« Il n'était pas spécialement grand, et il n'était pas non plus considéré comme le plus sanguinaire ou cruel. Il était au contraire connu pour sa bonté, pour avoir donné des secondes chances à des voleurs, à des bandits, une chance de se racheter et ces personnes l'avaient toujours suivi, quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise. Malgré un sang qui n'était pas bleu, ce pirate gagna le surnom de Petit roi de North Blue. Il ne faisait même pas un mètre quarante ! Mais on pouvait voir dans son regard qu'il était prêt a réussir ses buts.
On le considérait comme tel en premier car il était connu pour sa générosité, mais aussi car une ancienne divinité lui avait accordé le don de contrôler le vent. De hauts faits d'armes lui étaient attribués et il fut considéré comme un roi à la dernière île de GrandLine. Il existait de nombreuses histoires sur lui, dont celle ou il tenait tête à un Noble. Le Noble lui avait demandé qui il était, et le Roi avait répondu qu'il était l'élu du vent. Riant à cette phrase, le noble lui avait demandé de le prouver... Et le petit Pirate avait, le soir même, traversé l'île de part en part pendant une tempête, juste en volant.
Après cette histoire, les gens avaient fini par le considérer comme un roi, partout dans le monde. Après tout, il était l'incarnation de la liberté, du vent sans attache ! Après son arrivée sur le nouveau Monde, il avait battu les tyrans de la mer, et à la fin de son périple, une personne de sang royal s'était agenouillée devant lui, disant qu'il avait reconnu la Marque des Rois qu'il portait en lui.
Il finit son périple en se rendant sur la dernière île de ce monde, planta son drapeau et disparut à jamais. Le père de ce pirate avait toujours attendu son fils, année après année, et racontait aux plus jeunes l'histoire de son fils, pour qu'on se souvienne de lui. En souvenir de cette histoire, de ce père et de ce fils, qui avaient leur propre vision de la Justice, et qui était la plus juste possible, l'histoire était contée par les pères à leurs enfants pour qu'ils deviennent des personnes justes, droites et courageuses, et surtout, braves. Et surtout... Ils devaient suivre leur rêves, comme ce qu'avait fait ce petit pirate. »
Une femme ferma le livre qui contenait cette légende, soulevant un nuage de poussière qui fit éternuer son petit nez. Des taches de rousseur parcouraient sa peau blanche, et sa chevelure bleu clair était attachée en un chignon facilitant la lecture. Ses yeux noirs clignèrent un peu, fatiguée de cette relecture d'un livre usé par le temps. Ce livre se passait de génération en génération chez les Harmonia. La robe blanche que possédait la jeune femme avait été très simple et sur ses genoux, il y avait une petite fille. Sa tête tombait à droite, à gauche, et ses yeux clignotaient de fatigue. Les même cheveux, les même taches de rousseur, mais pas les même yeux. On aurait dit deux sœurs. Cependant, quand le livre claqua, la jeune fille sauta des genoux de sa mère. Sur ces tempes, deux petits éclairs de cheveux et on pouvait remarquer qu'elle avait du mal a marcher. Sa jambe droite traîner. Même pas une dizaine d'années et déjà abîmée et ça depuis sa naissance... On pouvait remarquer aussi, sur ses vêtements de petit garçon, qu'il y avait un lys rouge cousue. C'était un signe de reconnaissance de personne pauvre et handicapé physique ou mentale. Les personnes riches nées avec un handicape en avait un bleu. La petite fille attrapa une tartine de beurre et tout en mangeant, elle regarda sa mère, les yeux frétillants pour une question !
« M'man, M'man ! J'ai une question ! Si l'histoire est racontée par les papas, pourquoi Barrels me l'a jamais racontée ? Hein ? C'est parce que j'suis pas sa fille ? Tss, »
On sentait de la rancoeur dans la voix de la petite fille. Ce Barrels était le nom du père de ses demi-frère. Mais, suite a un certain événement elle ne l'aimait plus du tout, et ne pouvait plus le voir. Ils étaient tout les deux sous le même toit, mais ils ne pouvaient pas se parler sans se disputer.
« Il n'a jamais aimé cette histoire, et essaie de l'appeler papa, d'accord, Sonoko ? C'est comme si tu m'appelais Maria » répondit la mère, d'un sourire.
« Mais c'est différent m'man ! Toi tu es ma vraie maman ! »
Finissant sa tartine, elle mit de sa main gauche les assiettes sales auprès des autres sales. Puis, elle alla faire un bisou à sa mère. Elle avait encore des questions qui on surgit dans sa tête.
« Dis m'man, p'pa, il faisait quoi ? Enfin comme métier ! »
« Il était Marine. Un haut gradé ! »
Les yeux vide d'étoile, la jeune fille sortit un « wah » dépité, avant de partir vers sa chambre, déçue. Ignorant que sa mère avait promis à son père de ne rien lui dire à son sujet avant qu'il ne puisse revenir. Il lui avait dit de répondre qu'il était Marine, si quelqu'un insistait.
Jetant un œil par la fenêtre, Maria fit une rapide prière. Elle voulait qu'il revienne vite, car le temps lui manquait. Bientôt, elle allait rejoindre la terre nourricière et ne voulait pas laisser Sonoko seule. Et elle voulait le revoir, malgré qu'il n'ait jamais répondu à ses courriers. Que le destin est cruel et moqueur, des fois.
« Teddy et Drake vont bientôt rentrer Sonoko, demain tu vas pouvoir jouer avec eux ! »
