J'ai trop lu de fic ces derniers jours et ça m'a donné des idées. Tant pis pour vous !

Bien évidemment rien ne m'appartient, sinon la série ne se serait pas terminée sans une fin digne de ce nom pour Sam et Jack !

N'hésitez pas à m'envoyer des reviews constructives. Je précise que personne à part moi n'a relu cette fic avant publication. Les éventuelles erreurs et incohérences ne sont que le miennes.


« Allez Sam, admettez-le, les choses ont changé non ? »

« Daniel … ça suffit maintenant, je vous apprécie beaucoup, vous êtes un très bon ami mais … » elle s'interrompit semblant chercher un moyen de formuler ce qu'elle avait à lui dire sans le blesser tout en lui faisant comprendre qu'il dépassait les bornes. Ca faisait 10 minutes qu'il la harcelait pour lui faire avouer quelque chose qui n'existait pas.

« Vous êtes venue pêcher ! » insista-t-il comme s'il détenait la preuve ultime.

Le rouge monta aux joues de Sam et Daniel comprit vite que ça n'avait rien à voir avec un quelconque embarras mais que c'était de la colère. Il était en train de la pousser à bout. C'était quitte ou double. Soit ça tournait mal et il risquait de la mettre sérieusement en colère et à en subir les conséquences, soit elle allait enfin admettre la vérité.

« Et alors, vous êtes venu pêcher aussi que je sache ! En quoi ça serait différent en ce qui me concerne ? » contra-t-elle finalement, agacée.

Ok. Elle n'était donc pas du tout dans l'optique des confidences. Mais tant pis. Il avait lancé la conversation et il était bien décidé à aller jusqu'au bout ! Leur petit manège commençait à bien faire. Ils méritaient d'être heureux et si pour ça il devait les remuer, il allait le faire.

Epier ses amis, autant être honnête et utiliser les bons mots, n'avait jamais fait partie de ses priorités, mais dès qu'il avait entendu la mention de leur escapade dans le Minnesota, le poing qui s'apprêtait à frapper sur la porte du labo était resté en l'air. Et il faut avouer que la façon dont Sam venait de moucher Daniel était très drôle. Cette conversation avait beaucoup de potentiel. Même s'il devrait se contenter du son, il estima que ça valait le coup de rester un peu dans l'ombre et d'en profiter.

« Sam, on sait parfaitement vous et moi que c'est différent. Arrêtez de le nier, c'est limite blessant à la fin. »

Ok, Daniel changeait de ton et tentait la tactique de la culpabilité. Connaissant Sam, ça allait très certainement lui faire monter une nouvelle bouffée de colère, avant de bel et bien la faire se sentir coupable.

« Sam, vraiment ça me fait de la peine … »

Sam était en colère maintenant, non mais pour qui se prenait-il ? Quel culot ! Il tentait de la faire se sentir coupable maintenant ! Et tout ça pour satisfaire sa curiosité mal placée !

« Sam, ce n'est pas de ne pas être au courant qui me peine. C'est de vous voir si triste. »

Ok, pas de curiosité mal placée, enfin si mais surtout un bon ami, le meilleur ami qu'elle ait eu depuis toujours, un frère à vrai dire. Un frère qui se faisait du souci.

« Je sais bien que quoiqu'il arrive, quand vous serez prêts … enfin vous voyez ce que je veux dire non ? » dit-il lui tendant une perche.

Perche qui alla silencieusement se fracasser avec éclat au sol lorsqu'elle ne répondit pas, baissant la tête telle une écolière prise en faute.

« Vous êtes malheureux. Aux autres vous pouvez peut-être le cacher, mais à moi ? » enfin il avait réussi à réellement capter son attention, sans savoir qu'il faisait au même moment d'une pierre deux coups.

Un soupir. C'est tout ce qu'il avait réussi à en tirer. Si elle avait noté le pluriel qu'il avait utilisé, elle ne laissa rien paraître. Il fallait pousser encore.

« Sam ? »

« Daniel ? » répondit-elle tentant de faire dévier la conversation. Ca faillit presque marcher mais Daniel se ressaisit au dernier moment.

Vraiment si leur conversation n'avait pas pris un tournant à la fois si personnel et si intéressant, il serait sortit de sa cachette en applaudissant Carter. Cependant il la connaissait assez bien pour savoir que c'était une dernière tentative avant de céder aux questions de Daniel. C'était sa tactique et elle l'avait parfaitement intégrée. Plaisanterie mise à part, il était vraiment fier de l'officier qu'elle était devenue.

Daniel finit par s'avancer vers Sam et poser sa main sur son épaule. Elle ne bougea pas mais soupira.

« Je n'ai pas de nouvelle de lui » finit-elle par avouer d'une toute petite voix, s'avouant vaincue.

Oh comme elle lui fit mal cette petite voix. Mais pourquoi n'avait-il pas repris contact plus tôt ? Pourquoi n'avait-il pas cédé aux invitations de Daniel ?

« Comment ça ? Depuis combien de temps ? » demanda Daniel, les yeux écarquillés.

Aie. Jack soupira. Là il allait en prendre pour son grade car il n'avait jamais clairement dit à Daniel qu'il n'avait pas de nouvelle d'elle directement.

« Des mois ! » fulmina-t-elle de nouveau toute à sa colère.

« Pardon ? » Daniel semblait interloqué. Mais enfin, comment était-ce possible ? Jack lui en parlait pourtant quand il lui passait un coup de fil ! Quoique. A bien y réfléchir quand il lui en parlait c'était souvent à propos des missions. Il demandait comment elle allait lorsque les missions avaient été difficiles. Forcément il lisait les rapports. Naïvement Daniel pensait qu'ils continuaient à s'appeler.

« Visiblement ce n'est pas votre cas. Eh bien voilà, vous l'avez votre réponse. Oui les choses ont changé. On n'a même pas été capables de garder le contact, avant on était amis et maintenant même ça je l'ai perdu. »

Bon sang elle était au bord des larmes. Satané Daniel, il avait toujours l'art et la manière de lui tirer les vers du nez. Il fallait qu'elle se ressaisisse et rapidement. Quel colonel digne de ce nom se mettait à pleurer comme écolière pour une amourette ratée ? Aucun ! Pour la bonne et simple raison que ce n'était pas une amourette ratée. Elle était en train de perdre l'homme de sa vie. Ni plus, ni moins.

« Et vous, vous l'avez appelé ? » tenta Daniel.

« Pas vraiment… » traina-t-elle, soudain honteuse. Elle avait perdu le compte des fois ou elle avait décroché le téléphone et perdu tout courage au moment de composer son numéro. Ou toutes les fois où elle lui avait écrit un e-mail et qu'ils avaient terminé leur vie dans la corbeille de son ordinateur. Comment pouvait-on être aussi peureuse ? Elle était lieutenant colonel de l'armée de l'air des USA. Elle commandait l'équipe phare du complexe militaire le plus secret de la Terre. Elle combattait régulièrement des ennemis terrifiants et elle était incapable d'avouer ses sentiments à l'homme qu'elle aimait. Elle était pathétique.

« Comment ça pas vraiment ? » la poussa l'archéologue.

« Je n'ai pas osé. Je ne savais plus quoi lui dire, comment aborder une conversation … avant c'était naturel mais depuis le chalet … » elle s'arrêta.

« Depuis le chalet ? » l'encouragea gentiment Daniel.

Elle rougit à nouveau et cette fois-ci, ça n'avait rien à voir avec de la colère. Devant son air contrit, Daniel s'en voulu d'être allé trop loin.

« Disons qu'on a établit le fait qu'on était libre tous les deux … en même temps ... et plus du tout sous commandement direct. »

Clairement elle n'irait pas plus loin dans les confidences. C'était déjà un énorme aveu de sa part. Daniel tenait beaucoup à Sam et la voir aussi triste le rendait malheureux. Il perdait le compte des fois où il avait tenté de secouer Jack par téléphone pour qu'il se décide à faire un pas vers elle. Ah ils faisaient la paire ces deux là, aussi têtus l'un que l'autre. Il secoua la tête désabusé et se décida à la bousculer un peu, tant pis pour la discrétion.

« Vous êtes vraiment désespérants. Ca fait au moins 8 ans que vous vous tournez autour sans en avoir le droit, 8 ans qu'on assiste à ça impuissants et qu'on aimerait vous pousser l'un vers l'autre, 8 ans que vous reniez vos sentiments, 8 ans que vous cherchez une solution quitte à rendre l'autre malheureux car vous avez pensé la trouver auprès d'une autre personne mais vous vous êtes royalement plantés, tous les deux ! Et quand, ENFIN, vous avez l'opportunité, LEGALE qui plus est, d'avancer l'un vers l'autre, … rien ? »

Jack n'y tenait plus. Daniel allait trop loin. Il fit un pas en avant et vit Daniel, l'air excédé face à une Sam qui tournait le dos à Jack. Daniel le repéra immédiatement mais se tut quand il vit Jack lui faire un signe. Sam ne pouvait rien voir de toute façon, elle était bien trop occupée à regarder par terre comme passionnée par le carrelage immaculé de son labo. Elle tentait désespérément de contenir ses émotions pour ne pas perdre la face définitivement vis à vis de Daniel. Ce dernier sembla enfin la prendre en pitié. Ce qu'elle ne voulait absolument pas. Tout sauf la pitié !

« Sam, il va bien falloir trouver une solution si vous voulez vraiment que les choses changent. L'un d'entre vous va devoir prendre son courage à deux mains. »

« Et si c'était trop tard ? Si ça se trouve il est très bien là où il est ? »

Rha ! La petite voix toute fragile était de retour et Sam se détesta pour ça. Elle détestait se sentir si vulnérable. Et pourtant. Elle l'avait envisagée cette possibilité, à s'en rendre malade. Et si Kerry était de retour dans sa vie ?

Jack se détesta quant à lui de ne pas avoir provoqué les choses. Il s'était enfermé dans une routine qui le gardait occupé un maximum de temps la journée pour ne pas y penser. Le soir il rapportait les rapports de SG1 pour les lire et savoir ce qu'ils faisaient. Enfin surtout elle.

« Honnêtement, là où il est maintenant, je pense qu'il n'attend qu'un geste de votre part » lui dit Daniel pour la rassurer et faire comprendre à Jack qu'il fallait agir.

« Il doit être débordé et puis après tous ces mois, ce silence … »

Elle semblait vraiment perdue. Daniel se décida à tendre une nouvelle perche, mais changea de cible.

« Je connais bien une personne qui pourrait vous aider … » commença-t-il se régalant du regard meurtrier qu'il lisait sur le visage de Jack qui avait parfaitement compris où il voulait en venir.

« Et elle vient d'où cette personne miraculeuse ? » demanda Sam.

Daniel ne la regardait plus. Intriguée, elle allait se retourner car il fixait un point derrière elle mais elle interrompit son geste quand elle l'entendit, comme tétanisée.

« IL vient du Pentagone. »


A suivre ?