« Je cherchais un truc que j'avais fait tomber sous le lit. Quand je me suis relevé, j'ai eu le plaisir de voir mon idiot de serviteur chiper ma nourriture. »

« Je ne le ferai pas si un crétin royal me laissait le temps de manger ! » Rit Merlin.

Cette phrase sema le doute dans l'esprit du roi. Merlin avait un emploi du temps fait de sorte qu'il ait des moments à lui à divers moments de la journée. Bien que certaines fois, il rajoutait des tâches seulement pour embêter le brun. Cette réflexion fit apparaître une autre pensée, jusque là oubliée. Quelque chose que lui avait dit Merlin, il y a longtemps. « Savez-vous le nombre de fois où j'ai sauvé votre postérieur royal ? »

A l'époque, il l'avait pris à la rigolade mais et si s'était réel ? Cela expliquerai pourquoi Merlin tenait à l'accompagner lors de ses escapades dangereuses.

Mais comment le serviteur pouvait le sauver ? Il s'était amélioré à l'épée mais pas assez pour avoir le niveau d'un chevalier. Le combat à mains nues était inenvisageable, la carrure fine et fragile du brun ne s'y prêtant pas. Peut-être avec une arbalète ? Mais là, encore, étrange, si c'était le cas Merlin l'emmènerai avec lui à chaque fois. Et il était sûr que Merlin n'en avait pas.

Il savait que Merlin lui fournirai un grand nombre de réponses à ses questions. Celui-ci gardait la dernière pièce de son puzzle, il le sentait. S'il venait à découvrir ce que lui cachait son servant, il saurait tout.

Lorsqu'il eu fini son diner, il alla derrière le paravent mettre ses vêtements pour la nuit pendant que Merlin préparait son lit.

« Pourquoi ce silence ? »

Tellement prit dans ses pensées, il remarqua que son comportement pouvait prêté à confusion. Avant d'avoir pu se justifier, Merlin continua:

« C'est Gwen ? Moi aussi, elle me manque. »

Arthur entendit un léger soupir triste. Il savait que le serviteur considérait la bannie comme son amie et qu'il souffrait de son absence. Il choisit de s'engager sur ce terrain afin que Merlin ne se doute de rien. Il quitta la protection du paravent.

« Cela fait deux mois. Les sentiments que j'avais pour elle commencent à s'estomper contrairement à la colère qu'a engendré sa trahison. »

« Vraiment ? En êtes-vous sûr ? »

« Oui, sûr et certain. » Répondit-il en le regardant droit dans les yeux.

Il sut à cet instant que ses mots étaient sincères. En admirant ces doux yeux bleus, il eut la conviction qu'il avait réussi à oublier. L'amour pour Gwen disparaissait lentement. Merlin sembla déçu.

« Pourquoi tu es triste ? »

C'est vrai, Merlin essayait de le rassurer, lui disait souvent qu'il pardonnerai avec le temps. Il voulait réellement qu'Arthur et Gwen vivent ensemble le grand amour.

« Je vous ai aidé à vous mettre en couple. J'ai été témoin de votre amour et de votre bonheur. Je trouve ça si injuste. » Avoua-t-il.

« Je sais. Mais on ne peut changer le passé. Peut-être, un jour je pourrai la revoir sans souffrir mais d'ici-là son bannissement reste intact. Je sais que jamais plus je ne pourrai lui faire confiance au point de rependre notre relation. »

Merlin baissa les yeux en se mordant les lèvres, il savait lui aussi. Si au début, Arthur semblait souffrir, maintenant, dans ses yeux on ne voyait plus d'étincelle d'amour. Seule une lueur dure montrait qu'il voulait fermer tous sentiments de pénétrer son coeur. Il regarda son roi prendre place dans le lit.

La dernière bougie soufflée, le brun quitta les appartements royaux.


Lorsque Merlin entra dans sa chambre, il s'allongea et essaya de dormir. Hélas, son existence n'était pas assez paisible pour cela. Lorsqu'il se laissait aller, l'image de la mort d'Uther et les mots d'Arthur sur la magie qu'il jugeait démoniaque lui revenaient sans cesse et le tourmentait. Il se sentait tellement coupable malgré ce que lui disait Gaius. La seule responsable était Morgana, oui mais cela Arthur ne le savait pas. Il pensait que c'était le vieux sorcier habillé de rouge, Emrys. Il s'était senti si proche, il avait cru que la magie serait accepté par son ami. Malheureusement, sa sorcière de soeur avait tout gâché. Et elle avait recommencé. Détruisant le bonheur de deux personnes et utilisant Lancelot comme une vulgaire marionnette. Son ami, avec qui il pouvait être lui-même, était devenu une ombre rien que pour satisfaire ses horribles desseins. Il était tellement en colère contre elle. Le moment venu, il n'éprouverai aucune pitié.

Depuis quelques jours, aucune attaque d'origine magique n'avait déstabilisé Camelot. La dernière en date était celle de l'esprit qui avait possédé Elyan. Face à cela, il avait eu un peu d'espoir, peut-être la promesse d'Arthur serait tenu en tant voulu. Car laisser en paix les druides revenait à accepter la magie.

Pour l'instant, Gaius et lui surveillaient Agravaine. L'homme était dangereux. Dommage qu'Arthur ne voit pas plus loin que le bout de son nez et ne veuille l'écouter à ce propos. Si seulement ils avaient les preuves !


Le lendemain, les chevaliers d'Arthur revinrent de patrouille en grande urgence. Sir Leon, Sir Elyan, Sir Percival et Sir Gwaine avaient presque fracassé la porte de la salle du conseil. Arthur et Agravaine à ce moment-là en pleine discussion sursautèrent violemment. Avant que le roi ne puisse leur hurler dessus, Leon prit la parole, essoufflé:

« Votre Majesté ! Nous avons vu Morgana dans la forêt ténébreuse ! »

Se levant d'un bond, Arthur les poussa à continuer.

« Elle semblait assez satisfaite d'elle, elle prépare quelque chose. » Ajouta Percival.

« Elle ne nous a pas attaqué, dès qu'elle nous a vu, elle s'est enfuie. Elle a réussi à nous semer. » Dit Gwaine.

« Nous y allons, demain à l'aube. » Avertit Arthur.

Qu'importe ce qu'il y avait dans cette forêt, il lui fallait attraper Morgana. Il congédia ses chevaliers et son oncle, il devait bien réfléchir avant d'agir. Il allait laisser Camelot sans roi, un chance pour les traîtres. Comme la dernière fois, il allait donner les commandes à Agravaine mais soudain, la voix de Merlin se fit entendre dans son esprit. « Agravaine ment. C'est votre oncle, ça vous aveugle. » Il ne pouvait dire si à ce moment-là, il lui avait menti mais ensuite il a été prouvé que son oncle avait eu tort. Maintenant qu'il y pensait, son conseiller l'avait fait grandement douté de Gaius. Son oncle savait manier les mots et c'était dangereux. Il allait se méfier de lui à présent.

Et alors qu'il allait se relever et faire appeler celui à qui il allait donner le commandement de Camelot en son absence, une autre pensée fit brutalement surface: Gaius et Merlin. Ils savaient à chaque fois quel était le danger. Tentaient toujours de les prévenir lui et son défunt père; à la fin, les évènement montraient qu'ils avaient raison. Cette fois-ci, il prendrait en compte les avertissements de ses deux amis. Il ne voulait croire en la trahison de son oncle mais pour Camelot, il lui fallait étudier tout ce qui lui faisait face. Tant pis, les sentiments personnels.

Il se leva et fit appeler l'un de ses conseillers. Cet homme avait été loyal à son père, il espérait qu'il ferait de même avec lui.

Après s'être chargé de cela, il alla voir le médecin de la cour en espérant y trouver son serviteur. Il ne vit personne mais se dirigea vers la chambre de Merlin. Il y entra sans attendre une seule seconde.

Personne non plus. Il referma la porte derrière lui.

Il se rappela ce que lui avait dit le brun ce matin:

« Gaius et moi sortons cet après-midi, nous devons refaire les stocks. »

Il décida de regarder le lieu de vie de son ami. Il était curieux, après tout Merlin connaissait ses appartements, il était son servant mais lui, c'était la première fois qu'il venait dans cette partie des appartements du médecin. Il vit le lit simple, les cordes suspendus aux murs où pendaient les vêtements de son ami. Il fit rapidement le tour, c'était une petite pièce. Il fouilla un peu mais ne trouva rien d'intéressant. Il allait partir quand il posa le pied sur une latte branlante du plancher. Il se rendit compte que la latte était en réalité sous le lit, il ne voulut pas le déplacer, de peur que Merlin puisse voir une différence. Il s'allongea et releva la latte. Il plongea la main dans l'ouverture et fut surprit de trouver une matière semblable à du bois, portant des inscriptions. Il amena l'objet vers lui et découvrit avec stupeur un bâton de marche. Surtout qu'il avait l'impression de l'avoir déjà vu auparavant.

Pourquoi Merlin avait cela ? Il n'en avait pas besoin, sinon, il l'utiliserait. Et surtout pourquoi était-il caché ? Car cette latte, il n'était pas dupe, était une cachette. Il le posa près de lui et extirpa un autre objet de la latte. C'était volumineux et envelopper d'un tissu. C'était un livre. De sort. De Magie.

Il fut si abasourdi qu'il ne pu réfléchir correctement. Il resta assis là avec le livre sur les cuisses. Il l'ouvrit sans savoir pourquoi. Il le feuilleta. Il ne comprenait pas ce qui était écrit, était-ce cela la langue du l'ancienne religion ?

Il trouva ça fascinant. Il eut l'impression de redevenir un enfant qui découvrait de nouvelles choses.

Puis il se ressaisit, il devait raisonner et non pas se laisser avoir pas ses sentiments. Il pouvait se l'avouer, même si ça lui en coutait, mais ce bâton et ce livre lui offrait l'espoir. Celle d'une bonne magie, amusante, magnifique, douce. Comme l'était Merlin. Il ne pouvait imaginé son ami usant de la même magie que Morgana ou des autres sorciers qu'il avait rencontré. Jamais il n'avait connu un sorcier qui utilisait la magie pour le bien, pour sauver des vies.

Pour l'instant, il n'allait pas sauter aux conclusions.

Quel était son état d'esprit face à cette découverte ? Il ressentait de la colère. Envers Merlin en qui il faisait confiance. Son ami lui avait caché une partie de lui-même délibérément. Il pouvait comprendre qu'au vivant de son père, le brun se dissimule ainsi de peur de se faire exécuter. Mais, il était roi depuis ! Et surtout son ami, son meilleur ami, le seul. C'était pour cela qu'il était en colère, n'était-il pas digne de confiance ? Si la personne qui comptait énormément pour lui, Merlin, le craignait méritait-il d'être le grand roi que celui-ci espérait ?

Non, il attendrait. Merlin devra lui prouvé sa valeur. Plus en tant que fidèle et loyal serviteur mais en tant que sorcier. Il allait lui laissé le bénéfice du doute.

La vie de son ami était entre ses mains et elle ne tenait qu'à un fil.

Si celui-ci se révélait être un « mauvais » sorcier, il l'exécuterait de sang froid. Il n'accepterait plus aucune trahison.

Ses résolutions prises, il reposa les yeux sur le livre et vit des petits croquis. A côté d'un sort qui lui était incompréhensible, il observa un chevalier en armure et à cheval tenant une lance faire face à un animal étrange. Le détaillant de façon attentive, il reconnu le griffon qu'il avait affronté il y a longtemps. Seul Lancelot, paix à son âme, avait pu le tuer.

Le dessin était plutôt bon, il était surpris que Merlin, qui était si maladroit puisse être si habile dans cet art.

Donc à ce moment-là, Merlin était présent. A t-il utilisé ce sort pour permettre à Lancelot d'être vainqueur ? Seul son serviteur pourrait lui fournir la réponse...

Il referma le grimoire, le recouvrit de son tissu protecteur et le remit ainsi que le bâton dans sa cachette. Il reposa la latte quand il entendit la porte des appartements de Gaius s'ouvrir. La voix de Merlin se fit entendre, de même que ses pas qui se rapprochaient de la chambre. Il se cacha rapidement sous le lit quand la porte s'ouvrit à la volée.

« C'est un piège ! » Marmonna Merlin.

Gaius vint le rejoindre.

« Arthur veut y aller et tu sais pourquoi. Morgana doit être arrêté. »

« Oui, bien sûr. Mais sérieusement, ce crétin doit mieux réfléchir ! Je suis persuadé qu'elle à préparer quelque chose et lorsque nous serons dans la forêt ténébreuse, je devrais encore faire, et cela le plus discrètement possible, de la magie. Tu te rends compte ! Je sois me cacher d'Arthur, de Morgana et des chevaliers ! Cela devient de plus en plus difficile ! »

« Je sais mais n'abandonne pas. »

Merlin et Gaius continuèrent à parler, discutant de sort et de charmes de guérison sans se douter qu'Arthur écoutait tout.

Le roi était perdu. Gaius savait pour Merlin, depuis le début apparemment. Il ne savait plus qui croire.

A suivre...


Voilà pour le premier chapitre !

Il est plutôt introductif pour l'instant...

Sinon, pour la suite, j'aurai besoin des sorts que Merlin utilise dans la serie. J'ai cherché sur le net mais je n'ai rien trouvé, si vous avez quelques informations, je serais ravie de les lire ! Ou alors je devrais revoir les épisodes mais j'ai peur de mal les écrire.

J'espère que ça vous avez aimé, si c'est le cas ou non, n'hésitez pas sur les reviews !

Merci d'avoir lu !