Bonjour à tous! Voilà ma première fiction sur Harry Potter, aussi vous demanderai-je un peu de clémence...

Mon histoire se déroule à la fin des études de Jedusor; je me suis toujours demandée si quelqu'un lui avait donné le choix entre poursuivre la route que tout le monde connaît ( magie noire, meurtres et autres bagatelles), et une autre voie, qu'aurait-il choisi? Et aussi à quel point il pourrait influencer quelqu'un qui au départ n'avait aucune prédisposition pour se tourner du côté de la magie noire. Sigrid, mon héroïne, va m'aider à répondre à ces différentes questions. Et je pense que tout n'est pas noir ou blanc, mais souvent gris. Alors, il n'y aura pas le mal d'un côté et le bien de l'autre, séparés, car les deux se retrouvent généralement mêlés...

Si j'ai fait un bon calcul, mon histoire se passe durant l'année 1944-1945; si ce n'est pas le cas, ce serait gentil de me le faire remarquer, car j'aurai besoin des années plus tard dans le récit.

Je vous invite à laisser vos commentaires, que vous ayez aimé ou pas, pour m'encourager, ou me faire progresser, en m'indiquant ce qui ne vous plaît pas. Merci d'avance et bonne lecture!

Chapitre 1 : Arrivée à Poudlard

Sigrid passa la main dans ses longs cheveux sombres, qui bouclaient sur ses épaules. Elle pinça ses joues pour y mettre un peu de rouge mais c'était peine perdue. Sa peau restait toujours aussi translucide, comme si le sang ne voulait pas y circuler. Dans le miroir, elle détaillait son reflet. Son visage, à l'ovale de madone, était mangé par deux immenses yeux bleus verts, comme si l'iris avait hésité à prendre la couleur de l'espoir, ou celle de l'apaisement et s'était finalement résigné à demeurer entre les deux. Elle effaça un pli sur sa jupe grise plissée. Elle prit une grande inspiration, et se détourna du miroir.

Sa chambre était parfaitement rangée. Deux valises attendaient sur le bord du lit. Elle s'approcha de la table de nuit et prit un cadre dans les mains. Sur la photographie, en noir et blanc, un homme et une femme lui faisaient de joyeux signes de la main. L'homme avait les cheveux clairs, très grand et enserrait de son bras une femme qui ressemblait trait pour trait à la jeune fille qui l'observait. Elle soupira et reposa le cadre. Une baguette était posée à côté ; elle la prit et s'amusa à créer des volutes de fumée de toutes les teintes, pour se distraire.

Un coup fut frappé à la porte.

« - Je peux entrer ? demanda une voix grave.

-Oui. »

Un homme poussa la porte. Il dépassait la jeune filledevingt bons centimètres; ses traits étaient empreints d'orgueil et il avait des yeux glacés, brouillard d'un jour d'automne.

« - Tu es prête ? interrogea-t-il sèchement.

-Oui, je crois.

-Bien. Un taxi t'emmènera à la gare dans quelques minutes, mais je tiens à mettre au point un certain nombre de choses. »

Elle se retint pour ne pas lever les yeux au ciel. Mais elle le craignait trop pour s'autoriser une telle marque de désinvolture. Les sorts partaient généralement très vite; une simple incantation aurait suffit à l'envoyer à l'autre bout de la pièce.

« - Tout d'abord, je ne pense que tu aies pris de retard sur le programme. Tes parents ont laissé assez d'argent à leur mort pour que je puisse t'offrir les meilleurs professeurs de sorcellerie. D'ailleurs, la preuve : tu as obtenu tous tes BUSES, n'est ce pas ?

-Oui, Lloyd, répondit-elle, les yeux baissés, d'une voix soumise, mais le regard brûlant.

-Mais ce n'est pas en restant ici que tu parviendras à te faire… des contacts. C'est pour cela que j'ai décidé de t'envoyer à Poudlard, c'est la meilleure école de sorcellerie que l'on puisse trouver. Même si je n'ai pas eu la chance de faire mes études là bas, je suis sûr que tu en seras enchantée. Des questions ?

-Non.

-Parfait. Dépêches toi de descendre. »

Et il partit. Sigrid se mordit les lèvres, murmuraquelques paroleset ses valises se soulevèrent. Elles la suivirent dans l'escalier ; Franck attendait dans le hall. Elle s'approcha de la porte pour l'ouvrir, mais une main l'arrêta.

« - Tu comptes partir comme une voleuse ou au moins me dire au revoir ?

-Au revoir, » dit-elle, d'un ton sarcastique.

L'homme plongea ses yeux dans les siens. Elle tenta de fermer son esprit à une intrusion, qu'elle ressentait comme un viol de ses pensées à chaque fois.

« - Tu n'as jamais été très douée pour la Legilimencie, Sigrid. Tu me hais, remarqua-t-il, d'un ton neutre et dépouvu de toute émotion.

-Que pourrais-je éprouver d'autre pour quelqu'un qui ne m'a jamais apporté que la peur, l'enfermement et… cingla-t-elle, la bouche tordue en un rictus.

-Tu n'es qu'une petite ingrate. Tu me remercieras un jour, car j'ai fait de toi une sorcière bien plus puissante que ceux que tu rencontreras dans ton école ! Mais tu es assez sotte pour ne pas t'en rendre compte. Et, continua-t-il en voyant le visage rouge de colère de la jeune fille, je te rappelle que je suis ton tuteur, jusqu'à ta majorité. Or, arrête moi si je me trompe, mais tu n'as encore que seize ans. Ce qui me laisserait un an pour te faire payer les paroles malheureuses que tu serais tentée de lâcher sous l'effet de la rage.

-Vous ne seriez pas mon tuteur si ma tante ne m'avait confié à vous ! Si elle n'avait pas voulu se débarasser de moi!Jamais mes parents n'auraient voulu cela pour moi ! cria-t-elle.

-Oui, quel dommage qu'ils ne soient plus là pour le confirmer… «

Sigrid sentit les larmes monter. Mais elle s'enfonça les ongles dans les paumes, jusqu'au sang. Jamais, jamais elle ne pleurait devant les gens. Sa fierté, c'était tout ce qu'elle possédait.Elle passa la porte sans un mot de plus, ses deux valises à la main cette fois et s'écroula dans le taxi qui patientait devant la demeure.

« King's Cross ! » ordonna-t-elle d'un ton sec au chauffeur.

Le manoir gris s'éloigna, jusqu'à disparaître complètement et Sigrid se permit un soupir de soulagement. Des émotions contradictoires se disputaient en elle. La joie de quitter un sorcier qui la terrifiait depuis son enfance. La peur d'aller dans un endroit inconnu, où elle serait jugée, jaugée. Cela n'avait rien à voir avec ses aptitudes. Lloyd avait raison lorsqu'il disait qu'elle n'avait aucun retard. Elle avait de l'avance, beaucoup d'avance et par-dessus tout, de qui tenir. Non. C'était son attitude; elle craignait les autres et s'en méfiait par-dessus tout. Afficher un air hautain était un moyen de se protéger. Mais serait-il compris?

Le ciel s'éclaircit peu à peu. La nuit se dissipait alors que la voiture entrait dans Londres. Les gens marchaient vite, pressés. Un morceau de jazz flottait dans l'air.Lorsqu'elle posa le pied à la gare, le soleil était déjà haut et nimbait sa chevelure d'une aura rougoyante, comme si on veniat de l'enflammer.Elle courut sur les quais, ses bagages sur un chariot. Arrivée entre le quai 9 et 10, elle n'eut pas un instant d'hésitation. Elle vérifia qu'aucun Moldu ne regardait dans sa direction, et elle fonça.

Un train rouge sifflait, annonçait "Poudlard Express". Des élèves vaquaient, qui embrassait un parent, qui poussait un camarade, qui courait après un chat ou un crapaud. Un brouhaha montait. Sigrid eut une bouffée de trac, mais personne ne s'intéressait à elle. Les premiers wagons étaient déjà pleins, et les élèves discutaient à la fenêtre, tandis que d'autres étaient à la recherche d'une place.

Sigrid les imita, mais ce ne fut qu'au dernier wagon, qui était vide, qu'elle put s'asseoir. Elle tira péniblement ses valises, et les plaça dans le porte-bagages, manquant de s'en prendre une sur le pied. Elle se laissa tomber sur la banquette, tout près de la fenêtre. Elle eut un serrement au cœur en voyant les familles s'embrasser et se dire au revoir. Puis, il y eut un long sifflement et le train s'ébranla. Il prit de la vitesse, les quais disparurent, les maisons cédèrent la place à de grandes plaines vertes et des champs de blé qui brillaient d'or clair sous les rayons du soleil. Elle se contentait d'admirer le paysage, le bleu d'un ciel qui se couvrait peu à peu de nuages sombres, annonciateurs de pluie. Un coup fut alors frappé contre la portière, qui s'ouvrit brusquement.

« Ne sois pas idiote, Jill, puisque je te dis que… oh !Pardon! Je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un ! »

Sigrid contempla d'un air plein de morgue la nouvelle venue. C'était une grande blonde aux yeux clairs, qui faisait grande gigue,etqui traînait des sacs. Elle était accompagnée d'une jolie rousse, un peu ronde, qui paraissait très timide. Elle leur donnait le même âge qu'elle.

« -Heu… je suis désolée, mais il n'y a plus de wagons libres. On peut s'installer ici ?

-Cela m'est égal, » répondit Sigrid en haussant les épaules.

Les deux autres entrèrent, leursbagages se retrouvèrent perchés au-dessus de leurs têtes et s'assirent en face de Sigrid qu'elles ne purent s'empêcher de contempler avec curiosité.

« - Tu es nouvelle ? demanda la blonde, un peu hésitante, et qui parut un instant décontenancée par le regard qu'elle reçut.

-Oui, répliqua sèchement l'intéressée.

-Je m'appelle Deirdre Craine et ça c'est Jill Keister, dit-elle en désignant la rousse à côté d'elle. Tu l'auras remarqué, elle est très timide, ajouta-t-elle, ce qui fit rougir son amie. Et toi, tu es…

-Sigrid Haufter.

-Tu es anglaise ?

-Ma mère était anglaise, mais mon père était allemand.

-C'étaient des Moldus ?fit la curieuse.

-Non, des sorciers. »

Le beau visage s'était fermé, la voix était devenue nettement plus froide. Deirdre changea de sujet :

« - Tu rentres en quoi ? Sixième année ?

-Oui.

-Tu as une idée de la maison où tu voudrais te trouver ?

-Je n'en sais rien. Vous êtes où, vous ?

-A Gryffondor ! répondit fièrement Jill, se faisant enfin entendre.

-Mais tu te rendras compte bien vite que si toutes les maisons se valent, elles sont parfois en mauvais termes… du moins certaines, ajouta Deirdre, apparemment grande bavarde et ravie d'être la première à informer la nouvelle des us et coutumes de l'école.

-Ah oui ? Lesquelles ?

-Et bien… la nôtre et les Serpentards. Disons qu'on ne peut pas se supporter.

-Vraiment ? »

Sigrid posait des questions par simple politesse. Elle avait vécu pratiquement recluse durant de maintes années, et tenir une conversation entière avec des inconnus était une véritable épreuve. Le soleil avait disparu et le ciel était noir. L'orage approchait.

« - Oui… dommage d'ailleurs en un certain sens, parce que, je ne sais pas pourquoi, mais les plus beaux garçons se trouvent là-bas…

-Surtout Jedusor, soupira Jill.

-Qui ?

-Tom Jedusor, la renseigna la blonde. Tu le connaîtras vite ; c'est le meilleur élève de toute l'école, beau, intelligent… et imbuvable.

-Personne n'est parfait, ironisa Sigrid que ce babillage agaçait. Je reviens. »

Elle se leva et sortit du compartiment, certaine que les deux amies allaient s'en donner à cœur joie pour commenter son attitude, ou sa dégaine. D'ailleurs… elle n'avait toujours pas revêtu sa robe noire, l'uniforme de l'école. La soif et la faim la tenaillaient, car elle n'avait rien avalé depuis le matin. Elle décida de trouver les toilettes pour au moins satisfaire sa soif. Ce ne fut pas aisé. Les couloirs étaient encombrés de sorciers, qui se racontaient leurs dernières vacances, et qui, comme par hasard, paraissaient devoir rester en plein milieu du passage au lieu de se pousser. Sans compter les bagages éparpillés. Aussi, après de nombreux trébuchements, et bordées de jurons, elle finit par arriver à son but. L'eau fraîche était un véritable délice dans sa gorge asséchée et elle reprit le chemin en sens inverse avec un peu plus de courage, se promettant d'envoyer valser le premier qui se mettrait en travers de la route.

Malheureusement, trop occupée à regarder ses pieds pour éviter les valises, elle ne prit par garde à ceux qui venaient d'en face, et elle fut violemment bousculée.

« Tu pourrais faire attention ! » lâcha méprisamment une voix grave. Sigrid regarda celui qui venait de lui faire cette remarque. Grand, les cheveux aussi sombres que ses yeux, le visage pâle, ses traits étaient fins et délicats. Et empreints d'un orgueil démesuré. Il était accompagné de plusieurs autres garçons, mais semblait être le leader. Sigrid fronça les sourcils. Aucun garçon, aussi beau qu'il fût, n'avait le droit de lui parler sur ce ton.

« - C'est toi qui m'a bousculée, je te signale, dit-elle.

-Parce que tu ne regardais pas devant toi.

-Navrée, mais si toi, tu avais regardé où tu allais, on ne serait pas rentré dedans non plus. » insista-t-elle, à juste titre.

Il pinça les lèvres. Il ne devait pas être habitué à ce qu'on lui tienne tête.

« - Je ne vois pas pourquoi je perds mon temps avec toi !

-Moi aussi, je perds mon temps, mais c'est toi qui bloques le passage depuis cinq minutes alors écarte toi ! ordonna-t-elle.

-Tu ne sais pas à qui tu parles, espèce de … commença un jeune sorcier aux cheveux d'un blond presque blanc.

-Non, je ne le sais pas et mieux encore : je n'ai aucune envie de le savoir. Dois-je réitérer ma demande ou vos cerveaux ont-ils bien enregistrés que je veux passer, articula-t-elle avec provocation, » comme s'adressant à des simples d'esprit.

La colère assombrit nombre d'iris. Mais le jeune homme brun ne put s'empêcher de rire, un rire qui fit frissonner Sigrid.

« C'est bon, laissez la. Elle a du cran, mais on en reparlera plus tard… »

Et elle poursuivit son chemin, dignement. Le retour fut plus aisé, car tous les élèves étaient rentrés dans les compartiments pour se vêtir de l'uniforme. Jill et Deirdre étaient déjà prêtes et Sigrid s'empressa de les imiter. Elle devinait que si elle persistait dans son attitude, elle ne se ferait pas que des amis. Mais jamais elle n'avait vécu avec des personnes de son âge, et si, en apparence, elle était sûre d'elle, ce n'était qu'une façade.

Lorsque le train s'arrêta, elle voulut prendre ses valises mais Jill, qui malgré ses airs d'effarouchée, avait bon cœur, lui proposa :

« - Ne t'en fait pas, on va s'en occuper. Tu devrais te dépêcher, on récupère les nouveaux tout de suite pour les emmener en barque.

-Merci, » répliqua Sigrid, usant d'un mot qui ne sortait pas souvent de sa bouche.

L'air était frais, et chargé d'une âcre odeur de terre humide qui présageait la pluie.

« Les nouveaux, par ici ! » cria-t-on. Elle fut stupéfaite en voyant qui donnait cet ordre. C'était le plus grand homme, si tant que ce fût un homme, qu'elle eût jamais vu, et il semblait ne pas être plus vieux que les élèves. Ils suivirent tous l'homme sur un chemin escarpé et boueux qui les mena à la rive d'un lac noir, opaque, dont la surface était aussi lisse que celle d'un miroir. De l'autre côté, perché au sommet d'une montagne, se dressait un immense château hérissé de tours pointues et dont les lumières remplaçaient les étoiles dans cette nuit noircie par les nuagesqui en était privée. Des barques humides les attendaient. Le trajet fut silencieux. Sigrid tentait de se réchauffer en soufflant sur ses mains mais c'était peine perdue. Ils se retrouvèrent dans un petit souterrain et l'homme, qui répondait au nom de Hagrid, les emmena sur une vaste pelouse, juste devant une lourde porte de chêne qui s'ouvrit à leur arrivée.

« Je vous les confie, professeur Dumbledore. » Et Hagrid les abandonna là. Un sorcier, au visage buriné, de haute taille, mince, aux longs cheveux et à la barbe auburn les mena dans une petite salle réservée aux nouveaux, mais Sigrid eut le temps d'admirer le hall d'entrée, si grand qu'une maison aurait pu y tenir aisément, éclairé par des centaines de torches et dont un escalier en marbre conduisait aux étages. Le professeur se tourna vers eux, avec un sourire bienveillant, et leur servit tout un discours sur les maisons de Poudlard, ainsi que les points qu'ils pourraient apporter, etc. Sigrid se retint pour ne pas bailler. Elle connaissait déjà tout ça. Le sorcier croisa les yeux bleu vert et y plongea son regard, d'un bleu perçant, qui donna à Sigrid l'impression qu'il pouvait voir à l'intérieur d'elle. Ce qui était relativement désagréable. Mais elle se jura de ne pas l'affronter à l'avenir. Car une grande intelligence s'y lisait…

« Bien. Je crois que vous pouvez entrer. »

Ils quittèrent la salle, traversèrent le hall et franchirent une double porte pour se trouver dans la Grande Salle. L'endroit était magnifique et étrange. Des milliers de chandelles, suspendues au plafond, illuminaient quatre longues tables autour desquelles les étudiants étaient déjà assis, devant des assiettes et des gobelets d'or. Au bord d'une des tables, une grande gigue aux cheveux d'or et une plus petite à la flamboyante chevelure lui firent des signes. Sigrideut un petit remorddésagréable en songeant au comportement qu'elle avait eue.

Ils s'alignèrent devant leurs camarades, le dos à la table des professeurs. Sigrid conservaitun visage orgueilleuxpour garder contenance, car elle ne passait pas inaperçue, faisant au minimum quinze centimètres de plus que les autres. Un tabouret fut apporté, sur lequel trônait un vieux chapeau rapiécé qui se mit à chanter. L'esprit de la jeune fille ne se concentra que sur les derniers vers :

Si de hardiesse et de courage tu es doté

A Gryffondor tu seras envoyé

Car la force d'esprit et l'action

Sont les valeurs de cette maison.

Si à Poufsouffle tu vas

Comme eux tu travailleras

Patience proverbiale et loyauté

Seront tes qualités.

Si Serdaigle est ta maison

Alors tu seras plongé dans la réflexion

Les livres et le savoir seront tes amis

Et tu seras sage et réfléchi.

Si tu es rusé et roublard

Alors tu seras à Serpentard

L'ambition tu suivras

Et le pouvoir t'ouvrira les bras

Tu n'as aucune inquiétude à avoir

Car ce soir

Je pourrais sans erreur

Voir au fond de ton cœur

Et t'envoyer vite

Dans la maison qui te mérite

Une salve d'applaudissements éclata. Puis, une sorcière s'avança, une liste à la main :

« Quand vous serez nommé, vous poserez le Choixpeau sur votre tête »

Et lentement mais sûrement, les élèves furent répartis.

« Sigrid Haufter ! »

Elle vint vers le tabouret, le souffle court. Des murmures approbateurs, surtout masculins, parcoururent la salle. Elle était blême. Elle posa le chapeau sur ses cheveux soyeux.

« Cela ne va pas être facile, chuchota une petite voix. Non… même très difficile. »

Elle avait vaguement conscience du fait que tout le monde l'observait.

« Je vois une intelligence aiguë, oui, et un besoin presque vital de connaissance. Talentueuse, courageuse, pas très respectueuse des règlements… une envie de t'échapper. Hum… il y a au moins trois maisons ici qui pourraient t'accueillir. Voyons, voyons,… où vais-je te mettre? »