C'est bon. Aujourd'hui j'avais 11 ans. Enfin ! J'ai crus que cela n'arriverait jamais, que je ne grandirait plus, et que je plafonnerai en école primaire (Nda : En Angleterre, primary school, de 5 à 11 ans.)
J'enfilai une veste légère, et descendit les escaliers pour rejoindre mes parents. Il était dans la cuisine, entrain de prendre tranquillement leur petit-déjeuner. En me voyant, mes parents se levèrent d'un coup, et mon père, un peu maladroit, renversa malencontreusement sa tasse de café brulant. Il nettoya les dégâts en se confondant en excuse devant le regard sévère de ma mère qui avait fait le ménage à fond la veille.
Bref. Après cela, mes parents m'enlacèrent tendrement. Ils m'offrirent une petite montagne de cadeau. Ma tante, en Afrique pour un voyage humanitaire m'envoya un magnifique collier africain fait main par un habitant du village où elle était. Mes parents me donnèrent surtout des livres, comme d'habitude. M'enfin, je vais pas me plaindre, j'adore lire.
Quand mon père partit prendre une douche, ma mère m'emmena dans la pièce la plus éloignée de la salle de bain, c'est à dire le grenier. Je laissa échapper un « beurk » de dégout en pénétrant dans la pièce toute poussiéreuse, avec une touche de naphtaline pour « harmoniser » le tout. Je dis :
- Euh... Maman ? Pourquoi tu nous à emmenées ici ?
- Il fallait que je te donne quelque chose, répondit ma mère.
- Et ce quelque chose est tellement important que Papa ne peut pas le voir.
Elle hocha de la tête d'un air crispé.
- Tiens, Hermione.
Elle me tendit un vieux livre très abimé. Mais je me doutait que dans le temps, il devait être magnifique. Les pages du livre était jaunies par le temps, et sa couverture en cuir était tannée. Un dessin était représenté sur la couverture. C'était une créature avec deux têtes d'aigles, dont les yeux te transperçait d'une telle manière qu'on pouvais avoir l'impression qu'ils essayait de tuer le premier qui toucherait à l'une de ses plumes.
- Et... c'est quoi ce dessin?dis-je en désignant l'aigle à deux tête du doigt.
- C'est les, hum, armoiries de ma famille, avoua Maman.
- Tes armoiries, hein ?
- Oui, nos armoiries, se défendit-elle.
- Ah. Et ce livre, il représente quoi ? Demandais-je d'un air gêné.
- C'est comme qui dirait, une sorte de relique. Vois-tu, tes grand-parents, moi, toi et nos ancêtres, faisons partis d'une grande et ancienne famille, qui fût dans le temps célèbre et respectée. Mais c'est une famille moldue ! Donc tu est une sorte, euh, d'exception à la règle...
- C'est bizarre, je sais pas si je dois le prendre pour un compliment...
- Pourtant, je fais touts pour !
Ma mère est assez rigide mais quand elle aborde un sujet délicat, elle fait tout pour détendre l'atmosphère. Ce qui lui a permit d'éviter de grosses crises de nerfs. C'est pour ça que je l'adore !
Puis, d'un coup, elle pouvait reprendre son sérieux aussi vite que moi ouvrant un livre que je n'ai jamais lu . Ce qu'elle fit, malheureusement :
- Mais fait très attention, d'accord ? Personne ne dois connaître son existence, même ton futur mari... juste ton enfant, quand il aura 11 ans seulement. Pas plus tôt, pas plus tard...
- Pourquoi ? Cacher des choses à sa famille n'amène qu'a des problèmes ! Même toi tu le dis !
- Je sais, mais certaines doivent êtres cachées plus que d'autre... Ah oui, je dois te dire, je sais que tu voulais pour tes futurs enfants pleins de frères et sœur, mais je suis désolée, la famille n'acceptera qu'un seul et unique enfant. Il va falloir que tu l'explique à ton mari... Mais il faut absolument assurer la prochaine générations. Si un membre ne peut pas avoir un enfant, sa famille doit tout faire pour sauvegarder la famille... Mais tu as de la chance, il y a deux ou trois siècles, il n'y avait pas la reproduction in vitro ! Par contre, il y avait beaucoup de mariages arrangés...
- Ouh ! Je trouve ca super vieux jeu, ce truc, commentai-je.
- Bref. Mais il faut que je te parle d'autre chose. Une légende dans la famille.
- Elle parle de quoi ? Questionnai-je.
- Eh bien, elle parle d'un membre de la famille qui sera doublement spéciale. Tu est déjà, euh, spéciale, grâce ou a cause de ton statut de sorcière.
- T'es pas un peu en train de me dire que c'est moi la personne de la légende, là ?
- Je ne dis pas ça, mais voilà...
- Oui, mais il y a dû déjà avoir une personne qui était spéciale, dans la famille ?
- Oui, mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière...commença ma mère.
- C'est bon, c'est bon, j'ai compris.
- ...arrière-arrière-arrière grand-mère, acheva t-elle.
- Oulà ! Bon, je crois que j'ai compris le concept .
- Les filles, vous êtes où ? Retentit une voix.
- Ah. Papa a finit sa douche, devinai-je.
- Ma mère hocha de la tête et haussa la voie pour que mon père l'entende :
- On est au grenier, on était entrain de, hum, regarder quelques souvenirs de la petite enfance de Hermione !
- Ah, Hermione ! Tu était un magnifique bébé ! Dit-il d'une voix rêveuse.
- Bah... Merci, Papa.
- Donc, vous sortez de ce nid à araignées ou il faut que j'aille vous cherchez ?
- Non, c'est bon ! On descend ! Cria ma mère.
- Ok. Hermione ? Tu te change, d'accord ? On va au parcs d'attraction !
- Cool ! Appréciai-je. Il me manquait, ce parc !
Je monta dans ma chambre, m'habilla rapidement et sortit de la maison pour aller dans la voiture. On démarra tranquillement. Malheureusement, le trajet pour le parc était très long, et je me lassa rapidement des paysages de villes au 1er plan, le 2ème étant de vagues collines qu'on voyait à peine à cause de la légère brume, temps typique quand on habite dans les environs de Londres.
Je soupira, et attendit avec peine la vue des montagnes russes et des manèges vertigineux qui composaient le parc d'attraction.
Mes parent détestaient les montagnes russes mais je ne leurs laissèrent pas le choix. On pénétra dans le petit wagon de 6 places et mes parents mirent la protection en hâte. J'entendis mon père murmurer :
- S'il vous plait, faîte que je ressorte indemne de cet engin de mort...
Je rigola et le moyen de locomotion commença à avancer doucement, augmentant sa vitesse au fur et à mesure de notre trajet. Mon père fit de même : plus on allait vite, plus il criait fort. Ma mère, elle, était crispée sur la ceinture et se retenait de crier. Moi, je levais les bras de plaisir et criai pour le fun.
Puis un « shtong » retentit. Tout le monde se tut, mon père y comprit. On se regardait tous avec effroi. Puis quelqu'un haussa les épaules, comme si c'était rien. Mais en avançant, je me rendis compte qu'on déviait des rails centimètres sur centimètres, à chaque tour de roues. Ma mère intercepta mon regard emplit de peur et réussis à décrisper sa bouche pour me dire :
- Qu'est ce qu'il y a ? Tu n'est pas du genre à avoir peur sur des montagnes russes, ma chérie.
- Regarde le wagon, Maman : il... Il quitte les rails !
Elle les regarda pendant quelques secondes seulement avec un air de perplexité, puis elle écarquilla ses yeux, et la peur se peignât sur son visage à son tour.
- Mieux vaut ne pas prévenir ton père, sinon il va faire une crise cardiaque ! Dis-t-elle dans une pâle tentative d'humour
- Oui bah de toute manière on va mourir ! Paniqua Hermione en commençant à pleurer. Je ne peux pas mourir maintenant ! Pas avant d'aller... Où tu sais !
- Chut ! Calme-toi et détend-toi ! Tout va bien se passer !
- Maman !
- Tais-toi Hermione ! N'ameute pas les passagers !
- Je...
- Hermione !
- Ok... Adieu, Maman, on se retrouve au Paradis.
- On va s'en tirer, je te le jure!
Et elle cracha sur le sol pour confirmer sa promesse.
