Titre : L'enfant Do
Auteur : Anders Andrew
Rating : K+
Notes : Un court OS. Ou comment Anders écrit sur le perso qu'elle déteste en en faisant une description adorable. Donnez-moi une corde que je me pende avec.
Ah et aussi : comment Anders recycle un perso à toutes les sauces. Ne me pendez pas, je vais le faire moi-même.
Pardon B.B.
Mon excuse : j'ai fait une nuit blanche en croyant que j'aurais un devoir le lendemain...ben en fait nan.
L'enfant dort.
Son petit visage aux joues arrondies est posé sur un moelleux oreiller de plume. Sa peau est aussi pâle que la lune; ses rayons s'y reflètent comme sur de l'eau, comme un miroir féerique. Sa respiration lente s'échappe de ses lèvres roses dans un parfum de chlorophylle et de vanille. Sa bouche est tendre, appelle aux baisers. Ses cils sont longs et reposent paisiblement sur la joue de l'enfant, frémissant aux sons de son rêve silencieux.
Des cheveux blancs cotonneux, comme un paquet de nuages, encadre ce visage d'angelot avec douceur et ingénuité.
« Dodo, l'enfant do, l'enfant dormira bientôt »
Une voix chantonne dans le noir. La chambre est pourtant endormie. Rien n'y bouge.
Les jouets sont rangés sagement dans leur malle. Les peluches sont soigneusement dressés sur les étagères, accompagnant les livres, et scrutant la pièce de leurs yeux de verre à la recherche du moindre signe de mouvement.
Soudain, une ombre se déplace lentement. Elle semble ramper, et pourtant elle est debout.
Une main cadavérique aux ongles terreux s'approche de l'enfant et effleure sa joue, y laissant une trace immonde sur la peau diaphane.
- Dodo, l'enfant do, l'enfant dormira bien vite, souffle Beyond dans un râle rauque qui fait remuer des asticots dans ses entrailles.
L'air siffle entre ses dents acérées. Combien d'heure a-t-il passé à les limer afin de les tailler en pointe ?
Beyond s'agenouille au chevet de l'enfant et regarde la goutte de sang qu'il a déposée sur son visage, couler sur sa peau de pêche pour dévaler le menton et s'écraser sur l'oreiller immaculé.
Le monstre étrangle un rire.
Les yeux de Near s'ouvrent brusquement.
Il allume sa lampe de chevet et d'un regard clair et glacé, il observe chaque recoin de sa chambre, analysant chaque ombre qui s'y trouve.
Il n'y a personne.
Avec un bref soupire de soulagement, il se rallonge en éteignant la lumière. Sa respiration s'apaise déjà.
Mais une main avide sort de sous le lit et attrape vivement son poignet.
