Bonsoir !

Je m'essaye à un nouveau fandom huhu... Voilà un petit 00Q. ça faisait un moment que j'avais envie d'écrire sur ce pairing, c'est maintenant chose faite.

Ce sera une mini fic de 2/3 chapitres, je posterais rapidement ^^

Bonne lecture !


Comme à chaque fois qu'il partait en mission, James s'était rendu dans le bureau de son armurier afin d'obtenir les divers gadgets susceptibles de lui être utiles. Du moins, c'était le cas jusqu'à l'arrivée du « gamin », comme l'agent se plaisait à appeler le jeune chef de la section Q. Avec lui, pas de stylo explosif ou de porte-clé tazer. Selon le gamin, les objets de ce genre étaient complètement démodés. S'il le disait... James avait cessé de réclamer quoi que ce soit. Il lui fournissait des armes efficaces et c'était tout ce dont il avait besoin. Peu lui importait leur forme. La seule fantaisie que le gamin lui avait un jour proposé était un rouge-à-lèvres paralysant. Sans aucun doute une forme de plaisanterie en réponse à sa réputation de coureur. Plaisanterie que James avait trouvée de très mauvais goût. Mais il n'en demeurait pas moins que le tube de rouge-à-lèvres avait rejoint la poche intérieure de son costume. Juste au-cas-où.

Il était très tard lorsque l'agent passa la porte de la section Q. Le gamin était seul, assis à devant son ordinateur, sa tasse Scrabble à la main. Pour la première fois, James se demanda s'il arrivait à l'armurier de quitter les locaux du MI6. À chaque fois qu'il avait eu besoin de lui, il l'avait trouvé à son bureau. Sans doute le hasard. Il devait bien vivre quelque part. Sauf s'il était un robot humanoïde, ce qui expliquerait - cela dit - bien des choses.

— Je vous attendais 007, déclara le jeune homme sans lâcher des yeux son écran d'ordinateur.
— Je sais.

Sans plus attendre, James s'avança dans la pièce et attrapa une chaise pour la faire rouler jusqu'au bureau de Q. Il fronça les sourcils lorsque celui-ci lui tendit sa tasse vide sans même lui accorder un regard. Ses doigts pianotaient sur le clavier sans interruption, créant un bruit de fond relativement désagréable.

— Un mug explosif ? railla l'agent.
— Ne soyez pas stupide. Néanmoins vous seriez charmant si vous me vouliez bien me servir du thé. J'ai dû oublier la théière sur la table à droite.
— Vous me prenez pour votre stagiaire ?
— Je crains que mon cher Théodore ne dorme à poings fermés en cette heure tardive.

Mon cher ? James ne fit aucun commentaire, mais ne releva pas moins cette curieuse formulation.

— Et vous ? Vous ne dormez jamais ?
— J'attends que vous soyez sorti de cette pièce pour brancher ma batterie sur la prise secteur.
— Serait-ce de l'humour ?
— Cela se pourrait. Mais s'il vous plaît, ne mettez pas trop longtemps à me servir. Je déteste le thé froid.

Le calme et la désinvolture de ce gamin le surprendraient toujours. James poussa un profond soupir, mais se résolut à obéir. Il savait que ce genre de joutes verbales avec Q pouvait durer des heures. Or il espérait encore dormir quelques heures avant de prendre son avion pour New York. La théière avait en effet été oubliée sur une autre table. Il put remplir le mug de Q avec ce qu'il restait d'eau chaude et alla le poser à côté de l'ordinateur du jeune homme qui le récupéra immédiatement.

— Merci.
— Vous avez acheté cette tasse juste après avoir été engagé ici, n'est-ce pas ?
— Non.
— Alors votre prénom commence par la lettre Q.

Il était coutume de surnommer Q le chef de la section associée de façon à préserver son anonymat et assurer sa sécurité, mais le gamin devait bien avoir un véritable prénom. James s'était parfois posé cette question. S'il commençait par un Q, cela serait un heureux hasard. Par ailleurs, les possibilités seraient extrêmement restreintes. Quentin, Quintilien, Quillian...

James crut apercevoir l'esquisse d'un sourire sur le visage du jeune homme. Ce petit prétentieux se moquait de lui.

— J'ai aussi un mug J chez moi, votre théorie tombe à l'eau.
— Peut-être votre petite amie s'appelle-t-elle Juliette, répondit l'agent du tac-au-tac.
— Ou peut-être que j'ai acheté ces tasses en lot totalement par hasard.
— Vous n'avez pas de petite amie ? Pourquoi ne suis-je pas étonné...
— Il faut bien quelqu'un pour équilibrer votre collection.
— Ou alors votre acné fait fuir les filles.

Q n'avait pas d'acné, mais James trouvait cela très amusant de le taquiner sur son âge. D'ailleurs Q ne se faisait jamais prier pour lui rendre la pareille.

— Et moi je m'étonne qu'avec vos rides et vos cheveux blancs, vous trouviez toujours des volontaires pour vous distraire en mission.
— Vous m'espionnez ?
— Vous oubliez souvent de débrancher votre micro, expliqua l'armurier en se détournant enfin de son ordinateur pour le regarder.
— Personne ne vous oblige à écouter.

À cela, Q ne répondit pas, se contentant de boire son thé à petites gorgées. Il le fixait sans ciller derrière ses lunettes rectangulaires.

— Donc il n'y a pas de Juliette ?
— Non.
— July peut-être ? Johanna ? Jade ?
— Je ne vois pas cela en quoi vous regarde.
— Vous avez avoué avoir écouté mes derniers ébats, Q.

Le jeune homme avait détourné le regard et reprit son activité informatique.

— Sur le bureau derrière vous, vous trouverez une mallette contenant votre équipement. J'ai pris soin de vous faire imprimer les modes d'emploi.
— C'est très aimable à vous.
— J'imagine qu'il est inutile de vous demander de ramener tout cela en bon état.
— Vous commencez à me connaître, répondit James en se levant pour récupérer la mallette en question.
— Vous êtes un gouffre financier, 007. J'espère que vous en avez conscience.

Une arme, un téléphone portable et une bombe contenant un gaz paralysant.

— Toujours pas de stylo explosif ? demanda James presque avec humour.

Q lui adressa un regard lourd de reproches.

— Bonne soirée, 007.

James referma la mallette, mais ne s'en alla pas pour autant. Il alla s'appuyer contre le bureau du Q, les mains dans les poches. Il n'était pas du genre à abandonner si facilement.

— Je n'ai pas eu ma réponse.
— Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
— Joy ? Janet ? Jennifer ?
— Vous êtes désespérant, soupira Q en levant les yeux au ciel.
— Jessica ? insista l'agent.

Comprenant qu'il ne parviendrait pas à se débarrasser de l'agent, Q le regarda droit dans les yeux et répondit simplement :

— Jonathan.

Pris au dépourvu, James ne put dissimuler son étonnement. Q était homosexuel ? En y réfléchissant deux minutes, ce n'était pas si surprenant que ça, mais James ne l'avait simplement pas envisagé. Il resta muet quelques instants. Q était retourné à son ordinateur.

— Bonne nuit 007. N'oubliez pas votre équipement. Bonne chance pour votre mission. N'oubliez pas de me donner des nouvelles.
— Je vous enverrais une carte postale.

Comprenant que cette fois, la conversation était close, James se dirigea vers la sortie.

— Et vous, n'oubliez pas de rentrer chez vous, lança-t-il distraitement.
— J'y réfléchirais, grogna Q entre ses dents.
— Il ne vous dit rien ? s'étonna James.
— Nous sommes séparés. Mais allez-vous vous décider à me laisser travailler ? Je vous signale que vous me ralentissez considérablement et que c'est à cause de vous que je suis encore là !

Il n'avait pas tort. Se reprenant, James retint les questions indiscrètes qui lui brûlaient les lèvres et sortit définitivement du bureau de l'armurier. En tout cas, il pouvait être sûr d'une chose. Si c'était J pour Jonathan, c'était que Q était sa propre initiale. Il n'avait plus qu'à trouver le bon prénom.


N'oubliez pas la petite review qui va bien 3