Titre: Vengeance!
auteur: Monshi-suru
Disclaimer: Tite kubo
Rating: K (pour l'instant :) )
Voilà ma deuxième fic, que je posterais moins souvent que ma première mais qui j'espère vous plaira. ;)
Merci à ma bêta Elerynna pour la correction et la relecture :D
le personnage d'Akimi est totalement de moi è_é Uarf!
Chapitre 1
Jamais Renji Abarai n'aurait cru que son capitaine pouvait perdre un combat. Aujourd'hui il a été battu par une simple shinigami, arrivée il y a peu au sein du Gotei. Pourquoi s'étaient-ils battus? Comment a-t-il pu perdre? Il y a des choses que l'on ne s'explique pas. C'est le jour de son enterrement, le dernier jour où il pourra voir ce visage si fin, ces cheveux soyeux. Désormais il sera sous les ordres de Rutsu Akimi. Quel nom tape à l'œil: beauté printanière. Cette femme lui faisait peur. Elle avait réussit à battre un capitaine, qui plus est son capitaine. Il ne voulait pas la voir, il ne voulait pas le perdre...
Renji avançait vers la cour centrale du Seireitei où aurait lieu l'enterrement. Il se souvenait du jour où Unohana les avait informés, Rukia et lui. La jeune femme était en pleurs, son grand frère qu'elle n'a pas eu le temps de connaître est mort si jeune, assassiné. Lui avait ravalé la boule qui montait à sa gorge. Pour son amie, il devrait être fort, ne pas pleurer, ne pas hurler, ne pas se venger, ne pas périr à son tour. Tout le Seireitei pleurait pourtant, vêtu de blanc, couleur de deuil. On plantait des cerisiers dans chaque jardins, en souvenir de cet illustre homme. Lui-même en avait rempli sa parcelle de terre derrière ses appartements, il ne pouvait plus sortir mais il s'en fichait, il aurait pour toujours un souvenir de son bien aimé capitaine.
Il arriva en vue des autres shinigamis rassemblés autour du cercueil. Rukia pleurait à chaudes larmes, tenant la main de son frère contre sa joue. Derrière elle Ukitake baissait la tête, les yeux fermés. Tous se tenaient à l'écart de ce groupe, les yeux rivés vers le sol. Renji s'avança et posa ses mains sur les épaules de la jeune fille. Celle-ci se leva et le serra contre elle, mouillant son kimono de perles salés. Le roux posa son regard sur la dépouille pâle du noble. Le sang avait été nettoyé, les plaies refermées. Il fermait les yeux, et s'il n'avait pas été si blanc, on aurait pu croire qu'il dormait. Renji décrocha son insigne de vice-capitaine de son avant bras et le posa sur le torse du noble.
«Voici un présent en gage de remerciement, capitaine. Vous nous avez quittés bien vite, nous ne vous oublierons jamais. Merci, capitaine, merci. Je resterais à jamais votre vice-capitaine.»
Renji fit en sorte que personne n'entendes ses paroles, elles n'étaient que pour le corps étendu devant lui. Du bout des doigts il décrocha la fleur de cerisier qu'il avait emportée et la déposa aussi dans le cercueil.
«La première fleurie de tout le Seireitei.»
Byakuya l'aurait repoussé d'un revers de la main et lui aurait ordonné de se remettre au travail. Il aurait repris son air d'habitude si froid qui cache une douleur telle qu'elle lui déchirait la poitrine. Renji aurait eu du travail supplémentaire, il serait rentré tard pour se lever tôt le matin et il aurait retrouvé ce visage si familier. Seulement il n'ouvrira plus les yeux, il ne prononcera plus un seul mot, il ne sourira plus, il ne se battra plus, il ne bougera plus de toute une éternité. Sur ces pensées Renji blêmit, et alla s'asseoir aux côtés de Rukia. L'enterrement eut lieu, dans le silence le plus lourd que tous avaient connu, et chacun retourna à son domicile. Renji jeta un dernier regard sur le caisson désormais scellé pour toujours et s'autorisa une larme.
«Adieu capitaine.»
Abarai s'allongea sur son futon, et posa son regard sur les cerisiers dehors. La lune éclairait d'une pâle lumière les fleurs roses qui se reflétaient dans le point d'eau. Une larme roula sur ses joues et humidifia l'oreiller. Son capitaine était mort, il ne le reverrait plus jamais. Il s'emmitoufla dans sa couverture, ferma les yeux et fit le vide dans son esprit. Seulement les mêmes images refaisaient surface, le capitaine blessé, sanglant, la mâchoire cassée, un trou dans sa poitrine. C'était Renji qui avait découvert le corps, alors qu'Akimi était assise à côté du défunt. Elle aurait pu sauver sa vie, au lieu de cela elle a attendu qu'il trépasse. Renji lui en voulait de tout son cœur, il la haïssait, il la maudissait de toute son âme.
Soudain on frappa à la porte. Séchant ses larmes, il alla ouvrir d'un pas lourd, et découvrit Rukia, en kimono de nuit, les yeux humides. Il l'invita à entrer et elle s'assit à même le sol, à côté du futon, avant de tendre à Renji un long paquet fin.
«J'ai réussi à prendre ça dans les affaires de mon frère, je pense qu'il te revient de droit. Je peux rester s'il te plaît?
- installe-toi.»
Sans un mot il défit le paquet et découvrit le fourreau de Senbonzakura, un long étui de bambou, sculpté de milles pétales roses pâles sur un fond bleu nuit. Il serra ce précieux trésor contre sa poitrine et remercia Rukia de tout son cœur, les yeux embués, un sourire aux lèvres. Puis il s'assit sur son futon et baissa les yeux. Rukia le regarda un moment avant de poser sa tête sur son épaule. Une larme roula sur le kimono et elle brisa le silence.
«Merci Renji, sans toi, la dépouille de mon frère n'aurait jamais été trouvée. Tu vas désormais être sous les ordres de cette femme, es-tu sûr que ça ira?
-Je ne veux pas laisser sa division entre ses mains... je te jure que je la battrais Rukia.
-Tu ne dois pas aller à la mort toi non plus... mon frère n'aurait pas voulu ça.
-Ton frère ne me voulait pas non plus en tant que vice-capitaine.»
C'est vrai, Renji s'en souvenait. Le jour de sa nomination, Byakuya l'avait tout simplement ignoré, l'envoyant à l'entrainement avec tous les autres soldats, le traitant comme un vulgaire officier. Pour servir le Kuchiki, Renji a dû faire ses preuves. Il se battit contre tous les shinigamis, gagnant chaque duel contre chaque homme. C'est épuisé qu'il était venu dans le bureau du noble et avec un sourire triomphant il lui avait annoncé sa victoire. Puis il s'était écroulé de fatigue devant son capitaine. Il devait mériter son poste, il devait gagner le droit de servir le capitaine directement. Cette pensée le fit sourire, il partit d'un rire nerveux qui inquiéta Rukia. Akimi ne méritait pas le poste de capitaine, elle ne méritait pas de succéder au brillant Kuchiki. Renji le savait, il le sentait, cette femme était aussi mauvaise qu'un hollow, aussi perfide qu'un serpent. Maintenant il devrait prouver au reste du Gotei que Byakuya Kuchiki n'a pas à avoir un monstre comme successeur. Il prouverait à tous qu'il n'est pas mort pour rien. Oui, il tuerait Akimi, il donnerait sa vie pour cela. A partir du moment où le cœur du Kuchiki a cessé de battre, elle avait déclarée la guerre à Renji.
«Renji...? Est-ce que ça va? Tu trembles, allonge toi!
-Je vais bien Rukia, je vais bien.
-Est-ce qu'il te manque?
-Oui il me manque...»
Renji sourit à Rukia et la pris dans ses bras. Bientôt un flot de larmes mouilla son kimono et on n'entendit dans ses appartements que les sanglots étouffés de la jeune femme. il lui prêta son futon et s'allongea sur le sol à côté d'elle. Tous les deux venaient de perdre quelqu'un à qui ils tenaient vraiment, et tous les deux le supportaient très mal. Rukia s'assoupit avant Renji, qui la coucha sous la couverture. Ils passèrent une nuit mouvementée, entrecoupée de réveils en sursaut, de sanglots incontrôlables et de douleur à la tête. Le soleil se levait à peine tandis que Rukia sortit du petit appartement, sans bruit, laissant le roux dormir les petites heures qu'il lui restait avant d'aller à sa division. Il ne lui restait que peu de temps de repos, dormir le faisait s'évader, sortir de son corps, effacer d'un geste de la main toutes les mauvaises pensées qui traînent dans notre tête. Bientôt il devrait affronter Akimi, la nouvelle capitaine, une harpie sortie tout droit d'un film d'horreur qui a ôté à lui et Rukia une source de joie.
Le roux s'éveilla lentement, les paupières obstinément fermées, une chaude couverture sur les épaules. Rukia à son départ l'avait recouvert et avait glissé un oreiller moelleux sous son crâne. Aujourd'hui son capitaine ne reviendrait pas, il devrait travailler sous les ordres de quelqu'un d'autre. Cette pensée lui noua le ventre, martelant son cœur de toute pièce. Il se leva péniblement, alla dans la salle de bain et s'aspergea d'eau froide, tentant en vain de masquer les cernes violettes sous ses yeux vitreux. Il peigna ses cheveux en une queue de cheval très serrée et s'habilla d'un blanc éclatant, il n'allait pas oublier Byakuya, et honorera sa mémoire de cette couleur de deuil jusqu'à ce qu'Akimi disparaisse. Sa détermination s'en trouva renforcée lorsqu'il posa son regard sur le fourreau ouvragé qui trônait au milieu de sa chambre. D'un geste solennel il le suspendit au mur entre les deux fenêtres qui donnaient sur le jardin; le montage était magnifique: l'étui de Senbonzakura était entouré de cerisiers, éclatant sur le mur couleur bambou. Renji sourit tristement, son capitaine aurait décrit cette scène comme horrible, salissant la perfection de son étui, mais peut-être qu'au fond de lui il aurait sourit... son kimono en place il sortit à la lumière du jour affronter sa vie sans son capitaine, préparer sa vengeance contre la femme qui lui avait arraché le meilleur entraîneur et supérieur qu'il avait eu.
Le voyage jusqu'à sa division se fit très lentement. Partout il croisait des shinigamis revêtus de leur kimono noir qui s'inclinaient devant lui ou lui faisait un petit signe de la main. Renji fut touché quand Ukitake vint à sa rencontre; ses yeux d'habitude si vifs avaient perdu de leur éclat, entourés de deux cernes violettes. Il comprit qu'il ne serait pas seul. Partout dans le Gotei des gens pleuraient encore le noble capitaine, laissant un morceau de leur cœur au cimetière du Seireitei. Il s'inclina devant le capitaine et repartit fièrement vers sa division. Aucun officier ne dit mot lorsqu'il se dirigea vers le bureau administratif, le dos droit, les yeux brillant d'une lueur malsaine. Il voulait se venger, son esprit pourtant pur et clair était tâché d'une envie de sang, de meurtre. La mort de son capitaine laissaient des séquelles que plus personne ne pourrait effacer. Il fut dégoûté lorsqu'il vit Akami porter l'haori de capitaine, cette femme qu'il avait vu tachée du sang du noble. Sans un regard dans sa direction lorsqu'elle le salua, il s'assit à son bureau et commença à travailler. Une voix mielleuse lui parvint alors qu'il remplissait son premier formulaire sur 'les horaires d'entraînement'.
« Bonjour, vice-capitaine Abarai. Ne savez-vous donc pas que la couleur officielle est le noir pour les kimonos? »
Un regard à faire pâlir le Kuchiki lui-même fut la seule réponse que l'assassine obtenu. Elle eut un sourire en coin et retourna à ses papiers. Toutes la journée se fit en silence, Abarai alla se chercher un plateau repas particulier et n'en proposa aucun à la femme. Car elle n'était pas son capitaine, elle n'était qu'une vulgaire chienne qui ne méritait pas qu'on la contemple. Celle-ci se leva et vint s'asseoir en face de son lieutenant. Du bout des doigts elle prit une crevette et la mordilla tout en lançant un regard malicieux à Renji derrière ses cheveux d'ébène. Puis elle croisa les mains sous son menton et observa le vice-capitaine manger. Il ne lui accorda pas un regard. Cette femme était belle, certes, mais une beauté tachée de sang ne vaut plus rien. Renji se tut toute la journée, concentré pour ne pas craquer, déterminé à réfléchir avant de la tuer. Car il voulait la tuer, il le pouvait, il ne vivait plus que pour ça. Comme tous le savent, la vengeance est un plat qui se mange froid.
Chapitre un petit peu court ^^ une petite review pour les critiques? :P
