Salut! Bon ben, première fic.
Hope you like it ^^
Chapitre 1
« C'était la dernière fois bon sang ! la voix résonna dans le hall, faisant taire tout le monde. Tu avais juré par Thor, et regarde ce que tu as fais ! »
Un silence de mort s'abattit dans la salle, tout le monde avait les yeux rivés sur l'imposant homme qui était leur chef. Celui-ci dévisageait, absolument furieux, la forme tremblante d'un jeune garçon brun-roux. Les deux paires d'yeux, identiques l'une à l'autre, se faisaient face. Finalement, Stoïck prit une grande inspiration et, sans ciller annonça d'une voix froide :
« Tu n'es pas l'un des nôtres. Je ne te considère plus comme mon fils, va-t-en ! » Un silence de mort accueilli la déclaration, le jeune garçon avait pâlit et regardait son père, incrédule
« Mais papa… qu'est ce que tu veux dire ? Je – il avala sa salive avec difficultés, sa gorge soudainement très sèche – je ne comprends pas… tu, tu me bannis… ? » Le regard que lui adressa Stoïck suffit à lui faire comprendre qu'il ne se trompait pas. Le jeune garçon recula d'un pas, secouant lentement la tête, les larmes aux bord des yeux, menaçant de couler. Il se mit à bredouiller
« Non, papa… pourquoi ? Dis-le-moi s'il te plaît. N'obtenant pas de réponse, il se précipita vers son père Papa non, je suis désolé, je ne... » Stoïck le repoussa violemment :
« Tu n'es pas mon fils, aboya t-il, ne m'appelle plus jamais ainsi ! Harold, je te bannis de Beurk, tu n'es plus le bienvenu. Sors d'ici, on va te donner un bateau pour que tu quittes l'île. N'y remets jamais les pieds. Stoïck tourna le dos à son fils renié.
- Stoïck, tu ne peux pas être sérieux ! Gueulfor intervint, essayant de ramener sont meilleur ami à la raison, Tu ne peux pas bannir Harold, c'est ton…
- Ne te mêle pas de ça ! L'apostropha le chef avant de lui lancer un regard dur. Si le sort du banni te préoccupe tant, je te charge de lui procurer le bateau et de l'envoyer toi même à la mer. Moi, j'ai des choses plus importantes à faire, comme réparer les dégâts de cet inutile et trouver une solution pour nourrir le village cet hiver. » Sur ces derniers mots, Stoïck la Brute partit, abandonnant derrière lui un jeune garçon pétrifié. En soupirant, Gueulfor se tourna vers son apprenti :
« Harold… » commença-t-il mais il n'eut pas le temps de finir car le jeune viking s'enfuit, laissant échapper des sanglots rauques qui fendirent le cœur du forgeron. En jetant un regard réprobateur à son chef, qui ne s'en rendit pas compte – il avait totalement ignoré la scène comme si son fils n'avait jamais existé – Gueulfor sortit à la suite d'Harold.
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Le jeune garçon contemplait la mer depuis le quai, laissant libre cours à ses larmes. Une main se posa sur son épaule mais il ne fit rien pour indiquer qu'il s'en était rendu compte.
« Harold, je suis désolé » Le jeune viking secoua la tête avant de se retourner pour dévisager son maître
« Tu n'as pas à l'être, après tout, tu dois être le seul opposé à mon bannissement.
- Et Mérida ?
- Elle est malade aujourd'hui, répondit-il en secouant la tête, elle ne saura pas pourquoi j'ai été banni, juste que j'ai trahi le village une fois de trop. Je pense qu'elle aussi finira pas me haïr. C'est peut être mieux pour elle que je ne sois pas là de toute façon, ajouta-t-il d'un ton amer.
- Ne dis pas ça Harold…
- De toute façon, c'est trop tard alors autant en finir. Gueulfor, le jeune garçon regarda intensément son aîné dans les yeux, merci de m'avoir soutenu pendant toutes ces années, mais je ne veux pas que tu te mettes le village à dos en le faisant une fois de trop : donne-moi une barque s'il te plaît.
- Très bien. »
Le viking s'attela à sa tache, mettant une barque à la mer et la remplissant de vivres, de quoi tenir une semaine, et deux couvertures. Normalement, on offrait pas autant à un exilé, mais Gueulfor ne se serait pas contenté de moins pour cette crevette qu'il connaissait depuis la naissance. Harold grimpa dans sa barque et le forgeron lui donna les rames.
« Sois prudent Harold, et surtout reste en vie ne te fais pas attraper ou dévorer pas des monstres marins, prend garde aux trolls...
- Tu rigoles ! Les monstres ne sauraient pas quoi faire de... tout ça ! Expliqua-t-il, sarcastique, avec une vitalité nouvelle. Pour les trolls, je doute qu'il y en ait en plein océan et de toute façon, mon charme naturel viking devrait suffire à les faire fuir.
- Si tu le dis, commenta l'unijambiste, bonne chance mon gars ! »
Harold hocha la tête et se mis à ramer, les larmes se remettant à couler malgré tout ces efforts pour les retenir. Gueulfor observa le jeune garçon s'éloigner de Beurk tout en murmurant des prières aux dieux, Odin, Thor et Aegir, qui règnent sur les éléments et les flots. Enfin, quand la barque ne fut plus qu'un minuscule point à l'horizon, le forgeron adressa encore un murmure au garçon « Bonne chance Harold, soit prudent et reviens-nous un jour... » Il tourna le dos à la mer et rentra chez lui clopin clopant, bien décidé à éviter le reste du village et particulièrement son chef. Il allait d'ailleurs fermer la forge pendant au moins une semaine.
Au dessus de l'île, inconnu de Gueulfor ou de l'embarcation qui s'éloignait, une personne se tenait immobile, si ce n'est ses épaules tremblantes. Un murmure, presque un sanglot étouffé lui échappa, pour être emporté par le vent « Harold... »
5 ans plus tard
« Merde ! »
C'était le seul mot qui venait à l'esprit d'Astrid et qui suffisait pour résumer leur situation actuelle. Elle était, soit dit en passant, pas brillante du tout. Plutôt catastrophique même.
« Non mais franchement, pensa la jeune Hofferson, qu'est ce qui m'a prit de faire suffisamment confiance à cet imbécile pour me lancer tête baissée dans cette situation ? Tu le sais Astrid, depuis le temps, qu'il ne faut pas confier à Jack les plans de missions. » Elle soupira bruyamment avant de lancer un cri de guerre et d'assommer un ennemi avec le plat de sa hache un de moins, encore dix à mettre hors jeu.
« Astrid, baisse toi ! » Sans réfléchir, la jeune fille se plaqua au sol, juste à temps pour voir une flèche passer au dessus de sa tête. Un bruit sourd se fit entendre juste après. La blonde se retourna pour voir un de leur ennemis abattu d'un trait dans la poitrine. Cherchant le tireur, Astrid balaya la scène des yeux et siffla d'admiration en constatant la distance et la précision du tir.
« Wow, bien joué Mérida !
- Je sais, répondit la rousse, un sourire carnassier aux lèvres. Elle se battait comme une démone, alternant arc et épée. Astrid envoya son poing dans le nez d'un des traîtres avant de l'achever à la hache avec un de ses collègues. Tu n'es pas mal non plus, commenta la rousse.
- Je sais, lui renvoya Astrid moqueuse.
Mérida se débarrassa d'un autre de ses adversaires avant de se rapprocher de son amie et de se mettre nez à nez (littéralement) avec elle.
- Tu me cherches Hofferson ?
- Maintenant que tu le dis, je…
- Dites les filles, si le fait que je soit le SEUL à me battre ici vous dérange, il faut le dire.
- Ta gueule Jack ! S'écrièrent-elles à l'unisson en foudroyant le jeune homme du regard.
- C'est ta faute si on en est là, ajouta Mérida, recommençant par la même occasion à tirer sur leurs ennemis. Si j'étais toi, je la ramènerai pas trop !
- Ok… » répondit le jeune viking avant de se remettre au combat.
Astrid se contenta de soupirer avant de se remettre en position, la hache au dessus de ses épaules, prête à frapper. Du coin de l'œil, elle chercha une issue pour échapper au combat. Certes, sa fierté de viking en prendrait pour son grade, mais même elle savait reconnaître un combat perdu d'avance. Ils étaient bons, les meilleurs de leur génération : Mérida était juste mortelle avec un arc et redoutable avec une épée, bien que ce ne fut pas son arme de prédilection. La rousse ressemblait à un tourbillon, décrochant trait sur trait et faisant mouche à chaque tir. Lorsque l'arc ne suffisait plus, le fer prenait le relais, moins précis mais toujours mortel. Jack n'était pas en reste l'albinos faisait des ravages. Son bâton de berger modifié, avec une pointe en fer au bout et toute la partie recourbée équipée comme une serpe, ne faisait pas de quartier. Enfin, elle, Astrid Hofferson, championne de l'arène avec une hache et comme les deux autres, létale une fois son instrument favori dans les mains. Le problème, c'est que même avec toute la maestria du monde, ils n'étaient pas infatigables et que les ennemis affluaient non-stop. Ils allaient se faire avoir à l'usure.
En résumé, la meilleure équipe donc, mais trop d'ennemis en même temps. Comment en étaient-ils arrivés là, dans une situation totalement merdique, dans la bouse de yack jusqu'au cou ?
Astrid repensa que la journée avait bien commencé pourtant…
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Elle s'était levée après une bonne nuit de repos, pas d'attaque de dragon la nuit précédente. Elle avait eu le plaisir de présenter son poing droit au nez de Rustik, qui encore une fois la draguait sans retenu et sans aucune subtilité. Mérida et Jack l'avaient rejointe avec le reste du groupe, à savoir les jumeaux, Kranedur et Kognedur, et Vareck. Ils étaient allé assister à l'entraînement dragon des plus jeunes. Certains montraient déjà un talent pour le métier de viking, notamment Jamie. Quand à la sœur de Jack, elle avait refusé de venir pour l'instant pour elle, tuer des dragons était juste une tradition barbare. Bizarrement, Emma rappelait à la jeune fille blonde une certaine catastrophe ambulante qui vivait sur Beurk il y a quelque années…
C'est à ce moment là que Gueulfor était venu les chercher en leur disant que le chef avait du boulot pour eux. Le vieux forgeron et Stoïck ne se parlaient plus beaucoup depuis le bannissement du fils Haddock. L'unijambiste n'avait jamais vraiment pardonné à son ami et leur relation s'était beaucoup détériorée. Bref, les jeunes s'étaient dirigés vers le Grand Hall. Stoïck les avait reçu devant un plan détaillé des mers autour de l'île et des autres bouts de terre connus.
« L'entraînement dragon a commencé depuis deux mois déjà il nous manque des dragons pour les phases finales, informa la montagne qu'était le chef viking en scrutant les jeunes adultes. J'ai besoin que vous alliez m'en capturer de nouveaux, vivants. Ce sera un bon entraînement supplémentaire, ajouta-t-il avec un sourire en coin (chose difficile à apercevoir au vu de son impressionnante barbe…)
- Très bien, commença Astrid. Avez vous un objectif précis en tête ?
- Oui, et j'ai choisi qui ira avec qui et où. Des grognements de mécontentement se firent entendre, immédiatement éteints par le regard que le chef leur lança. Ils nous faut deux gronks ce sont Vareck et Rustik qui s'en occuperont. Les jumeaux, vous allez me ramener un braguetor (les deux nommés se donnèrent un high-five). Enfin, Astrid, Jack et Mérida, vous vous chargez du cauchemar monstrueux.
- Génial ! S'exclama jack, Où est-ce qu'on en trouve ? Je veux dire, à part au nid, dont on ignore l'emplacement (sinon, c'est pas drôle !)… AIE ! Mais pourquoi tu me frappes enfin ? Je t'ai rien fait moi ! »
Astrid fusilla son coéquipier du regard. Ce dernier était en train de se masser l'arrière du crâne, où le poing de la jeune viking était venu dire bonjour. Le nid des dragons était un sujet presque tabou près du chef, surtout qu'une expédition était revenue il y a une semaine à peine avec aucun succès et de nombreuses pertes matérielles. Bref, terrain dangereux et cet… (enfin, voilà l'idée) l'avait encore oublié. Argh ! La jeune viking osa jeter un rapide coup d'œil au visage de son chef mais ce dernier ne laissa rien paraître.
« Bonne question Jack, annonça le viking. Vous voyez cette île ? Leur demanda-t-il en désignant un minuscule point sur la carte, d'à peine le dixième de Beurk.
- Euh, oui, répondit Mérida en se grattant l'arrière de la tête, mais j'vois pas c'qu'on peut trouver sur cette île, elle est minuscule.
- Justement non, intervint Gueulfor. Lors de la dernière expédition, on a pu apercevoir un essaim de dragons se diriger vers cette île. On s'en est rapproché et elle devrait être à peu près de la même taille que Beurk.
- Pourquoi la représenter aussi petite dans ce cas là ?
- Elle est sur le territoire des traîtres et des bannis, juste dans la zone d'influence d'Alvin et sa bande, sans compter leurs alliés, expliqua le chef. Ajoutez les dragons à l'addition et c'était trop de risques cumulés, même pour des vikings.
- Et vous décidez de nous y envoyer maintenant ?! S'exclama Jack. Quand Alvin devient plus fort ? Désolé de vous dire ça chef, mais vous êtes complètement tim… CRASH
La hache d'Astrid envoya l'albinos faire connaissance avec le sol. « Il n'apprendra donc jamais » pensèrent-ils au complet. Mérida, ses bras passés sous ceux d'Astrid pour empêcher la furie d'achever le jeune homme, secoua la tête avant de reporter son attention sur son chef.
« Pas que j'veuille donner raison au glaçon, annonça t-elle, mais à moi aussi ça m'semble stupide comme idée, sans vouloir offenser personne, se hâta-t-elle de préciser devant la menace blonde qu'était Astrid. On peut avoir plus de détails ?
- Bien sûr. Alvin part faire un échange avec les Berseker. Il espère profiter du changement de chef pour gagner plus de pouvoir.
- Sa surveillance de la zone sera donc réduite, compléta le forgeron. Vous n'aurez plus qu'à trouver un dragon et filer. Faudra quand même faire gaffe, certains de ses hommes seront peut être encore sur l'île.
- Je sais qu'on se répète beaucoup en ce moment, mais : pourquoi ? Demanda Astrid, qui avait réussi à se débarrasser de la rousse.
- Justement, on sait pas, annonça Stoïck. Les jeunes le regardèrent comme si une deuxième tête lui était poussée. Jack attrapa l'arrête de son nez entre son pouce et son index : « De mieux en mieux » grommela t-il. Le viking continua : « Ils cherchent quelque chose sur l'île mais on ne sait pas quoi. Juste que c'est pas un dragon.
- Récapitulons : vous voulez qu'on aille chercher un dragon, l'un des plus dangereux soit dit en passant, qu'on le fasse sur une île quasi inconnue à part pour nos ennemis et tout cela à la barbe des dit ennemis ?! Astrid avait terminé sa phrase presque dans un cri. Ses amis s'étaient éloignés d'elle au fur et à mesure de sa tirade. La Hofferson s'énervait et ça, c'était pas bon pour eux. Elle avait des méthodes de communication assez… douteuses.
- Exact ! répondirent les deux aînés en chœur.
- C'est tout ? Demanda Astrid, fulminante
- Jack prend la tête de l'expédition. »
Un grand silence s'abattit dans le groupe. Les yeux de Mérida et d'Astrid s'agrandirent jusqu'à ressembler à des soucoupes, leur mâchoires presque décrochées. Jack, on aurait pu croire que son cerveau avait disjoncté tellement son visage était vide de toute émotion. Les autres n'en menaient pas large. Vareck secouait tristement la tête et Rustik avait l'air de vouloir exprimer ses condoléances à quelqu'un, probablement ses deux amies rousse et blonde. Le silence fut rompu par les jumeaux qui explosèrent tout simplement de rire. Ils se supportaient l'un et l'autre pour ne pas tomber sous l'effet du rire. Cela sembla sortir Jack de sa léthargie :
« Quoi ? Qu'est ce qui vous fait rire comme ça ? » Ils observa les différents visages, sans s'arrêter sur ceux des adultes totalement neutres. Enfin, lorsqu'il vit la pure horreur de ses coéquipières , il s'exclama vexé :
« Allez, je ne suis pas si horrible que ça ! Vous êtes mesquines de le penser.
- Mes dieux Astrid, commença Mérida en ignorant le jeune homme, mais qu'est ce qu'on va devenir ?
- Par Thor, murmura la susnommée, je pense que j'aurais préféré embrasser Rustik…
- Moi, ça ne me dérange pas, informa l'intéressé, juste pour se prendre un poing dans le nez.
- Merde Astrid, s'emporta Vareck, vas y mollo quand même. C'est la deuxième fois aujourd'hui ! Il ne lui restera bientôt plus de neurones !
- Neurones ? Demanda Kranedur
- C'est quoi ? Renchérit sa jumelle, Ça se mange ?
- Me regarde pas comme ça, j'en ai aucune idée !
- Si je dérange hésitez surtout pas hein ? Dites le moi ! S'énerva Jack.
Ses amies ne lui répondirent pas, le rendant furieux. On pouvait virtuellement voir de la fumée sortir par ses oreilles si il a bien une chose que Jack Overland ne supportait pas, c'était bien d'être ignoré. Elles allaient le regretter, oh oui. Cette pensée fit naître un sourire machiavélique sur le visage du jeune homme. Un frisson de terreur parcouru le reste du groupe. D'un coup, ils étaient super heureux de ne pas accompagner Astrid et Mérida, heureux mais alors à un point que les deux vikings n'imaginaient même pas.
« Chef, vous êtes sur que c'est une bonne idée ? Demanda Astrid
- C'est de Jack qu'on parle là, renchérit Mérida. Le gars qui, à dix-neuf ans, ne prend pas grand-chose au sérieux et fait plus de bêtises à lui tout seul que tous les gosses de l'île réunis. Elle ignora le cri de protestation qui s'éleva derrière elle.
- Oui, il faut qu'il fasse ses preuves. Sa famille est arrivée sur l'île il y a cinq ans seulement, ajouta le chef, c'est une chance pour eux de montrer que leur fils a vraiment du sang viking dans les veines.
- Très bien, acceptèrent les deux filles en soupirant.
- Mais au moindre problème, Astrid prend la tête, imposa Mérida. Pas de négociations possibles, ajouta-t-elle en fusillant Jack du regard »
Ce dernier l'observa avec curiosité. Comme la jeune Hofferson, le fils Overland avait noté la pointe d'amertume et de dégoût dans la voix de l'archère à la mention de l'arrivée de sa famille sur l'île et du sang viking. Il interrogea son autre amie du regard et elle articula un « plus tard » en réponse.
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Bref, après ça, ils s'étaient dispersés pour remplir leurs différentes tâches. Le village avait mis une embarcation à disposition d'Astrid, Jack et Mérida. Un rapide inventaire de ce dont ils auraient besoin et ils étaient partis. Une fois sur l'île, ils avaient monté un petit camp et avaient commencé l'exploration de l'île. Déjà trois heures depuis qu'ils avaient quitté Beurk. A un certain point, Jack avait mis sa vengeance à exécution. Les deux filles avaient hurlé lorsque l'eau glacée leur était tombée dessus, les trempant jusqu'aux os. Le jeune homme se roulait par terre, mort de rire. Elles étaient prêtes à lui sauter dessus lorsqu'un bruit avait attiré leur attention. Jack l'avait entendu aussi, et se redressait lentement, son rire oublié. Ils s'étaient concertés du regard avant de se diriger à pas de loup vers l'origine du bruit. Qui avait était celle de leurs problèmes également.
Sur la plage, une quinzaine d'homme campaient. « Des traîtres d'Alvin » murmura Jack. Des bruissements à l'orée de la forêt leur firent tourner la tête. Ils aperçurent alors trois hommes, qui maîtrisaient une jeune fille blonde. Elle se débattait mais sans aucun succès. Ses longs cheveux étaient arrangés en de nombreuses tresses, elles même regroupées dans une tresse plus grande qui touchait presque le sol.
« Qu'est ce qu'on fait ? demanda Mérida
- C'est évident non ? Répliqua Jack. On va l'aider.
- Tu es fou ! S'exclama Astrid. Ils sont trop nombreux et on est pas là pour ça.
- Tu préfères qu'on la laisse entre les mains de ces traîtres ?
- Si ça nous évite des risques inutiles, oui ! Répliqua Astrid, qui commençait à s'énerver sérieusement. Elle n'était toujours pas remise de la blague (stupide) du jeune homme.
- Les gars, calmez vous » chuchota Mérida. Elle trouvait que le ton commençait à monter un peu trop pour leur situation, quelque peu précaire. « Si c'est moi qui vous dis ça, vous devriez vraiment commencer à vous inquiéter, ajouta t-elle.
- Et si c'est elle qu'Alvin cherche, humm ? T'y as pensé p'tit génie ?
- Même si c'était le cas Jack, je….
- Z'avez pas bientôt fini oui ?! » Cria Mérida, dont la (presque inexistante) patience était arrivée à son terme.
Ses deux amis la regardèrent avec des yeux ronds, tout comme la quinzaine d'hommes sur la plage. Ils ne manquèrent pas de remarquer la touffe de cheveux roux qui dépassaient du couvert de la forêt, la jeune viking s'étant levé pour donner plus de poids à ses mots (une habitude qu'elle avait prise de son père et qu'elle maudissait allégrement à l'instant…). Pendant une minute, rien ne bougea les ennemis attendaient que leurs cerveaux analysent l'information reçue, à savoir la présence de trois intrus juste à coté de leur campement. « Et merde ! » fut tout ce qu'Astrid put lancer avant que le chaos ne prenne possession de la plage
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Voilà donc comment ils s'étaient retrouvés dans la bouse de yack, bien profond. Astrid soupira, encore une fois. Elle le faisait un peu trop souvent depuis ce matin. En plein duel avec un adversaire assez coriace, la jeune blonde ne vit pas Sauvage, un des hommes de confiance d'Alvin s'approcher. « Astrid, attention ! » fut la dernière chose qu'elle entendit avant qu'une douleur atroce se propage dans tout son crâne, en partant de l'arrière, et que tout devienne noir.
