Auteur : Satsuki

Titre : Voix de souvenir

Disclaimer: Ils ne m'appartiennent pas… dommage !!!

Genre : Romance, mélancolique triste

Mot de l'auteur : C'est ma toute première fic sur les GazettE que j'ai écrite il y a bientôt un an ^^.

C'est parti ! Bonne lecture!!

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J'ai besoin d'écrire ce que je ne peux pas chanter, ni jouer. J'ai besoin d'écrire même si je ne les chanterais pas, parce que je ne chanterais plus, plus jamais.

J'ai perdu tout ce qui me permettais de faire de ma voix ce que mon âme ressentais. Ma voix était la seule expression de ma souffrance.

Mais elle n'est plus, je l'ai perdu et tout s'est arrêté.

Je suis parti, une lettre pour faire mes adieux sur la table basse de notre loge.

« Vous le savez déjà, ma voix m'a laissé tombé. Elle faisait de moi tout ce que j'étais, sans elle, je ne suis plus rien, je ne sers à rien. Adieu. »

J'aurais pu tout aussi ne rien écrire et partir, mais je leur devais tant à tous que je ne voulais pas qu'ils s'inquiètent trop. C'était une demi disparition. Je partais à l'autre bout du monde, oublier cette vie de rêve, de bonheur, de musique qui me rendait vivant et de paroles qui s'extirpait de mon âme. Sans pouvoir totalement l'oublier d'ailleurs. Cette vie me laissait un arrière goût aigre, âpre, qui me rongeais et pourtant je me pouvais me résoudre à faire marche arrière, c'était maintenant impossible.

Pays d'arrivée : France.

Mes derniers concerts m'avaient mené en France, le public avait été déchaîné des explosions de joie, une grande première, les français bougeaient plus, criaient plus et j'avais adoré. Mais aujourd'hui, si je me suis arrêté en France c'est pour changer de vie. Je ne parlais aucun mot de français à part le salutaire « bonjour ». J'ai du apprendre le français, vraiment dur impossible d'échapper à la moindre exception à apprendre par cœur, un travail acharné pour arrivé à articuler des sons qui n'existe pas en japonais. Parce que lorsque je dis que j'avais perdu ma voix, ce n'est pas que je suis devenu muet, mais que ma voix a force de torture vocale c'était complètement ébrécher, briser, impossible de sortir une note avait une voix dans un tel état.

Pays de départ : Japon.

« Et demain, il fera encore beau sur le sud du pays. » J'éteignais la télé, rien d'intéressant, des nouvelles pour des lendemains qui serait, malgré ce qu'annonçait les prévisions météorologiques, maussades et désespérément gris, empli de nuages noirs impossible à dissiper. Parce que tu étais parti, parce que tu penses, encore j'en suis sûr, que tu nous es inutile. Mais c'est faux, pourquoi es-tu parti, pourquoi ? Rien quelques heures et je t'en aurais empêché. Si je te l'avais dis, serais-tu parti ? M'aurais-tu quitté pour aller je ne sais où ?

Tu sais parfois, lorsque je n'en peux plus je me rends à l'aéroport dans l'espoir de te voir revenir. Sinon c'est la mer qui m'appelle. Combien de fois j'ai eu envie de me jeter dedans pour ne jamais en ressortir? Tu me manques terriblement, horriblement. Comment fais-je pour vivre alors que tu n'es pas là, car pour c'est comme si tu étais mort.

Les autres ne sont pas tout de suite aperçus de ma réaction quand j'ai lu ta lettre, l'air choqué, rien de plus. Mais moi, tout au fond de moi, quelque chose s'était brisé. Tu as disparu de ma vie. Tu nous a fui, à cause de cette foutue voix.

Pays d'arrivée : France.

Aujourd'hui il pleut encore, strict reflet de mon âme, c'est si agréable d'être baigné dans un environnement qui est comme vous, triste et mélancolique à souhait. Mes yeux aussi pleurent, ils pleurent ce pays que j'aime tant, ses montagnes, ses vallées, ses villes illuminées, ses mers, ses eaux aussi chaudes que froides qui m'ont rempli le cœur.

J'aurais pu faire un parallèle avec ses rayons immondes et ses maudits jus de fruit, je n'en bois plus une goutte. Je ne vais même plus dans ce rayon. La première fois que j'y suis allé je suis tombé sur une bouteille violette avec écrit « Cassis ». Trop de souvenir, les larmes se sont mises à couler toutes seules. Pleurer un public, un japonais chialer dans un supermarché français, c'était un spectacle assez affligeant surtout en sachant que j'aurais pu être reconnu par une fan de visual qui n'avait pas oublier son groupe favori.

Enfin, ces souvenirs j'ai essayé de les refouler, mais impossible de les oublier. Alors que faire. Je cède. Seul dans mon appart, je me connecte sur les sites de visual japonais, j'épluche toutes les informations qu'il y aurait sur The GazettE. Mais comme toujours rien. Rien depuis l'annonce de la séparation il y a maintenant deux ans. Rien sur des carrières solos des autres membres où d'un autre groupe. Es-ce que j'étais si indispensable que ça au groupe ?