Disclaimer: " Hannibal " ainsi que tous ses personnages, ne m'appartiennent pas. J'écris seulement pour le plaisir de faire partager mon esprit dérangé.

About: Will / Hannibal. Alana ( par la suite )

Note: Scènes de violence et de sex explicites à venir. Risque de spoiler potentiel non capital.


Introduction

Accro...

« Tu es comme une drogue
Tu es comme un démon que je ne peux affronter
C'est comme si j'étais bloquée
C'est comme si je te fuyais constamment
Et je sais que je te laisse avoir tout le pouvoir

C'est comme si la seule compagnie que je recherche
Ne serait que souffrance autour de moi

Tu es comme une sangsue
Qui aspire ma vie
C'est comme si je ne pouvais respirer
Sans toi en moi

Et je sais que je te laisse avoir tout le pouvoir
Et je me rends compte que jamais je ne pourrais te quitter

C'est comme si je ne pouvais respirer
C'est comme si je ne pouvais plus rien voir
Rien à part toi
Je suis dépendant de toi
C'est comme si je ne pouvais plus penser sans que tu m'interrompes
Dans mes pensées
Dans mes rêves
Tu m'as tout pris
Comme si je n'étais plus moi

Je suis comme perdu
Comme si j'abandonnais lentement
Tu es comme un fantôme qui me hante
Et je sais que ces voix dans mon esprit seront uniquement miennes
Et je sais que jamais je ne changerais si je ne te cède pas maintenant »

K. Clarkson - Addicted


. Now, you see me .

Chapitre 1er

« Tu ne sais même pas qui tu es. Comment veux-tu savoir vivre ? Ce qu'il faut c'est te connaître. Et peut être alors ta vie ne sera-t-elle plus ce désastre » Charles Juliet. Lambeaux.

Gouttes après gouttes, la sueur perlait sur son doux visage. Des mèches brunes plaquées sur son front le gênaient inconsciemment. Une main moite les balaya rapidement avant de retomber lourdement sur le matelas. Peu à peu le t-shirt de Will fusionnait avec sa peau humide. Des auréoles de sueur se dessinaient doucement sur ses vêtements. La température de son corps augmentait dangereusement et l'on pouvait voir à présent une partie de son drap s'humidifier.

Dehors, il neigeait. La température ne devait pas dépasser les – 15 degrés et un vent bruyant soufflait dans les branches des arbres morts. Un désert blanc s'étendait face à la maison de Will Graham. Petit à petit le jeune homme s'enfonçait dans les méandres de son être torturé. De son esprit malade. Ce corridor qui lui balançait des scénarios tous plus horribles les uns que les autres. Ces chemins tortueux que le jeune homme empruntait malgré lui lors de ses nuits hantées.

Hantée, cette nuit là n'était pas l'exception à cet enfer. Il n'arrivait plus à se réveiller. Son corps se défendait comme il pouvait. Il transpirait toujours et tremblait de tout son être. Conscient du massacre, son cerveau voulait que Will se réveille. Mais le subconscient est le maître de ses nuits. Et comme tous les soirs, il faisait vivre à son hôte, un cauchemar des plus malsain.

Mais finalement, le cauchemar n'était pas si différent de la réalité. Sa réalité, du fait même qu'elle l'était, été pire que ses cauchemars récurrents.

N'était-il donc pas mieux ?

Enfoui dans ses songes ?

En sécurité, sachant que ce qu'il vivait n'était pas réel ?

Le plus douloureux n'était pas de vivre le cauchemar , mais de s'en réveiller et de faire face à sa propre réalité.

Qu'était le pire pour lui ?

Une lutte incessante contre sa personne le plonge peu à peu dans la folie, dans l'auto-destruction mentale. Dans la perdition.

Un bruit sourd. Un craquement. Une branche d'arbre. Un pas en arrière. Un pressentiment.

Will leva les yeux. Un corps. Ou du moins, ce qu'il en restait. Il fixait le cadavre. Le cadavre le fixait. Réellement. Il sentait ses yeux encore ouverts, le dévisager. Il sentait ses pupilles pénétrer son être. Will essayait, mais n'arrivait pas à bouger.

Un craquement lent. Un bruit étouffé. Le jeune homme ressenti quelques gouttes gelées. Il s'essuya le visage. Il avait du sang sur les mains. Il baissa la tête. La moitié d'un homme gisait à ses pieds. Il était tombé de son piédestal et l'épaisse couche de neige avait étouffé le bruit.

Graham s'agenouilla et retourna le corps. Le choc le fit reculer. Deux trous béants remplaçaient ses yeux . Il recula. Se leva et continua à reculer. Une paroi dure l'arrêta. Il plaqua ses mains afin de sentir son obstacle. Du bois. Froid. Une porte. La sienne. Un demi tour, plus de porte. Will se trouvait à présent dans son salon. Un bruit étrange l'interpella. Cela venait de la cuisine. Une boule se forma dans l'estomac du jeune homme. Il essaya de courir jusqu'à sa destination mais ses jambes refusaient de lui obéir. Le bruit devenait de plus en plus insupportable. Chaque mètre parcouru était une torture physique et psychologique. A chacun de ses pas le bruit s'accélérait. Des gouttes sur le sol. Cela ressemblait à de simples gouttes sur du carrelage.

Il pleuvait. Non ce n'était pas de la pluie. Will regarda ses mains. Du sang. Cela venait du plafond. Il leva la tête. Ses jambes lâchèrent. Son cœur et son estomac aussi.

Quatre de ses chiens étaient pendus, égorgés comme des porcs. Leurs cous encore fraîchement entaillés déversaient un sang épais sur le corps de leur maître.

« Regarde... »

Will bondit. Il sentit quelque chose de mou entre ses mains. Des yeux.

« Regarde » « Regarde » « REGARDE ! »

Le cadavre aveugle se tenait proche de lui et hurlait.

Soudain, plusieurs bip assourdissants se mirent à retentir.

Essoufflé, Will Graham se réveilla. Sa peau était collée à ses draps tant il avait transpiré. Ses cheveux resserrés en petits paquets tombaient le long de son front et de sa nuque. Le visage et les bras moites, presque humide, il se sentait mal. Se levant doucement, il se rendit compte dans un vacillement qu'il ne tenait pas debout. Sa tête tournait et son estomac ne semblait pas vouloir tenir en place. Il se déplaça avec lenteur vers la salle de bain mais finit à genou devant ses toilettes. Cela faisait 24h qu'il n'avait quasiment rien avaler. Une douleur insupportable lui brisait les entrailles, lui broyait les cotes.

La douleur passée, il se releva tant bien que mal, s'appuyant sur le lavabo à sa portée. Il se regarda dans le miroir suspendu au dessus de celui-ci.

« PUTAIN ! » grogna t-il avec dégoût.

Sa main heurta violemment le verre maintenant brisé. Will ne voulait plus, ne pouvait plus se regarder dans un miroir. L'homme qu'il voyait ne lui ressemblait pas.

Quand est-ce qu'il en est arrivé là ?

Sa thérapie avec Hannibal semblait l'apaiser mais semblait le perdre un peu plus dans ses ténèbres.

« Un point d'attache » avait dit Jack. Hannibal serait son « Point d'attache ». Mais à quelle attache Hannibal allait-il encrer sont patient ?


Oui, j'aime faire souffrir mon petit Will, et il n'a encore rien vu mon chouchou :)

Merci de votre lecture,

En attente de vos avis :D

Enjoy et Eat The Rude ;)