Bonjour, bonsoir ! Alors là, on change totalement de registre comparé à ce que j'ai pu écrire avant. Les idées me sont venues dans une période où j'avais terriblement envie d'écrire, mais plus le courage, et comme j'ai du mal à retourner sur une histoire écrite il y a longtemps (au grand damne de mes autres fanfics) j'ai décidé de commencer celle-ci, et je compte bien réussir à la finir !

Il va sans dire qu'après une si longue période sans écrire, ma compétence a régressé.. je compte donc sur vous pour pointer les petits détails qui ne vont pas !

Cette fanfiction est un Kamui x OC. Je ne vous en dirai pas plus et vous laisse avec un petit prologue !


Kouan, planète d'origine des Yato, désertée suite à sa destruction par la Ligue des Planètes. Les informateurs de son père lui avaient parlé de cette planète qui, selon eux, abriterait de l'Altana en son sein. Sur cette information, elle avait fait ses recherches de son côté. Actuellement, elle était déserte, seulement habitée par une créature effroyable nommée Orochi, gigantesque et ayant une centaine de têtes. C'était une sorte de gardien redoutable qui défendait corps et âme les restes de la planète. Autrefois, il y avait une femme que l'on appelait « Maître de Kouan » qui y résidait seule. Elle serait descendante des quelques Yato ayant préféré rester sur leur planète, malgré sa destruction. On y raconte qu'elle aurait eu une longévité extraordinaire, et certains disent que ce serait dû à une énergie contenue dans la terre, énergie qu'elle devina aisément être de l'Altana. Elle supposa que les qualités curatives de l'Altana avaient allongé sa vitalité de manière significative, expliquant ainsi comment elle avait pu survivre sur cette planète vide de tout être vivant. Yuna ne s'expliquait pas vraiment comment cette femme avait pu tenir aussi longtemps sans source de nourriture, mais elle supposa que cette planète n'était peut-être pas aussi dépeuplée que cela.

Quoi qu'il en soit, un vaisseau venait de la déposer au sol. Elle raffermit sa prise sur son foulard qu'elle enroula autour de sa tête afin de recouvrir sa bouche et son nez. Le sol et l'air étaient secs, poussiéreux, et reflétaient assez bien l'état d'abandon de la planète. Le vaisseau s'envola pour rejoindre l'espace dans un tourbillon de sable qui s'engouffra dans ses vêtements. Elle épousseta sa tunique et commença à observer les alentours. Pas de signe d'Orochi. Elle ne savait pas si c'était une bonne chose ou non, mais c'était le moment de bouger.

On l'avait déposée dans ce qu'ils supposaient être l'ancienne ville dans laquelle la femme habitait autrefois. Dans un premier temps, elle comptait rechercher l'endroit exact où elle avait établi ses quartiers. Cela lui semblait quasiment impossible de partir à la recherche de l'Altana sur une planète entière, et à raison : elle était allée sur d'autres planètes dont on disait qu'elles contenaient de l'Altana, mais c'était peine perdue pour en trouver la source. Si elle pouvait trouver des indices sur la femme, peut-être pouvait-elle trouver la source. Son père comptait sur elle. Son clan entier comptait sur elle. C'était dans ce but précis qu'elle s'était entraînée et endurcie toute sa vie. Trouver l'Altana, soigner les membres de son clan, soigner le monde entier s'ils le pouvaient. C'était une cause noble, une de ces causes pour lesquelles on se bat, quelque chose de plus grand que sa simple personne.

Elle marcha à un rythme lent pendant près de quatre heures avant de reconnaître l'endroit qu'on lui avait décrit. C'était un immeuble recouvert de végétaux, discret, inhabité, comme le reste de la planète. Elle y pénétra rapidement, soulagée de ne plus être agressée par ce soleil de plomb, et retira son foulard pour prendre de longues bouffées d'air. Il lui fallut peu de temps pour arriver dans le petit appartement de la femme et constater que c'était bien ici qu'elle vivait, puisqu'on y trouvait un lit et une petite bibliothèque.

Elle s'assit un instant sur le lit, soulevant un nuage de poussière, et observa la pièce. A part la petite bibliothèque, elle ne trouverait pas grand chose. Les livres étaient encore intacts, le lit était fait, tout était rangé. Cela collait avec ce qu'on lui avait rapporté : la femme avait finalement quitté la planète. Elle se leva et s'approcha de la bibliothèque, se saisissant de quelques livres au passage, les feuilletant rapidement. Un livre en particulier accrocha son regard. Le coin d'une photo dépassait de la première page de l'ouvrage, qu'elle saisit avec excitation. C'était un indice, elle en était sûre !

Ravie, ses yeux se posèrent sur les deux personnes qui se trouvaient au même endroit qu'elle quelques années plus tôt. A gauche, une femme d'une beauté incroyable, tournée vers l'objectif, qu'elle supposa être celle pour qui elle était venue sur cette planète, et, à sa droite, un homme aux cheveux longs d'un noir de jais qui souriait, le regard attendri fixé sur la femme à côté de lui. La photo semblait prise de l'homme puisque l'on pouvait voir une partie de son bras disparaître du cadre. Elle avait entendu parler d'un amant qui l'aurait convaincue de quitter sa planète natale, et cette photo confirmait cette information.

Intriguée, elle dévora la photographie des yeux pendant quelques instants, avant de s'arrêter net. Elle avait déjà vu cet homme quelque part. Uminobu... Umizobu...

« Umibozu ! C'est pas vrai ! Le fameux chasseur d'aliens reconnu homme le plus fort de l'univers serait en fait l'amant du Maître de Kouan ? Comment ai-je pu passer à côté d'une telle information ?! » cria-t-elle, frustrée.

Elle fourra la photo dans la poche de sa tunique en soupirant de rage et tourna les talons. Inutile de continuer les recherches sur cette planète, elle n'en tirerait rien d'autre. En revanche, maintenant qu'elle connaissait l'identité de l'amant, elle pourrait poursuivre ses recherches plus aisément. Umibozu était réputé, mais ne laissait pas filtrer beaucoup d'informations quant à sa vie privée. Une chose était sûre, c'était qu'il avait habité un long moment sur la planète Rakuyou et que sa femme y avait probablement également habité puisqu'elle était partie de la planète en vie. Elle trouverait sûrement d'autres indices là-bas. L'autre solution qui s'imposait à son esprit ne la motiva pas. Elle pouvait simplement retrouver Umibozu -à supposer qu'elle y arrive- et lui poser la question, ce qui serait sans aucun doute une chose totalement suicidaire compte tenu de la réputation du personnage, surtout sachant qu'il était à présent seul et que sa femme devait donc être morte. Au début, elle avait espéré pouvoir peut-être tracer la jeune femme, espérant pouvoir simplement lui poser des questions, mais la tâche serait manifestement plus ardue qu'elle le paraissait.

Décidée à partir, elle appuya sur le bouton de la montre ronde à son poignet. On la lui avait prêtée pour qu'elle puisse rapidement rappeler le navire sur la terre ferme afin qu'elle embarque pour quitter la planète. Une dizaine de minutes plus tard, elle entendit le bruit du navire descendre dans l'atmosphère aride de la planète et se poser délicatement au sol. Elle s'approcha de la fenêtre et sauta les deux étages pour atterrir sur le sable fin qui lui fit perdre momentanément l'équilibre alors que ses pieds s'y enfonçaient. Elle se rattrapa en levant les bras, stabilisant sa position, et se mit en marche en jurant sur sa maladresse pour regagner le navire et ne plus avoir à respirer l'air infâme de cette planète, satisfaite de sa trouvaille et bien contente de ne pas avoir croisé Orochi, qu'elle supposa bien enfoui au fond de la planète, probablement en sommeil, puisqu'il était définitivement seul dans son monde.