Gellert Grindelwald était magnétique.

En tous temps que ce soit, il le fut, et ce jusqu'à sa déchéance.

Grindelwald était un homme dévoré par l'ambition, à chaque seconde, dans son esprit se formaient et se défaisaient des plans pour dominer ceux qu'il considérait comme inférieurs, depuis son plus jeune âge il avait su faire tourner les têtes, délier les langues, et convertir les esprits.

Il n'avait eu qu'un seul but tout au long des dix-sept premières années de sa vie, créer un monde où les sorciers n'auraient plus à se cacher des moldus, à redouter d'être découverts, pour s'imposer en maître et êtres supérieurs, doués de magie, un monde où sorciers surpasseraient les non-maj, et pour cela il s'était mis à la recherche des légendaires reliques de la mort.

Il avait passé sa scolarité à la bibliothèque de Drumstrang, écumant les rayons et tentant d'en apprendre le plus possibles sur tout ce qui pourrait un jour l'aider dans ses rêves de supériorité et de domination de la mort, que ce soit à l'aide des sortilèges les plus blancs comme les plus noirs.

Rien d'autre n'importait hormis ce désir qu'il nourrissait depuis tant d'années.

Et ce fut le cas jusqu'à ce qu'il ne rencontre Albus Perceval Brian Wulfric Dumbledore, qui apparut comme un soleil dans sa vie trop morne, s'infiltrant dans ses pensées et son cœur sans même qu'il n'y prenne garde.

Albus et son sourire trop franc.

Albus et ses fossettes, au coin des lèvres.

Albus et ses yeux bleus pétillants, trop clairs.

Albus et ses cheveux bruns, voletants dans les airs.

Albus et son rire, Albus et son odeur, Albus. Simplement Albus.

Tout était trop pour Grindelwald qui n'avait jamais ressenti quoi que ce soit de semblable.

Tout en lui faisait tourner la tête de Gellert comme jamais rien d'autre d'autre ne l'avait fait, il avait trouvé en Albus un pendant, son pendant, aussi intelligent, aussi puissant, aussi ambitieux que lui.

Ils partageaient les mêmes idées, les mêmes désirs de libertés vis à vis des moldus.

Tous deux pouvaient passer des heures à discuter de tous les sujets, chacun avait toujours quelque chose à rétorquer à l'autre et leur débats pouvaient durer des heures sans intervenant extérieurs, entre eux, rien n'était jamais silencieux.

Et pourtant, malgré l'attitude hautaine qu'il affichait à cette époque, Albus Dumbledore avait quelque chose qu'il n'avait jamais possédé: la bonté.

Si il pouvait faire quoi que ce soit pour aider quelqu'un il tentait au mieux de le réaliser, et ça, Gellert ne le comprenait pas. Où était l'intérêt d'aider quelqu'un si ce n'est pour en retirer quelque chose ? Cela restait un concept étranger pour le futur mage noir, pourquoi se donner tout le mal du monde pour ne pas en profiter par la suite ?

Mais finalement, peu lui importait, le monde de Gellert Grindelwald, qui n'était jusqu'alors qu'uniquement fondé sur ses plans de domination, avait vu s'ajouter une équation qui en avait bouleversé toutes ses convictions.

Mais, en être fier comme il l'était, Grindelwald n'avait jamais osé confesser les sentiments qui couvaient en lui, et plus d'une fois il avait regretté le temps où il aurait pu le lui dire et être ensembles, heureux, et même si ce ne fut-ce que pour un temps.

Car oui, on décrivait Grindelwald comme un être sans cœur, mais peut-être était-ce simplement par ce que l'on lui avait dérobé.


Voilà ce qui m'est venu hier soir dans les alentours de minuit après que je ne repense aux Animaux Fantastiques 2, que j'ai été voir le week-end dernier.. Car sincèrement, la romance entre Dumbledore et Grindelwald n'est-elle pas évidente ?

Quoi qu'il en soit j'espère que ça vous aura plu et si c'est le cas n'hésitez pas à laisser une petite review !