I. Chapitre I :
Le voyage de retour de la gare se passa sans un bruit. On aurait pu entendre une mouche voler. Les Dursley étaient encore terrorisés depuis l'avertissement reçu par Maugrey et les autres membres de l'ordre qu'ils avaient vu à la gare. Quant à Harry, il était encore ému de l'attention que lui portaient les membres de l'ordre du phénix et, de plus, il profitait du calme de l'instant présent pour réfléchir. En plus de la mort de Sirius pour laquelle il se sentait si coupable, la prophétie était un poids très lourd pour Harry. Ce dernier se demandait toujours pourquoi il n'en avait pas parlé à Ron et Hermione. Comment réagiraient-ils quand ils sauraient que s'il voulait rester en vie, il devrait devenir un assassin ? Certes, la mort de Voldemort serait une bonne chose mais le fait de tuer lui faisait peur. Harry décida cependant qu'il devait venger son parrain, Cédric, ses parents et tant d'autre… Puisque lui seul pourrait détruire Voldemort d'après la prophétie, il devait tout faire pour y parvenir, pour ceux qui étaient morts mais aussi et surtout pour tous ceux qui croyaient en lui.
Il était encore dans ses pensées quand l'oncle Vernon le rappela à la réalité car ils étaient arrivés. On pouvait voir dans l'attitude de ce dernier qu'il était terrorisé à l'idée que les membres de l'ordre du phénix puissent arriver chez lui.
Harry sorti ces affaires et monta directement dans sa chambre. Il rangea ses affaires. En ce faisant, il retomba sur le miroir de Sirius. Il regarda ce dernier et se mit à pleurer. Tout en sanglotant, il se promit de vaincre Voldemort.
Après avoir fini de ranger ses affaires, il se mit directement au travail. Il commença donc ses devoirs le jour même de son retour au 4 Privet Drive.
* *
*
Après quelque jours seulement, Harry avait déjà finit l'ensemble de ses devoirs mais il ne comptait pas en rester là. Il décida donc de lire le livre de défense que Sirius et Rémus lui avait offert. A la pensée de Sirius, sa gorge se noua. Les Dursley faisaient tout pour éviter Harry et faire comme s'il n'était pas là, ce qui arrangé bien Harry qui pouvait désormais travailler le jour. Cependant, ce dernier n'était pas en forme. En effet, il dormait extrêmement mal. Il avait beau pratiquer l'occlumancie avant de se coucher, il refaisait systématiquement les mêmes cauchemars : il revoyait la mort de son parrain, celle de Cédric, celle de ses parents. Harry savait que ce manque de sommeil lui était préjudiciable. Etant vraiment déterminé à travailler le maximum qu'il puisse faire, il décida d'écrire à Dumbledore. Il prit donc une plume et commença à écrire sur un parchemin :
"Professeur Dumbledore,
Je tenais dans un premier temps à m'excuser pour ma conduite dans votre bureau.
Dans un deuxième temps, j'ai pris la décision d'accepter la prophétie et de tout faire pour sortir gagnant du duel qui m'opposera à Voldemort. Cependant, mes nuits étant très agitées, je souhaitais savoir si vous ne pouviez pas me faire parvenir des potions de nuits sans rêves. De plus, toujours dans l'optique de la prophétie, je souhaitais savoir s'il m'était vraiment impossible de pratiquer la magie dans la mesure où aucun moldus ne me voit. Je pense que Fudge peut bien me permettre cela et que, de plus, il ne pourra pas vous le refuser.
Je sais que vous n'avez pas beaucoup de temps, aussi je m'excuse de vous en prendre mais j'ai compris qu'il en va de l'intérêt commun des sorciers donc y comprit le vôtre.
Avec ma sincère considération,
Harry"
Harry relut sa lettre, il se trouvait gonflé de demander à Dumbledore d'aller voir Fudge afin de l'autoriser à faire de la magie mais il en était de l'intérêt du monde des sorciers vu qu'il était le seul, d'après la prophétie à pouvoir battre Voldemort. De plus, son envie de bien faire, augmenter chaque jour ainsi que le poids des responsabilités car il ne se passait plus un jour sans que la gazette des sorciers n'annonce la mort de sorciers avec bien sûr la marque des ténèbres à chaque fois.
Les gens, les sorciers bien sûr mais aussi, à un degré moindre, les moldus, commençaient à avoir peur et osaient de moins en moins sortir de chez eux. Fudge avait essayé de mettre tous les problèmes de Poudlard de l'année sur le dos d'Ombrage et l'avait renvoyé mais il n'arrivait pas à faire retomber la faute sur quelqu'un d'autre pour le reste. Il avait renié la résurrection de Voldemort et pire, il avait essayé d'écarter le grand Albus Dumbledore et Harry Potter alors que ceux-ci clamaient la vérité. Le ministère avait donc perdu du temps dans la lutte contre Voldemort, et pire, il avait mis des bâtons dans les roues de ceux qui cherchaient à le combattre. Des mangemorts comme Bellatrix Lestrange s'étaient échappés d'Azkaban car Fudge avait dans un premier temps refusait de chasser les détraqueurs de la prison. Heureusement, lors de l'entrevue de Dumbledore avec Fudge juste après l'attaque du département des mystères, ce premier avait obtenu de la part du ministre que les détraqueurs soient immédiatement renvoyé et remplacés par des aurors. Ainsi, Lucius Malefoy et les autres mangemorts capturés dans le département des mystères n'avaient pas pu s'échapper.
Peu de temps après, l'envoie de sa lettre, Harry reçut la réponse à sa lettre constituait d'une lettre et de plusieurs potions de sommeil sans rêve. Harry rangea les potions et lut la lettre.
"Cher Harry,
Je suis content et surtout très fier de ta réaction. Je t'envoie dès à présent les potions que tu m'avais demandées.
D'autre part, je souhaitais te proposer de rejoindre Poudlard en avance. Je souhaitais t'enseigner moi-même ma connaissance afin de t'aider à progresser. Tu pourras y pratiquer la magie.
En attendant, j'ai une autre proposition à te faire. Rémus passera demain matin chez toi pour te l'expliquer en détail.
Quand à moi, je viendrais te chercher le 1er août. En attendant, je préfèrerais que tu ne pratiques pas la magie afin que cela ne s'ébruite pas, et surtout, que Voldemort n'en sache rien.
Amicalement
Albus Dumbledore"
Harry était fou de joie. Il allait pouvoir voir Rémus dès le lendemain pour quelque chose d'important et surtout, il allait avoir le grand Albus Dumbledore comme professeur particulier. Harry compta les jours qui lui restait avant le 1er août, il n'en restait que 17. Harry se dit qu'il devrait être en forme le lendemain et il prit immédiatement une potion de sommeil.
* *
*
Le lendemain, quand il se leva, les Dursley était en train de déjeuner. Harry se racla la gorge.
_ Oncle Vernon ?
_ Qui a-t-il ? Répondit l'oncle de Harry visiblement mal à l'aise.
_ Je voulais juste te prévenir que Rémus Lupin, une des personnes qui était avec moi à la gare, va venir me voir aujourd'hui.
_ Tu ne leur as pas envoyé de lettre c'est ça espèce de sale petit morveux.
L'oncle Vernon commençait à devenir très rouge mais savait aussi qu'il devait se contrôler s'il ne voulait pas avoir de problème avec ce Rémus Lupin.
_ Non, il souhaite juste me parler d'un projet.
_ Ah et quand viendra-t-il ?
L'oncle Vernon se calmait un peu bien que les projets des gens anormaux comme son neveu ne le rassurent pas du tout.
_ Dans la matinée, mais je ne sais pas l'heure.
_ Et comment viendra-t-il ? Pas comme les autres fous qui m'ont explosé mon salon j'espère.
_ Je n'en sais rien.
_ Et bien il n'a pas intérêt où je vais lui montrer ma façon de penser moi.
Harry savait qu'il n'en serait rien, son oncle ayant trop peur mais qu'il faisait ça afin de rassurer sa femme et son fils d'une part et se rassurer lui-même d'autre part.
Harry commença à manger mais son oncle reprit :
_Mais je te préviens que je ne veux pas le voir, vous monterez dans ta chambre.
_Oui oncle Vernon.
Harry avait à peine finit de déjeuner que la sonnette retentit. L'oncle Vernon, rassemblant tout son courage se dirigea vers la porte pour ouvrir, Harry dans ses talons tandis que Dudley allait tenter de se cacher derrière sa mère, comme si le corps si mince de Pétunia Dursley pouvait cacher son énorme fils.
L'oncle Vernon, ouvrit la porte. Rémus Lupin se tenait sur le perron. Il était habillé comme un moldu et, contrairement à beaucoup de sorcier, il y était très bien parvenu si bien que Vernon ne le reconnut pas.
_ Monsieur ?
_ Bonjour monsieur Dursley, je suis Rémus Lupin, je pense que Harry a du vous prévenir de ma visite.
L'oncle Vernon avait pali tout à coup.
_ Oui, en effet, Harry va vous conduire dans sa chambre, vous y serez plus tranquilles.
En réalité, Harry savait très bien que Vernon voulait éloigner le plus possible ces personnages anormaux le plus loin possible de sa famille.
Ils gravirent donc les escaliers puis se dirigèrent vers la chambre de Harry.
_ Alors Harry, comment vas-tu, demanda Rémus Lupin
_ Très bien et vous professeur ?
_ Très bien Harry mais cesse de m'appeler professeur. Je ne le suis plus. D'autre part, tu verras que ça peut-être assez gênant, surtout avec ses proches…
_ Comment ça ? demanda Harry.
_ Tu verras, je laisse Dumbledore t'expliquer son idée…
Harry comprit qu'il n'en serait pas plus et n'insista pas.
_ Que faites-vous ici alors, je croyais que vous étiez venu pour me parler de la proposition du professeur Dumbledore.
_ Oui, c'est exact mais en fait, le professeur Dumbledore avait trois propositions à te faire : la première, c'est prendre des cours avec lui, la seconde, je vais te la présenter et la troisième, il te l'expliquera lui-même. Voila donc la deuxième proposition de Dumbledore. Il s'agit pour moi de te donner en avance ton cadeau d'anniversaire et de t'aider à t'en servir.
_ Qu'est-ce que c'est ? demanda Harry alors que Rémus Lupin lui tendait un livre.
Harry lut le titre : "Les secrets des maraudeurs".
Harry regardait la couverture, il n'osait pas l'ouvrir. Après seulement que Lupin l'y ait encouragé, il feuilleta le livre. Il s'aperçut qu'il y avait plusieurs parties mais que chacune ne comportait qu'un page écrite, suivie d'un grand nombre de page blanche. Lupin lui expliqua :
_ Chaque partie traite d'un sujet différent. Pour être sûr que tu les apprennes correctement, les autres pages n'apparaîtront qu'au fur et à mesure de ta progression. Mais regarde bien la première partie, c'est pour cela que je suis là.
Harry regarda le verso de la première page de couverture et y découvrit qu'elle était signée par les maraudeurs à l'exception de Peter Pettigrow. Cependant, il était facile de voir que ce dernier avait été effacé et devait s'y trouver initialement. Après un temps très long, il détacha enfin son regard de cette page et passa au premier chapitre comme le lui avait proposé Lupin. Il dû relire le titre plusieurs fois car il n'en revenait pas : "Comment devenir animagus ?". Lupin prit la parole :
_ Nous avons pensé avec Dumbledore que ce serait une bonne idée. De plus, devenir animagus permet de développer considérablement le pouvoir d'un sorcier, particulièrement en métamorphose mais aussi dans les autres matières.
Harry n'en revenait toujours pas, il allait devenir animagus comme son père et son parrain. Il était fou de joie.
Lupin était heureux de voir son visage rayonner. Il n'avait pas besoin de lui demander s'il était d'accord, cette question était superflue. Il prit la parole :
_ La transformation en animagus se décompose en trois phases : la première sera d'identifier ton animal, la seconde sera de l'apprivoiser et enfin la dernière consistera à maîtriser tes transformations. Je te propose de commencer tout de suite. Tu vas fermer les yeux et penser à tes principales qualités et défauts. Je vais te jeter un sort qui va te jeter dans un état d'inconscience duquel tu sortiras quand tu auras découvert ton animal.
_ D'accord répondit Harry
Lupin commença alors à réciter une longue formule que Harry n'essayait même pas de retenir, d'abord car elle était marquée sur le livre et, de plus, il sombrait de plus en plus dans l'inconscience et devait se laisser aller. Harry pensait à ses qualités et ses défauts comme le lui avait dit Rémus.
Aussitôt, Harry se retrouva nez à nez avec un lion. Cependant, il n'avait pas peur. Il approcha sa main de la crinière du lion et commença à le caresser. Le lion prit alors la parole :
_ Harry Potter, cela faisait longtemps que je t'attendais, depuis la mort de mon ancien humagus, il y a presque mille ans maintenant.
_ Votre ancien quoi ? demanda Harry.
_ Humagus ou, si tu préfères l'homme dont j'étais l'animagus. Tu es son héritier. Mais revenons à nous deux, je savais que je serais amené à devenir mon animagus du fait de ton héritage. Toujours grâce à lui, tu n'auras pas à passer les étapes suivantes. Tu peux dès à présent te transformer en moi dès que tu le souhaiteras, il te suffira de te concentrer sur mon apparence. Maintenant, tu peux retourner à la réalité.
_ Comment se fait-il que vous ne soyez pas un cerf, mon père était Conedrue et je suis son héritier.
_ Il ne faut pas confondre héritier et descendant. Même s'il est vrai que tu es l'héritier de tes parents sur le point de vue de l'administration, tu n'es pas vraiment l'héritier de tes parents comme je l'entends. Un héritier est forcément un descendant mais il doit aussi avoir exactement les mêmes qualités et défauts que son aïeul pour devenir son héritier. Ton père avait certes beaucoup de points communs avec toi mais tes qualités et tes défauts sont plus proches d'un aïeul plus ancien.
_ Qui est cet aïeul alors ? demanda Harry
_ Tu le sauras dès que tu auras pris ma forme car à ce moment, tu partageras tous ses souvenirs mais également tous ses pouvoirs et ses connaissances car l'humagus et l'animagus ne font qu'un. Seuls deux héritiers peuvent prendre le même animagus.
_ Tu vas maintenant revenir à la réalité, poursuivit le lion. Pour te transformer, il te suffira de te concentrer sur moi.
Harry sortit à ce moment de son état d'inconscience.
_ Déjà, demanda Lupin, tu connais déjà ton animagus ? Mais cela ne fait même pas deux minutes que tu as commencé.
_ En fait, Rémus, c'est même un peu mieux que ça.
_ Comment ça demanda Lupin.
_ Regardes répondit Harry.
Celui-ci se concentra alors sur l'aspect du lion et aussitôt, il sentit son corps se transformait. Sa vue était parfaite. En fait, tous ses sens étaient très développés. Il regarda Rémus et comprit à son regard qu'il avait réussi. Il se regarda dans la glace et vit avec joie le lion qu'il venait de voir. Mais il avait l'impression que quelque chose de bizarre se passait dans sa tête. Il comprit qu'il était en train d'assimiler les connaissances de celui dont il était l'héritier. Il chercha alors à savoir qui c'était et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit qu'il était l'héritier de Godric Griffondor. Il se retransforma alors immédiatement en Harry.
Lupin qui n'en revenait toujours pas prit la parole :
_ Je ne comprends pas, d'une part, il est incompréhensible que tu puisses devenir animagus si vite et, de plus, il est impossible que tu sois un lion.
_ Pourquoi ? demanda Harry
_ Je croyais que seul Godric Griffondor pouvait se transformer ainsi.
_ Alors je dois t'apprendre une grande nouvelle : En réalité, ces héritiers aussi le peuvent et je suis l'héritier de Godric Griffondor.
_ Quoi ? Hurla presque Lupin
_ Calme toi Rémus. C'est d'ailleurs pour cela que le processus a été si rapide pour moi. Mon héritier avait déjà réalisé tout le travail pour devenir animagus. Mais le plus extraordinaire, c'est que en me transformant en lion tout à l'heure, j'ai pu acquérir l'ensemble des pouvoirs de Griffondor.
_ C'est une blague Harry
_ Non, Rémus, c'est ce que m'a expliqué le lion dans mon rêve et je connais énormément de formules que j'ignorais encore tout à l'heure.
_ Je parts immédiatement prévenir Dumbledore. A très bientôt Harry et félicitations, je suis vraiment fier de toi.
Harry, visiblement très ému, remercia Rémus et voulut le raccompagner à la porte mais ce dernier lui dit qu'il allait transplaner. Au moment où il allait partir, Harry l'appela :
_ Rémus ?
_ Oui Harry ?
_ Ce n'est pas interdit de transplaner, pour moi je veux dire. Ce n'est pas comme jeter un sort.
_ Non mais où veux-tu en venir Harry ?
A ce moment précis, Harry transplana derrière Rémus et dit :
_ Je crois que je n'aurais même pas besoin de m'entraîner afin de maîtriser les pouvoirs de Godric Griffondor.
Rémus était de plus en plus estomaqué.
Harry lui proposa alors de transplaner avec lui jusqu'à Pré au lard. Et avant que Lupin ne refuse de peur que le trajet soit trop long pour Harry qui n'avait pas acquis d'endurance, celui-ci avait disparu. Lupin soupira et transplana à son tour. Il arriva devant un Harry tout sourire et pas du tout fatigué. Lupin, bien que en colère contre Harry était tout de même très fier de lui.
Ils pénétrèrent ensemble dans Poudlard avant de se diriger dans le bureau de Dumbledore.
Le voyage de retour de la gare se passa sans un bruit. On aurait pu entendre une mouche voler. Les Dursley étaient encore terrorisés depuis l'avertissement reçu par Maugrey et les autres membres de l'ordre qu'ils avaient vu à la gare. Quant à Harry, il était encore ému de l'attention que lui portaient les membres de l'ordre du phénix et, de plus, il profitait du calme de l'instant présent pour réfléchir. En plus de la mort de Sirius pour laquelle il se sentait si coupable, la prophétie était un poids très lourd pour Harry. Ce dernier se demandait toujours pourquoi il n'en avait pas parlé à Ron et Hermione. Comment réagiraient-ils quand ils sauraient que s'il voulait rester en vie, il devrait devenir un assassin ? Certes, la mort de Voldemort serait une bonne chose mais le fait de tuer lui faisait peur. Harry décida cependant qu'il devait venger son parrain, Cédric, ses parents et tant d'autre… Puisque lui seul pourrait détruire Voldemort d'après la prophétie, il devait tout faire pour y parvenir, pour ceux qui étaient morts mais aussi et surtout pour tous ceux qui croyaient en lui.
Il était encore dans ses pensées quand l'oncle Vernon le rappela à la réalité car ils étaient arrivés. On pouvait voir dans l'attitude de ce dernier qu'il était terrorisé à l'idée que les membres de l'ordre du phénix puissent arriver chez lui.
Harry sorti ces affaires et monta directement dans sa chambre. Il rangea ses affaires. En ce faisant, il retomba sur le miroir de Sirius. Il regarda ce dernier et se mit à pleurer. Tout en sanglotant, il se promit de vaincre Voldemort.
Après avoir fini de ranger ses affaires, il se mit directement au travail. Il commença donc ses devoirs le jour même de son retour au 4 Privet Drive.
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Après quelque jours seulement, Harry avait déjà finit l'ensemble de ses devoirs mais il ne comptait pas en rester là. Il décida donc de lire le livre de défense que Sirius et Rémus lui avait offert. A la pensée de Sirius, sa gorge se noua. Les Dursley faisaient tout pour éviter Harry et faire comme s'il n'était pas là, ce qui arrangé bien Harry qui pouvait désormais travailler le jour. Cependant, ce dernier n'était pas en forme. En effet, il dormait extrêmement mal. Il avait beau pratiquer l'occlumancie avant de se coucher, il refaisait systématiquement les mêmes cauchemars : il revoyait la mort de son parrain, celle de Cédric, celle de ses parents. Harry savait que ce manque de sommeil lui était préjudiciable. Etant vraiment déterminé à travailler le maximum qu'il puisse faire, il décida d'écrire à Dumbledore. Il prit donc une plume et commença à écrire sur un parchemin :
"Professeur Dumbledore,
Je tenais dans un premier temps à m'excuser pour ma conduite dans votre bureau.
Dans un deuxième temps, j'ai pris la décision d'accepter la prophétie et de tout faire pour sortir gagnant du duel qui m'opposera à Voldemort. Cependant, mes nuits étant très agitées, je souhaitais savoir si vous ne pouviez pas me faire parvenir des potions de nuits sans rêves. De plus, toujours dans l'optique de la prophétie, je souhaitais savoir s'il m'était vraiment impossible de pratiquer la magie dans la mesure où aucun moldus ne me voit. Je pense que Fudge peut bien me permettre cela et que, de plus, il ne pourra pas vous le refuser.
Je sais que vous n'avez pas beaucoup de temps, aussi je m'excuse de vous en prendre mais j'ai compris qu'il en va de l'intérêt commun des sorciers donc y comprit le vôtre.
Avec ma sincère considération,
Harry"
Harry relut sa lettre, il se trouvait gonflé de demander à Dumbledore d'aller voir Fudge afin de l'autoriser à faire de la magie mais il en était de l'intérêt du monde des sorciers vu qu'il était le seul, d'après la prophétie à pouvoir battre Voldemort. De plus, son envie de bien faire, augmenter chaque jour ainsi que le poids des responsabilités car il ne se passait plus un jour sans que la gazette des sorciers n'annonce la mort de sorciers avec bien sûr la marque des ténèbres à chaque fois.
Les gens, les sorciers bien sûr mais aussi, à un degré moindre, les moldus, commençaient à avoir peur et osaient de moins en moins sortir de chez eux. Fudge avait essayé de mettre tous les problèmes de Poudlard de l'année sur le dos d'Ombrage et l'avait renvoyé mais il n'arrivait pas à faire retomber la faute sur quelqu'un d'autre pour le reste. Il avait renié la résurrection de Voldemort et pire, il avait essayé d'écarter le grand Albus Dumbledore et Harry Potter alors que ceux-ci clamaient la vérité. Le ministère avait donc perdu du temps dans la lutte contre Voldemort, et pire, il avait mis des bâtons dans les roues de ceux qui cherchaient à le combattre. Des mangemorts comme Bellatrix Lestrange s'étaient échappés d'Azkaban car Fudge avait dans un premier temps refusait de chasser les détraqueurs de la prison. Heureusement, lors de l'entrevue de Dumbledore avec Fudge juste après l'attaque du département des mystères, ce premier avait obtenu de la part du ministre que les détraqueurs soient immédiatement renvoyé et remplacés par des aurors. Ainsi, Lucius Malefoy et les autres mangemorts capturés dans le département des mystères n'avaient pas pu s'échapper.
Peu de temps après, l'envoie de sa lettre, Harry reçut la réponse à sa lettre constituait d'une lettre et de plusieurs potions de sommeil sans rêve. Harry rangea les potions et lut la lettre.
"Cher Harry,
Je suis content et surtout très fier de ta réaction. Je t'envoie dès à présent les potions que tu m'avais demandées.
D'autre part, je souhaitais te proposer de rejoindre Poudlard en avance. Je souhaitais t'enseigner moi-même ma connaissance afin de t'aider à progresser. Tu pourras y pratiquer la magie.
En attendant, j'ai une autre proposition à te faire. Rémus passera demain matin chez toi pour te l'expliquer en détail.
Quand à moi, je viendrais te chercher le 1er août. En attendant, je préfèrerais que tu ne pratiques pas la magie afin que cela ne s'ébruite pas, et surtout, que Voldemort n'en sache rien.
Amicalement
Albus Dumbledore"
Harry était fou de joie. Il allait pouvoir voir Rémus dès le lendemain pour quelque chose d'important et surtout, il allait avoir le grand Albus Dumbledore comme professeur particulier. Harry compta les jours qui lui restait avant le 1er août, il n'en restait que 17. Harry se dit qu'il devrait être en forme le lendemain et il prit immédiatement une potion de sommeil.
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Le lendemain, quand il se leva, les Dursley était en train de déjeuner. Harry se racla la gorge.
_ Oncle Vernon ?
_ Qui a-t-il ? Répondit l'oncle de Harry visiblement mal à l'aise.
_ Je voulais juste te prévenir que Rémus Lupin, une des personnes qui était avec moi à la gare, va venir me voir aujourd'hui.
_ Tu ne leur as pas envoyé de lettre c'est ça espèce de sale petit morveux.
L'oncle Vernon commençait à devenir très rouge mais savait aussi qu'il devait se contrôler s'il ne voulait pas avoir de problème avec ce Rémus Lupin.
_ Non, il souhaite juste me parler d'un projet.
_ Ah et quand viendra-t-il ?
L'oncle Vernon se calmait un peu bien que les projets des gens anormaux comme son neveu ne le rassurent pas du tout.
_ Dans la matinée, mais je ne sais pas l'heure.
_ Et comment viendra-t-il ? Pas comme les autres fous qui m'ont explosé mon salon j'espère.
_ Je n'en sais rien.
_ Et bien il n'a pas intérêt où je vais lui montrer ma façon de penser moi.
Harry savait qu'il n'en serait rien, son oncle ayant trop peur mais qu'il faisait ça afin de rassurer sa femme et son fils d'une part et se rassurer lui-même d'autre part.
Harry commença à manger mais son oncle reprit :
_Mais je te préviens que je ne veux pas le voir, vous monterez dans ta chambre.
_Oui oncle Vernon.
Harry avait à peine finit de déjeuner que la sonnette retentit. L'oncle Vernon, rassemblant tout son courage se dirigea vers la porte pour ouvrir, Harry dans ses talons tandis que Dudley allait tenter de se cacher derrière sa mère, comme si le corps si mince de Pétunia Dursley pouvait cacher son énorme fils.
L'oncle Vernon, ouvrit la porte. Rémus Lupin se tenait sur le perron. Il était habillé comme un moldu et, contrairement à beaucoup de sorcier, il y était très bien parvenu si bien que Vernon ne le reconnut pas.
_ Monsieur ?
_ Bonjour monsieur Dursley, je suis Rémus Lupin, je pense que Harry a du vous prévenir de ma visite.
L'oncle Vernon avait pali tout à coup.
_ Oui, en effet, Harry va vous conduire dans sa chambre, vous y serez plus tranquilles.
En réalité, Harry savait très bien que Vernon voulait éloigner le plus possible ces personnages anormaux le plus loin possible de sa famille.
Ils gravirent donc les escaliers puis se dirigèrent vers la chambre de Harry.
_ Alors Harry, comment vas-tu, demanda Rémus Lupin
_ Très bien et vous professeur ?
_ Très bien Harry mais cesse de m'appeler professeur. Je ne le suis plus. D'autre part, tu verras que ça peut-être assez gênant, surtout avec ses proches…
_ Comment ça ? demanda Harry.
_ Tu verras, je laisse Dumbledore t'expliquer son idée…
Harry comprit qu'il n'en serait pas plus et n'insista pas.
_ Que faites-vous ici alors, je croyais que vous étiez venu pour me parler de la proposition du professeur Dumbledore.
_ Oui, c'est exact mais en fait, le professeur Dumbledore avait trois propositions à te faire : la première, c'est prendre des cours avec lui, la seconde, je vais te la présenter et la troisième, il te l'expliquera lui-même. Voila donc la deuxième proposition de Dumbledore. Il s'agit pour moi de te donner en avance ton cadeau d'anniversaire et de t'aider à t'en servir.
_ Qu'est-ce que c'est ? demanda Harry alors que Rémus Lupin lui tendait un livre.
Harry lut le titre : "Les secrets des maraudeurs".
Harry regardait la couverture, il n'osait pas l'ouvrir. Après seulement que Lupin l'y ait encouragé, il feuilleta le livre. Il s'aperçut qu'il y avait plusieurs parties mais que chacune ne comportait qu'un page écrite, suivie d'un grand nombre de page blanche. Lupin lui expliqua :
_ Chaque partie traite d'un sujet différent. Pour être sûr que tu les apprennes correctement, les autres pages n'apparaîtront qu'au fur et à mesure de ta progression. Mais regarde bien la première partie, c'est pour cela que je suis là.
Harry regarda le verso de la première page de couverture et y découvrit qu'elle était signée par les maraudeurs à l'exception de Peter Pettigrow. Cependant, il était facile de voir que ce dernier avait été effacé et devait s'y trouver initialement. Après un temps très long, il détacha enfin son regard de cette page et passa au premier chapitre comme le lui avait proposé Lupin. Il dû relire le titre plusieurs fois car il n'en revenait pas : "Comment devenir animagus ?". Lupin prit la parole :
_ Nous avons pensé avec Dumbledore que ce serait une bonne idée. De plus, devenir animagus permet de développer considérablement le pouvoir d'un sorcier, particulièrement en métamorphose mais aussi dans les autres matières.
Harry n'en revenait toujours pas, il allait devenir animagus comme son père et son parrain. Il était fou de joie.
Lupin était heureux de voir son visage rayonner. Il n'avait pas besoin de lui demander s'il était d'accord, cette question était superflue. Il prit la parole :
_ La transformation en animagus se décompose en trois phases : la première sera d'identifier ton animal, la seconde sera de l'apprivoiser et enfin la dernière consistera à maîtriser tes transformations. Je te propose de commencer tout de suite. Tu vas fermer les yeux et penser à tes principales qualités et défauts. Je vais te jeter un sort qui va te jeter dans un état d'inconscience duquel tu sortiras quand tu auras découvert ton animal.
_ D'accord répondit Harry
Lupin commença alors à réciter une longue formule que Harry n'essayait même pas de retenir, d'abord car elle était marquée sur le livre et, de plus, il sombrait de plus en plus dans l'inconscience et devait se laisser aller. Harry pensait à ses qualités et ses défauts comme le lui avait dit Rémus.
Aussitôt, Harry se retrouva nez à nez avec un lion. Cependant, il n'avait pas peur. Il approcha sa main de la crinière du lion et commença à le caresser. Le lion prit alors la parole :
_ Harry Potter, cela faisait longtemps que je t'attendais, depuis la mort de mon ancien humagus, il y a presque mille ans maintenant.
_ Votre ancien quoi ? demanda Harry.
_ Humagus ou, si tu préfères l'homme dont j'étais l'animagus. Tu es son héritier. Mais revenons à nous deux, je savais que je serais amené à devenir mon animagus du fait de ton héritage. Toujours grâce à lui, tu n'auras pas à passer les étapes suivantes. Tu peux dès à présent te transformer en moi dès que tu le souhaiteras, il te suffira de te concentrer sur mon apparence. Maintenant, tu peux retourner à la réalité.
_ Comment se fait-il que vous ne soyez pas un cerf, mon père était Conedrue et je suis son héritier.
_ Il ne faut pas confondre héritier et descendant. Même s'il est vrai que tu es l'héritier de tes parents sur le point de vue de l'administration, tu n'es pas vraiment l'héritier de tes parents comme je l'entends. Un héritier est forcément un descendant mais il doit aussi avoir exactement les mêmes qualités et défauts que son aïeul pour devenir son héritier. Ton père avait certes beaucoup de points communs avec toi mais tes qualités et tes défauts sont plus proches d'un aïeul plus ancien.
_ Qui est cet aïeul alors ? demanda Harry
_ Tu le sauras dès que tu auras pris ma forme car à ce moment, tu partageras tous ses souvenirs mais également tous ses pouvoirs et ses connaissances car l'humagus et l'animagus ne font qu'un. Seuls deux héritiers peuvent prendre le même animagus.
_ Tu vas maintenant revenir à la réalité, poursuivit le lion. Pour te transformer, il te suffira de te concentrer sur moi.
Harry sortit à ce moment de son état d'inconscience.
_ Déjà, demanda Lupin, tu connais déjà ton animagus ? Mais cela ne fait même pas deux minutes que tu as commencé.
_ En fait, Rémus, c'est même un peu mieux que ça.
_ Comment ça demanda Lupin.
_ Regardes répondit Harry.
Celui-ci se concentra alors sur l'aspect du lion et aussitôt, il sentit son corps se transformait. Sa vue était parfaite. En fait, tous ses sens étaient très développés. Il regarda Rémus et comprit à son regard qu'il avait réussi. Il se regarda dans la glace et vit avec joie le lion qu'il venait de voir. Mais il avait l'impression que quelque chose de bizarre se passait dans sa tête. Il comprit qu'il était en train d'assimiler les connaissances de celui dont il était l'héritier. Il chercha alors à savoir qui c'était et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit qu'il était l'héritier de Godric Griffondor. Il se retransforma alors immédiatement en Harry.
Lupin qui n'en revenait toujours pas prit la parole :
_ Je ne comprends pas, d'une part, il est incompréhensible que tu puisses devenir animagus si vite et, de plus, il est impossible que tu sois un lion.
_ Pourquoi ? demanda Harry
_ Je croyais que seul Godric Griffondor pouvait se transformer ainsi.
_ Alors je dois t'apprendre une grande nouvelle : En réalité, ces héritiers aussi le peuvent et je suis l'héritier de Godric Griffondor.
_ Quoi ? Hurla presque Lupin
_ Calme toi Rémus. C'est d'ailleurs pour cela que le processus a été si rapide pour moi. Mon héritier avait déjà réalisé tout le travail pour devenir animagus. Mais le plus extraordinaire, c'est que en me transformant en lion tout à l'heure, j'ai pu acquérir l'ensemble des pouvoirs de Griffondor.
_ C'est une blague Harry
_ Non, Rémus, c'est ce que m'a expliqué le lion dans mon rêve et je connais énormément de formules que j'ignorais encore tout à l'heure.
_ Je parts immédiatement prévenir Dumbledore. A très bientôt Harry et félicitations, je suis vraiment fier de toi.
Harry, visiblement très ému, remercia Rémus et voulut le raccompagner à la porte mais ce dernier lui dit qu'il allait transplaner. Au moment où il allait partir, Harry l'appela :
_ Rémus ?
_ Oui Harry ?
_ Ce n'est pas interdit de transplaner, pour moi je veux dire. Ce n'est pas comme jeter un sort.
_ Non mais où veux-tu en venir Harry ?
A ce moment précis, Harry transplana derrière Rémus et dit :
_ Je crois que je n'aurais même pas besoin de m'entraîner afin de maîtriser les pouvoirs de Godric Griffondor.
Rémus était de plus en plus estomaqué.
Harry lui proposa alors de transplaner avec lui jusqu'à Pré au lard. Et avant que Lupin ne refuse de peur que le trajet soit trop long pour Harry qui n'avait pas acquis d'endurance, celui-ci avait disparu. Lupin soupira et transplana à son tour. Il arriva devant un Harry tout sourire et pas du tout fatigué. Lupin, bien que en colère contre Harry était tout de même très fier de lui.
Ils pénétrèrent ensemble dans Poudlard avant de se diriger dans le bureau de Dumbledore.
