Auteure: Sachiyo.

Genre et tout: Rien est à moi, sauf l'histoire. UA. Drabble.

Note: Ah, les mecs. Que des merdes ces trucs là. Des trucs dont on ne peut se passer. La vie est mal faite !

Bonne lecture !


C'est un égoïste à la con.

Il veut voyager, découvrir le monde, explorer des endroits inconnus, vivre de nouvelles aventures.

« Ce sont des expériences que je veux faire... » qu'il a dit.

Il a dit, et il est parti surtout !

Et moi, idiot que je suis, je suis resté derrière. Triste, fragile, vulnérable, malheureux, mais surtout seul. Peu importe qui se serait présenté à ma porte pour le remplacer, je l'aurais accepté. Mais personne n'est venu, et je suis resté seul.

On ne se rend pas tellement compte de ce qu'est la solitude. On sait qu'elle existe, qu'elle n'est que rarement bénéfique. On croit que tout le monde peut être touché. Mais qu'on peut tous en être épargné aussi.

Tout ça, jusqu'à qu'on réalise qu'on est seul. Je ne parle évidemment pas de ce genre de solitude qui consiste à se retrouver seul en soirée, ou perdu en forêt. Non. Je parle de cette solitude éreintante et destructrice qui consiste à ne plus avoir aucun soutien, aucune roue de secours. Je parle de cette solitude qui rend fou. Celle qui parfois tue.

Celle là exactement qui a prit possession de moi, lorsqu'il est parti. Me voilà seul. On croit qu'on peut y échapper en se battant. On croit qu'on peut être plus fort qu'elle. Mais elle nous rappelle toujours combien nous sommes seuls. Et on comprend alors que la lutte est inutile. On réalise qu'on se vide de nos forces vainement.

Et alors, vient le moment où on ne sait plus quoi faire. Ce même moment où on se pose mille et unes questions, sans savoir quoi faire, quoi dire, comment réagir. Ce moment là, je me suis demandé s'il n'était pas mieux que je fasse ma vie, de mon côté. Loin de lui, loin de tout. Mais je savais qu'il m'était impossible de le quitter. L'amour est un poison aimanté. Je l'ai hait, de toutes mes forces. Je lui en ai tant voulu que je me pensais prêt à le tuer. Mais encore une fois, l'amour est un poison aimanté. Je l'ai hait, et hait, mais je n'ai jamais cessé de l'aimer. Comme quoi, cette fameuse frontière entre amour et haine est vraiment mince. Seulement, je pouvais l'aimer ou le haïr autant que je voulais, ma situation restait la même : j'étais seul.

Et finalement, j'ai perdu espoir. Il ne rentrerait pas. L'aventure était sa vie. Moi je n'étais rien. Et je tentais aussi fort que possible de me convaincre que la vie était mille fois meilleure sans lui. J'ai mit les maigres forces qui me restait pour me reconstruire au mieux. Mais comme toute histoire, quand on croit que c'est finit... On réalise que ça ne fait que commencer.

Il a ouvert la porte, et a simplement dit : « Ça fait du bien de rentrer à la maison ! »

'A la maison'. Ces simples mots ont effacés en un instant toutes les épreuves par lesquelles j'étais passé. Ma maison à moi est sa maison à lui.

Tout ça pour un égoïste à la con.


Sachiyo: L'amour fait des ravages chers lecteurs ! Ne tombez jamais facilement amoureux, on ne sait jamais...

Merci beaucoup.