Bonjour à toutes et à tous.
Bon commençons par le commencement car je ne veux pas me répéter.
Disclaimer : Tous les personnages et tous les lieux ne m'appartiennent, ils sont l'oeuvre de Stephenie Meyers.
Ensuite, je reprends l'idée de l'auteure originale de Changer le Futur avec son accord.
J'avertis d'avance, je ne ferais pas de PoV. Ou alors si peu. Je m'en tiendrais donc à un mode de narration normal. Je préviens pour celles ou ceux que cela rebuterait ou choquerait.
C'est ma première sur Twilight, donc restez indulgent.
Je reprends cette fic car l'auteure originale a arrêté de la publier pour diverses raisons personnelles. Saw-v1, le traducteur, ma l'a confirmé. Et comme j'adore cette fic, je me suis dit, pourquoi pas tenter l'aventure. Donc je me lance dans ce nouveau défi.
Je rassure ce n'est pas ma première fic. je préviens aussi qu'elle n'est pas la principale. J'ai bien d'autres fics en cours qui concernent un autre univers. Donc pour celles et ceux qui apprécieront de lire cette histoire revue, il faudra prendre votre mal en patience.
Je crois ne rien avoir oublié. Ah si, l'histoire avancera un peu plus lentement. J'ai déjà écrit trois chapitres, et je verrais quand les poster. J'espère de tout coeur avoir des reviews me donnant vos impressions pour ce premier chapitre. Je pense rattraper assez rapidement là où l'auteure s'est arrêtée.
J'ai fini. Donc il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture.
TWILIGHT - DESTIN RENOUVELE
1 – Connaître l'avenir
Phoenix. Le soleil brillait fortement en ce vendredi. Isabella Swan, jeune fille de seize ans, regardait le paysage surchauffé. Le lendemain, elle prendrait l'avion pour rejoindre la petite ville pluvieuse et triste de Forks, dans l'état de Washington. Elle soupirait tristement. Depuis le divorce de ses parents, qui remontait à sa plus tendre enfance, elle ne passait que quinze jours par an dans cette ville, en compagnie de son père. Tout comme son géniteur, Isabella était souvent renfermée et avait du mal à exprimer clairement ses sentiments face aux gens. Elle avait de longs cheveux bruns, des yeux couleur chocolat et une peau diaphane. Et malgré le temps ensoleillé qui régnait à Phoenix, elle n'avait jamais pu attraper le bronzage du coin. Elle dénotait comparée aux autres filles du même âge. Isabella ne supportait pas d'être appelée par son prénom, elle ne voulait être appelée que Bella. Encore une lubie de sa chère mère à sa naissance. Bella ne lui en voulait pas pour autant car elle adorait sa mère. Bien qu'entre les deux femmes, Bella jouait plus souvent le rôle de mère envers sa propre mère. Très tôt, elle avait développé un instinct de protection envers sa mère pour l'empêcher de suivre ses lubies.
Bella n'était pas du genre à se faire marcher sur les pieds malgré son caractère introverti. Ah ses pieds ! Si seulement elle pouvait tenir debout juste vingt-quatre heures sans qu'elle ne se retrouve au sol, elle serait la jeune femme la plus heureuse du monde. Car Bella souffrait d'une malchance qui frisait l'indécence. Elle ne comptait même plus le nombre de fois où sa mère avait dû l'emmener pour lui plâtrer les jambes, ou les bras, même la faire recoudre. Si Bella l'avait voulu, elle aurait pu dès son plus jeune âge commencer une carrière télévisuelle style Big Brother qui aurait pu s'intituler « Les milles et une gaffes de Bella Swan ». Regardant par la fenêtre de sa chambre, elle se plongea dans ses pensées. D'autres souvenirs remontèrent à la surface. Elle souffla fortement en pensant aux quinze jours qu'elle allait passer à Forks. Elle était ravie de revoir son père, mais pas de séjourner dans cette petite bourgade où il pleuvait tout le temps. Bella adorait le soleil. Elle se dirigea vers une étagère où étaient alignés des livres. Une dizaine, ses préférés, était rangée par nom d'auteurs. Tous l'avaient touché d'une manière ou d'une autre. Alors qu'elle les contemplait, la sonnette d'entrée retentit dans la maison. Elle soupira une nouvelle fois avant de crier en ouvrant la porte de sa chambre.
- Maman, j'y vais, ça doit être le facteur, s'époumona-t-elle.
Bella devait souvent agir de la sorte car sa mère était d'une nature anxieuse. L'adolescente se précipita vers la porte d'entrée et l'ouvrit. Elle trouva un paquet posé au sol. Elle le souleva pour voir que son mon y était inscrit. Elle vit au loin une fourgonnette qui tournait au coin de la rue. Elle ne s'en étonna pas. Fébrilement, elle ouvrit le paquet qui pesait son poids. Quatre livres y étaient rangés. Sa mère arriva d'une pièce voisine à ce moment-là.
- Merci maman, c'est vraiment super. Mais tu n'étais pas obligé, lui reprocha Bella.
- De quoi parles-tu, ma chérie ? demanda sa mère, interloquée.
- Ce n'est pas toi qui m'as commandé ces quatre livres ?
Renée regarda les livres. Elle confirma à sa fille qu'elle ne les avait pas commandés. Bella supposa alors que le présent venait de Phil, le nouveau mari de sa mère. Elle remercia tout de même sa mère et monta dans sa chambre. Elle examina les livres et lut les résumés au dos des livres. Elle comprit qu'il s'agissait d'une quadrilogie. Elle ne reconnut pas le mon de l'auteur. Les livres avaient une couverture noire et portaient le nom Twilight.
- Au moins, ça me fera de la lecture pendant le voyage, se dit-elle tout haut. Bon voyons de quoi ça parle.
Elle s'installa confortablement sur son lit et commença à lire. Comme ses affaires étaient prêtes, elle ne s'inquiéta pas outre mesure.
Dans une magnifique villa blanche avec de larges baies vitrées, un jeune homme aux cheveux cuivrés et aux yeux dorés jouaient tranquillement du piano. La mélodie qui s'en échappait était à la fois douce et élevée. Edward Cullen avait un don particulier pour la musique. Et le piano était son instrument de prédilection. Il avait dix-sept ans, et sa peau était aussi pâle que du marbre blanc. Il jouait consciencieusement, se coupant du monde extérieur. Une fourgonnette au loin se dépêtrait sur le chemin boueux pour arriver jusqu'à la villa. Une voix mutine s'éleva dans les airs.
- Hé Edward, il y a un colis pour toi, lui cria la voix.
Le jeune homme s'interrompit. Il n'attendait rien de particulier. Il se demanda ce que sa sœur avait encore pu lui commander. Le temps de formuler sa question et de la diriger vers la sœur en question, celle-ci lui répondit.
- Désolé, je ne t'ai rien commandé dernièrement. Mais puisque tu en parles, lui dit la même voix mutine.
Edward soupira d'agacement. S'il s'agissait encore d'une des nombreuses blagues de ses frères et sœurs, ils allaient l'entendre. La fourgonnette était enfin parvenue à destination. La sonnette retentit. Edward se leva pesamment. Il entendit la fourgonnette repartir aussitôt. Intrigué, il accéléra le pas. D'habitude, quand sa famille recevait un colis ou autre chose, le livreur attendait toujours car il était certain d'obtenir un pourboire assez généreux. Il ouvrit la porte pour découvrir un paquet posé au sol. Une jeune fille brune aux cheveux hérissés apparut. Elle était accompagnée d'un jeune homme blond. Tous les deux avaient la peau blanche, et nulle imperfection n'apparaissait sur leurs visages, comme sur celui d'Edward. Celui-ci prit le paquet et referma la porte derrière lui. Il déballa le colis pour découvrir quatre livres. Quatre livres noirs avec des couvertures différentes, écrits par le même auteur. Une femme apparut. Edward la fixa et se dirigea vers elle. Comme pour les autres, elle avait aussi une peau parfaite et de magnifiques yeux dorés. Elle avait des cheveux bruns-roux qui lui tombaient jusqu'au milieu du dos.
- Merci maman, ça me fait vraiment plaisir, le remercia Edward.
Et il lui donna un baiser sur la joue. Esmée, la mère en question, fut surprise par ce geste car Edward n'était pas habituellement une personne tactile. Elle lui sourit légèrement.
- Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais j'en suis ravie.
- Comment ? Ce n'est pas toi qui m'as commandé ces livres ? demanda-t-il en désignant les livres qu'il portait d'une main.
Esmée regarda les livres sans les reconnaître.
- Je suis désolé mon chéri, mais je n'ai rien fait de tel.
Edward maîtrisa la surprise peinte sur son visage.
- Pas grave, ça me fera passer le temps. Merci quand même, maman.
Le jeune homme repartit dans sa chambre, laissant sa famille perplexe. Edward se demandait si finalement il ne s'était pas trompé dans ses suppositions. Avec une famille comme la sienne, l'humour était l'un des passe-temps de la famille Cullen pour profiter de l'immortalité. Car cette famille singulière avait un secret, ils étaient des vampires, ce qui expliquait la perfection de leurs traits. Edward s'installa dans son lit et commença à lire.
A Phoenix, dans sa chambre, Bella avait dépassé le premier chapitre depuis une heure. Et elle était … Elle ne savait pas comment elle était. Le premier chapitre l'avait laissé sans voix, et ses sentiments étaient aussi partagés que chaotiques. Le premier chapitre la décrivait parfaitement ainsi que son départ de Phoenix et son arrivée à Forks. Elle ne parvenait pas à admettre qu'elle lisait sa propre histoire. Elle croyait vivre l'histoire comme dans le livre « L'histoire sans fin ». Elle s'était immédiatement reconnue. Alors que la décision n'avait été prise que depuis deux jours, elle lisait ce qui lui arriverait probablement. Elle en ait été soufflée. Elle s'interrompit pour relire les résumés. Elle les lut plus attentivement pour être certaine de bien comprendre. Vampires. Se pouvait-il réellement que de telles créatures puissent exister ? Elle se mit à rire fort à cette idée. N'importe quoi ! songea-t-elle. Et qui étaient Edward et Jake ? Elle reprit néanmoins sa lecture. Irrémédiablement sa curiosité avait été piquée, et elle ne décrocha pas de la journée.
Dans la villa Cullen, Edward ne cachait pas sa peur. Sa famille était en danger. Il n'avait pas pris plus d'une heure pour lire le premier tome de la saga Twilight. Et il était effrayé. Une humaine connaissait leur secret. Elle savait qui ils étaient, et elle avait écrit une histoire autour d'eux. Finissant à peine son livre qu'il jeta, il se précipita sur son ordinateur pour tout savoir de l'auteur. Au bout d'une heure de recherches intensives, en passant par différents moteurs de recherches et mots affiliés, il ne trouva rien, rien sur l'auteur. Il souffla légèrement mais l'angoisse l'avait submergé. Une angoisse assez forte pour imprégner sa chambre, et la faire ressentir à son frère Jasper, le compagnon d'Alice. Bien avant que son frère ne lui pose de questions, Edward répondit.
- Ce n'est rien Jasper, j'ai juste été … surpris par ma lecture, répondit d'une voix faible le vampire.
S'obligeant au calme, il scruta les pensées de son frère qui interrogeait sa femme, Alice. Celle-ci secoua la tête négativement. Aucune vision ne lui indiquait ce qui avait paru effrayé son frère. Edward respira, bien que cela ne lui soit pas nécessaire. Il agissait ainsi, plus par réflexe. Il ferma les yeux et réfléchit à ce qu'il avait lu. En imaginant que l'histoire qu'il venait de lire soit vraie, il tomberait dans peu de temps amoureux d'une humaine qui partagerait son amour. A la fin du livre, le jeune vampire avait compris que l'humaine était son âme sœur. Bella Swan. Edward connaissait le sheriff de la ville de Forks. Mais il ignorait jusqu'à ce jour que celui-ci avait une fille. Et si tout ce qui était écrit dans ce premier tome était vrai, que lui réservait comme surprise les trois autres tomes ? Avait-il envie de le savoir ? Alors qu'il ne le connaissait pas encore, Edward culpabilisait déjà de la faire entrer dans son univers. Pour mettre fin à ses interrogations, il décida de lire les trois autres tomes en prenant son temps. Même si sa fantastique mémoire vampirique retenait tout ce qu'elle enregistrait, Edward prit son temps pour mesurer chaque pas qu'il accomplirait dans cette histoire. Et la journée s'écoula dans cette douce torpeur.
Bella ne termina le premier tome qu'en début de soirée. Elle avait dévoré le premier livre. Elle s'était parfaitement reconnue tout au long de l'histoire. Et à la fin du livre, elle voulait croire à l'existence des vampires, et surtout à Edward. Elle en était tombée amoureuse. Evidemment, elle avait frémis au vue de nombres de situations dangereuses dans lesquelles elle se retrouverait. Mais rien que pour ressentir la force de l'amour qu'elle éprouvait pour le vampire de cette histoire, elle était prête à nouveau à courir le risque. S'arrêtant d'un coup sur cette pensée, elle s'interrogea. Prête à nouveau à courir le risque ? Comme si elle l'avait déjà vécu. C'était une sensation étrange qu'elle éprouvait. Elle dut mettre fin à ses réflexions quand son estomac se mit à gargouiller.
- Il est temps pour l'humaine de retrouver son humanité, dit-elle avec un sourire rieur.
Bella n'avait pas vu le temps filer. Sa mère n'avait même pas osé la déranger, ce qui était un exploit, nota la jeune fille. Elle prépara un solide repas pour sa mère et elle. Elle cria pour la prévenir et commença à manger. Bella connaissait assez sa mère pour savoir que celle-ci mangerait quand elle en aurait envie. L'adolescente mangea rapidement pour remonter dans sa chambre. Elle avait envie de continuer sa lecture, mais il lui restait encore quelques affaires à ranger. A contrecœur, elle s'arma de courage. Au bout d'une dizaine de minutes, sa valise et son sac à dos étaient prêts. Elle fit une rapide toilette et s'allongea pour dormir. Malheureusement pour elle, Bella ne trouva pas le sommeil car son esprit revoyait en image tout ce qu'elle avait lu. Après avoir tourné une heure dans son lit, elle alluma sa lampe de chevet pour se saisir du deuxième tome. Et elle commença à lire le deuxième volet de ses aventures. Du moins de leurs aventures, comme elle aimait à le penser.
La nuit venait à peine de tomber sur Forks. Edward terminait tout juste le quatrième tome de la saga Twilight. Et il restait sans voix. Son esprit restait focaliser que sur une seule information, il serait papa. Il aurait un enfant avec Bella alors que celle-ci serait humaine. Il trouvait la chose aussi incroyable qu'invraisemblable. Malgré son incroyable mémoire, le jeune vampire se sentit obliger de vouloir relire les livres pour être certaine de ne pas avoir rêvé ou pour ne pas avoir laissé échapper un événement quelconque. Reprenant le premier tome, il constata à sa plus grande stupeur que la couverture était vierge. Ouvrant l'ouvrage, il ne put cacher sa surprise. Tous les mots avaient disparu. Il se saisit des trois autres tomes et constata le même phénomène. Il ne restait plus aucune trace de tout ce qui lui arriverait sur les deux prochaines années.
- Très bien, se dit-il. Résumons. Je vais tomber amoureux de Bella qui sera mon âme sœur. Je vais la quitter en la faisant souffrir et en me faisant souffrir. Nous nous retrouverons, nous nous marierons et nous aurons une magnifique fille. Mais au milieu de tout ça, nous devrons affronter James, les Volturi, Victoria, une armée de nouveau-nés, des modificateurs.
Edward était vraiment perplexe. En tant que vampire âgé de bientôt cent ans, il avait été le témoin de plus d'une étrangeté. D'ailleurs, aux yeux d'autres clans de vampires, la famille Cullen était une étrangeté dans le monde du surnaturel. Des vampires végétariens. Ils ne se nourrissaient que d'animaux. Faisant fi de ces considérations, Edward se concentra de nouveau sur ce qu'il avait lu. Il devait être honnête avec lui-même. Au fil de sa lecture, il était tombé amoureux de Bella, et il avait hâte de la connaître. Mais il devait envisager toutes les possibilités. Et surtout devait-il en parler avec sa famille ? Devait-il les prévenir ? Malheureusement, il ne lui restait plus la moindre preuve à leur fournir. Mais pour se convaincre lui-même de la véracité de tout ce qu'il avait lu, Edward devait absolument rencontrer sa chanteuse, comme disait Aro. Et si elle existait réellement, il devait se préparer. Déjà, il avait décidé d'agir différemment.
Sans prévenir sa famille, Edward sortit par la fenêtre de sa chambre pour chasser. Il se dirigea droit vers le nord en repérant des cerfs. Il en tua trois pour se rassasier. Après avoir enterré les carcasses, il repartit en direction de Forks. Il prit la direction du petit commissariat de la ville et se dissimula dans l'ombre. Se concentrant, il se focalisa sur les pensées des personnes présentes, jusqu'à trouver celles du sheriff Swan. Il écouta par la suite la conversation qui s'ensuivit. Le sheriff Swan, Charlie, annonçait que sa fille serait là le lendemain matin à partir de onze heures. Edward n'eut pas besoin d'en savoir plus. Avec sa vitesse vampirique, il partit en direction de la maison de Charlie. Celle-ci était vide. Edward s'y introduisit sans difficulté. Un parfum tentateur et puissant lui accrocha les narines. Ses yeux devinrent d'un coup sombre. Se laissant guider par l'odeur, il monta à l'étage et découvrit la chambre de sa future âme-sœur. Une odeur alléchante et irrésistible y régnait alors que son occupante était absente depuis longtemps. Toujours guidé par l'odeur, Edward ouvrit un tiroir d'une commode et sortit un vieux t-shirt délavé. Il le porta à son nez et l'huma. Le parfum le frappa si fort qu'il grogna. Tout ce qu'il avait lu commençait à prendre vérité. Il enfourna le vêtement dans la poche de son pantalon et sortit de la maison comme il y était entré. Se perdant dans les bois, il passa la nuit à humer le parfum qui était resté accroché au t-shirt. Il se tortura pour résister à la fragrance de ce parfum. Il savait que l'odeur de sa Bella serait plus forte quand il la verrait, mais ce vêtement constituait la première étape avant de la voir enfin. Il ne rentra qu'au petit matin. Il tomba sur son autre frère et sœur, Emmet et Rosalie qui revenaient d'une de leurs interminables sorties.
Emmet était un grand brun avec une forte musculature. Rosalie était une magnifique jeune femme blonde à la beauté à couper le souffle. Emmet l'interpela en le voyant.
- Oh Ed, tu étais sorti. Et … bonté divine ! Que t'est-il arrivé ?
Le couple avait vu les yeux du jeune vampire. Celui-ci tenta de les ignorer. Seulement il connaissait la curiosité maladive de son grand frère, et il savait que celui-ci ne le lâcherait pas s'il ne trouvait pas très rapidement une réponse satisfaisante. Il opta pour une partie de la vérité.
- Au cours de ma chasse, j'ai senti une odeur alléchante, répondit avec calme Edward. Mais pas d'inquiétude, je me gère.
Rosalie était perplexe devant la réponse de son frère. Edward entendit les propos de sa sœur.
- Non je te rassure Rose, tout va bien. Et ce n'est pas la peine d'en parler à Carlisle. Je vais parfaitement bien. Je monte dans ma chambre.
Sans attendre, Edward disparut dans sa chambre. Emmet et Rosalie trouvèrent étrange le comportement de leur frère. Des enfants de Carlisle et d'Esmée, Edward a toujours été celui qui avait eu le meilleur contrôle de sa soif. Le voir dans cet état les rendait suspicieux et inquiets. Ils rentrèrent à leur tour.
Bella venait d'arriver Forks. La veille au soir, elle n'avait que peu dormi, trois heures. Elle avait dû abandonner sa lecture au milieu du tome deux quand les mots commencèrent à devenir flous et à se mélanger. Elle s'était rattrapée durant le vol de quatre heures qui l'avait déposé à l'aéroport de Washington. Son père était venu la chercher avec sa voiture de fonction. Durant les deux heures de route jusqu'à Forks, le père et la fille n'avaient échangé aucune parole. Bella avaient entamé le tome trois de la saga et ne cherchait même pas à découvrir le paysage qui l'environnait. Ce silence convenait parfaitement au père et à la fille. Bella interrompit sa lecture quand Charlie lui signala qu'ils étaient arrivés. En désespoir de cause, Bella encorna la page où elle s'était arrêtée. Toujours en silence, ils sortirent de la voiture. Charlie monta les affaires de sa fille dans sa chambre. Bella resta dehors, savourant l'atmosphère pluvieuse de la ville, et sa future vie. Elle avait fini par se convaincre que tout ce qu'elle lisait reflétait la vérité. Et il lui tardait de rencontrer les Cullen, sa future famille, plus particulièrement Edward. Voyant son père avec ses affaires, elle marcha dans ses pas. Dans sa chambre, la jeune femme brisa le silence instauré entre eux.
- Merci papa de m'accueillir. Je suis vraiment très heureuse de venir vivre ici. Et je sens que je vais me bien plaire.
Charlie fut gêné par ce flot de paroles. Jamais le père et la fille n'échangeaient autant de paroles. Et montrer son affection, encore moins.
- Moi aussi, je suis content de te revoir. Je te laisse t'installer. Tu dois être épuisée. Nous mangerons dehors.
Bella hocha simplement la tête. Après que son père eut quitté la chambre, elle déballa ses affaires. Soudain, elle se rappela qu'elle devait demander une chose importante à son père. Elle ressortit de sa chambre et dévala les escaliers comme une furie. Elle loupa la dernière marche et s'écrasa contre le sol. Son père se précipita hors de la cuisine.
- Super ! Premier jour, et me voilà déjà face contre terre, maugréa Bella entre ses dents.
- Ca va ? demanda son père. Tu n'as rien de cassé ?
- Non, je te rassure.
- Mais qu'est-ce qui t'as pris de courir comme ça ?
- Juste une question, en rapport avec ça, désignant son état. C'est qui le docteur de la ville ?
- Le Dr Cullen. Un excellent chirurgien. Notre ville a de la chance de l'avoir. Et sa famille est vraiment sympathique. Bien que leur fille aînée ait un problème avec la vitesse.
Un large sourire fendit le visage de Bella. Son père venait de lui confirmer tout ce qu'elle désirait. Charlie interpréta mal ce sourire. Ensuite ils sortirent, dînèrent dans le restaurant habituel et rentrèrent. Durant cette sortie, Bella se montra affable. Elle donna des nouvelles de Renée et de Phil, commenta sa vie au lycée et salua les quelques amis de son père qu'elle reconnut grâce aux livres. L'après-midi, Charlie sortit. Bella se retrouva seul, lisant tout son soûl la troisième tome. Elle entama le quatrième tome au moment où Charlie rentrait. Il rayonnait de plaisir, et la jeune femme savait pourquoi. Dès lundi matin, elle trouverait sa vielle fourgonnette rouge que lui amèneraient Billy et Jacob Black. Jacob, dit Jake. Le principal concurrent d'Edward. Un frisson parcourut Bella à cette pensée. De ce qu'elle avait lu à la fin du tome trois, une trêve avait été conclue avec les loups-garous, mais Jake avait décidé de couper les ponts avec elle. Cet état la désolait, et elle culpabilisait. Mais il lui restait encore le dernier tome à lire.
Bella sortit un plat surgelé qu'elle enfourna dans le micro-onde. Avec son père, ils dînèrent en silence. A la fin du repas, elle fit la vaisselle, embrassa son père sur la joue et monta dans sa chambre. Elle fit sa toilette, se brossa les dents, ouvrit la fenêtre de sa chambre et s'installa pour lire confortablement le dernier tome. Et durant cinq heures, elle lut le dernier tome. Elle en avait les larmes aux yeux. Plus d'une fois, elle s'était retenue, mais la fin de l'histoire avait eu raison d'elle. Et elle était ébahie. Elle deviendrait mère. La mère d'une enfant mi-mortelle, mi-immortelle. L'inconcevable s'était produit. Elle, Bella Swan, future Mme Cullen, jeune fille gauche et quelconque, deviendrait un vampire en mettant au monde une magnifique et incroyable jeune fille. L'adolescente en pleurait de joie. Elle avait envie de crier son bonheur. Mais auparavant, il lui faudrait traverser bien des épreuves. Maintenant qu'elle était avertie, elle était bien décidée à agir de façon différente pour pouvoir réussir au mieux. Et la première chose à changer serait sa façon de se comporter face aux autres. Elle allait devoir accepter de soutenir le regard des autres, de ne pas rejeter les cadeaux qu'on lui offrait, de se montrer plus attentive dans son comportement envers Jake, de se montrer patiente envers son père et tant d'autres détails qui la définissaient. Un travail de longue haleine l'attendait. Elle soupira doucement. Cependant, le jeu en valait la chandelle quand elle y réfléchissait. Car au bout de ses efforts, elle recevrait les plus belles récompenses qui soient, l'amour d'Edward, sa fille Renesmée et une famille aimante. Alors qu'elle réfléchissait et se félicitait de ses bonnes résolutions, elle tourna la tête vers la fenêtre, et … elle le vit. Elle vit son ange. Elle vit son âme sœur qui la fixait aussi avec surprise. Surprise fugace qui fut remplacé par un sourire en coin. Le cœur de Bella s'emballa. La fiction venait de rejoindre la réalité, la réalité se fondait dans la fiction. Désormais plus rien n'existait pour Bella que les deux yeux dorés qui la fixaient avec amour. Elle ne pourrait désormais plus vivre sans sentir ce corps froid plaqué contre le sien. Elle ne pourrait plus se sentir entière sans le ressentir au plus profond d'elle-même. Elle ne pourrait plus jamais d'autres hommes que celui qui se trouvait en ce moment devant sa fenêtre, perché sur une branche d'arbre. Elle lui appartenait corps et âme. Et rien ni personne ne pourrait la séparer de lui.
