Chapitre 1 : La Bataille
La bataille faisait rage autour de moi. Les forces du bien contre celles du mal se faisaient face. Voldemort et ses mangemorts avaient entouré Poudlard. Les Horcruxes avaient été détruits, il n'en restait qu'un, un dernier et nous pourrions mettre fin à la guerre. Étant le dernier Horcruxe, je devais donner ma vie pour le plus grand bien, comme le disait Dumbledore de son vivant.
Je cherchais Voldemort des yeux, mais, pour le moment, ne le trouvais pas. Soudain sa voix s'éleva dans les airs et il m'invita à le rejoindre seul dans la forêt interdite. Je n'hésitai pas une seconde et pris la direction des arbres. Mes amis étaient tous au courant de ce que je m'apprêtais à faire et aucun ne m'en empêcha, même si je voyais dans leurs yeux qu'ils voulaient m'arrêter avant qu'il ne soit trop tard.
Une fois sous les arbres et à l'abri des regards, j'arrêtai de courir, pris une grande bouffer d'air et marchai d'une démarche sûre vers mon ennemi de toujours. Je ne voulais pas qu'il sache mes intentions, je ne voulais pas qu'il voit mon trouble ou mon hésitation dans mes geste. Je devais faire en sorte qu'il ne soupçonne rien.
Plus loin dans la forêt, là où les sons de la bataille ne me parvenaient plus, se trouvait Tom, ou plutôt Lord Voldemort, l'assassin de mes parents et de tellement d'autres personnes innocentes. Il était entouré de quelques-uns de ses Mangemorts. Il ne m'avait pas encore vu.
Je pensai à mes parents, à Cédric, à Sirius et à tous ceux qui ont donné leur vie pour que le plus grand mage noir du siècle meure à son tour. Et je pensai à ma vie, aux mensonges et aux secrets que j'ai dits ou gardés toute ma vie.
J'ai menti à tout le monde sur mes capacités. En fait je suis ce que beaucoup de gens appelleraient un génie. Chez les Dursley, quand j'ai commencé à lire et à écrire, j'ai tout de suite remarqué que je retenais absolument tous ce que je voyais, tous ce que je lisais, tous ce que j'apprenais. Puis, j'ai appris à cacher ce fait parce qu'une fois j'avais eu le malheur de rapporter une bien meilleure note que Dudley lorsque nous avions enfin commencé l'école. Oncle Vernon m'avait giflé en vociférant que j'avais subtilisé le travail si durement fait de Dudley. Il m'avait enfermé chaque soir pendant une semaine après l'école dans le placard sous l'escalier qui me servait de chambre et ne me laissait ressortir que pour aller de nouveau en cours le lendemain. Le seul repas que j'avais eu durant cette horrible semaine était celui que l'on servait à la cantine de l'école à midi.
Il y a aussi le fait que, je maîtrisais ma magie depuis mes sept ans, avant elle était instinctive. Mais j'ai aussi appris à cacher cette partie de moi, déjà parce que ma tante et mon oncle ne supportaient pas les gens comme moi et ensuite parce que j'ai appris que les sorciers ne sont pas sensé maîtriser la magie sans baguette, alors que je le faisais très bien et très facilement. La baguette magique ne m'était pas du tout indispensable.
En entrant à Poudlard et en apprenant la vérité sur mon monde et la mort de mes parents, j'ai pu apprendre bien plus que tous ce que j'aurais pu imaginer. En un an, j'avais lu tous les livres de la bibliothèque et ceux de la réserve, mais je continuais à faire croire que mes connaissances étaient celles d'un élève normal de première année.
En troisième année, j'ai découvert que j'avais un don plutôt spécial je pouvais voir l'avenir dans des visions et aussi, si je le souhaitais, je pouvais connaître le passé d'une personne ou d'un objet en le touchant. Bien que je ne préfère pas l'utiliser du tout il n'est pas toujours bon de tout connaître d'une personne.
L'été de ma cinquième année, juste après le retour de Voldemort, avec l'aide de Sirius, j'ai tout fait pour devenir un animagus non-déclaré. Mon animal me plait beaucoup il s'agit d'un loup, un grand loup noir, yeux émeraude avec une fine marque grise en forme d'éclair au-dessus de l'œil droit.
Après la mort de Sirius, j'ai demandé à Severus de m'entrainer au corps à corps, ainsi qu'au combat à l'arme blanche, tout ça sans en parler à Dumbledore. J'ai réussi à convaincre Severus de ne pas lui en parler et il a accepté à une condition : il devait m'apprendre l'occlumentie et la légilimentie en même temps, comme ça, le directeur et Voldemort ne pourraient plus voir dans mon esprit et me manipuler.
Je repris conscience du présent et m'avançai vers ce cher Voldemort. Il me vit enfin et il fit son rictus que l'on pouvait prendre pour un sourire.
- Alors, Potter, on se montre enfin !
Je ne dis rien et continuai de m'avancer pour me mettre en face de lui et le regarder dans les yeux. Je n'avais pas sorti ma baguette et de toute façon, je n'en avais pas besoins, mais je voulais en finir et pour ça, je devais mourir de se main.
Voyant que je ne dirais rien, que je ne ferais rien, Tom leva sa baguette magique et, sûr de devenir enfin le maître incontesté du monde magique, prononça ses mots qui avaient pris tant de vies.
- Avada Kedavra !
Le rayon de lumière verte partie à toute vitesse dans ma direction, je ne m'en écartai pas et le reçu en pleine poitrine. Il me projeta de sept mètres en arrière. Je ressentis une douleur pire que le doloris dans tout mon corps, mais je m'efforçai à ne pas émettre le moindre son et à ne surtout pas bouger. J'entendais Tom hurler derrière moi, signe que l'Horcruxe qui était en moi venait d'être détruit. Et soudain, comme elle était venue, la douleur disparut d'un coup. Je fis de mon mieux pour faire croire que la mort m'avait prise, ce qui était plutôt facile. J'étais assez surpris, j'étais persuadé que je devrais mourir pour que quelqu'un d'autre puisse achever Voldemort puisque j'étais son dernier passe pour l'immortalité.
Tom cessa de crier et tomba à terre. Je l'entendis repousser les Mangemorts qui l'aidaient à se relever, je sentis son regard rouge sur moi et, d'un coup, il commença à rire comme le dément qu'il était.
- On ne fait plus le malin, Potter ! cria-t-il joyeusement.
Il s'avança ensuite vers moi, lentement. J'entendais chacun de ses pas se rapprocher. Il se baissa et s'accroupit pour mieux constater ma mort. Et là, sans prévenir et avec rapidité, je fis apparaître un poignard dans ma main droite et me retournai pour lui faire face. Plantant mon regard dans le sien, je lui enfonçai la lame en plein cœur. Cela se passa en un battement de cils, même pas. Je vis, d'abord, de la surprise dans son regard, puis, de la douleur et enfin, de la peur. Il avait compris il allait mourir. Il allait mourir et ne reviendrait pas cette fois-ci. La peur prit possession de tout son être et lentement la vie le quitta et son corps squelettique partit en poussière.
Cela n'avait pris que quelques secondes, les Mangemorts présents ne comprirent pas tout de suite ce qu'il venait de se passer. Bellatrix fut la première à reprendre ses esprits et elle brandit sa baguette prête à me faire payer la mort de son maître bien-aimé.
J'étais trop faible pour vraiment l'affronter. J'eu juste le temps de me relever avant de recevoir son avada kedavra. Son rayon vert s'écrasa là où je me trouvais une seconde plus tôt. Cette fois, il n'y aurait pas de retour, si je me prenais le sort de la mort, je pouvais dire adieu à la vie. Je me mis à courir le plus vite possible à couvert des arbres. Je reçus plusieurs sorts de découpe ou de douleur ; je sentais mes forces m'abandonner. Mon dos, ainsi que tous mon flan gauche et ma jambe droite me faisaient souffrir et je sentais un liquide chaud couler entre les doigts de ma main droite qui tenant ma blessure aux côtes du côté gauche. Ma vision commença à s'assombrir et j'avais la tête qui tournait. En regardant derrière moi, je vis à peine tous les Mangemorts ayant assistés à la mort de Voldemort me courser. Je savais que je n'avais aucune chance j'étais trop loin de Poudlard pour avoir des renforts et mes blessures ne permettraient pas de les semer.
Je ne voulais pas mourir alors que je pouvais enfin vivre sans avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je voulais vivre. Je voulais vivre et faire tout ce qu'un adolescent de mon âge comme moi devant faire.
C'est en pensant ainsi que ma magie en fit des siennes. Elle se rassembla dans mon cœur, suivant mes sentiments, et se mit en action. Je sentis alors la même chose que lorsque je transplanais, mais à plus grande échelle la sensation était plus forte. Et là, je disparus de la vue de mes ennemis. J'avais belle et bien transplané.
J'atterris sur un sol terreux. Mes jambes ne pouvaient plus supporter mon point et je tombai. Je réussis à me mettre sur le dos pour voir que j'étais encore dans une forêt. Je pris peur en pensant que je n'avais pas réussi, que j'étais toujours avec mes poursuivants et que mon heure était bien là, mais en regardant mieux, je vis que ce n'était pas la forêt interdite. Je ne connaissais pas cet endroit. J'eu le temps de voir que le soleil brillait, alors qu'à Poudlard, il faisait nuit et d'entendre une branche craquer pas très loin, avant de sombrer dans l'inconscience.
