Salut tout le monde, et merci d'avoir cliqué ! Ça veut dire que le résumé attire et c'est bien. *O*

Je vous souhaite à tous une bonne lecture. : ) En espérant que ça plaise à chacun !

Les personnages de TF2 ne sont pas à moi, ni les lieux, ni les trucs, en fait rien ne m'appartient sauf l'histoire. A toute !


Prologue : Le Père Mundy

Il a enchainé des dizaines de petits boulots assez audacieux, comme sniper, garde du corps... et le destin l'a poussé à abandonner cette vie tumultueuse et à se poser quelque part. Il œuvre actuellement dans une fabrique illégale d'armes à feu.

La fabrication d'armes dans cette usine est dangereuse ; il n'y a pas de manière possible de se faire payer des soins par les employeurs, et les accidents pleuvent souvent. Quelques uns de ses camarades ont perdu des doigts, d'autres ont un bandage à la tête. De plus, on soupçonne les lieux de recéler quelques maladies. Pour autant de problèmes possibles, une bouche à nourrir c'est bien peu.

Si le travail est mauvais, les employeurs sont très généreux par rapport à l'État, qui a décidé de ne rien lui donner. Il fera avec. Et puis il doit le faire. Sans cet argent, il n'aura rien. Il a encore une bouche à nourrir, celle de sa fille.

Il a des gestes très machinaux durant son travail : il y a un tapis roulant, ses mains agissent, sa tête peut être ailleurs si elle le veut, ou bien ne penser à rien. Il a cette liberté. Quelques fois il a faim, mais il ne s'en plaint jamais.

Ses collègues connaissent tous Harry Mundy, à cause de ses yeux profonds qui veulent tout dire. Il a probablement vécu la guerre, la famine et d'autres coups durs. Du moins c'est ce que l'on peut en déduire. On peut tout autant penser que ce regard est celui d'un malade. Jusque là peut-être. Après tout, un médecin décidera de s'occuper personnellement de lui. En insistant encore un peu plus, on verrait de la folie. Mais ça, lui ne s'en rend pas compte. Si on a le malheur de tenter de l'en convaincre, il se braque en râlant, et en jurant que cette folie est en vérité de l'amour.

Il aime une fille, ou plutôt sa fille, et cet amour, tout le monde le qualifie de poison. On entend parler tous les jours d'histoires sordides dans des familles, comme des tortures ou des agressions. Celle-ci n'est pas bien différente de cela, à l'exception que c'est lui qui se torture et s'agresse lui-même.

Il aime trop sa fille, ses voisins l'affirmaient, sa fille se plaignait de ne pas avoir un instant de répit. Il ne lui portait pas préjudice et n'osera jamais, il l'apprenait simplement par cœur pour ne pas lui faire de mauvaises surprises, puis enfin il se décidait à la couvrir de cadeaux et de compliments.

Sa fille était jolie, il l'avouait avec fierté. Elle avait beaucoup de bonté par ailleurs... Les cadeaux coutaient chers, et elle le savait. Les compliments ne coutaient rien, mais ils n'exprimaient pas assez les sentiments. Elle lui disait souvent d'arrêter de se donner du mal inutilement pour elle, ce qui voulait tout simplement dire qu'il n'en faisait pas assez, et il se sentait mal pour cela.

Un jour où sur l'énervement, elle lui avait ordonné de la laisser tranquille, il avait totalement disparu. La police l'avait cherché partout, on l'avait retrouvé assez loin de la maison, gelé par le froid. Il ne sait pas ce qui l'avait poussé à le faire. Il l'avait fait, c'était tout ce qui comptait à ses yeux. Quand la police le retrouva, il voulut mourir. Il ne s'était calmé que quand sa fille lui disait de revenir à la maison.

Le père est prêt au suicide pour sa fille. Il prenait tout ce qu'elle disait au premier degré ; on l'avait vu se mutiler plusieurs fois. Mais les témoins ne faisaient jamais rien ; si on avait retiré la garde de sa fille, Dieu sait quelle bêtise il aurait encore faite... On n'en parlait pas, cela valait mieux pour tout le monde.

Les gens s'approchaient rarement de lui. Mais ils venaient voir sa fille, lui demander si tout se passait bien, si elle n'avait pas été frappée, ou des choses bien pires. Mais le père n'avait même pas idée d'être la source de ces questions. Le soir, il lui demandait les mêmes choses ; celui qui fera du mal à sa fille, il lui fera payer.

En plus de tout cela, il ne mangeait pas si les repas étaient trop maigres ; il lui donnait tout. Il ne dort pas sans lui adresser le moindre rêve, le contraire aurait été un manque de respect à son égard. Sa fille a perdu depuis longtemps sa condition humaine, elle a obtenu des caractères divins, dont l'omniprésence dans sa vie.

A-t-on déjà vu père plus acharné au bonheur de sa fille ? Il voulait prendre son malheur pour lui, elle ne mérite pas de souffrir. Si cela aidait, lui mériterait de tout. Le mal de cette Terre n'est pas fait pour que les anges le subissent. Ils ont autre chose à faire, ils ont à être heureux.

Harry est presque sûr qu'un ange dans le coma ne peut pas être heureux.

Il y a eu un accident, il ne se rappelle plus lequel. Ce n'est pas un souvenir agréable de toute manière... il se souvient juste du moment où on l'a forcé à se séparer d'elle pour l'emmener aux urgences, puis de la suite des évènements.