Une journée ensoleillée, Peter et Etta sont au centre commercial. Différents plans qui illustrent le bon moment qu'ils passent ensemble, sur un fond sonore de musique de centre commercial faible.

Sur un nouveau plan, Peter descend un escalator avec Etta à son côté.

ETTA, à Peter, en lui tirant le jean : Papa ? Pourquoi Maman n'est pas avec nous ?

PETER, la prenant dans ses bras : Ta maman travaille, mon coeur.

ETTA : Et toi, tu ne travailles pas ?

PETER : Non... parce que je suis ici avec toi. (remarquant au loin deux silhouettes familières) A propos de boulot...

La caméra montre Sylvia et Niels, qui mangent une glace l'un à côté de l'autre, assis sur un banc à côté de l'arrivée de l'escalator.

ETTA : Ce sont tes amis ?

Peter voit Niels mettre de la glace sur le nez de Sylvia en riant.

PETER : Oui, mais mieux vaut ne pas les déranger.

Plan sur les deux collègues.

SYLVIA, dont le ton amusé jure totalement avec ses paroles : Fais comme si tu ne l'avais pas vu, fais comme si tu ne l'avais pas vu...

NIELS, en essuyant le nez de Sylvia, dans le même jeu théâtral : Ne t'inquiète pas, la dernière chose dont j'ai envie de parler, c'est de boulot...

De nouveau à côté de Peter. Celui-ci regarde l'homme devant lui dans l'escalator, qui tousse violemment. C'est un grand homme assez morbide, le crâne dégarni, qui semble enrhumé. Il expectore du sang sur son mouchoir. Peter n'est pas rassuré. Il pose Etta derrière lui. Ils arrivent à la fin de l'escalator quand l'homme commence à perdre l'équilibre et attire les regards.

PETER, écartant sa fille : Ca va, monsieur ?

ETTA : Monsieur ?

HOMME, toussant toujours plus fort : Je... (toux) Allez... (toux)

Il se remue et commence à ne plus maîtriser son corps. Il tombe, en pleines convulsions. Quelques personnes essaient de s'approcher pour le maîtriser. La musique du centre joue toujours. Il se calme. La tension descend un peu. Puis ses mains commencent à se secouer violemment. L'homme est passif, et semble mort, les yeux grands ouverts, regardant le vide. Du liquide blanc coule par sa bouche. Des cris retentissent, alors que de monstrueuses griffes uniques déchirent ses extensions dans une gerbe de sang, et prolongent ses bras. Son corps s'élève, sans que sa tête remue, pendant comme un poids mort à son cou, une expression effroyable de mort cérébrale arrêtée sur son visage. Comme tracté par le haut de la colonne vertébrale, le corps sème la terreur dans le bâtiment. La foule afflue par les sorties, qui sont désormais toutes bloquées. Peter assiste à la scène, Etta serrée entre ses bras, pleurant de peur. Niels et Sylvia sont à leurs côté, désormais. Un râle inhumain s'échappe du corps de l'homme défiguré, qui lutte pitoyablement pour rester debout. Il lâche un autre râle plus sonore et s'approche d'une vieille dame, petite et aux cheveux blanc-crème. Peter saisit un siège et assomme la créature qui tombe à la renverse. Etta crie encore, la vieille dame le regarde, terrifiée, la musique retentit toujours. La bête à terre est animée de spasmes écœurants, alors que du sang coule encore par ses poignets massacrés.

Générique.