Bonjour!

Bon, tout est à J.K. Rowling sauf l'histoire, mais ça vous vous en doutiez, non?

Je ne vous tanne pas plus longtemps avec le blabla, si ce n'est que... Une review please!!!

Chapitre un – Harry Potter

13 décembre – 20 h 20

Bonjour, cher journal.

Aujourd'hui, je commence officiellement à te rédiger. Officiellement, car j'avais pris l'habitude de t'écrire au dos de mes copies corrigées de devoirs d'histoire. Je ne prendrai pas la peine de te raconter qui je suis, car je ne saurais pas quoi dire.

Bien sur, tout le monde pourrait dire que je suis le survivant, que je suis triste et que je vis dans la peur de voir revenir Voldemort, mais peut-être que tout le monde se trompe.

Je suis bien plus qu'une cicatrice, bien plus que le survivant, je suis un jeune adolescent qui vit, ou plutôt qui essaie de vivre comme ceux de son âge. J'ai souvent menti ou caché la vérité à mes proches pour les protéger, pour leur éviter d'avoir à partager ma souffrance, mais avec toi, et seulement avec toi, je peux, et je vais, être vrai.

Mes rédactions ne commenceront pas par « aujourd'hui, j'ai fait... », mais bien par « aujourd'hui, je me sens... ». Tu seras le seul à vraiment me connaître tel que je serai.

Ce matin, alors que je parlais avec Seamus du dernier cours de potion où Rogue avait enlevé 26 points à Gryffondor sans aucune raison, Hermione est venue nous voir et a demandé à me voir en privé.

Mon cœur a sauté dans ma poitrine. Elle n'avait pas l'air de quelqu'un qui vient de découvrir quelque chose, mais à peu de chose près l'air que Viktor Krum avait lorsqu'il a voulu me parler il y a deux ans. Et cette fois-là, il était question d'amour...

Enfin, Hermione allait me le demander. Elle allait avouer qu'elle m'aimait aussi fort que cela était possible et je lui assurerais que c'était réciproque...

Elle m'entraîna dans un couloir désert. Elle s'approcha de moi. Allait-elle m'embrasser? Puis, d'une voix douce et incertaine, elle demanda :

– Harry, toi qui le connais mieux que quiconque, crois-tu que j'aurais une chance avec Ron?

Le sourire que j'avais au visage ne s'effaça pas. Il devint seulement faux. Toutes ces années, elle avait préféré Ron à moi. Il y avait bien eu Krum, mais il y avait aussi bien eu Cho. J'ai aimé Hermione depuis le jour où elle m'a aidé à prendre la pierre philosophale. Quand elle m'a dit qu'elle me trouvait courageux, je n'ai plus eu peur. Je connaissais un sentiment nouveau, l'amour...

Mais, pour l'instant, je ne ressentais pas d'amour, ni de tristesse, encore moins de haine. Je me sentais – et je me sens encore maintenant – coupable.

Coupable parce que souvent, Ron avait été jaloux de moi et je ne pouvais le comprendre. Je l'ai souvent blâmé de ne pas être de mon côté il y a deux ans, mais en fait, comment aurait-il pu être heureux pour moi alors que tout ce qu'il désirait était prendre ma place?

Je me sentais exactement dans la même position. Je savais que Ron aimait beaucoup Hermione depuis déjà plusieurs années et que seule la gêne l'avait empêché de ne pas l'inviter au bal de Noël du Tournoi des trois sorciers. D'un côté, j'aurais dû être heureux pour lui, dire à Hermione d'aller lui parler vite et assister à la naissance d'un heureux couple.

Pourtant, je mourrais d'envie de lui dire qu'il ne l'aimait qu'en amie. Pire encore. Qu'il en aimait une autre. Une partie de ma tête me disait que je devais dire la vérité à Hermione et laisser à Ron la chance enfin d'avoir quelque chose que ses frères n'aient pas eu – Hermione. L'autre partie, par contre, me disait que Ron n'en saurait jamais rien. Elle me disait que si moi je ne l'avais pas, personne ne l'aurait.

Alors, j'ai regardé Hermione dans les yeux et je lui ai dit :

– Je n'en sais rien. Je crois bien qu'il t'apprécie, oui, mais je ne peux rien de garantir.

Ça y était, mon cerveau avait trouvé un milieu entre mes deux consciences... Hermione me sourit et repartit dans la direction opposée. Moi, je me suis dirigé vers la bibliothèque. Je n'avais pas de travail, mais j'avais besoin, vraiment besoin, de silence et de paix.

Je ne suis pas allé dîner, je ne suis même pas allé souper. Vers huit heures du soir, je suis monté directement. J'ai regardé sous mon lit pour trouver le petit carnet rouge que j'avais acheté la semaine dernière à Pré-au-Lard et j'ai commencé à rédiger ce journal. Maintenant que c'est fait, je vais le ranger sous mon matelas afin qu'on ne le trouve pas.

Harry