Titre original: Raining Tragedy (fanfic publiée sur ce site)
Auteur:
DeityOfDeath
Catégorie: Drame, Romance,
Rating: NC-17/R.
Warnings: Yaoi. Lemon. Viol.
Disclaimers: Je n'ai jamais possédé les personnages Gundam, ni même cette histoire, je n'en suis que l'humble traductrice avec l'accord de l'auteur d'origine.

P'tite tchatche; Si vous appréciez l'histoire, n'hésitez pas à aller directement remercier l'auteur. J'ai choisi ce texte car j'ai trouvé beaucoup de justesse dans la narration, en particulier dans les relations des personnages et j'espère que vous prendrez plaisir à la lire.

Raining Tragedy
Chapitre 1 : Escapade en ville

La pluie tombait sans cesse, jouant un rythme monotone sur tout ce qu'elle frappait. Les belles gouttes cristallines étaient amusantes à regarder, surtout quand les gens couraient dans tous les sens pour leur échapper. La pluie est un bon exemple qui vous montre que vous pouvez toujours agir par vous-même mais que quand vous rassemblez vos forces vous pouvez faire beaucoup plus. Qui étais-je pour me mesurer à un si courageux effort? Je me tenais au sec sous une corniche encore une petite minute avant de sortir sous la pluie. J'étais attendu à la maison et j'étais sûr qu'on se ferait du souci si je tardais encore. Ils étaient toujours inquiets quand je venais me promener en ville. « Ce n'est pas prudent », « Je sais que tu es un pilote de Gundam mais tu devrais te faire accompagner » et ma préférée « Essaye de ne pas t'attirer d'ennuis ». On croirait que ce sont mes parents et non mes amis.

J'avais passé le port, venais d'entrer maintenant dans la ville et me dirigeais vers le métro. C'était mon moyen de transport préféré après le Gundam. J'étais presque arrivé. C'est tout de suite après avoir passé cette allée menaçante. Cette allée qui m'avait toujours déplu. Elle était si sombre et semblait hantée. Je m'étais toujours demandé quelles horribles choses pouvaient s'y dérouler. Je veux dire qu'elle a de si mauvaises vib ...

« C'est quoi ce bordel ? »

« Regardez les mecs. Regardez ce que nous avons là », j'étais tenu par une poigne de fer.

Mes bras étaient coincés dans mon dos. Ce n'était pas bon. Il venait juste de dire «les mecs? »

« Qu'est-ce qu'une jolie petite chose comme toi fait dans les rues », la même voix s'est élevé à nouveau et n'appartenait pas à celui qui m'immobilisait. En face de moi, j'ai vu un grand type bien musclé aux cheveux blonds ondulés et aux yeux verts globuleux. Il est joufflu et ses jambes musclées m'indiquent qu'il fait de la musculation ou qu'il a un travail très physique.

« Tu es terriblement calme n'est-ce pas ma beauté », commente-t-il.

Je l'ai regardé et je me suis senti sourire.

« De quoi je devrais avoir peur? Je vois juste une bande de loosers qui cherchent des coups de pied au cul. »

Je levai les jambes afin que l'espèce de brute inconnue derrière moi ait deux options. Il pourrait soit me laisser tomber sur mes genoux soit supporter mon poids. A en juger par sa manière de me serrer les bras, je pariais pour la seconde possibilité. Et il s'est avéré que j'avais raison. J'ai laissé mes jambes se dérober sous moi pour les relever au niveau de mes fesses. J'ai balancé mon corps en avant et en revenant j'ai frappé l'homme qui me retenait. Comme il a lâché mes bras, j'ai réussi à atterrir à genoux sur le béton et je me suis redressé aussi vite que j'ai pu. J'ai frappé 'yeux globuleux' et le son étouffé qui lui a échappé m'a assuré que je lui avais bien coupé le souffle. Je me suis alors retourné pour voir l'homme qui m'avait retenu les mains. J'avais eu raison de supposer qu'il était aussi balaise que le blond ; il était tout aussi bien bâti et aussi musclé, mais moins moche que son comparse. Ses cheveux noirs charbon arrivaient aux épaules et ses boucles trempées collaient sur son crâne et son visage. Ses yeux couleur de terre fraîchement labourée me fixaient avec mépris alors qu'il tentait de se redresser difficilement en raison des dégâts que j'ai fait subir à ses bijoux de famille. J'ai saisi l'occasion pour lui mettre mon pied dans la figure juste avant d'esquiver un coup par derrière d'un autre homme. Quand je l'ai vu, il m'a tellement surpris que ça m'a paralysé quelques secondes. Il portait un uniforme. Pas n'importe quel uniforme ; un uniforme de l'Alliance. L'insigne qu'il portait finissait de le trahir.

Cette pause a largement suffi au blond pour me frapper violemment avec quelque chose qui n'était certainement pas sa main. J'ai cligné des yeux, luttant contre la souffrance du choc et les taches blanches qui flottaient devant mes yeux. J'ai senti une douleur pénétrante dans mon crâne et je me suis concentré pour tenter de me relever mais j'avais passé trop de temps à essayer de refaire le point. Le blond tenait maintenant mes mains serrées dans ses deux mains immenses qui allaient finir par me faire une belle ecchymose. J'ai lutté autant que j'ai pu et j'ai été récompensé de mes efforts quand je suis parvenu à coller un coup de pied droit dans le visage de la brute aux cheveux noirs. D'après son souffle et sa respiration laborieuse, je lui avais probablement éclaté le nez. Mais cette petite victoire ne suffisait pas à me sauver la mise.

J'ai eu l'impression qu'on soulevait mon corps du ciment froid et humide quand mon visage a été brusquement jeté contre la surface trempée et sale, maintenu par les mains qui appuyaient mon dos contre le sol. J'ai senti une autre paire de mains, plus probablement celles du joli mec à l'uniforme, se déplaçant plus bas sur mon corps, le long de mes hanches. Il a tiré de la manière la plus rude possible sur mes jeans pour les faire glisser le long de mes hanches jusqu'à mes chevilles. J'ai eu un pressentiment sur ce qui allait arriver et j'ai lutté comme si ma vie en dépendait. J'ai pris appui sur le ciment humide sentant chaque égratignure et éraflure, mais je m'en foutais. Tout ce que je voulais c'était arriver à m'échapper.

« ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE! »

« Il est énervé, Ralph » je me suis débattu encore plus vigoureusement et j'ai été récompensé par un brusque coup sec sur ma tresse. Ça a été brutal, assez brutal pour que je me rende compte que j'avais eu quelques mèches arrachées. J'ai continué à lutter et à hurler dans l'espoir que quelqu'un finirait par m'assommer ou me faire tomber dans les pommes.

Non, je n'ai pas eu cette chance. Une autre petite saccade et j'ai senti mes boxers se déchirer et m'offrir aux gouttelettes de pluie et à l'air froid, puis aux mains qui avaient commencé à vagabonder sur mon derrière. Je me sentais écœuré. Je ne voulais pas. J'aurais dû écouter Fei. J'aurais dû prendre un flingue avec moi comme Ro ' l'avait suggéré. Où étaient-ils maintenant? Allaient-ils arriver et me sauver tels les preux chevaliers sur leurs destriers? J'en doutais. Nous étions amis et j'avais même flirté avec certains mais est-ce que ça pouvait arriver?

Pourquoi est-ce que je préoccupais de mes sentiments pour eux maintenant? J'étais sur le point d'être violé. Sur le point ...

J'ai senti quelqu'un écarter mes fesses et j'ai essayé de lutter de mon mieux pour leur en donner pour leur argent. Ça n'allait pas. J'ai senti quelque chose de chaud et qui faisait pression pour s'introduire et j'ai commencé à lutter plus violemment et à gueuler plus fort. C'était comme si cet instant n'en finissait plus quand j'ai senti son sexe dur en moi. J'ai senti la douleur cuisante, la déchirure. Je me souviens avoir entendu une voix lointaine dire que j'étais aussi bon pour la baise qu'ils l'avaient pensé. Je me souviens avoir pensé à Heero et Wufei. J'ai pensé à Quatre et Trowa et je me demandais ce qu'ils faisaient. J'ai essayé de ne penser à rien et à tout. J'aurais voulu être mort. Je voulais mourir au combat. Chaque poussée provoquait une nouvelle douleur et me ramenait à ma cruelle réalité. J'ai senti les coups qui s'intensifiaient et j'ai entendu les cris lointains et les sanglots de quelqu'un. Ils étaient remplis de souffrance et lourds de larmes et ce n'est que lorsque les mouvements se sont arrêtés et qu'il s'est retiré de moi que j'ai réalisé que ces sanglots et ces cris étaient les miens. J'ai presque bêtement cru que c'était fini. Presque.

J'ai levé la tête du voile de sang qui avait coulé sur mes yeux et sur le visage du joli mec. Il a souri et a saisi mes poignets à la place du blond aux yeux globuleux. J'ai senti la pression sur mes jambes un moment puis j'ai été à nouveau soulevé de terre pour être posé à plat sur le dos dans l'eau. L'espace de quelques secondes, j'ai pensé que j'avais de la chance quand j'ai cru que je ne pourrais plus rien sentir. Mais quand j'ai levé les yeux vers le blond, en voyant qu'il était épais et dur et sur le point de s'introduire en moi, j'ai pu sentir tout à coup une nouvelle douleur m'envahir. Mais cette douleur n'était rien. Le blond a forcé à l'intérieur de moi et a souri quand il a commencé son rythme déchainé. Ça faisait mal. Je voulais m'évanouir. J'ai senti venir la vague de ténèbres mais j'ai été cruellement rappelé à la réalité par le blond quand il a tressailli violemment en moi. J'ai mordu ma lèvre et j'ai goûté au parfum cuivré de mon sang quand il a rempli ma bouche. Je ne voulais pas lui donner la satisfaction de crier cette fois-ci. Je ne voulais pas. Il s'est férocement retiré en m'arrachant un gémissement. Je savais que l'autre allait venir à son tour et j'attendais en silence en comptant dans ma tête les gouttes de pluie qui ondulaient dans une flaque d'eau huileuse pas loin de mon visage. Je l'ai senti entrer en moi et à ce moment cette chère adrénaline m'a engourdi. J'ai fermé les yeux et j'ai cédé à l'obscurité et au bruit de la pluie.