Bonjour, minna!!
Juste un petit chapitre en passant! J'espère que vous l'apprécierez. C'est une idée qui me trottait dans la tête et que j'ai eu envie de vous faire partager. Je l'ai écrit vite fait cette après-midi donc, soyez pas trop dur, oki?
Titre : Ne me quittes pas
Rating : K+
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas (malheureusement!^^), ils sont la propriété de Hiromu Harakawa
Note : L'histoire se passe dans l'univers du manga. Il y aura peut-être un deuxième chapitre.
Je savais que cela devait arriver. Je le savais. Et pourtant, j'ai toujours refuser d'y penser, refuser de croire que cela pouvait vraiment arriver. Je pensais bêtement que si je te donnais suffisamment, tu n'aurais pas envie de partir. J'espérais que tout ce que je t'offrais et que je n'avais jamais offert à personne te suffirait. Je voulais t'avoir pour moi tout seul, pour toujours. Pour toujours. Je me serais bien moqué de moi-même si je n'avais pas cette douleur dans la poitrine qui me rappelle sans cesse à quel point j'ai mal. A quel point l'idée de te perdre me tue. Je le sais pourtant que rien n'est éternel. Pourquoi ai-je voulu vivre dans un rêve? Pourquoi dois-je souffrir comme cela?
Tu es là, devant moi. Je vois dans ton regard que tu cherche une façon ''douce'' de m'annoncer ce que j'ai pu remarquer il y a des mois déjà. Tu t'es éloigné. Doucement. Sûrement. Tu avais moins besoin de me voir. Tu avais moins besoin de ma tendresse. Tu crois donc que je ne t'ai pas vu, ces soirs où tu sortais, sans me le dire, pour ne rentrer que tard dans la nuit? Tu crois que je ne voyais pas ces regards que tu lançais à tout va, lorsqu'on se promenais ensemble? Tu crois que tu peux me cacher des choses?
On en me cache rien. Rien du tout. Et sentir que je te perdais peu à peu, sentir que, quoi que je fasse, la fin resterait toujours la même, me donnait envie de hurler, de tout casser. J'ai repoussé le moment où il me faudrait accepter l'inévitable. J'ai repoussé le moment où je devrais abandonner tout espoir de voir la situation s'améliorer, de te voir revenir vers moi.
Mais il y a une chose qu'il faut que tu saches. On ne me quitte pas. Personne ne m'a jamais quitté et tu ne seras pas le premier. Je ne veux pas être celui qu'on abandonne. Je ne veux pas être celui qu'on regarde avec pitié. Je ne veux pas que TU me regardes avec pitié, en pensant que je t'aime encore. Si je dois souffrir, alors je veux que tu souffres aussi, d'une certaine manière. Cette pensée me déchire mais je dois garder la tête froide.
Tu relèves la tête. Ton air indécis ne t'a pas quitté. Mais je sens que tu vas bientôt parler. Je sens que tu vas bientôt prononcer les mots que je ne veux pas entendre et qui marqueront la fin de notre histoire. Non. Je ne veux pas. Je dois parler. Je dois être le premier. Ainsi, je n'aurai pas à subir tes excuses. Je n'aurai pas à te voir marcher sur ma fierté,SUR MON COEUR, comme sur un vulgaire paillasson. Il faut que je le dise. Allez. Courage. Ça ira beaucoup mieux après. La douleur disparaitra. Vas-y.
_ Ed... Je crois qu'il vaut mieux que l'on s'arrête là.
Bien. Ma voix est neutre. Tu me regardes avec des yeux ronds. Visiblement, tu ne t'y attendais pas. Parfait.
_ Roy... Je... oui. Je pense aussi, réussis-tu à murmurer.
Je souris. Non pas de satisfaction, même si, je l'espère, c'est ce que tu penses. Je souris car tu étais bel et bien venu pour la raison que je soupçonnais. Je sens la douleur s'accentuer mais je l'ignore. Ce n'est pas le moment de se laisser aller.
_ Tu vois, tu as été amusant et je ne peux pas dire que j'ai passé que des mauvais moments avec toi. Mais là, vois-tu, je ne penses pas que ça puisses durer encore longtemps. Tu as vraiment un caractère difficile... J'ai envie de changer un peu, retrouver ma vie d'avant, mes conquêtes. Et puis... le contact d'une femme est tellement plus doux. Sans parler du fait qu'elles me RESPECTENT, elles.
Tu ouvres la bouche d'étonnement. Je vois dans tes yeux quelque chose que je ne veux pas voir, que je ne PEUX pas voir. Pardonnes-moi, Ed. Je sais que ce que je sous-entend doit te faire mal. Mais je n'ai pas le choix. Si je ne le fais pas... c'est moi qui souffrirai, plus encore que tu ne peux l'imaginer. Je suis désolé.
_ Qu... Quoi? Dis-tu, choqué, blessé. Qu'est-ce que tu veux dire?
_ Je crois que c'est évident, Ed. Mais, visiblement, tu as du mal à te servir de ton peti cerveau de de prodige. Alors, je crois que je vais être plus clair. J'en ai marre de toi, de tes cris, de tes plaintes, de tes gamineries...Bref, de ton caractère de cochon.
Je m'arrêtes un instant pour reprendre ma respiration. Chaque mot que j'avais prononcé m'avait affaibli. Je sens dans ma poitrine cette douleur qui ne cesse de grandir. Mais je dois tenir bon. Je dois continuer. Ne pas m'arrêter. Tu me détesteras peut-être. Peut importe. Au moins, tu continueras à ressentir quelque chose pour moi.
_ Tu es un merveilleux amant, mais à part ça, il n'y a rien à faire, tu es insupportable. Heureusement que parfois, tu arrivais à te taire, ou à arrêter courir dans tous les sens. J'ai bien cru que tu allais me tuer, avec ton énergie débordante, étouffante. J'ai pourtant tout fait pour suivre ton rythme, pour être à la hauteur. Après tout, tu était un amant plutôt pratique. Pas besoin de te sortir tout le temps au restaurant ou à te faire des cadeaux stupides. Et puis, je n'étais pas le seul à réclamer... du sexe. Mais je crois que je suis tout simplement incapable de suivre ta cadence de fou. Enfin, ce n'est pas comme si j'avais prévu de vivre avec toi POUR TOUJOURS. Heureusement, d'ailleurs sinon, ma vie aurait été bien courte!
Je vois dans ses yeux la douleur, la colère, la haine. Son regard est comme une brûlure qui me donne envie de te hurler la vérité. Mais je reste impassible. Je ne laisse rien paraître. Je garde mon masque d'indifférence.
_ Alors, tout ça... Tout ce qu'on a vécu, tout ce que tu m'as dit... C'était que du vent?
Je sens dans ta voix la douleur, le doute aussi. Je ne réponds pas. Je ne peux pas mentir. Pas à ce point-là.
_ Lorsque tu disais que tu m'aimais... c'était des conneries?
Arrête, Ed. Arrête de me poser ces questions auxquelles je ne peux pas répondre. Je ne peux pas te dire que ce sentiment qui m'a fait vibrer, qui m'a fait VIVRE n'est rien. Je ne peux pas te dire que ce que l'on a vécu ne signifie rien. Je ne peux pas. Alors, s'il te plaît, pars. Va-t-en. Avant que ma force ne me quitte. Avant que je ne te prenne dans mes bras en te suppliant de ne pas m'abandonner.
_ MAIS TU VAS REPONDRE, BORDEL DE MERDE? Cries-tu soudain, me faisant sursauter.
Je me demandais si tu t'énerverais. Voilà ma réponse. Quelque part, je ressens du soulagement. Tu as vraiment tenu à moi. Peut-être que les sentiments que tu avais envers moi se sont évanouis, mais cette relation continue à avoir du sens pour toi, même si tu es venu pour y mettre fin. Je ressens aussi la culpabilité de te faire croire que, pour moi, ça n'a pas été le cas. Je baisse la tête, incapable de supporter plus longtemps ton regard, chargé de colère, qui me supplie presque de te dire la vérité.
_ Oui, je murmures difficilement.
Je trouve en moi la force de dire ce que mon cœur refuse. Je relève la tête et croise ton regard.
_ Tout ça... C'était des conneries.
Ton regard exprime ton incompréhension. Peut-être espérais-tu que je craquerais et te dirais que tout est faux. Désolé, Ed. Vraiment. Je suis désolé. Je n'ai pas le choix.
De nouveau, je vois la douleur. Et, à nouveau, la colère.
_ T'es vraiment qu'un sale bâtard! Dis-tu en te levant. J'aurais jamais cru que tu m'utiliserais de cette façon. Toi... Va te faire voir, sale c... .
Tu me lances un regard haineux, un regard qui me transperces, et tu te retournes. Tu sors de cette pièce où, si souvent, nous nous sommes disputé, où je t'ai si souvent taquiné sur ta taille. Tu ne regardes pas en arrière. Tu ne claques même pas la porte.
Et moi, je regardes l'endroit où tu te trouvais il y avait à peine quelques secondes. Je regardes comme si je pouvais encore te voir, là, avec ce regard haineux. Ce regard que je n'arrive pas à oublier. Je sens la douleur dans ma poitrine qui explose. Le masque tombe enfin. Je pose ma main sur mon cœur. Je m'effondres presque sur mon bureau.
_ Ed... je murmures d'une voix douloureuse.
Je sens ce vide en moi. Ce vide que j'espérais ne plus jamais ressentir... depuis la mort de Maes.
_ Ed...
Pourquoi a-t-il fallu que tu t'éloignes?
_ Ed...
Pourquoi a-t-il fallu que je m'attaches à toi de cette façon?
_ Je t'aime tellement, si tu savais!
Je ne voulais pas te perdre. Pourquoi a-t-il fallu que tu partes? Pourquoi, Ed, pourquoi?
Je sens les larmes couler le long de mes joues. Je me laisse aller un instant. Ça fait tellement de bien, parfois! Mais je reprends vite le contrôle. Comme à chaque fois. De toute façon, je sais que pleurer ne me soulagera pas. Ça n'avait pas mieux marché lors de l'enterrement de Maes.
Je me lève et regarde par la fenêtre. Je te vois, au loin. Droit. Fier.
La douleur est toujours, Ed. Je ne sais pas si elle disparaitra. Tu as été l'unique personne que j'ai jamais vraiment aimé. Et je t'ai perdu.
Ne reviens pas, Ed. Ne reviens pas pour me tuer encore plus. Je ne veux pas savoir que tu offres à d'autres ce qui n'était que mien. Je ne veux pas voir sur ton visage ce sourire que tu ne réservais qu'à moi. Je ne veux pas voir tes yeux pétiller de cet amour que tu avais pour moi. Et je ne veux plus voir ce visage fermé, ce regard dur qui me sera certainement uniquement réservé. Laisse-moi avec mes souvenirs. C'est tout ce qu'il me reste.
Alors? J'attends vos reviews avec impatience XD
