Titre : Raison d'exister

[Chapitre 1]

Nous sommes en juin 1986, ils sont venus me chercher, ils disent que je suis de leur famille, de la famille Sôma. J'étais si bien chez mes amis en Angleterre. Alors que je suis dans un avion privé luxueux et que je me tords en hurlant, je suis hystérique parce que j'ai peur des avions, c'est une peur irrationnelle, quelqu'un vient vers moi pour me prendre dans ses bras peut-être, toujours est-il je ne veux pas et quand il insiste je gesticule de plus bel. Et tout à coup alors qu'il allait pour me toucher le bras, une sorte de vague d'énergie s'échappe de mon corps et projette l'homme contre la parois de l'avion. Pourtant nous n'avons pas encore décollé, mais cette peur me dévore de l'intérieur, j'en ignore la provenance et ce qui me pousse à agir ainsi alors que je suis réputée pour mon caractère calme et posé, sans un mot plus haut que l'autre, beaucoup trop calme selon certains pour une enfant de mon âge.
C'est alors qu'entre un petit garçon de deux ans environ entre, attendrit par son joli sourire innocent et ne souhaitant pas lui faire du mal, je me calme. Tout doucement, le petit garçon s'avance et va dans mes jambes je ne sais pas quoi faire.
Un homme d'environ 25 ans entre à son tour et dit d'un ton impérieux :

- Momiji, viens ici s'il te plaît.

A l'entente de son nom le petit garçon tourne la tête et un grand sourire vient éclaircir d'avantage son visage. C'est alors qu'une jeune femme d'environ 23 ans entre, elle ne pose même pas le regard sur le petit garçon qui pourtant voudrait qu'elle le prenne dans ses bras. J'observe cette scène avec attention, je ne comprends pas trop je suppose qu'il s'agit de ses parents mais pourquoi tant d'indifférence de la part de la mère.
L'avion commence alors a avancé, mon mal être reprends, mais je ne veux pas leur faire de mal. Je blêmi à l'extrême jusqu'à m'évanouir, en essayant de contenir ma force.

Maintenant j'observe je ne suis plus " là " dans le sens stricte du terme. Je vois la jeune femme me porter sur une des banquettes, elle me regarde anxieuse mais mon esprit a quitté mon corps il regarde et essaie de comprendre ce qui se passe, je vois clairement le petit garçon qui porte une salopette jaune qui va si bien avec ses cheveux très blonds propres aux Allemands, Il est certain qu'il ressemble énormément a sa mère. Je vois qu'il demande encore à ce que sa mère le prenne mais cette dernière devient hystérique, elle lui crie dessus. Ce dernier ne comprend pas pourquoi et il se met a pleurer devant l'hystérie de sa mère. C'est son père qui le prend dans ses bras lui dit quelque mot et le pose sur la banquette en face de laquelle mon corps inerte repose. Il revient vers sa femme pour la prendre dans ses bras pour la calmer. Une voix m'interpelle dans ma tête :

- Tu en as assez vue maintenant cela va te rendre malade si tu continue.

C'est alors qu'une lueur enrobe mon esprit et le force à retourner dans mon corps de petite fille.

Quand je me réveille je suis étendue sur l'une des banquette de l'avion privé. Je me relève péniblement et je m'assois. L'homme d'environ 25 ans me regarde avec le petit garçon sur les genoux qui semble gesticuler dans tous les sens. Il me demande en anglais :

- Comment te sens tu ?

J'hésite puis je dis doucement :

- çà va mieux.

- Pourquoi as tu hurlé tout à l'heure ?

- Je ne supporte pas les avions et je ne peux rien quand je suis comme çà. Je suis désolée pour le dérangement.

Je regarde le petit garçon au point ou il me tend les bras pour que je le prenne.

- Arrête Momiji, elle ne peut pas te prendre dans ses bras tu le sais.

Le petit garçon ne dit rien mais semble avoir les yeux bien triste. Je fouille dans mon sac et je trouve un chamalo. Je lui tend :

- Tiens un bonbon Momiji.

Le petit garçon le prend et commence a le manger. L'homme dit :
- Il s'appelle Momiji Sôma et je suis son père M. Sôma, et tu as aperçut mon épouse.

Tout à coup la jeune femme approche et s'assoit à côté de moi et me tend un gobelet avec de l'eau.

- Vous m'avez fait peur mademoiselle Comment vous appelez vous ? demande t'elle avec gentillesse.

Je dis doucement :
- Mon nom est Mélina juste Mélina. Je suis enchantée de faire votre connaissance. Je vous demande pardon pour mon comportement.

- Mlle Mélina parlez-vous japonais ?

J'hoche la tête en signe d'approbation je dis :

- J'ai été à l'orphelinat de Tokyo pendant un an j'ai eu le temps de l'apprendre ou tout du moins de le comprendre, j'été perdu dans un mutisme très prononcé à ce moment là.

Momiji se dégage vers sa mère les bras grand ouvert. Elle le repousse en hurlant, le petit garçon en tombe par terre. Je ne comprends pas trop pourquoi elle agit comme çà. Momiji se met alors à pleurer. La femme s'approche de lui et lève la main pour lui donner une gifle, c'est moi qui est une réaction imprévisible, je pousse un cri (ce qui stoppe nette l'action de la femme), j'ai rabattu mes jambes contre ma poitrine et je me balance le regard dans le vide les bras entouré au dessus de la tête comme pour me protéger de coups que l'on voudrait me donner.
M. Sôma emmène sa femme et lui dit :

- Ne lèves pas la main sur Momiji, ce n'est pas de sa faute. Et cette petite fille est une enfant battue alors fait attention à comment tu te comportes face a elle, d'accord ?

En guise de réponse elle hoche la tête d'un air résigné. Elle s'approche de moi et s'assit à côté, elle joue la parfaite indifférente à Momiji assis par terre qui m'observe avec insistance.
Moi je suis toujours ailleurs, mon corps fonctionne par réflexe, sans que je n'arrive à lui résister.
La jeune femme murmure :

- Je vous demande pardon Mlle Mélina. Je ne voulais pas vous effrayer.

Elle va pour poser une main sur mon épaule, je reprends tout à coup conscience et je lui dis :

- Je vous déconseille de me toucher, je ne supporte pas les contacts, surtout quand je suis comme çà je risquerais de vous faire du mal Madame.

Elle ne comprends pas trop et elle va pour avancer sa main quand une sorte d'électrocution statique se fait ressentir chez elle. Elle pousse un petit cri car elle n'a pourtant rien touché elle ne comprend pas. Je lui dis :

- Je vous demande pardon

Je repose les jambes sur le sol de l'appareil, le petit garçon me regarde toujours avec des yeux tous rond ayant oublié la douleur physique d'être tombé sur le sol. La jeune femme va s'installer plus loin assez perplexe. Elle rejoint son mari.

- C'est qui cette gamine ?

- On ne sait pas, Akito a dit qu'il voulait qu'elle vienne au manoir.

Ils reviennent s'asseoir vers moi, elle demande d'une voie hésitante :

- Ou va t'on ?

- A Tokyo. Dans la maison familiale Sôma.

- Tokyo ? Pensez-vous que je pourrais rendre visite à des amis là-bas ?

- Vous connaissez quelqu'un sur Tokyo.

- Oui.

Elle réfléchit, l'autre petite fille avait dût être adoptée depuis, Elle se concentre et ferme les yeux une minute, elle ne la trouvée nulle part. Elle dit :

- Tout compte fait je pense que mon amie Séréna de l'orphelinat aura été adoptée depuis tout ce temps.

Voyant que le petit était toujours immobile sur le sol elle dit :

- Si vous voulez je peux le prendre sur mes genoux ?
- Non dirent-ils tous les deux ensemble.

Je sursaute légèrement, ils reprennent plus doucement :

- Excusez nous , nous sommes un peu à cran.

Monsieur Sôma se penche pour prendre son fils et le mettre sur ses genoux, le petit garçon est tout content de la soudaine attention qu'on lui procure et fait de large sourire. Tout à coup je demande :

- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi la famille Sôma a décidé de me recueillir tout à coup ?

- Secret.

- Secret ?

Comme pour débloqué le silence confus qui s'est installé un petit mouvement de l'avion se fait ressentir, rien de bien grave juste une petite secousse. Mon cur bat tout de même la chamade. Je n'ai jamais aimé les avions et être dedans un me rend extrêmement anxieuse. Je demande :

- Nous arrivons dans combien de temps ?

- Dans moins de deux heures.

- Moins de deux heures ? J'ai dormis combien de temps ?

- Un très long moment.

Une jeune femme s'approche et demande :

- Puis je vous servir quelque chose à manger ?

- Mélina voulez-vous quelques chose ? Vous n'avez rien mangé depuis hier midi.

- Volontiers.

- Je vous sers des sushi ?

J'acquiesce, me demandant anxieuse si je vais savoir me servir des baguettes

- Vous les désirez au thon ou au Saumon ?

- Serait-ce possible d'avoir des deux ?

- Bien entendue mademoiselle. Et vous Madame, Monsieur désirez- vous quelque chose ?

- La même chose je vous pris.

- Bien.

Une fois servit, Je me débrouille comme je peut avec les baguettes, ce n'est pas très esthétique mais cela reste efficace. A la fin du repas, la mère de Momiji me demande :

- Quel âge avez vous ? 6 ans ?

- Non madame, j'ai 9 ans. Même si çà ne se voit pas.

- Comment se fait-il que tu aies une apparence aussi petite.

- Je l'ignore, les médecins l'ignorent. Ils pensent à un problème psychologique comme le mutisme dans lequel je m'étais enfermée. Cela reste un mystère.

- Nous allons arrivé bientôt. J'irais voir Akito avec Momiji et toi pour voir ou tu vas loger.

- Demande lui si elle peut rester avec nous chéri.

- Tu veux qu'elle reste ?

Elle acquiesce elle dit :

- Je pense que cela me fera du bien d'avoir une petite fille à la maison.

Je la regarde étonnée, généralement après une électrocution à mon contact on m'évite.

- Je lui demanderais, mais n'espère pas trop, avec Akito on ne sait jamais.

- Je sais.

L'hôtesse vient et leur dit :

- attachez-vous nous allons atterrir.

Je tourne la tête dans tous les sens a droite puis a gauche, je commence a m'affoler.

Le père de Momiji pose sur moi une main rassurante.

- Tout ira bien ne t'inquiète pas.

Doucement je me calme, mais je m'attache et je reste sur le qui-vive au cas ou il y ait le moindre problème.

L'atterrissage se passe bien, quelques minutes plus tard une limousine nous emmène dans les rues de Tokyo. Un garçon d'un peu moins de vingt ans visiblement s'installe dans la voiture et demande en japonais :

- Tu n'es pas impressionnée ?

- Par quoi devrais-je être impressionnée ? sur le qui-vive.

- Par la voiture par dit, on m'a dit que tu étais à l'orphelinat avant, une voiture comme cela doit t'impressionner non ? dit-il doucement.

- Pas vraiment, mes amis d'Angleterre en ont une pareil. A qui ai-je l'honneur ?

- Je m'appelle Sôma Kazuma, tu dois être la petite Mélina K., je me trompe ?

- C'est exact. Je suis Mélina, enchantée de faire votre connaissance Sôma-san.

- Bonjour Madame, Monsieur, bonjour Momiji-kun.

Il tend les bras vers le petit garçon qui n'hésite pas à aller dans les bras de ce dernier. Je demande :

- Il est quelle heure, s'il vous plait ?

- 16h00 me réponds Kazuma en regardant sa montre.

- Merci, Momiji est-ce que tu veux un autre chamalo, il n'est pas encore très tard, enfin si tes parents n'y voient pas d'objection.

Le petit garçon me regarde et sourit à la proposition et semble regarder anxieux ses parents, passant de l'un à l'autre. Quand le petit garçon porte son regard dans les yeux de sa mère cette dernière détourne le regard. Je reste songeuse à cette réaction. Le père Momiji dit :

- Tu peux lui donner, il n'y a pas de problème.
- Bien.

Je sors le paquet et en propose à tous le monde, seul Kazuma et Momiji en prennent en plus de moi, Je range le paquet. Je n'ose pas poser de question et le trajet continue en silence, un silence un peu lourd d'ailleurs.
Nous entrons dans une immense résidence ou il y a plein de maison, nous nous dirigeons vers la plus grosse bâtisse.
Une fois descendu de la limousine, nous nous dirigeons vers l'entrée, Kazuma nous laisse là et me dit :

- A bientôt j'espère Mélina-san,

Je le regarde parti songeuse. Une personne nous ouvre la porte, le père de Momiji avec ce dernier dans ses bras avancent, je les suis.

On arrive dans une grande salle. Ou on se met à genoux. C'est quelque chose de très difficile et j'espère bien que l'on ne va pas rester trop longtemps dans cette position. En effet si je reste trop longtemps comme çà ou en tailleur, mes genoux se bloquent et je suis incapable de me relever seule.

Un jeune garçon d'environ huit ans, il semble porter le poids du monde sur ses épaules. Il a les yeux noir, comme ses cheveux, une peaux d'une pâleur effrayante. Il m'observe avec attention me décortiquant avec attention.

fin du chapitre

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