Auteur : Salma Snape. (si mwaaaaaaaaa)

Titre : Je n'ai pas froid avec toi.

Disclaimer : L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas. Tous les personnages présents dans cette histoire sont sortis tout droit des livres on ne peux plus connus de J.K. Rowling.

Pairing : Hermione/Ronald.

Raiting : M

Je n'ai pas froid avec toi!

Première partie:

Il faisait froid. Trop froid pour un mois de mars. Quelques flocons de neiges continuaient à tomber, donnant au parc de Poudlard un air d'arrière plan de carte de vœux.

La couverture de laine qu'il avait sur lui ne lui servait pas à grand-chose ! Il la resserra fermement autour de ses épaules et posa son front sur le carreau de la fenêtre.

Tout le monde dormait depuis longtemps maintenant. Plus personne ne rechignait à rejoindre son lit. La plus part des élèves avait perdue leur joie de vivre, horrifiés par les assassinats et massacres qui se multipliaient chaque jour, laissant des orphelins, des hommes et des femmes au cœur meurtris par une guerre qui leur prenait tout ce qui comptait pour eux, jusqu'à leur énergie.

Il frictionna vigoureusement ses épaules des ses bras. Rien n'arrivait à le réchauffer ! Et pourtant, il était bien couvert, un grand feu brûlait dans la cheminée derrière lui.

Il laissa son regard se perdre au loin dans l'obscurité de la nuit, appréciant le silence qui régnait dans la salle commune, se remémorant les derniers jours.

Ils avaient enfin réussi à réunir et détruire tous les Horcruxes. Il leur avait fallu presque un an de recherches actives et de combats acharnés, pendant lesquels ils avaient maintes fois faillis perdre la vie.

Ron leva lentement la main vers son œil. Une longue balafre « coupait » son arcade sourcilière en deux, vestige de leur dernière rencontre avec les mangemort.

Il s'était vaillamment battu contre Petigrow. Mais il aurait du être un peu plus attentif. Le cri d'Hermione à ses côtés l'avait déstabilisé et fait abaisser sa garde. Il avait payé son inattention lorsque la main en argent du rat était entrée en contact avec son visage.

Il poussa un petit soupir et se dirigea vers le fauteuil le plus près de la cheminée en lançant un regard vers l'escalier menant au dortoir des garçons.

Il passa sa main dans ses cheveux et s'affala sur la chaise. En ce moment même, Harry allait contacter le Seigneur noir pour l'informer qu'ils avaient finis pas détruire tous les Horcruxes.

Un petit sourire vint orner ses lèvres quand il se rappela de quelle façon ils avaient éliminé le dernier morceau d'âme de Vous-Savez-Qui.

Ils avaient décidé de ne s'occuper de Nagini qu'en dernier car il était peu probable qu'ils puissent l'approcher sans que Vous-Savez-Qui ne soit dans les parages. Mais ce dernier avait commis sa dernière erreur. Il avait envoyé son serpent s'attaquer aux élèves de Poudlard, pour semer la peur et le trouble dans le cœur de ceux qui avaient eut le courage de revenir à l'école après le meurtre de Dumbledore. Mais par un heureux concours de circonstance, Harry l'avait vu apparaître sur la carte des Maraudeurs. Ils lui avaient alors tendu une embuscade et réussis à le brûler.

Il se rappelait encore de cette joie malsaine qui l'avait saisie devant le spectacle du Serpent qui avait mordu son père deux ans plus tôt mourir dans d'atroce souffrances. Hermione avait poussé un énorme cri avant de se jeter sur lui. Il avait refermé ses bras autour d'elle dans un réflexe alors qu'il n'arrivait pas à détourner son regard de Nagini.

Il avait cependant était assez étonné en se rendant compte que la jeune fille dans ses bras était secouée de sanglots silencieux.

Il l'avait écarté de lui en jetant un regard perplexe à Harry qui avait simplement haussé les épaules, avant de lui demander :

- Mais pourquoi tu pleures Hermione ?

Elle avait levé ses yeux chocolat pleins de larmes vers lui avant de s'exclamer d'une petite voix :

- C'est juste que je n'arrive pas à me croire qu'on les a tous détruits.

Il lui avait souris en retour et l'avait serrée contre lui à lui. Lui aussi n'arrivait pas à y croire. Ils avaient eut tellement de problèmes pour retrouver les autres artefacts qu'il avait souvent douté. Mais elle avait toujours été là pour lui, le réconfortant, le rassurant.

Ils avaient laissé s'établir entre eux une relation très ambiguë. Ils étaient tellement proches mais si éloignés en même temps. Il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne se blottisse dans ses bras et qu'il la tienne serrée contre lui, lui prodiguant toute la chaleur dont elle avait besoin, et tout l'amour qu'il lui portait.

Parce qu'il l'aimait, ça, il en était sur.

Il avait souvent pensé que ce n'était qu'une petite passade, qu'il pouvait très vite l'oublier en sortant avec une autre. Mais son expérience avec Lavande lui avait démontré le contraire. Chaque fois qu'il la serrait dans ses bras, c'était à Hermione qu'il pensait. Chaque fois qu'il passait ses mains dans les cheveux soyeux de la jeune fille, c'était à la crinière broussailleuse de son amie qu'il pensait. Chaque fois qu'il l'embrassait, c'était aux lèvres roses d'Hermione qu'il pensait.

Il ferma les yeux pour chasser tous ses souvenirs et se passa la main dans les cheveux à nouveau avant de laisser sa tête retomber sur l'accoudoir du fauteuil.

Il sursauta quand il entendit du bruit à sa gauche.

- Ron ?


Hermione se retourna une énième fois dans son lit. Elle poussa un grand soupir puis ouvrit et cligna plusieurs fois des yeux pour s'habituer à l'obscurité.

Son regard se perdit dans le plafond. Elle suivit une araignée qui s'infiltra dans une petite fissure. Elle laissa un petit sourire effleurer ses lèvres en s'imaginant la réaction de Ron devant l'insecte. Elle n'avait jamais compris pourquoi il avait autant peur des araignées. La seule mention à la bette le faisait frissonner.

Elle se laissa bercer par les ronflements de Lavande, un nœud dans le ventre. Elle détestait se sentir aussi inquiète, mais il était au dessus de ses forces de dormir comme si de rien n'était alors que son meilleur ami était en train de narguer la face de serpent dans son sommeil.

Il lui arrivait encore d'être impressionnée par les pouvoirs impressionnants qu'avait développé Harry. Il s'était entraîné dur, passant des heures et des heurs dans la Salle Sur Demande à lire des livres de magie noire et à appliquer tous leurs sortilèges qu'il apprenait avec un soin étonnant. Elle se joignait quelques fois à lui en compagnie de Ron, et ils avaient finis par s'entraîner avec lui, l'encourageant et repoussant ses limites pour qu'il se surpasse encore un peu plus chaque jours

Il avait par contre insisté pour qu'ils ne viennent que 4 jours par semaine, prétendant qu'il voulait s'entraîner seul le reste du temps. Cet isolement l'avait grandement surpris, d'autant plus qu'il revenait chaque fois plus fort que jamais, une lueur de pouvoir brillant de milles feu dans ses yeux. Elle avait plus d'une fois essayé de lui tirer les vers du nez, mais à chaque fois qu'elle lui posait la question, il lui faisait un petit sourire serein et lui répondait qu'elle n'avait pas à avoir peur et qu'il ne faisait rien de dangereux.

Elle aurait souhaité être présente à ses côtés ce soir pour parer à toutes les éventualités, mais Harry avait insisté pour que seule Ginny reste avec lui.

Son sourire s'élargit un peu plus. Ron avait hurlé puis protesté et ronchonné longuement jusqu'a ce que ce que sa sœur le menace de le défigurer avec un de ses sortilèges chauve furie s'il ne se mêlait pas de ce qu'il le regardait. Elle se rappelait encore de la réaction si particulière qu'il avait eut. Son visage avait perdu toutes ses couleurs alors que ses oreilles prenaient cette teinte rouge caractéristique des Weasley.

Elle eut un petit soupir.

Ron ! Ce qu'elle pouvait l'aimer. Avec ses manières maladroites, ses colères légendaires, ses rougissements…

Elle ne sentait jamais autant à l'abri que dans ses bras, quand il posait ses bras autour de ses épaules et qu'il l'attirait pour la serrer contre lui à lui faire mal. Elle attendait chaque jours avec impatience ce moment de la journée où elle s'asseyait à côté de lui et qu'ils discutaient.

Elle secoua vivement sa tête en s'adossant à son oreiller. « Calma toi ma petite ! Il doit sûrement ronfler à l'heure qu'il est pendant que tu te prends la tête ».

Elle écarta doucement les rideaux de son lit avant de sortir. Un frisson la parcourut quand son pied nu se posa sur le sol. Cette année avait connu une grande vague de froid qui n'en finissait pas. Le lac était encore gelé par endroits alors qu'ils étaient déjà au printemps. Elle se dirigea lentement vers la porte du dortoir et descendit les escaliers.

Elle se figea alors qu'elle entrait dans la salle commune. Une tête rousse reconnaissable à mille lieux dépassait de l'accoudoir d'un fauteuil.

- Ron ?

Une légère surprise se peignit sur son visage. Son cœur se serra d'appréhension. Elle avait peur qu'il ne soit arrivé quelque chose à Harry.

La tête du roux se tourna brusquement vers elle.

- Hermione ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Il s'était levé et s'approchait rapidement d'elle dans un froncement de sourcils.

Il portait un large pull en laine rouge et un de ses éternels bas de pyjamas trop courts. Un petit frisson la parcourut quand il déposa ses larges mains sur ses épaules en la conduisant vers le fauteuil.

- Viens par là, tu risques d'attraper froid si tu reste debout ici !

Il ne lui avait jamais paru aussi beau, les sourcils froncés dans une mine sérieuse, les cheveux en bataille, se dressant en épis sur sa tête !

Une petite lueur de peur mélangée à de l'incompréhension brillait au fond de ses yeux, une lueur qu'elle voyait de plus en plus souvent ces derniers jours.

Elle avait vu Ron subir un changement radical depuis presque un an. Il arborait un visage sérieux et préoccupé tout au long de la journée. Les seuls moments où il était un peu détendu étaient lorsque avec Harry ils prenaient un peu de temps pour voler un peu. Il avait alors une expression de joie intense qui éclairait son visage et qui le rendait plus séduisant que jamais.

Elle s'assit sur le fauteuil et leva son regard vers lui.


Il tourna sa tête vers la voix.

Elle se tenait là, devant lui, les cheveux plus ébouriffés que jamais, habillée d'un simple t-shirt bleu et d'un large pantalon noir.

-Hermione ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Il se leva et se dirigea rapidement vers elle, légèrement inquiet. Si elle restait debout, pieds nus par ce froid, elle risquait d'attraper la crève.

Il la prit par les épaules et la sentit frissonner à son contact. Il se demanda si c'était à cause de lui, ou à cause de la température de la pièce.

- Viens par là, tu risques d'attraper froid si tu restes debout ici !

Elle se laissa faire et s'installa à côté de lui, les yeux perdus dans les flemmes.

Il déposa la couverture de laine sur ses épaules et elle se pelotonna contre lui.

Ron sentit tous ses muscles se raidir. Il avait tout le temps la même réaction idiote. Ses membres se paralysaient pendant quelques secondes avant qu'il ne se décide à la serrer un peu plus contre lui et de laisser son nez se perdre dans ses cheveux pour humer la merveilleuse odeur de pommes vertes qui s'en dégageait.

Il lui reposa la question qui lui taraudait l'esprit :

- Pourquoi est-ce que tu n'es pas en train de dormir ?

Hermione bougea un peu contre lui, leva la tête et planta son regard dans le sien.

- Et toi, pourquoi est-ce que tu ne dors pas ?

Il la regarda longuement.

- Je suis trop préoccupé par ce qui pourrait ce passer là haut. Murmura-t-il en désignant l'escalier.

Elle esquissa un pauvre sourire.

- Moi aussi, je n'arrive pas à dormir ! Et pourtant, je sais qu'il ne peut rien ce passer. Après tout, Ginny est avec lui !

- Et c'est elle qui est censée l'aider si jamais Voldemort tente quelque chose ? ricana-t-il dans ses cheveux.

Il regretta aussitôt ses paroles. La jeune fille s'était éloignée de lui pour se redresser sur ses genoux.

- Mais bien sûr qu'elle peut faire quelque chose ! s'indigna-t-elle. N'as-tu pas remarqué qu'à chaque fois que Voldemort essaie de prendre contact avec Harry, elle était la seule à pouvoir le calmer et le ramener à la conscience.

Il hocha la tête, avec une petite moue dépitée malgré tout.

- Oui mais, et si il arrive quelque chose et qu'elle ne sait pas quoi faire ?

- Ron ! chuchota-t-elle dans un petit rire. Avoue que tu désapprouves seulement qu'elle reste avec lui.

Hermione éclata de rire quand il croisa les bras et poussa un grognement.

- Ron ! soupira-t-elle. Tu es incorrigible.

Elle frissonna et resserra la couverture autour d'elle.

- Tu as froid ! remarqua Ron ! Attends un peu.

- Mais qu'est-ce que tu fa … ? s'exclama-t-elle avant de s'interrompre pour suivre les mouvements du roux. Il s'était redressé pour enlever son pul en laine, haussant en même temps le t-shirt qu'il portait en dessous. Son regard scruta le ventre plat et musclé de son ami, suivant la traînée de poils cuivrés qui partait de son nombril pour se perdre sous son pantalon.

- Hermione ?

Elle sursauta et leva rapidement son regard vers le visage de Ron, ses joues prenant une petite teinte rose. Il lui tendait son pul.

- Tient, mets le !

- Mais tu vas avoir froid. S'exclama-t-elle.

Il haussa les épaules.

- Je n'ai pas vraiment froid. frissonna-t-il.

Hermione fronça les sourcils avant de demander.

- Et pourquoi tu grelottes ?

- Mais je ne grelottes pas ! s'écria-t-il !

- Mouii, bon d'accord ! avoua-t-il. Mais moi je suis habitué au froid. Et puis, on aura qu'à partager la couverture. Ajouta-t-il alors qu'elle ouvrait la bouche pour protester.

Après quelques secondes de réflexion, elle s'empara du vêtement et le passa par-dessus sa tête. Elle repris la couverture qu'elle avait laissé tombé pour les recouvrir avant de se rapprocher de lui.

Le pul était beaucoup trop grand pour elle. Les manches étaient trop longues et les épaules pendaient. Mais elle se sentait tellement bien, cette odeur d'orange mélangée d'une petite senteur de chocolat qui le caractérisait tant. Elle sentit ses yeux se fermer de fatigue, mais elle devait d'abord lui poser une question existentielle.

- Ron ? Pourquoi est-ce que tu as autant peur des araignées ?

Un long silence accueillit sa question. Elle faillit lui demander de l'excuser, lui dire qu'elle n'aurait pas du lui poser la question, mais elle le sentit prendre une grande respiration avant de commencer.

- C'était une blague de Fred et George. Je devais avoir dans les 3 ans, et eux 6 ans. Ils étaient déjà très turbulents à cet age là, encore plus que maintenant. Ils n'arrêtaient pas de faire pleins de blagues à tout le monde. Mais j'étais leur soufre douleur préféré ! Maman était occupée par Ginny et elle devait en même temps faire attention aux deux grumaux, à moi et à la maison et un peu à Percy, même s'il ne lui posait pas beaucoup de problèmes. Alors elle me laissait la plus part du temps avec eux. J'avais un ours en pluche que j'aimais beaucoup.

- Tu avais un doudou ? l'interrompit-elle dans un rire?

Il devina le sourire ironique qu'elle avait sûrement sur les lèvres et s'en indigna.

- Mais non ! C'était juste un ours que j'aimais bien !

- Et il s'appelait comment ? Demanda Hermione.

- Il n'avait pas de …

- Allez Ron ! Je suis sûr qu'il avait un nom ton doudou. Dit-elle en commençant à le chatouiller.

Il gigota un peu alors qu'elle intensifiait le mouvement de ses doigts sur ses côtes.

- D'accord, d'accord ! Il lui attrapa les poignets avant de murmurer. Tommy.

- Comment ? s'exclama-t-elle, une lueur malicieuse brillant dans les yeux.

Ce fut au tour de Ron de s'attaquer à ses côtes alors qu'elle éclatait de rire.

- Ce n'est pas très gentil de s'amuser à mes dépends Mlle Granger. Vous allez me le payer.

Elle s'était allongée sur le fauteuil, essayant de s'échapper sans grand succès.

Et il la regardait, ses yeux brillants de larmes, ses joues rougies par le manque d'oxygène. Il n'avait qu'une envie sur le moment, capturer ses lèvres dans un baiser sans fin. Mais il la délivra et s'éloigna un peu d'elle, pour ne pas succomber à ses pulsions.

Elle se releva lentement, quelque peu surprise par sa réaction soudaine, essayant de reprendre son souffle.

- Et alors, qu'elle est la relation entre Tommy et ta phobie des araignées ?

Il se rapprocha d'elle pour se mettre sous la couverture avant de continuer.

- Tu sais, c'était mon ours, pas celui de Bill, ni de Charlie, ni d'aucun de mes grands frères, juste le mien. Mais les jumeaux le voulaient coûte que coûte, alors ils ont attendus que ma mère leur demande de m'emmener à ma chambre pour me coucher et ils ont mis une araignée sous son chapeau. Je me suis réveillé la nuit quand j'ai sentis quelque chose de poilu bouger sur mon visage. J'étais effrayé et j'ai commencé à crier. Maman est arrivée, suivie des jumeaux et de Percy et elle l'a chassée. Ils ont attendus qu'elle sorte de la chambre pour me dire que c'était Tommy qui m'avais envoyé ce monstre et que si je ne leur donnait pas, il y en aurait une chaque nuit qui viendrait pour me manger tout crus. Depuis cette nuit, j'ai une peur bleue des araignées.

- Et tu les as cru ? ne put-elle s'empêcher de rire.

- Mais je n'avais que trois ans ! S'écria-t-il en s'éloignant d'elle pour la regarder dans les yeux.

Elle éclata de rire avant de se mordre la lèvre inférieure devant la mine boudeuse du jeune homme.

- Oh ! Je suis désolée Ron. Dit-elle en approchant sa main de sa joue. Et … où est Tommy maintenant ?

- Je ne sais pas ! Je crois que Fred et George ont du le déchiqueter pour s'amuser.

- Je suis désolée ! répéta-t-elle en se rapprochant de lui.

Elle se nicha de nouveau contre lui et poussa un long soupir.

- Tu crois que tout vas bien là haut ? Murmura-t-elle après quelques minutes de silence

Elle le sentit bouger à ces côtés.

- Je croyais que tu étais sure que tout ce passerait bien.

- Eh ! s'écria-t-elle en lui donnant une petite tape sur l'épaule. Depuis quand tu es aussi sarcastique ?

- Je ne sais pas ! fit-il en haussant les épaules. Ça arrive tout seul ces derniers temps. Mais ne t'inquiète pas, je suis sûr que tout ira bien.

- Et depuis quand es-tu aussi compréhensif Ronnie ? Où est donc est passé l'ancien Ron qui ne comprenait rien à rien et qui grognait à tout bout de champ.

Un léger sourire s'étala sur ses lèvres alors qu'il répondait :

- Je ne sais pas. Je suppose qu'il est encore là, quelque part, attendant de sortir à la moindre occasion.

Il s'interrompit avant de réaliser comment elle venait de l'appelait.

- Comment tu m'as appelé Hermy ? ricanna-t-il.

Elle s'étrangla en l'entendant.

- Oh non Ron, ne m'appelle pas comme ça. Ça me rappelle Graup.

Il éclata d'un rire franc devant son regard avant de lui caresser la joue avec son pouce.

Elle posa sur lui un regard hésitant et surpris avant de lui demander ce qui n'allait pas.

- J'essayais juste de me souvenir depuis combien de temps tu es devenue aussi jolie.

- Hein ? … Quoi ? bredouilla-t-elle.

Elle n'arrivait pas à croire qu'il venait de dire qu'elle était jolie. Elle passa une main hésitante dans ses cheveux.

- Tu te fous de moi !

Ron fronça les sourcils devant la voix chevrotante de son amie. Elle avait les larmes aux yeux.

- Qu'est ce que tu trouves jolie Ronald ? Je suis toute moche, avec mes cheveux broussailleux, et mes yeux, et …

- Mais qu'est-ce que tu racontes Hermione ? murmura-t-il tout près de son oreille. J'adore passer mes doigts dans tes cheveux. Ils sont soyeux, même si ils ne le paraissent pas.

Il s'approcha encore un peu plus d'elle, passant sa main dans sa crinière.

- Ils sentent tellement bon que je voudrais ne plus jamais m'éloigner de toi pour pouvoir les caresser quand bon me semblera. Continua-t-il en humant l'odeur enivrante de pomme verte qui se dégageait d'elle.

La jeune fille s'était rédie. Elle n'arrivait pas à croire que c'était Ron qui lui parlait. Où était donc passé le garçon qui rougissait à la moindre petite allusion aux filles et qui n'arrivait pas à aligner deux mots devant elles.

- Et tes yeux, reprit-il, qui me rendent fou. Il glissa sa main sur sa joue et la força à le regarder.

- Marrons, comme le chocolat. Tu sais combien j'aime le chocolat Hermione.

Elle renifla, un petit rire coincé dans la gorge.

Il essuya de son pouce la larme qui s'était échappée de ses yeux pour venir s'arrêter au coin de sa bouche avant de passer ses doigts dessus.

- Et tes lèvres, que j'ai envie d'embrasser depuis tellement longtemps.

Elle l'avait écouté de tout son être. Elle ne se rappelait plus combien de fois elle avait rêvé qu'il lui dise tout ça. Elle ne put empêcher des larmes de joies et d'incrédulité couler sur ses joues alors qu'elle s'écriait en s'élançant vers lui.

- Oh Ron !

Elle entoura son cou de ses bras et le serra fort contre elle. Mais déjà, il la repoussait.

- Non, attends, je … Euh … je n'ai pas finis. Tu dois te demander à quoi rime tout ça. Ajouta-t-il après une petite hésitation.

Il se leva et commença à arpenter la salle commune comme un lion en cage.

- Je ne sais pas si on sera encore vivant dans deux jours. Après tout, personne ne sait si on pourra sortir vainqueur de cette maudite guerre. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut que je te parle de ce que je ressens pour toi avant qu'il ne soit trop tard.

Hermione, qui avait été interloquée quand il l'avait poussée, était tétanisée. Elle ne comprenait pas comment ils en étaient arrivés à cette conversation. Ils parlaient d'araignées et tout à coup, le voilà qu'il lui parlait de ses sentiments. Elle sursauta quand Ron vint se poster devant elle. Elle n'avait pas remarqué qu'il s'était rapproché. Elle ferma les yeux et baissa les yeux pour ne pas le regarder. Mais c'était sans compter sur le rouquin qui se mit à hauteur de son visage.

- Regarde moi Hermione. Chuchota-t-il.

Sa voix était douce et rauque à la fois. Elle sentit un frisson, qui n'avait rien à voir avec le froid, la parcourir quand il déposa ses grandes mains sur ses épaules. Elle leva lentement la tête avant de finalement ouvrir les yeux pour les fixer dans les profondeurs bleus du jeune homme.

- Je ne suis pas doué pour ce genre de choses. Commença-t-il. C'est peut-être parce que je n'ai jamais fais de déclaration, enfin peu importe. Je veux que tu sache que je …

- Que tu quoi Ron ? l'intérompit-elle en se rapprochant un peu plus de lui.

Il se dit qu'il ne pourrait jamais lui dire combien il l'aimait si elle continuait à le regarder, avec des yeux pleins de larmes. Il avait l'impression qu'elle pleurait à cause de lui. Et c'était sûrement le cas, puisqu'il était le seul à lui parler pour le moment.

- Que je …

Elle regardait ses lèvres. Elle s'en rapprochait de plus en plus, jusqu'à sentir son souffle sur son visage. Ces lèvres qu'elle avait mille fois rêvé de toucher. Et elle s'en approcha encore, et encore, et encore, jusqu'à ce que leur souffle se mélange et qu'il n'y ait plus qu'une solution.

Elle savait qu'il ne prendrait pas les devants. Il était trop respectueux et trop timide aussi. Elle savait qu'il avait peur de la brusquer, mais elle ne pouvait plus attendre,elle ne le voulait plus. Elle franchit le dernier espace qui les séparait pour poser ses lèvres sur les siennes.

Il n'arrivait pas à croire qu'elle était en train de l'embrasser, que les lèvres posées sur les siennes étaient celles tant attendues. Il plongea sa main dans ses cheveux pour la rapprocher encore un peu plus de lui. Il ressentit une explosion de sentiments qu'i n'avait jamais connue. Ce baiser n'avait rien à voir avec ceux mouillés de Lavande. Ses lèvres étaient douces et chaudes et avaient un goût de framboise.

Elle se détacha de lui et posa sa joue contre la sienne, enroulant ses bras autour de son cou.

- Qu'est ce que tu voulais me dire ? chuchota-t-elle dans un sourire.

Il se mit à rire en l'éloignant de lui avant de murmurer tout près de ses lèvres :

- Je t'aime petite intrigante.

Il s'empara de ses lèvres dans un doux baiser, l'empêchant ainsi de protester. Mais elle se détache bien vite.

- Je ne suis pas une intrigante ! s'indigna-t-elle.

Il la regarda froncer son nez dans une moue qu'il trouva tout à fait adorable

- C'est tout toi ça ! éclata-t-il de rire. Je te dits que je t'aime, et tout ce que tu trouves à faire, c'est de protester !

Il s'arrêta de rire devant l'air soucieux de la brune.

- Est-ce que tu es vraiment sérieux ? demanda-t-elle d'une petite voix.

Elle le sentit se raidir à ses côtés et avant qu'elle n'ai pu ouvrir la bouche, il s'était redressé et éloigné vers la fenêtre.

- Ron ? Hésita-t-elle.

- Comment peux tu me poser une question pareille ? Comment peux tu douter de mes sentiments envers toi.

Son cœur c'était serré à lui en faire mal. Il ne pouvait pas croire qu'elle lui avait vraiment posé la question.

- Je n'arrive pas à y croire. Dit-il en secouant la tête.

Hermione s'avança lentement vers lui, des larmes de joie et de tristesse mêlés coulants sur ses joues.

- Ron ! soupira-t-elle en plaçant sa main sur son bras. Je … je ne voulais pas te blesser, mais c'est tellement inattendu. Je …

- On dérange ?

Harry et Ginny étaient debout dans les escaliers, la deuxième soutenant difficilement le premier.

- Harry s'écrièrent-ils en s'élançant.

Ron remplaça sa sœur et aida son ami à s'installer sur le fauteuil.

- Qu'est-ce qui c'est passé ? Tu as l'air malade ! s'inquiéta Hermione.

Elle releva vivement la tête en entendant un reniflement pour voir les yeux rouges et bouffis de Ginny !

- Mais qu'est-ce qu'il y'a enfin ! s'alarma-t-elle.

Harry se redressa vivement pour lui prendre la main avant de la rassurer d'une petite pression de la main.

- Je vais bien Hermione ! fit-il dans un sourire. On va juste dire que Voldemort n'était pas très content quand il s'est rendu compte qu'il n'avait plus aucun morceau d'âme de rechange.

Ginny fondit en larmes et s'installa contre lui en le serrant dans ses bras.

- C'était horrible. Tu t'agitais en criant, et moi, je ne savais plus quoi faire ! Et pourtant, je te serrai tellement contre moi. Ça ne c'était jamais passé aussi mal.

Elle continua à pleurer dans le cou du brun.

- Eh … ça va, calme toi. Fit-il en lui frottant le dos et en embrassant son front. C'est fini maintenant.

Un lourd silence s'installa, ponctué par les reniflements de Ginny, et les regards inquiets de Ron et Hermione qui eut un raclement de gorge.

- Ce que je voudrais savoir maintenant que je suis sur que tu vas bien, c'est ce que tu faisais les jours où tu voulais rester seul dans la salle sur demande.

Un soupir résigné retentit du côté des deux rouquins. Ils l'avaient entendu tellement de fois poser cette question que ça en devenait lassant.

- Il te l'a dit un million de fois Hermione, il s'entraînait ! renchérit Ginny en se serrant un peu plus contre Harry qui avait un large sourire sur les lèvres.

- Je sais bien. Mais avec qui il s'entraînait ?

Le sourire d'Harry s'élargit un peu plus si c'était possible.

- J'ai l'impression que tu sais déjà qui était avec moi.

- Hein ? s'exclama Ron.

- Il y avait quelqu'un avec toi ? demanda Ginny, Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Et puis, qui c'était ?

- Il m'avait bien dit que tu étais bien trop intelligente et curieuse pour ignorer trop longtemps que c'était lui qui m'aidait.

Hermione leva un sourcil, incrédule.

- Il a vraiment dit ça ? s'écria-t-elle. Je n'arrive pas à y croire.

Harry éclata de rire.

- Je sais ! Il aurait fallu que tu voies ma tête à ce moment là …

- Mais de qui est-ce que vous parlez ? cria Ron.

Le brun fit un geste de la main pour lui permettre de répondre.

Elle prit une grande inspiration avant de commencer, son regard fixé sur Ron. Elle appréhendait sa réaction.

- Qui est-ce qui est assez calé en occlumencie, légilmencie et magie noire pour l'apprendre à notre ami Harry ici présent, et qui n'aurait pas voulu qu'on le sache ?

Un silence pesant s'installa dans la salle. Les deux Weasley n'osaient pas ouvrire la bouche de peur qu'ils laissent échapper une betise.

- Rogue … murmura Ginny en se retournant brusquement vers son ami. Mais, mais, il a tué Dumbledore… Comment tu …

- C'est lui qui lui a demandé, n'est-ce pas ? Hermione avait le regard fixé dans celui de Harry. C'est Dumbledore qui lui a demandé de le faire. Il savait qu'il n'avait plus longtemps à vivre et que si Rogue ne le faisait pas, il risquait de mourir. Or c'était le seul espion que nous avions sous la main et il ne voulait pas risquer de le perdre, même si il se sacrifiait.

- Je suis sur qu'il n'aimerait pas du tout t'entendre parler de lui comme ça. Commença-t-il avec un petit sourire en coin.

Il secoua sa tête avant de se pencher en avant, comme si il venait de se rappeler de quelque chose.

- Tu n'as jamais cru à sa culpabilité n'est-ce pas ? Tu ne l'a jamais insulté ni dit la moindre mauvaise chose le concernant pendant qu'on le traitait de tous les noms. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu n'en as parlé à personne.

- C'est vrai ça ! dit Ron. Il n'avait pas encore assimilé le fait que Rogue n'était pas le traître qu'ils croyaient tous.

Mais il était vrai qu'il avait eut du mal à croire que le grand Albus Dumbledore ait pu se tromper autant.

- Et pourtant, je suis sur que tu avais toutes les preuves à nous soumettre pour prouver qu'il était innocent.

La jeune fille haussa les épaules avant de s'exclamer en baissant la tête.

- Je n'étais pas sur que vous m'écouteriez, et puis, quand j'ai compris que c'étais lui qui entraînait Harry, je me suis dit qu'il valait mieux que personne ne le sache, pour que ni l'un ni l'autre ne se retrouvent en danger.

- Je suis sur que le professeur Rogue sera très flatté par l'intérêt que tu lui portes Hermione.

- Arrête de dire des bêtises et raconte moi plutôt comment il a fait pour entre ici ! fit-elle dans un claquement de langue agacé.

- Je suis un peu fatigué là Hermione, on a deux ou trois jours de répits avant l'attaque, alors je veux en profiter. Et puis je suis sur que tu as déjà une petite idée de ce qui c'est passé. Il s'étira longuement en se levant.

- Je crois que je vais aller dormir.

Ron sauta sur ses pieds en s'écriant :

- Eh bien, on a qu'à y aller tous les deux. Je suis fatigué moi aussi.

Hermione tressaillit en l'entendant. Elle n'arrivait pas à croire qu'il voulait dormir alors qu'ils n'avaient pas finis leur conversation.

- Oh non non, Ronnie tu restes ici ! Il faut qu'on parle tous les deux.

Harry haussa un sourcil et Ginny s'aquiera de la raison de cette dispute.

- Ce n'est rien, s'empressa de répondre le rouquin. Ecoute Hermione, je suis vraiment fatigué. On en reparlera demain.

Il se dirigea rapidement vers l'escalier, mais elle l'arrêta, une main sur la hanche.

- Tu ne vas pas t'en tirer comme ça Ronald Bilius Weasley. Je veux que tu ailles chercher la cape et la carte d'Harry. On va aller parler autre part. Et n'essaie pas de t'échapper, je viendrai te chercher là haut moi-même.

- Mais …

- Non, il n'y a pas de mais qui tienne ! Allez au trot, et plus vite que ça.

Un instant surpris par le ton de la jeune fille, Ron se précipita dans les escaliers laissant derrière lui une Ginny morte de rire et un Harry sidéré. Hermione quand à elle, regrettait déjà sa décision. Elle ne savait absolument pas où ils pouvaient aller ni ce qu'elle allait lui dire.

- Tu pourrais nous dire ce qui se passe ? demanda Harry.

- Il s'est enfin décider à te déclarer sa flemme ? rit Ginny. Mais elle s'étrangla en remarquant la légère rougeur qui prenait place sur les joues d'Hermione. Oh Merlin, s'écria-t-elle en s'élançant vers elle. Qu'est ce qu'il t'a dit ?

La jeune fille reprit très vite contenance.

- Rien du tout ! Et puis ça ne te regarde pas. Vous devriez aller dormir tous les deux. Vous êtes fatigués.

- Oh mais tu ne t'en sortiras pas comme ça Hermione ! Je veux tout savoir.

- Tu veux tout savoir sur quoi Ginny ? dit Ron du haut de l'escalier.

- De rien du tout la coupa Hermione. On y va Ron. Ajouta-t-elle en se dirigeant vers le portrait de la Grosse Dame, le jeune homme sur ses pas.

Il eut juste le temps d'entendre un « Bonne chance Ronnie » de sa sœur et le ricanement du brun avant que le portrait ne se referme derrière lui.


J'ai longtemps hésité à coupé en deux parties, mais l'écriture de la partie qui justifie le rating M me prend du temps (normal, c'est le premier M que j'écris) donc j'ai décidé de couper un peu.

La deuxième partie, dans deux semaine je pense. Enfin j'espère que je pourrais terminer d'ici là !

Mais en attendant, rien ne vous empêche de ne pas laisser des reviews.