Ça n'avait été qu'un jeu.
Je ne me souviens plus de comment cela avait commencé.
Le seul souvenir du départ de cette histoire que je vais vous raconter dont je me rappelle, c'est qu'un défi avait été lancé, silencieusement, dans une salle de consultation.
Le jeu de la tentation avait été lancé.
Deux participants étaient en course.
Le docteur Gregory House, néphrologue et diagnosticien.
Ses atouts?
Sexy, ténébreux, manipulateur et provocateur.
Et moi, Allison Cameron; je suis la seconde participante.
Mes atouts?
Je suis jeune, jolie, femme et prête à tout.
Je commence l'histoire? Alors accrochez-vous.
En une journée tout était bouclé, ou presque.
Une seule journée pour nous faire craquer.
Le premier round fut remporté par lui:
Je me trouvais dans le bureau de House à chercher un dossier dans le bazar de ses tiroirs.
Ma tâche m'absorbait, et je ne l'entendis pas entrer dans la pièce de sa marche boiteuse.
Il ne prit même pas la peine de me signaler sa présence et se pencha sur mon épaule, faisant mine d'allumer la radio.
Déjà surprise de son apparition, je sentis mon cœur s'accélérer lorsque son odeur m'enveloppa, lorsque son haleine me chatouilla, lorsque son torse toucha mon dos, lorsque ses lèvres alors qu'il se dégageait frôlèrent ma peau.
Il m'avait cherché, le second round m'appartenait donc.
Ma vengeance avait été rapidement trouvée et je fis donc le nécessaire pour l'appliquer.
Je rentrai chez moi rapidement afin de me changer, mon plan était en marche.
Une fois fait, je retournais à l'hôpital et pris le chemin des consultations, dans la salle où était installé mon adversaire, mon tentateur.
A peine eus-je le temps d'entrer qu'il s'était figé devant moi, comme sonné.
Je sentis un sourire satisfait étirer mes lèvres alors que je le vis déglutir difficilement.
Je m'approchais alors de lui, me collant à son torse et mettant mes mains sur celui-ci.
Ma bouche alla jusqu'à son oreille et lui murmura:
c'est beau, le pouvoir de séduction n'est-ce pas?
Elle voyait qu'il maintenait le contrôle de lui-même alors que je me reculait pour me diriger vers les vestiaires.
C'est fou ce qu'un décolleté ultra-plongeant et une mini-jupe peuvent faire comme effet.
La journée fut peuplée de moments identiques.
A plusieurs reprises nous faillîmes craquer, je l'ai senti.
Le round final arrivait, le moment des au revoir, la dernière chance de gagner.
Nous nous trouvions dans l'ascenseur.
Étrangement, le trajet jusqu'au rez-de-chaussé me parut des plus long ce coup-ci.
Ils se tourna alors vers moi:
J'ai une revanche à tenir pour les consultations.
Avant que je ne puisse dire quoi que se soit, je me retrouvais dos à la paroi qui se trouvait derrière moi, ses lèvres à quelques millimètres des miennes, mes mains plaquées au dessus de ma tête.
Je sentis son souffle sur moi.
Un léger sourire s'afficha sur mes lèvres.
Je me rapprochais jusqu'à ce que nos lèvres se frôlent, et dis:
Vous avez peur?
J'avais dis ça, moqueuse et joueuse.
Je voyais dans son regard qu'il se retenait, je sentait dans son corps sa rage.
Une fois ma phrase achevée, je sentis une infinie douceur se poser sur mes lèvres mais une force en ce geste.
La tentation mène à ça, et lorsqu'on la titille trop cela peut vite déraper.
Mais apparemment nous ne l'avons pas assez cherché.
C'est peut-être pour ça qu'à présent je me retrouve seule, chez moi et frustrée.
Mais je n'abandonne pas.
Car même si cela n'avait été qu'un jeu, la partie n'était pas finie.
