Je vous présente donc une nouvelle fic : Le Meilleur des deux mondes.
Elle ne sera probablement pas de la même ampleur – et longueur- qu'Apparences (les chapitres un peu plus courts! lol) mais j'espère qu'elle vous plaira quand même.
Ah! Il ne devrait pas y avoir de relations sentimentales dans celle-ci. Sauf… euh. Exception, vous verrez. Mais bon! En tk il y aura beaucoup plus d'action dans celle-ci.
Sinon…ben, je sais que vous êtes plutôt timides, niveau reviews…mais vous devez vous doutez, que ça serait apprécié! Et en plus, comme c'est une toute nouvelle histoire, faut que je sache ce que vous en pensez… sinon, pas la peine d'écrire. (ou peut-être que si, malgré tout) lol
Ok! Bonne lecture!
Bizoux
Chapitre Premier
Le jeu du chat et de la souris
- En voilà assez! hurla Kaiba dans le récepteur du téléphone qu'il tenait en main et par laquelle, il en était persuadé, il allait faire exploser l'appareil sous sa seule force.
Son visage rougissait sous la colère. Il n'en pouvait plus.
Voilà près de deux semaines qu'il était assailli de ces curieux coups de téléphones. Deux longues semaines harcelé par cette voix masculine, tonnante d'arrogance et de menaces à son endroit. Autant au travail que sur son cellulaire ou à toute heure du jour et de la nuit.
Et c'était sans compter tous les courriels stagnant dans sa boîte à message sur son ordinateur. Encore, même chez lui, les lettres ne cessaient d'affluer par dizaines. Toujours de cette main inconnue puisqu'il ne daignait même pas se présenter.
Mais ce qui irritait encore davantage Kaiba et le mettait hors de lui, c'était cette impuissance à ne trouver aucun indice qui put lui indiquer le repère ou l'identité de ce déplaisant personnage.
À bout de patience, il avait finalement rapporté l'incident aux autorités policières, ne parvenant visiblement pas à faire aboutir l'enquête plus loin par ses propres moyens.
Et puis, il ne dormait presque plus. Pas envahi par la peur que quelqu'un s'attaque à lui ou à son petit frère adoré – qu'il tenait fortement en lisière d'ailleurs, au cas ou. Non. Tout simplement parce que ce malade l'empêchait de dormir les simples quelques heures que lui-même s'accordait déjà avec peu d'enthousiasme pour ne pas dire, à contre-coeur. C'était bien connu, travailleur acharné comme il l'avait toujours été, Kaiba ne dormait jamais plus de 3 à 4 heures par nuit. Et ce, uniquement lorsqu'il n'était pas dans un moment de production ou de négociation avancées. Mais ce « petit contretemps », comme lui seul le nommait depuis, minait son horaire du temps et sa santé aussi.
Depuis quelques jours, causé par l'impact du manque évident de repos, il avait commencé à éprouver certains malaises physiques dont, entre autres, des troubles de la vision – sa vue se fatiguait plus vite et lui occasionnait la vue double- et une étrange sensation de vertige par moments. Des étourdissements plus spécifiquement. Même la nausée s'était pointée le bout du nez depuis peu. Tout ce qui lui rappelait qu'il existait encore en lui-même une part bien humaine.
Et cette part s'emportait maintenant.
Séto Kaiba n'avait pas peur d'un homme, aussi grand et fort pouvait-il être. Non.
Séto Kaiba n'avait peur de personne. Ne gérait-il pas le monde?
- Ça suffit maintenant, tu vas m'écouter petite vermine… reprit-il, le regard rendu presque vitreux par le manque de sommeil. Ce n'est qu'une question de temps avant que je te retrouves… et je t'assure que ça ne sera pas une partie de plaisir pour toi.
L'éclat de rire franc et sec qui lui fut rendu au bout de la ligne le mit encore plus hors de lui bien qu'il s'interdit d'en laisser rien paraître même pas par un soupir qui eut pu trahir sa vive irritation.
- Ah! Kaiba…mais je croyais que vous aimiez jouer…
Cette fois ce fut Kaiba qui laissa s'échapper un demi-rire rempli d'arrogance.
- Tu n'est pas de taille…
« Je ferai de la bouillie avec ta carcasse, saloperie… »
- Ahhh…serait-ce un défi Kaiba? Hummm… j'adore, hummmm….vraiment.
« Non, mais je rêve là…il a des vues sur moi ou quoi? Ce salopard doit faire dans son pantalon juste à entendre ma voix…»
« QUELLE HORREUR !»
Kaiba eut un mouvement de recul alors qu'un rictus des plus dégoûtés s'était formé sur son visage.
- Je n'ai pas de temps pour les babioles. Au revoir! s'exclama-t-il en désirant mettre fin une fois pour toute à cette discussion stérile.
- Mais je suis certain que vous en trouverez…M. Kaiba…
Son interlocuteur semblait être devenu plus grave et plus sérieux dans ses propos.
« Pas trop tôt… on va peut-être finir par savoir à quoi il veut en venir… »
- Et si, justement, on jouait?
« Il veut…jouer? Grrr…mais quel taré »
- Mais il préféra attendre d'entendre ce qu'il avait à proposer avant d'émettre le moindre commentaire.
- Vous connaissez sans doute le jeu du chat et de la souris…n'est-ce pas M. Kaiba?
Le visage de Kaiba s'empourpra encore d'un ton nouveau. Il était ennuyé au plus haut degré. D'ailleurs, il en était certain, même Joey Wheeler- ce petit chien mal dressé- ne serait jamais parvenu à grimper aussi haut dans cette échelle. Celui de le faire sortir de ses gonds, purement et simplement. C'était une mission impossible pour Wheeler.
- C'est-à-dire…? souffla Kaiba en ne pouvant éviter un très long soupir agacé.
- Bah…et bien…je vous dirai que JE suis le chat…
« Quel idiot! »
- …et devinez qui est la souris, M. Kaiba? »
« Grrr… »
- Le jeu va se terminer très bientôt…trancha Kaiba.
- Ah! Vraiment? Peut-être…mais ça dépendra de moi.
Kaiba laissa échapper un rire très fort et surtout glacé.
- Très bien. Puisque vous le prenez sur ce ton, je crois que le jeu peut commencer.
« Et t'as fait quoi pendant ces deux dernières semaines à part de jouer avec mes nerfs, crétin? »
Il souriait. Séto était persuadé que ce malade souriait à l'autre bout du fil.
- Après tout…vous êtes un ancien champion, non?
« Ancien? Champion? GRRRRR… cette fois, il va… »
- Alors jouons! s'exclama l'homme avec enthousiasme.
Mais Kaiba n'était pas dupe. Derrière cette boutade se trouvait bel et bien une menace.
- N'essaie même pas… murmura-t-il à moitié rempli de rage et en raccrochant le combiné.
Il n'en supporterait pas davantage pour le moment. Et s'il rappelait dans quelques secondes, il n'allait pas répondre.
D'un regard sévère, devenu presque mauvais, Kaiba dévisagea sa ribambelle d'employés, dont certains gardes du corps, qui attendaient la fin de son appel.
- Comment se fait-il que vous n'ayez toujours pas retrouver ce type? Vous n'êtes pas assez nombreux? Pas assez payé pour le faire? Mais c'est quoi votre problème? hurla-t-il en cognant son poing sur le bureau.
La bravoure manquait à chacun de ces hommes à ce moment précis. Ils avaient tous sursauté durement comme s'ils s'apprêtaient à fuir en traversant les murs, entièrement pris de panique. Pire, comme tous les murs de l'immeuble avaient tremblé à cette voix si puissante.
- Faut-il donc que je fasse tout moi-même? Vous n'êtes que des incapables!
Il tremblait de colère. Tant et si bien qu'un étrange étourdissement l'obligea à se rasseoir dans son fauteuil.
- Ahhh! M. Kaiba! s'écria l'un d'entre eux, s'apercevant de son malaise, désirant se porter à son secours.
- Assez! Sortez d'ici et retrouvez-moi cette crapule. Tout de suite!
Rapidement, ils vidèrent la pièce non sans quelque soulagement.
- Salut petit frère… et ta journée?
Kaiba avait aussitôt empoigné le téléphone pour s'informer de Mokuba, qui ne quittait jamais ses pensées. En particulier dans ces instants de stress extrême.
Il n'était pas fou non plus au point de le laisser sans surveillance, particulièrement aux soins de Roland, le seul véritable homme de confiance de toute sa garde.
- J'ai pensé qu'on pourrait aller au resto, ça serait sympa…avoua Mokuba.
Fatigué. Kaiba ne put empêcher une réelle déception de traverser son visage. En tout temps, il s'affairait à faire plaisir à son cadet. Mais depuis peu, il était si fatigué que la simple pensée de se retrouver tranquille à la maison, avec lui surtout, le satisferait un peu mieux.
Il prit un certain temps à répondre, conscient que sa réponse ne plairait probablement à Mokuba.
- Oh…je vois… tu n'as toujours pas attrapé ce type… souffla Mokuba qui avait très vite compris l'embarras de son frère.
- Ouais…c'est un peu ça, oui. Excuse-moi Moki. Mais si tu veux, on se reprend aussitôt que…
Il s'interrompit brutalement alors que regardant le ciel, au travers de son immense baie vitrée, il aperçut quelque chose de très étrange. Quelque chose qu'il crût être l'œuvre d'une pure hallucination; un gros chat vert était en train de sauter sur une minuscule petite souris bleue. En un coup de griffe, il en fut fini de la souris.
« Woh!…Qu'est-ce que … »
De nos jours, on pouvait tout voir. Tout était possible. S'agissait d'un timbré qui teigne son animal domestique dans sa couleur préférée et le tour était joué.
Mais comment expliquer un tel phénomène à des centaines de mètres du sol?
Vraisemblablement, ses yeux lui jouaient des tours. Il avait certes besoin de repos. De beaucoup de repos. Mieux, des vacances. Au moins quelques jours. Là où peut-être même ce fou ne le trouverait pas.
Au diable le cellulaire, il le changerait et voilà tout.
De ses doigts, il se frotta les yeux puis regarda à nouveau au dehors. Il n'y avait même pas une tache dans le ciel. Pas l'ombre d'un nuage.
- Tu sais quoi? Qu'est-ce que tu dirais si on se prenait quelques jours à la campagne? Ouais…on va s'éloigner de la ville quelques jours.
- Quoi? s'écria Mokuba qui n'en croyait pas ses oreilles.
Séto qui voulait s'offrir des vacances? Et puis quoi d'autre?
- Woah! T'es sérieux là?
Kaiba émit un tendre sourire, perçu facilement par son cadet qui le connaissait si bien.
- Ah! Mais t'oublies les cours…je peux pas rater les cours Séto…
- Pfff! Pourquoi pas, petit génie? T'es un Kaiba toi aussi!
Mokuba sautillait sur place à l'autre bout de la ligne tant le bonheur l'animait soudain.
- Sans pc et sans travail, hein?
Kaiba redoubla dans son sourire.
- Exact. Pas de travail. Que toi et moi, petit frère.
- Youhooo! Super! Alors, on se voit tout à l'heure !
- Bien sûr. Je te prends dans une demi-heure, d'accord?
Sitôt raccroché, Kaiba se leva d'un bond et se dirigea vers le bureau de sa secrétaire pour lui ordonner les directives à suivre pendant sa courte absence.
Et ils avaient intérêt à faire maison nette et à trouver cet imbécile. Sinon…
Elle n'osa certes pas le contrarier et au contraire, acquiesça à toutes ses exigences.
- Oh! Je veux la limousine en bas, dans 5 minutes.
Oui, Monsieur.
Craint et respecté. Telle était l'une de ses devises. C'était encore plus qu'un état de fait. C'était devenu un état d'âme.
Quand il se retourna pour réintégrer son bureau, il eut un nouvel étourdissement qui l'incommoda quelques secondes. Puis, une fois passé, il entrait lorsqu'à nouveau ses yeux lui jouèrent un fort vilain tour.
Dans son fauteuil, était assis une bien curieuse créature. Pendant une fraction de seconde, Kaiba fut en mesure de le décrire et le détailler à la loupe; il s'agissait d'un immense clown aux habits blancs imprimés de motifs noirs et verts. Il portait une énorme fraise autour du cou de la même couleur verte que la perruque pêle-mêle et ébouriffée qui ornait sa tête.
Mais ce qui capta entièrement son attention c'était ce qu'il tenait à la main.
Comme dans les dessins animés, il éleva une très grosse boule dans la main en se dandinant le derrière sur la chaise. Et de cette boule sortait une longue mèche noire au bout de laquelle le feu était pris. C'était une bombe.
Kaiba figea sur place, frissonnant soudain comme s'il avait été frappé par quelque virus. Et puis, après avoir cligné des yeux pour se convaincre qu'il dormait debout, le personnage disparut comme il était apparu.
« Je suis en train de devenir dingue, je crois… »
Il respira aisément. Sûrement qu'un peu d'air frais lui ferait le plus grand bien.
Une certaine nausée ne quitta pas son estomac tout le temps que dura la descente dans l'ascenseur qui menait au rez-de-chaussée.
Définitivement, il devenait primordial qu'il se repose un peu.
D'un pas assuré, il s'avançait jusqu'à la limousine lorsqu'un terrible éclat, plus puissant qu'un coup de tonnerre, acheva sa course vers le véhicule et qu'il se sentit projeté vers l'arrière contre l'immense vitrine de la façade de l'immeuble. Elle explosa elle aussi sous l'impact, certains morceaux tailladant brutalement le corps de Kaiba dans leur chute.
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Yugi, Tristan, Joey et Téa s'étaient rejoints pour se payer un petit resto entre amis lorsque les gigantesques écrans de la ville s'allumèrent brusquement.
Une femme commentait les images d'une catastrophe qui venait apparemment de se produire.
- Hé! s'écria Joey…mais c'est la Kaiba Corp, non?
- Quoi? s'exclamèrent-ils tous en chœur en fixant l'écran à leur tour, bouche bée et totalement muets.
Journal télévisé :
« Comme vous le voyez, le véhicule a explosé causant la mort des deux hommes qui étaient à l'intérieur. Heureusement, on nous a assuré que le grand patron de la Kaiba Corp, M. Séto Kaiba n'était pas à l'intérieur lorsque l'accident s'est produit. Cependant, M. Kaiba a été lui-même victime de l'attentat. Il repose présentement à l'hôpital de Domino dans un état jugé grave et critique. On ne sait pas encore s'il survivra aux nombreuses blessures qu'il a subies… »
- Quuuuoi? C'est affreux! pleurnichait déjà Téa, le regard rempli de larmes.
Dans un mouvement, elle se jeta la tête dans les bras de Joey tout aussi choqué. Il essayait de se secouer, de quoi reprendre ses esprits. Mais pour une fois, pas un mot ne lui montait jusqu'aux lèvres.
Journal télévisé :
« Je répète… M. Séto Kaiba repose présentement à l'hôpital dans un état… »
Ils en avaient assez entendu.
Une pensée collective leur traversa l'esprit. Celle de deux frères inséparables.
- Mokuba! s'écria Yugi, lui-même amèrement affecté par la mauvaise nouvelle. Il avait la gorge nouée comme l'estomac.
Mais seule Téa se permit de laisser couler à flot son désarroi. C'était une fille après tout. Cela semblait plus naturel.
- Venez! Il faut retrouver Mokuba… tout de suite! ordonna Yugi.
D'un commun accord, ils hochèrent la tête résolus à s'enquérir de l'état du petit frère. Et au pas de course, ils se dirigèrent vers le centre hospitalier de la ville de Domino.
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Alors? Vous en pensez quoi? On continue ou pas?
