L'amour plus fort que la mort :

Je suis dans une soirée ennuyante où les invités sont tous des hypocrites. J'en peux plus de leurs sourires aussi faux que leur gentillesse. Ils sont épuisants à étaler leur parfait petit bonheur de bourges devant tout le monde. J'ai vraiment besoin de prendre l'air et de sortir de cette fête étouffante.

Je m'éclipse alors discrètement. Rien de mieux qu'un grand bol d'air frais pour se donner du courage. Ce contrat avec ces milliardaires il me le faut.

Arrivé sur le toit je peux enfin respirer. C'est reposant. Je ferme les yeux et me laisse bercer par la musique.

La musique ?

D'où vient-elle ? Je n'ai pas souvenir qu'il y en avait en bas. Ou du moins elle n'était pas assez forte pour que je l'entende jusqu'ici. Je parcours le toit des yeux et remarque une silhouette fine qui danse lascivement. Elle se trémousse sensuellement au rythme de la chanson. N'a-t-elle pas peur de tomber à bouger ainsi sur les hauteurs du building. Elle est vêtue d'une robe déchirée et vraisemblablement de haute couture dans une vie antérieure. Elle m'intrigue et me rappelle quelque chose. Mais je ne sais pas quoi.

La jeune femme s'arrête un instant et s'assois sur le bord, les pieds dans le vide. Je ne peux pas voir son visage à cause du manque de lumière.

Je décide alors à lui adresser la parole :

« -Vous n'avez pas peur de tomber assise comme vous êtes ?

- Il suffit de faire attention. »

Oh mon dieu cette voix ! Je sais qui elle est. Il me semblait bien qu'elle me disait quelque chose. Avant que je ne dise quoi que ce soit elle se tourne vers moi.

« -Oui Edward c'est bien moi, Bella Swan. »

C'est la danseuse que j'avais rencontré dans un pub en Angleterre. Je me souviens être sortit avec elle pendant tout le temps de mon voyage d'affaire là-bas. Entre nous c'était torride mais c'était juste du sexe. Je ne voulais pas tomber amoureux. Je suis un PDG d'une très grande boite à New-York et les sentiments n'ont pas de place dans ma vie. Je l'ai quitté lorsque je devais retourner aux Etats-Unis, à contrecœur. Juste après être partit, une fois dans mon appartement, je me suis sentit seul. Petit à petit, jour après jour j'ai pris conscience de ce que je ressentais pour elle :

De l'Amour.

Avec un grand A.

J'aimais tout chez elle. Sa bouche pulpeuse à souhait embrassait si bien la mienne. Ses grands yeux chocolatés très expressifs reflétaient son âme. On s'y perdait dedans. Ses petites pommettes toutes mignonnes étaient à croquer. Son visage en forme de cœur si adorable se logeait si bien entre mes mains. Ses petits seins si beaux s'embottaient à la perfection dans mes paumes. Son ventre si plat ne réclamait que des caresses. Ses longues jambes interminables méritaient qu'on leurs voue un culte tellement elles étaient fines et douces.

Tout chez elle me manquait. Elle était si douce, si chaleureuse, si généreuse, si magnifique.

Après cela j'ai cherché à la contacté mais je n'ai pas réussi. Elle était introuvable. J'étais en manque, elle était ma drogue. Elle était devenue tant de chose en peu de temps.

6 mois de relation.

6 mois de séparation.

1an à ne penser qu'à elle.

Elle m'obsédait. J'ai été tellement stupide de faire passer ma carrière avant elle. Mais je m'en suis rendu compte que trop tard.

Et maintenant je la revois. Elle est là. Je m'approche et la serre dans mes bras.

« -Bella….comme tu m'as manqué. Pourquoi es-tu ici ?

-Je voulais venir te voir.

-J'ai pas arrêté de penser à toi tu sais. Tous les jours mais tu étais injoignable. Ou étais-tu ? »

Elle se tourne vers moi et enfin je revois son merveilleux visage.

« -Cela n'a plus d'importance maintenant que je suis avec toi.

-Laisse-moi t'embrasser Bella. »

Pour seul réponse elle se penche vers moi. Alors délicatement je pose mes lèvres sur les siennes. Je me laisse porter par nos langues qui s'unissent. Rien n'est plus beau que ce baiser. C'est comme une explosion de bonheur. Retrouver sa chaleur contre moi est magique. Je ferme les yeux afin de ressentir pleinement toutes les sensations qu'elle me procure. Je passe ma main dans sa chevelure. Elle est aussi douce que dans mes souvenirs. Sa cascade de boucles brunes me chatouille le visage. Elle met fin à notre baiser en se reculant légèrement. Elle me frôle le visage avec ses longs doigts si fin. On croirait qu'elle cherche à mémoriser mes traits avec ses mains.

« - Merci pour ce baiser Edward. Merci pour le bonheur que tu m'as apporté.

-Tu n'as pas idée a quelle point je t'aime.

-Moi aussi je t'aime Edward. Moi aussi.

J'aperçois une larme au coin de son œil et m'apprête à l'enlever. Une fois qu'elle est sur mon doigt je ressens un grand vide.

Bella n'est plus là.

Elle est cinq mètre plus bas.

Une lettre a pris sa place :

Edward, les médecins ont détecté une maladie rare incurable chez moi. Il ne me restait que deux jours avant la mort. Si je suis venue c'est pour te voir une dernière fois. Je t'aime Edward.

« Fin Flash-back »

Ma crise de larme passée je suis debout à observer le sol.

Je me souviens de tous ces gens qui s'activaient à te réanimer. C'est inutile. Qui pourrait bien survivre à une chute depuis le haut de cet immeuble. Ils sont ridicules.

Et moi je suis là. Ta lettre dans ma main est froissée. Je pense que je ne m'en remettrais jamais. Ta perte est trop douloureuse.

Tu n'es plus de ce monde.

Mon amour j'arrive. Je te rejoins. Je viens à toi. Ainsi nous pourrons être ensemble pour l'éternité.

L'éternité, rien que l'éternité.

Ensemble.