C'est en ce soir de Noël que je vous offre mon cadeau.
Enjoy it!
La neige tombait avec grâce et volupté. Étouffant chaque bruit, effaçant chaque impureté. Seul un loup au pelage ébène, brisait cette candeur, trottinant à travers les sapins. Quand soudain, il se figea. Les oreilles dressées et le regard à l'affût. Le craquement d'une branche venait de résonner. Un cerf déambulait lentement, à la recherche de nourriture. Mais ;e cervidé n'avait pas remarqué son prédateur qui, lui, se préparait à l'attaque. Ce dernier se tapit dans l'ombre des conifères attendant le moment propice pour se jeter sur sa proie. Lentement, il avança. Un pas après l'autre. Silencieusement. Tout n'était qu'une question de patience. Mais alors qu'il allait se propulser, une détonation retenti. Touchant le cerf en plein coeur.
Les rangers tracèrent des sillons dans cette poudreuse, traînant le corps sans vie de l'animal, fraîchement abattu. La Mort venait de tâcher ce manteau si pur avec quelques perles vermeille. Des volutes de vapeur virent se mélanger aux doux flocons tombant du ciel, qui se collèrent gentiment sur les cheveux brun de l'homme.
Au loin, le loup suivait le cortège, haletant. Il n'avait pas peur. Tous ses sens étaient dominés par la faim. S'il le voulait, il pouvait lui sauter à la gorge et le tuer, d'un seul coup de croc. Hélas son corps affaiblit n'avait plus de force. Il n'avait pas mangé depuis des jours et le manque en devenait cruel. L'animal suivit l'odeur de la chaire jusqu'à une maisonnette perdue dans la forêt. L'homme qui lui avait ôté son repas, était assis sur le pas de la porte. Le cerf à ses pieds, vidé de ses entrailles. Le loup s'avança en grognant, le regard fou et les babines retroussées. L'individu remarqua sa présence et calmement, sortit un revolver.
Le canon du glock cibla l'animal entre les deux yeux. D'une seule pression, il pouvait lui faire sauter la cervelle. Mais il remarqua son état amaigrit et semblait plus affamé que menaçant. Alors, dans un élan de compassion, il lui lança les abats. La bête se jeta dessus, peignant ses babines d'une couleur carmin tandis que l'individu continuait son activité. Et lorsque le cerbère fut reput, il repartit sans un regard pour l'homme qui lui avait sauvé la vie.
Installé dans son lit à même le sol, le soldat regardait la neige tomber à travers la baie vitrée. Il n'en pouvait plus de cette neige et de cette solitude. Heureusement qu'il avait amené sa meilleure amie : la bouteille. Dépité de voir cette poudre blanche, il soupira puis tendit la main tuméfiée et couverte de pansements à la recherche de son paquet de cigarettes. Il tâtonna longtemps mais une fois saisit, il extirpa une tige et la grilla immédiatement. La fumée âcre se répandit dans ses poumons, déposant son poison à chaque inspiration. Il en mourait, s'il ne recevait pas une balle avant. Le blues l'enveloppa, créant chez lui un mal être sans précédent. Alors pour anesthésier cette douleur, il attrapa la bouteille de Jack's Daniel et la porta à ses lèvres, libérant le liquide de son étau de verre. Mais l'alcool ne peut soigner de telles blessures alors désespéré, il empoigna son revolver, le chargea et pointa le canon sur sa tempe.
Fin.
Ce drabble fut inspiré par ce collage: post/130087497990/capsuniform-mcu-aesthetics-james-buchanan.
Joyeux Noël et à bientôt ! :)
MU.
