CHapitre 1 : Seigneur Isha

Varnak est né sur la planète Dromund Kaas, dans un petit village proche de Kaas City. D'une famille assez modeste et survivant plutôt difficilement, Varnak a toujours tenu le rôle de protecteur après la mort de son père, historien mort lors d'une expédition sur TatooÏne à cause d'un Homme des Sables. La famille se composait donc de sa mère, Tisha, et d'une petite sœur, de trois ans de moins, Myaluni. Depuis son plus jeune âge, il a toujours voulu intégrer l'académie des siths de Korriban, et priait tout les jours pour qu'on lui découvre un lien avec la force car ses ancêtres en avaient un.

Son idole était un certain Seigneur Isha, un homme réputé pour sa dureté, qui ne tolérait en aucun cas la faiblesse des autres. Lors de sa quinzième année, et lors d'un passage du seigneur sur Dromund Kaas, Varnak l'espionna partout ou il alla. Quand il entendit que Isha devait se débarasser d'un groupe de Mandaloriens qu'on avait repéré, Varnak pensa tout de suite à le devancer, pour que le seigneur puisse voir à quel point il était fort. Il se rendit donc au camp mandalorien, armé d'un couteau et d'un bâton, persuadé que ce dernier ferait autant de dégâts qu'un sabre laser.

Il s'approcha du camp la nuit, ce dernier n'était pas bien grand, une petite dizaine d'hommes, tout au plus. Ils étaient réunis autour d'un feu et faisaient rôtir un chat des vignes. Il s'approcha doucement du petit groupe, mais il eut à peine le temps d'armer son bras pour donner le premier coup de bâton que le mandalorien le plus proche, se retourna et lui saisit le bras.
« Et bien, petit, on est perdu ? », lui lança-t-il.
Varnak tenta bien d'enfoncer le couteau sous le casque, mais son bras fut rapidement bloqué. Le groupe s'esclaffa devant cette tentative.
« Attention, Rasa, le petit à un couteau ! », lança, goguenard, un des hommes.
« Pitié ! Ne me tuez pas, je vous en prie ! », s'esclaffa le dénommé Rasa, celui qui lui tenait le bras.
« Je ne vous ai peut-être pas tué, mais vous serez bientôt morts ! », lança avec force le petit zabrak.
« Je vous avez dit, qu'on se ferait vite repéré », dit un mandalorien. « Merci de nous prévenir, petit. On aura bien le temps de partir avant que les impériaux n'arrivent. »
A entendre les rires, il sut qu'il avait commis une gaffe en disant ça, si les mandaloriens partaient, il ne fallait surtout pas qu'Isha sache pourquoi, il perdrait toute crédibilité au yeux du seigneur si ce dernier l'apprenait. Mais apparemment, les mandaloriens n'en avaient pas fini avec lui.
« Bon, les gars, on s'amuse un peu avec le petit avant le départ ou pas ? »
Tout les hommes acquiescèrent. Le chat de vigne fut enlevé du feu et découpé pour chacun des hommes, et on emmena Varnak juste à côté. Le visage un peu trop près des flammes, le jeune se débattit autant qu'il pu, mais le mandalorien avait une poigne de fer.
« Allons petit, tu as peur des flammes ? », s'enquit Rasa. « Ne t'inquiète pas, tu les verra bien assez près dans peu de temps. »
Un cercle se forma autour du jeune zabrak, et Rasa s'empara d'une pince, qu'il plongea dans le feu pour en extraire un caillou.
« Bâillonez le, ce serait dommage qu'on l'entende beugler à dix kilomètres à la ronde ».
Un bout de tissu fut enfoncé dans sa bouche, et faillit le faire étouffer si on l'enfonçait un peu plus. Il regarda avec peur Rasa regarder le caillou brûlant.
« Aime tu avoir mal, petit ? », demanda-t-il avec un grand sourire au lèvres.
Varnak le regarda avec un air de défi teinté de peur, mais le mandalorien sourit encore plus.
« Ainsi tu pense pouvoir tenir ? »
Tenu fermement par deux mandaloriens, Varnak ne put esquiver la pierre que Rasa lui mit sur le front. Son cri fut étouffé par le bâillon, ses gesticulations arrêtés pas les bras qui le tenait. Il tenta de bouger la tête mais Rasa comprima encore plus la pierre sur son front.
« Alors, petit, aime tu avoir mal ? », redemanda-t-il.
C'est là qu'un éclair sortit de l'obscurité et frappa Rasa. Le mandalorien se trémoussa quelques secondes, puis les éclairs cessèrent et il s'effondra, et la pierre se retira du front de Varnak. Après quelques secondes de flottement, les autres reprirent leurs esprits et se précipitèrent sur leurs armes. Malheureusement pour eux, un sabre laser les intercepta, taillant dans le vif tout ceux qu'il croisait
Les mandaloriens ne furent très vite plus qu'un souvenir. Varnak, tombé au sol, réussi à se mettre sur le dos. La douleur le cuisait, mais quand il vit le seigneur Isha entrer dans son champ de vision, il serra les dents, tentant de rester fort devant son idole.
« C'est donc toi le pauvre alien imbécile qui me suit depuis mon arrivée. » furent ses premiers mots.
L'esprit brouillé par la douleur, Varnak crut ne pas avoir bien entendu.
« Tu n'es qu'une pauvre et misérable larve qui ne vaut même pas la peine d'être sauvée. Tu pense que je ne t'ai jamais vu, à m'espionner ? Tu te crois si discret ? Abandonne tes rêves, tu es bien loin de tout ça. »
Puis il remarqua le bâton, que le jeune avait taillé pour qu'il ressemble plus ou moins à un sabre laser.
« Allons donc, tu veux devenir un sith ? », dit le seigneur en rigolant.
« Mais pauvre abruti ! Tu ne réussiras jamais à approcher l'académie des siths. Ou alors tu n'y entrera que pour faire le ménage ! Les aliens ne sont pas les bienvenus, je te conseille de laisser tomber cet espoir et de retourner cultiver ton potager, tu ne mérite que ça ! »
Devant ces mots, Varnak commença à pleurer, ce qui ne fit que rire Isha.
« Regardez moi ça, ça veut intégrer l'académie et ça pleure à peine on lui parle. Quand je dis que tu n'es pas fait pour ça, c'est que j'ai raison. »
Le seigneur se leva.
« Et ne t'inquiète pas, je ne m'abaissera pas à te ramener, mieux vaut que tu te laisse dévorer par une bête, ça vaut mieux pour toi. »
Et il repartit dans l'obscurité. A ce moment là Varnak laissa éclater ses sanglots, aussi bien de douleur que de colère devant ce qu'Isha lui avait dit. Son idole, l'homme qu'il avait toujours vu comme un héros, le rabaissait à un état plus bas qu'esclave, un simple bon à rien qui devait mieux se laisser mourir pour ne pas être un poids pour la société. L'idole se transforma petit à petit en ennemi juré. Et la colère grandit, jusqu'à dépasser la souffrance que lui occasionnait sa brûlure. Et cette colère lui permit de se lever et de retourner chez lui.

Quand sa mère le vit arriver, chancelant, elle courut le voir. Il tomba dans ses bras, et elle fut horrifié quand elle vit la brûlure au front. Elle l'emmena à l'intérieur, appela Myaluni et elles le soignèrent jusqu'au lever du jour.

Il se réveilla vers midi, très faible. Tisha, qui s'était endormie à côté du lit, se réveilla tout de suite pour voir s'il allait bien. Le voyant, elle se dit qu'il avait très certainement appris lui même de ses erreurs, et que mieux valait ne pas lui faire des remontrances. après deux jours passés à se rétablir, il demanda soudain à sa mère.
« Maman, est il possible que des espèces autres que les siths au sang pur ou les humains puissent accéder à l'académie de Korriban ? »
Il refusait de prononcer le mot « alien » puisque le seigneur Isha l'avait traité comme tel. Tisha posa la cuillère qu'elle tenait pour faire le repas. Elle ne se retourna pas.
« Je ne te poserai pas de questions sûr ce qui s'est passé là bas, il y a deux jours, mais pense tu que ce soit vraiment ton désir d'intégrer cette école ? »
« Tu ne m'as pas répondu, maman. »
« Tu ne m'as pas répondu non plus. »
Un silence pesant s'installa.
« Comme on dit, qui ne dit rien consent. Donc je suppose que oui, c'est ton désir… Sache que, quand ta sœur et moi t'avons soigné, j'ai remarqué quelque chose chez toi qui avais changé. Tu étais…différent. Pas physiquement, mais intérieurement. Je sentais qu'il y avait quelque chose de nouveau en toi. »
Varnak fut étonné d'entendre sa mère parler comme ça.
« Tu veux dire que je serais sensible à la force ? »
Sa mère prit un petit temps avant de répondre.
« Oui, mon fils, tu l'est, et bien plus que moi ou Mya. Moi, je ne puis qu'à peine ressentir la force chez les autres, et même, je puis me tromper. Mais là, chez toi, je le sentais très fort. Tu es fait pour utiliser la force, c'est certain. Mais pense tu qu'à ton age, tu veuille entrer à l'académie ? Tu as encore beaucoup à apprendre sur la vie, tu ne veux pas encore attendre un peu ? »
Au silence qu'il y eut à sa question, elle comprit que non, il ne voulait pas attendre. Varnak commençait à sentir des larmes monter jusqu'à ses yeux. Il s'approcha de Tisha, et quand il vit qu'elle pleurait à chaudes larmes, il craqua et céda la place à ses larmes.
« Mon bébé, par pitié, reste encore avec nous ! » Elle le prit dans ses bras et le serra fort. « S'il te plaît, reste encore, s'il te plaît. »

Ils partirent deux jours plus tard pour Korriban après avoir dit à sa mère qu'il le devait, laissant la petite Myaluni pleurer le départ de son frère chez une amie. Après plusieurs tests, Varnak fut accepté à l'académie. La dernière chose qu'il vit fut sa mère pleurant et lui faisant un signe d'au revoir, un sourire crispé aux lèvres