Je m'appelle Kurosaki Ichigo, shinigami remplaçant mais tout peut s'arrêter dans quelques minutes. Je vous parle du fin fond d'un placard où je me suis enfermé pour échapper aux hommes de main du très estimé Kuchiki Byakuya. En ce moment même, ils sont en train de retourner ma chambre d'hôtel, histoire de me trancher la tête et de la ramener au bout d'un pic à leur vénéré maître. Mignon non ? Quand on pense à tout ce que j'ai fait pour le Seireitei, on est en droit de se demander le bien fondé d'une telle chasse à l'homme ! Oui mais voilà, le Seireitei est une chose et le Clan Kuchiki en est une autre, surtout depuis que j'ai attenté « à l'insu de mon plein gré » à l'honneur de son chef.

M'expliquer ? Je voudrais bien vous y voir ! Vous savez ce que c'est de s'expliquer avec Byakuya Kuchiki quand il n'a qu'une envie : vous la couper et vous la mettre entre les dents ?

Mort de rire ! Nan ! J'ai rien trouvé de mieux que de pendre mes jambes à mon cou sans demander mon reste, et d'échapper par miracle au deuxième des plus rapides shyunpo de Soul society.

Et maintenant que j'y pense, tout est de la faute de cette petite peste de Rukia ! Où est-elle en ce moment hein ? Elle tricote un pull pour son frère ou quoi ? Nan, parce que si elle n'avait pas insisté pour que je passe quelques jours de vacances au Manoir, bah j'en serai pas là !

D'accord, si j'avais pas eu envie de pisser en pleine nuit, rien de tout ceci ne serait arrivé non plus, mais des choses comme ça ne se commandent pas.

Ça y est... Il y en a un qui s'approche. Putain, quel regard déterminé...

Mais qu'est-ce qu'elle fout bon sang ! Elle pourrait au moins répondre à mes messages ! A quoi ça sert d'avoir un soul pager si c'est pour le couper vingt quatre heures sur vingt quatre ?

Tiens mais qu'est-ce qu'ils ont ? Ils sont figés et regardent en direction de la porte. On dirait que quelqu'un vient de frapper. Ouais c'est ça ! Quelqu'un frappe !

Rhoo les cons, ça y est ils se barrent en catimini !

Sauvé ! Enfin je crois...

Kurosaki-kun ? Tu es là ?

Orihime ! Elle au moins elle écoute sa messagerie. Il faut que j'attende un peu des fois qu'ils seraient encore dans le coin... Quand j'y pense, quelle honte de se planquer comme ça !

Kurosaki-kun ! C'est moi ! Je sais que tu es là. Ouvre-moi !

C'est ça ! braille encore plus fort des fois qu'ils t'auraient pas entendu. Je suis vraiment pas aidé.

Bon, en même temps, ils auraient déjà rappliqué s'ils avaient voulu.

Conclusion : tant que je suis avec quelqu'un, ils n'oseront pas s'en prendre à moi car ces types agissent de façon à ce qu'il n'y ait aucun témoin. Je crois que je vais pouvoir enfin refaire surface.

Aller mon p'tit père ! T'ouvres délicatement la penderie... rien à gauche, rien à droite... Hop, refermons cette fenêtre puisqu'apparemment, nos petits copains n'ont pas eu le temps de le faire, et allons ouvrir la porte à mon inespérée visiteuse.

Kurosaki-kun !

Salut Inoué ! Entre vite ! fais-je en riant nerveusement.

Dès que j'ai eu ton message, j'ai accouru, mais comme je n'ai rien compris à l'adresse, j'ai fais tout plein d'hôtels et j'ai eu du mal à te trouver tu sais ? Qu'est-ce qui se passe ?

Rien. Non, rien vraiment. Je... J'étais juste un peu seul et... Regarde cette belle chambre. C'est le pied non ?

Kurosaki-kun, pourquoi es-tu ici ?

A la façon dont elle joins les mains sur sa poitrine et à la brillance de son regard suppliant, je sens que ne je vais pas pouvoir tourner autour du pot plus longtemps.

Ok Inoué, je vais t'expliquer. Je suis dans la merde, c'est pour ça que je me cache.

Je sais, ma réponse est nase mais je vous rappelle que j'ai failli me faire trancher la gorge.

Ton père et tes sœurs sont tellement inquiets ! Qu'est-ce que tu as fait ?

Moi ? Mais rien ! me défends-je aussitôt. J'ai rien fait si ce n'est d'accepter de passer deux semaines de vacances chez les Kuchiki. C'est depuis que je suis dans la merde ! Figure-toi que Byakuya veut ma tête !

Tu as volé un chappy à Kuchiki-san ?

S'te plait, soyons sérieux !

Tu as roté à leur table ?

Mais arrête ! Je sais quand même me tenir !

Je sais ! Tu as été pris de flatulences alors que tu étais dans le onsen avec Byakuya !

Et dire qu'elle me dit ça d'un air vainqueur... En fait je commence à me demander pourquoi je l'ai appelée.

Écoute Inoué, j'ai fait un truc qui lui a pas plu c'est vrai, mais très franchement, il me ferait pas assassiner pour ça... quoique...

Elle ouvre de grands yeux contrits et se laisse choir sur le lit comme découragée. La pauvre. Fallait-il que je sois désespéré pour la faire venir. Jamais je ne pourrais lui raconter ce qui s'est passé. Ce serait empirer ma situation et déshonorer encore plus le frère de Rukia. En plus, je n'ai rien contre lui et je n'aurai rien dit à personne de tout ça. Pourquoi a-t-il ordonné cette chasse à l'homme ce con ? Byakuya, t'es sérieusement attaqué mec !

Le problème c'est qu'il assume pas... dis-je sans m'en rendre compte.

Il assume pas quoi ? me demande t-elle aussitôt.

Heu... Il assume pas... Écoute Inoué, je suis désolé mais je ne peux vraiment pas te le dire.

Kurosaki-kun., dit-elle tristement en baissant les yeux, je croyais que tu me faisais confiance. Ne suis-je pas ici, avec toi ?

Évidemment, elle a raison de me le préciser, mais ça ne change rien à mon problème. Je ne peux pas le lui dire, point barre.

Inoué... Excuses-moi de t'avoir fait venir. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance c'est que... C'est juste que je ne peux rien te dire pour l'instant. C'est trop compliqué, je regrette.

Elle me lance un regard de merlan frit que j'évite du mieux que je peux, et me pond une conclusion qui est loin de m'arranger.

Ce n'est pas grave Ichigo. Je vais quand même rester avec toi.

Heu, Inoué ce n'est pas nécessaire tu sais ? Je...

Je n'ai pas cours demain alors cela ne me dérange pas.

Hahaha ! C'est super gentil de ta part mais il n'y a qu'un lit et...

Nous le partagerons, me dit-elle tout sourire en tapant déjà sur l'oreiller. En tout bien tout honneur, bien sûr, plaisante-elle avec un petit clin d'œil.

J'ose pas y croire. Il n'y a pas à dire, pour être le roi, je suis le roi ! Mais comment je fais pour me mettre dans des situations pareilles ? Dormir avec Inoué, même en ami c'est... putain c'est chaud quand même nan ? Manquerait plus que Rukia rapplique et ce serait le pompon ! Et un quiproquo de plus ! Un ! Ou comment rallonger mon contentieux avec cette famille de tueurs !

C'est gentil Inoué, dis-je avec tact, mais si tu restes, je préfère te laisser le lit et dormir par terre. C'est plus correcte.

Mais Kurosaki-kun...

Tu me comprends n'est-ce pas ?

Oui, dit-elle enfin en rougissant. C'est très gentleman de ta part... En fait, c'est exactement toi, hihi !

Gentleman... En mon fond, je pense à ce que pourrait en dire celui qui a juré ma mort. Pourquoi ne voit-il pas ça ? Il changerait d'avis sur mon compte, tout du moins il le nuancerait, car un mec qui préfère dormir par terre alors qu'il a une fille splendide dans son lit, ne peut pas être un voyeur pervers. Il n'y a pas à dire, les dieux sont contre moi.

Bonne nuit Kurosaki-kun.

Bonne nuit Inoué.

Manoir du Clan Kuchiki – Chambre du très grand Byakuya Kuchiki - Minuit

On toque doucement à la porte.

Maître, Dame Rukia est ici, chuchote une servante.

Faîtes-là entrer.

Rukia Kuchiki pénètre dans les appartements de son frère selon les usages, et s'incline gracieusement pour lui souhaiter le bonsoir.

Vous m'avez fait demander Nii-sama ?

Le noble incline la tête pour la saluer et lui fait signe de venir près de lui, ce qu'elle s'empresse de faire dans un doux bruit de plissé.

J'espère ne point t'avoir dérangée Rukia, dit-il en terminant d'écrire au pinceau une courte missive.

Pas du tout. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil.

Il lui jette un petit regard oblique et soupire

Cela fait quelques soirs que je suis dans ce cas. Depuis que ton ami Kurosaki Ichigo a quitté ces lieux en fait. Aurais-tu de ses nouvelles ?

Aucune Ni-sama. Peut-être m'en a-t-il laissées mais figurez-vous que j'ai égaré mon Soul pager.

Égaré ? C'est assez grave. Il ne faudrait pas que quelqu'un puisse avoir accès à tes données.

Rassurez-vous. J'ai demandé à la Douzième Division qu'ils neutralisent ma puce. Normalement, ce sera chose faîte demain.

Bien.

Vous souhaitiez avoir de ses nouvelles ?

Tout au moins un merci de sa part pour notre hébergement aurait-été le bienvenu.

Que dîtes-vous ? Il ne vous a pas remercié ? bondit la petite brune.

Aucunement. Mais cela me conforte dans mes opinions. Ce Kurosaki Ichigo non seulement ne connaît pas nos usages, mais il ignore totalement la plus rudimentaire des politesses.

Quel sauvage !

Allons, ne t'en fais pas pour cela. C'est déjà oublié, dit-il calmement.

Seul son pinceau dévie.

Tout de même... Je me ferai un plaisir de le rappeler à l'ordre la prochaine fois que je le verrai ! Ce n'est pas des façons !

Dans ce cas tu pourras le lui dire tout bientôt car, j'organise ici pour Hanami une petite cérémonie à laquelle il est bien sûr convié. Je te laisse le soin de l'en informer, si tu le veux bien.

Avec joie Ni-sama ! Mais vous faîtes preuve, si je puis me le permettre, de bien trop de largesse avec lui.

Le seigneur Kuchiki esquisse un petit sourire oblique et plie soigneusement sa lettre qu'il glisse dans une enveloppe en vélin de la plus belle qualité.

Après tout ce qu'il a fait pour le Seireitei, c'est tout à fait normal, susurre-t-il en lui tendant l'invitation à son intention. Je compte sur toi pour la lui remettre en main propre.

Hai, Ni-sama ! Je le ferai dès demain, sourcille la jeune fille en la glissant contre son sein.

Elle regarde alors avec recueillement son admiré grand frère sortir de son tiroir un échiquier en bois de rose et le poser sur la table basse.

Te plairait-il de faire une partie avec moi ?

Ni-sama ! s'exclame-t-elle les yeux pleins d'étoiles. Avec plaisir ! Cependant, je crains que mon niveau soit bien en-deçà du vôtre.

Allons, allons, dit-il en posant une à une les pièces sur le plateau sculpté. Je suis loin d'être un maître en la matière... Ce qu'il faut te dire Rukia, c'est que lorsque comme moi l'on refuse de perdre, on est forcé de gagner.

Son regard coulisse alors vers la commode laquée de noir et se met à briller. Dans le dernier tiroir, repose le Soul pager de sa petite fierté.

Le jour se lève sur Karakura lorsque Rukia Kuchiki se pose sur le rebord de ma fenêtre d'hôtel. Évidemment j'en ignore tout puisque je dors à même le sol. Ce que j'ignore aussi, c'est que Inoué est venue me rejoindre pendant la nuit et qu'elle me serre étroitement dans ses bras. Ça doit être ça l'agréable sensation que j'ai eue d'être calé contre quelque chose de doux et chaud.

Du bout des doigts, Miss Rukia fait coulisser la fenêtre et atterrit souplement dans ma chambre. Ce qui se produit alors chez elle en nous voyant ainsi enlacés, je ne l'imagine que trop bien. Son sang ne fait qu'un tour et c'est d'un coup de pied bien placé qu'elle me signifie l'heure du réveil. Cette folle a failli m'émasculer. Mes premiers mots à son intention montent d'ailleurs un peu trop dans les aigus.

Ruk...kia ! Putain mais t'es malade ? Ça va pas la tête non ? ai-je peine à articuler.

Fatalement, mes contorsions réveillent également Inoué, qui ne desserre pas pour autant sa prise autour de moi. Ouvrant de grands yeux ensommeillés, elle ne fait que constater la présence de la jeune shinigami et lui fait un sourire dont j'envie la candeur.

Kuchiki-san ! Quelle surprise !

Oui ! Quelle surprise en effet ! lui répond t-elle sèchement. Debout Ichigo ! Tu me fais honte !

Attends, mais c'est quoi ce ton militaire Rukia ? dis-je en me relevant péniblement. Et puis qu'est-ce que tu fous par terre Inoué ?

J'avais froid toute seule alors je suis venue dormir avec de toi, dit-elle gentiment en s'étirant.

Comment vous dire ? Je suis maudit, y a pas d'autres mots. Et quand je vois le regard furibond que Rukia me lance, je m'enlise un peu plus en essayant de m'expliquer.

oh hé, ça va Rukia ! Me fais pas cette tête là ! Je sais pas ce que t'es en train de penser mais c'est complètement...

Tais-toi Bakamono ! J'ai bien d'autres choses à faire que de t'écouter. Je suis juste venue te donner cette lettre de la part de Ni-sama !

Je tressaille en entendant ce nom et considère avec un abrutissement manifeste, l'enveloppe qu'elle me tend comme un bon petit soldat. Comme j'hésite à la prendre, elle me la colle alors dans les mains sans plus de cérémonie. D'un seul coup, j'ai le palpitant qui danse la samba et je frôle la descente d'organes. Son regard me crucifie sur place.

Figures-toi que malgré ton impolitesse de l'autre jour, Ni-sama, dans sa mansuétude, t'invite quand même pour Hanami !

Elle m'aurait décoché une flèche en plein cœur que ça m'aurait fait le même effet. Je bredouille.

Mon impolitesse de l'autre jour ? Tu... Tu es au courant ?

Comment pourrais-je ne pas être au courant d'une telle lâcheté ! Ton attitude me déçoit beaucoup Ichigo !

Qu'est-ce qu'il a fait Kuchiki-san ? demande doucement Inoué.

Oh la la ! Il faut absolument que je reprenne le contrôle de la situation car la version qu'elle doit tenir de son frère doit différer en tous points de la mienne. Je me lance en désespoir de cause :

Attends Rukia, laisse-moi t'expliquer ! C'est pas du tout ce que tu crois ! Je n'y suis pour rien dans cette histoire. Tout ce que je voulais, c'est aller aux toilettes !

Les deux jeunes femmes se regardent alors avec des yeux ronds et me toisent comme si j'étais bon pour la camisole de force. Qu'est-ce que j'ai encore dit qui ne va pas ?

Je crois en effet que tu as un vrai souci ! persifle ma visiteuse.

Sans me démonter pour autant, je déballe la suite.

Tout est de la faute de ton frangin ! Si votre manoir n'était pas un tel labyrinthe, je ne me serai jamais retrouvé là au mauvais moment !

Le rouge qui lui monte alors aux joues, m'incite à reculer de quelques pas.

Espèce de paysan ! Tu vas quand même pas me dire que c'est parce que tu cherchais les toilettes que tu nous a faussé compagnie sans dire merci, et que tu t'es retrouvé dans cet hôtel !

Là, j'avoue ne que je comprends pas tout et il me faut quelques secondes pour me dire qu'en fin de compte, elle n'est peut-être au courant de rien.

Au mauvais moment, ça c'est toi qui vois, poursuit-elle en jetant un œil critique à Inoué, mais là t'abuses franchement !

Ça se confirme. Elle n'est au courant de rien. Je réalise pour le coup que j'ai failli courir à la catastrophe. Putain, elle est au courant de rien et j'en ai trop dit ! Rebondir, il me faut tout de suite rebondir avant qu'elle ne cherche plus loin.

Ok Rukia, on se calme, dis-je d'un ton qui se veut posé. C'est quoi ce que tu m'as dit tout à l'heure pour Hanami ?

S'il te reste encore quelques neurones, je te laisse le soin de prendre connaissance de ceci. Moi j'ai assez perdu de temps ! conclut-elle en tournant les talons.

Je la vois sauter sur le rebord de la fenêtre du vingt-quatrième étage comme si de rien n'était, et se retourner soudain vers moi pour me dire :

Et je te déconseille de décliner cette invitation Ichigo ! Je t'assure que je le prendrais très mal !

Mais Rukia enfin...

Kuchiki-san...

Bonne journée !

Ce « bonne journée » a claqué dans l'air comme un pétard. Je me précipite à la fenêtre avec Inoué et ne peux que constater qu'elle s'est évanouie dans la nature. Je sers tellement fort la lettre qu'elle vient de me remettre que j'en froisse le papier précieux. Est-elle piégée ? J'ai soudain un gros coups de chaud. Avec Byakuya, tout est possible. Mon amie Orihime n'aura pas manqué de remarquer que mes mains tremblent. Il faut que je prenne gentiment congé d'elle, car je ne veux pas la mêler à tout ça.

Écoute Inoué, c'est vraiment gentil de ta part d'être restée avec moi mais je préfère être seul pour ouvrir cette lettre, lui-dis-je d'une voix qui se veut rassurante.

Tu es sûr Ichigo ?

Certain.

Dans ce cas, j'y vais, soupire-t-elle en enfilant son gilet. Je suis désolée tu sais ?

Désolée de quoi ?

Je crois que Kuchiki-san n'a pas très bien pris le fait que je sois avec toi.

T'inquiète. Elle a l'esprit aussi tordu que celui de son frère. On se demande même si ce n'est pas sa sœur de sang tellement ils sont pareils !

Tiens, j'ai au moins réussi à la faire sourire. Elle, par contre vient de mettre le doigt sur un truc que j'aurai jamais imaginé. Rukia qui serait jalouse ? Mmmm...

Je suis quand même heureuse que les choses s'arrangent, entends-je alors.

Où est-ce que t'as vu ça ?

Si le Capitaine Kuchiki t'envoie une invitation pour fêter Hanami chez lui, c'est qu'il t'estime, quoique tu aies pu faire.

T'as raison. J'y crois vachement, dis-je d'un air maussade.

Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas hein ?

Merci Inoué.

Elle me fait un petit sourire et referme doucement la porte sur elle. Je me retrouve seul avec cette enveloppe qui me brûle les mains comme de l'acide. Les doigts tremblants, je la décachette courageusement et en tire le papier soigneusement plié. Jusqu'ici, tout va bien puisque rien ne m'a pété à la tronche. Sous mes yeux fiévreux, je découvre alors son message rédigé avec une écriture bien aristocratique :

Kurosaki Ichigo.

J'ai le plaisir de te convier pour Hanami en mon humble demeure, soit dans deux jours.

Tu ne déclineras certainement point mon invitation, puisque ce sera le dernier Hanami que tu verras de ta vie, et qu'il serait fort regrettable de ne pas profiter une dernière fois de telles beautés.

Au plaisir de te revoir de nouveau chez moi.

Kuchiki Byakuya.