Warning: Rating M justifié (masturbation, lemon (dans le second chapitre)), slash (relation yaoi)

Pairing: Peter Pevensie / Caspian X

Disclaimer: Tous ces personnages et ce monde fantastique qu'est Narnia appartiennent au grand C.S Lewis, et non à moi. Je ne le remercierais jamais assez d'avoir créé et écrit cette fabuleuse Histoire qu'est Le Monde de Narnia.

NOTE: Hello! Me revoilà avec une nouvelle fic, qui sera un Two-Shot… Bon, je pense que vous allez constater quelques similitudes avec le chapitre 2 d' «Alive», c'est voulu. J'ai souhaité reprendre les «thèmes principaux» en quelque sorte de ce chapitre 2 (le banquet, le couloir…) mais je veux y donner un aspect différent, avec un couple différent. Voilà, j'espère que cette fiction vous plaira!


Magnetism

Les fins d'après-midi étaient tièdes et douces à Narnia. Alors que la lumière devenait plus chaleureuse, l'air chargé des effluves de la forêt était encore réchauffé par les rayons du soleil, à mi-hauteur dans le ciel. La nature était paisible, presque silencieuse, entourée d'un halo de majesté et de mystère. Les couleurs chaudes de l'astre contrastaient avec l'émeraude des sapins, le vert absinthe de la mousse tendre au sol.

Le cheval de Peter marchait à pas lents, tandis que le Roi appréciait les décors qui s'offraient à son regard. Il ne se lassait jamais de ces chevauchées à travers les bois qu'il affectionnait tant. Il aimait pouvoir, le temps de quelques heures, se retrouver seul, loin de tous ses devoirs, loin des entrevues et des négociations avec les seigneurs voisins, si importantes pour l'avenir de Narnia qui reposerait entre les mains du Prince Caspian. Loin de leur départ qui se profilait bien trop rapidement à Cair Paravel. Il savait qu'ils partiraient bientôt, c'était indéniable, mais au-delà du fait qu'il ne voulait pas quitter ce monde où il avait passé tant de moments inoubliables, il avait le sentiment, inexplicable, d'oublier quelque chose. Que c'était trop tôt pour partir, qu'il n'avait pas fait tout ce qu'il souhaitait faire ici. Peter ignorait la raison de cette impression, et pourquoi une telle sensation s'était insinuée en lui, mais plus leur départ approchait, plus elle se renforçait. Alors il s'isolait en dehors du château, trouvait la quiétude au bord de la Mer, au milieu des arbres et du silence, se vidait l'esprit en galopant toujours plus loin, laissant le vent rafraîchir son visage quand il faisait chaud, comme aujourd'hui.

Peter sortit de ses pensées lorsque le bruit familier de la rivière parvint à ses oreilles. Alors qu'il s'en approcha, il remarqua qu'il n'était visiblement pas le seul. Un cheval d'un noir de jais attendait patiemment près d'un arbre, auquel ses rennes étaient accrochés. Le Roi ne put s'empêcher d'être curieux quant à l'identité de la personne se trouvant là, lui qui était habituellement seul à cette heure ci. Il s'arrêta au bord de la clairière et descendit de son cheval, pour marcher en direction de l'eau. Les arbres s'écartaient pour créer un passage subtil, vers la berge; le jeune homme écarta les branches aux feuilles irisées, soulignées de la lumière déclinante. L'eau était turquoise, peu profonde à cet endroit; des larges roches plates formaient un semblant de plage, et d'autres roches s'enfonçaient sous l'eau claire. Peter s'avança d'avantage, et se figea lorsqu'il aperçut la personne à qui appartenait le cheval, et qui était loin de lui être inconnue, même de dos…

Caspian se baignait dans la rivière, profitant sans doute de la fraîcheur de l'eau en cette journée d'été. Peter aurait pu simplement l'interpeller et le saluer, avant de retourner à Cair Paravel, rien de plus normal.

Sauf que Caspian était entièrement nu… et qu'en le voyant ainsi, Peter ne put se retenir de rougir légèrement. Le Prince était d'une beauté captivante, cette pensée ne put que s'imposer à l'esprit du Roi, car toute personne aurait constaté sa noble apparence en cet instant. Ses cheveux étaient humides et désordonnés, et bouclaient légèrement sur sa nuque; des gouttes d'eau glissaient le long de son dos, sur ses épaules finement musclées, par les entraînements sans doute. Le regard du Roi s'arrêta sur les reins du jeune homme, qui avait de l'eau jusqu'à la taille. On pouvait aisément deviner ce que l'eau cachait, et lorsque les yeux de Peter parcoururent le bas de son échine et le tracé fin de ses muscles, une étrange chaleur envahit son corps.

C'est à cet instant que Caspian se retourna, dans un mouvement pour regagner la berge. Lorsque ses yeux croisèrent ceux du Roi, il se figea à son tour; tous deux restèrent immobiles. Les yeux de Peter dérivèrent malgré lui sur son torse halé, l'eau qui y ruisselait, sur son ventre plat, ses hanches. Le reste était caché par l'eau, mais le tracé de son aine était bien visible, et laissait apercevoir presque plus qu'il ne l'aurait fallu. Les derniers rayons de soleil et leur lumière tamisée soulignaient chaque goutte d'eau, qui semblait étinceler. La nudité du Prince en était indécente, tant son corps était d'une beauté presque sculpturale.

La respiration de Peter devint difficile, la chaleur de son corps redoubla, sans qu'il ne puisse rien maîtriser. Ses yeux, voilés par quelque chose d'étrange, remontèrent le long du corps de Caspian, et il croisa de nouveau les iris chocolat du Prince. Son regard n'aurait pas du se poser ainsi sur le jeune homme, le détailler ainsi, et il n'aurait pas du être ainsi assombri, ainsi troublé.

Alors que tous deux continuaient de se regarder, sans un mot, l'atmosphère changea, s'alourdit, devint presque électrisante. Quelque chose passa entre eux, qui diffusa la chaleur du corps de Peter jusque dans son bas ventre, qui se crispa. Le trouble se répercuta dans les yeux du Prince, qui ne put esquisser non plus le moindre geste. Peter remarqua le frisson qui s'empara du corps de Caspian, de froid, ou d'autre chose. Et s'en fut trop pour lui. Il recula d'un pas, désemparé de sa propre réaction, et avant que le Prince n'ait pu dire quoi que ce soit, le Roi fit volte face et disparut entre les arbres, précipitamment.

Il saisit son cheval et le lança au galop, à travers la forêt, dans l'espoir de s'éloigner aussi vite qu'il le pouvait de la rivière. Il se força à taire ses pensées, à se concentrer sur les arbres défilant autour de lui. Son esprit était comme annihilé. Lorsqu'il arriva à Cair Paravel, la lumière avait encore décliné dans le ciel, et déjà la silhouette de la lune, presque transparente, s'y dessinait. Le Roi tendis sa monture à un écuyer, trop perturbé pour s'en occuper lui même, passa les lourdes portes du château, et s'engagea dans le couloir sombre menant à ses appartements. Il marchait à pas rapides, ne voulant croiser personne; il n'en aurait pas eu la force, persuadé que ce qu'il avait éprouvé était inscrit sur son visage.

La porte de sa chambre s'ouvrit à la volée et se referma derrière lui avec un bruit mat, alors qu'il se laissait tomber sur son lit aux draps brodés d'or. Il ferma les yeux, et tenta de calmer la vitesse des battements de son cœur.

Que lui arrivait-il? Pourquoi était-il aussi troublé par ce qui venait de se passer, par la vision du corps de Caspian? Il n'aurait pas du ressentir ce genre de chose, cette chaleur... C'était un homme, comme lui, son corps n'aurait pas du retenir son attention, le captiver ainsi, le perturber. Il aurait du partir, ne serait-ce que par respect, ne pas l'observer ainsi. Il ne comprenait pas ce qui venait réellement d'avoir lieu, cette chose étrange qui l'espace de quelques instants, était passée entre eux, pour la première fois. Pourquoi n'avait-il pas pu décrocher son regard de sa peau, des contours de ses muscles…? Peter revit les gouttes d'eau couler le long du torse du Prince, de son abdomen, pour gagner son aine, puis disparaître sous l'eau. De nouveau, cette sensation si étrange, inexplicable, prit possession de lui. Cette chaleur, lourde, presque… lascive. C'était la première fois que le Roi ressentait de telles choses, à l'égard d'un homme qui plus est, à l'égard de Caspian. Il avait si honte... Les yeux sombres du Prince le fixant s'imposèrent à son esprit, et involontairement il sentit sa virilité durcir. Il émit un gémissement plaintif. Par Aslan, que lui arrivait-il?

Il comprit alors que le désir envahissait son propre corps, insolent, incontrôlable. Son esprit dérivait, comme s'il était embrumé, vers d'autres images… Des images… qu'il n'aurait jamais cru capables de traverser ses pensées ainsi, un jour. Il se mit à imaginer les gouttes d'eau glisser sur une autre partie du corps de Caspian, plus… au sud. Il se mit à voir son corps nu, caressé par l'eau fraîche de la rivière, puis il se vit à la place de ces gouttes d'eau, et il ne put retenir un autre gémissement de franchir ses lèvres, mais différent cette fois-ci. Les images continuaient de défiler irrépressiblement dans ses pensées, et lentement, sa main glissa vers son entre-jambe, sans qu'il n'y réfléchisse, sans qu'il ne puisse s'en empêcher. Ses doigts saisirent son membre, dur et presque douloureux sous le poids de se désir qui l'habitait. Il commença alors un lent vas-et-viens, comme s'il avait peur de se toucher ainsi en pensant à Caspian, peur qu'on le découvre, tant c'était immoral, malsain. Mais les sensations qui investirent son corps étaient enivrantes. C'était si bon… Sa main accéléra, serrée autour de son sexe, et son souffle s'alourdit. Il ne parvint plus à retenir ses gémissements, tant le plaisir augmentait. C'était si mal, mais c'était grisant, et si excitant… Le plaisir coulait dans ses veines, et semblait prêt à exploser à tout instant. Soudain, il se mit à imaginer la main de Caspian remplacer la sienne, et il n'en fallu pas plus pour qu'il jouisse, dans un cri étranglé, se déversant dans sa main, sur sa chemise.

Il appuya son autre main sur son front, en reprenant son souffle. Si mal… Peter soupira, ouvrit les yeux. Il ne savait pas ce qui lui prenait, à la pensé de l'inconvenance de ce qu'il venait de faire. Las, décontenancé, et sans le vouloir en proie à un cruel désir, il se leva.

Il lui fallait un bain, glacé.


À suivre! Le chapitre 2 sera (très) certainement plus long, et plus chaud… ^^