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Avant-Propos

L'histoire que vous vous apprêtez à lire risque de vous surprendre. En effet, son point de départ remonte à des temps bien reculés, une période de la série que vous avez peut-être oubliée.

Cette histoire a été publiée pour la première fois le 23 octobre 2005. Les aléas de la vie l'ont conduite un an plus tard à rester sans suite, après 9 chapitres et près de 70 commentaires au compteur. Depuis, elle a été réécrite, améliorée. A l'heure où j'écris ces lignes, j'ignore si cette suite que beaucoup attendaient va connaître des admirateurs : avec le temps, j'ai compris qu'on ne plaisantait pas avec l'inspiration, ni avec les lecteurs.

Avec moi, remontez loin dans cette série qu'est Naruto, et prenez cet autre chemin qu'un jour une lycéenne de seize ans avait commencé d'ébaucher. J'ai cessé de lire le manga au tome 35. Je n'ai aucune idée – et pour l'instant ne veut en avoir aucune – de ce qui a pu se passer par la suite.

Retournons à l'époque du tome 20, et changeons la donne. Pour des raisons que je révèlerai, Orochimaru n'a pas fait reparler de lui après l'attaque de Konoha les quatre guerriers d'Ôtô no Kuni ne sont jamais parvenus au village, et Sasuke, par cette absence, a peu à peu admis que quitter les siens pour poursuivre une puissance chimérique et dangereuse n'était pas la solution. L'idée de venger sa famille ne l'a cependant pas quitté.

Elle ne le quittera jamais.

Chacun de leur côté, Naruto et Sakura ont travaillé d'arrache-pied pour être dignes de leur destinée : être à la hauteur de ses amis et de son maître Tsunade pour l'une, pouvoir protéger son village en méritant le titre d'Hokage pour l'autre.

Mon histoire commence un an après la nomination de Tsunade au rang de Godaime. Personne ne se doute qu'une fois de plus, leur monde va basculer.

Non pas par le départ de l'un d'entre eux, mais par l'apparition d'une nouvelle entité…

En vous remerciant de votre attention, et en vous souhaitant une bonne lecture,

Elenthya.

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Prologue

Menés au bord du gouffre, par un unique mot…

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Un souffle dans la pénombre.

Le temps semblait s'être figé, comme si la neige étouffait toute vie. La chape blanche de l'hiver pesait sur les branches, couvrait rochers et terres gelées sans distinction. Le silence régnait, la pâle lueur matinale n'était encore qu'une esquisse d'elle-même, étranglée par la lourde enveloppe de nuages qui obscurcissait le ciel.

Une ombre spectrale dans la brume, suivi d'autres plus furtives encore.

Le gel s'étendait avec majesté sur l'onde obscure des lacs, couvrait avec traîtrise les rivières en apparence figées par le froid de l'hiver, mais vives et furieuses sous leur camisole de glace.

Un murmure dans la brise.

Si rapides qu'elles étaient à peine visibles à l'œil nu, des silhouettes louvoyaient entre les arbres, vêtus d'épaisses mantes blanches. Pas une seule trace dans la neige, pas une seule branche légèrement frémissante à leur passage. Seul le mince filet de brume qui s'échappait de leurs lèvres témoignait qu'elles étaient bien vivantes, et non des illusions n'appartenant qu'au monde de l'hiver, qu'à l'univers du froid.

Majestueuses de silence, impérieuses dans leur manteau de neiges éternelles et de glaces perpétuelles, les montagnes restaient stoïques alors que ces intrus les gravissaient, tel un piège qui attendait peut-être qu'ils se soient aventurés au-delà des limites, pour refermer sur eux sa gueule béante et glacée de prédateur naturel.

Une falaise se dressa, que les silhouettes gravirent en quelques bonds silencieux avant de continuer leur chemin à travers la forêt plongée dans la pénombre. Parmi elles, s'élançait le meneur, dont les yeux bleus perçants sondaient l'obscurité avec méfiance et attention.

L'impatience le tenaillait : l'objectif n'était pas loin. Mais il fallait demeurer prudent.

Le meneur leva une main et dans un même ensemble, tous s'arrêtèrent, passant de l'état d'ombre furtive à celui de statue, qui accroupi au sol, qui perché dans un arbre ou blotti à l'ombre d'un talus, toujours plus invisibles et indécelables dans le paysage de neige et de glace. Le chef extirpa une carte hâtivement griffonnée de son sac, renonça à se repérer grâce au soleil encore caché, et sortit une boussole. Il explora du regard les montagnes que l'on apercevait au-delà de la cime noire des sapins, et malgré la difficulté due à la brume en altitude, il parut identifier leur position. D'un geste sans la moindre hésitation, il pointa une direction légèrement oblique à leur gauche, ajouta quelques signes muets. Quelques jeux de regards avec ses coéquipiers, et tous avaient compris.

S'élança une des ombres, humaine, presque le nez au vent, suivie d'un molosse au pelage blanc et à la mâchoire si volumineuse qu'elle pouvait aisément broyer le crâne d'un homme. Une autre silhouette les talonna, ses iris rougeoyant sous le capuchon de sa mante, scrutateurs et infaillibles. Le reste du détachement suivit en groupe plus compact, encadré de deux silhouettes sur le qui-vive, leurs yeux laiteux et fixes paraissant observer autre chose que le chemin devant eux.

Marchant dans les traces quasi-invisibles des premiers, le meneur sentait une sourde excitation monter en lui, en même temps que la colère et l'imminence du combat. L'espace d'un instant, ses yeux bleus rappelant un improbable océan dans cette immensité neigeuse se teintèrent de rouge ses pupilles se réduirent à deux fentes, ses canines se firent plus effilées. Mais il se rappela bien vite à l'ordre, se concentra pour garder le contrôle de lui-même.

En lui, le démon grondait, à la fois réticent et pressé d'affronter l'ennemi.

S'il se laissait aller, ses coéquipiers verraient ce qu'il était vraiment. Pire encore, leurs ennemis les sentiraient arriver encore plus facilement. Malgré la rapidité et la difficulté de leur course sur ce terrain dangereux et accidenté, il ferma brièvement les paupières, chercha à se calmer.

Mais ce fut difficile. Elle était si proche, et il avait tant de fois imaginé ses souffrances. Si la discrétion n'avait été aussi primordiale, voilà longtemps qu'il aurait distancé ses amis, sa vitesse décuplée par l'énergie du monstre qu'il hébergeait…

Peu à peu, les troncs s'espacèrent, les branches se firent moins entremêlées, et laissèrent filtrer le peu de lumière que le soleil voilé parvenait à dispenser. Conscientes que la forêt se clairsemait, les ombres se firent encore plus prudentes et furtives, mais non moins empressés. Au loin, à la lisière de la forêt, la terre paraissait brusquement s'arrêter, laissant deviner un précipice…

Soudain, le molosse et celui qui devait être son maître se figèrent en pleine course, et tous les imitèrent. L'échine du chien commença à se hérisser, ses babines retroussées dans un grondement silencieux sur des canines menaçantes. Lui et son maître reniflèrent plusieurs fois, nez et truffe au vent en direction du précipice. L'humain posa sur le chef des yeux aux étranges pupilles allongées, et eut un signe de tête. Suite à un regard interrogateur du meneur, les deux autres silhouettes aux yeux blancs parurent elles aussi confirmer quelque chose, des veines palpitantes autour de leurs yeux et sous leurs tempes.

C'était . Leur voyage était terminé. Pour le meilleur… et pour le pire.

Le souffle court du jeune chef se stoppa, alors qu'il réalisait qu'ils touchaient enfin au but. Après quelques secondes qui s'écoulèrent dans le plus grand silence, il prit une profonde inspiration, puis voulut s'élancer vers le précipice. Comme si elle s'y était attendue, la silhouette aux iris couleur de rubis lui saisit le bras avec fermeté.

- On doit respecter le plan, dit-elle d'un ton froid.

- J'ai changé le plan, répliqua aussitôt le chef, glacial. J'y vais, vous regardez.

- On ne te laissera pas y aller seul.

Sous les capuches de leurs mantes, les deux regards se défièrent, l'un de rubis, l'autre d'azur. Le chef dégagea vivement son bras, jeta un coup d'œil qu'il voulait impérieux à toute la troupe.

- Je n'ai pas demandé votre aide, et elle non plus. Vous vous êtes invités, soit. Mais dorénavant, vous restez ici en renfort.

- Nous n'avons pas fait tout ce chemin pour te regarder te faire massacrer, lança le maître du molosse, appuyé par quelques autres d'un vif signe de tête.

Le chef darda ses yeux bleus sur le maître-chien.

- Je vous l'ai déjà dit, je suis une de leurs plus précieuses cibles. Ils ne me feront pas de mal, ça me laisse un avantage.

- Et comment peux-tu en être aussi sûr ? dit une voix claire, néanmoins murmurante comme les autres pour ne pas se faire repérer.

Une silhouette s'avança, se planta résolument devant son chef.

- Qu'est-ce que tu as donc de plus que nous, qui t'assure qu'ils t'épargneraient ?

Impassible, le chef ne répondit pas. En lui, le démon grondait toujours. C'était un secret qu'il voulait garder à tout prix…

Celle qui lui tenait tête patienta quelques instants, puis soupira, vaincue par son silence glacial. Elle abaissa sa capuche, révélant des cheveux d'un doux rose tandis que deux yeux couleur jade, perçants et inquisiteurs, se rivaient à ceux bleus impénétrables du meneur.

- La dernière fois, ils n'ont pas retenu leurs coups. Pourquoi le feraient-ils aujourd'hui ?

- Simple supposition. Il faut bien qu'il y ait une part d'inconnu dans cette saleté de vie.

Cette déclaration aurait presque pu passer pour une de ses blagues habituelles, si elle avait été faite dans d'autres circonstances et sur un ton différent que celui qu'il usait à présent, plus froid encore que la neige alentours.

- Et aujourd'hui, je sais ce qui m'attend, ajouta-t-il. Ils m'ont pris par surprise la dernière fois, ils ne m'auront plus de cette manière.

La jeune fille aux cheveux roses soutint son regard encore quelques instants, puis baissa les yeux avec tristesse.

- Tu sais que c'est loin d'être aussi simple, Naruto, murmura Sakura. Tu le sais aussi bien que moi, si ce n'est mieux…

Le chef cilla à son tour un bref instant, avant de redevenir imperturbable.

- De tout façon, j'ai le choix ? lança-t-il par pur rhétorique d'un ton abrupte.

- Oui.

Un autre membre du groupe abaissa sa capuche, affronta à son tour le regard hautain de son chef. Ses cheveux d'un noir de jais étaient rassemblés en une queue de cheval, et son visage au front déjà creusé d'une belle ride, semblait marqué à jamais d'un ennui profond.

- J'ai eu le temps d'analyser la situation. C'est pas brillant avec le peu d'infos qu'on a sur eux et ceux qu'ils ont pu recruter. Mais si on suit mon plan à la lettre, on a déjà bien plus de chances de réussir que si tu fonces dans le tas tout seul.

- Ton plan implique que vous m'accompagniez, Shikamaru, répliqua Naruto. Donc c'est hors de question.

- Tout comme il est hors de question qu'on te laisse t'en occuper seul, reprit le jeune homme aux yeux rouges, premier à s'être interposé. On l'a déjà perdue elle, pas besoin que tu disparaisses à ton tour.

- Ça, Sasuke, c'est à moi d'en juger.

- Qu'est-ce qui te prend de te la jouer ainsi « perso », Naruto ? s'exclama alors le maître du gigantesque chien avec un sourire narquois. D'habitude, c'est Sasuke qui fait suer tout le monde à jouer les super-héros.

La silhouette aux yeux rouges parut se crisper.

- Merci pour tes remarques constructives, Kiba.

- De rien, vieux.

Se la jouer « perso » ? De son côté, le chef paraissait décontenancé qu'on puisse nommer ainsi sa conduite.

- Je ne joue pas au super-héros, je…Je ne veux pas vous mettre en danger, c'est tout !

- Ah ! Depuis quand tu te soucies de ça, toi qui étais toujours prêt à nous embarquer dans des missions pas possibles il n'y a pas si longtemps ?

L'auteur de cette remarque cinglante avait déjà abaissé son propre capuchon. La jeune fille rejeta ses longs cheveux blonds en arrière, tout en toisant Naruto d'un regard myosotis belliqueux.

- Je te rappelle qu'on est tous chûnins, ici, et Neji milite déjà pour le titre de jûnin. Aux yeux de Konoha et en tant que ninjas, nous sommes adultes et responsables depuis un bout de temps. Se mettre en danger ou pas, c'est à nous de le décider, pas à toi.

A ses côtés, un garçon baraqué et un peu bedonnant acquiesça vigoureusement. Dans l'entrebâillement de sa cape, luisait une armure.

- Ino a raison. On risque notre vie tous les jours pour Konoha, renchérit Chôji. On peut bien le faire ici aussi.

- Justement ! tenta le chef, ça n'a rien à voir avec Konoha, et le village n'est même pas au courant que nous…

- Eh bien, on se fera taper sur les doigts par Tsunade à notre retour. Et alors ?

Tous les regards convergèrent vers celui qui avait parlé, dont les lunettes noires scintillèrent un bref instant dans l'ombre de sa capuche. Chacun parut étonné – pour ne pas dire consterné – par le fait qu'il parle, mais aussi qu'il utilise une telle expression… Un peu comme s'il avait voulu faire de l'humour. Cynique, mais de l'humour quand même. Le maître-chien Kiba sourit, très fier d'avoir visiblement déteint sur Shino, son taciturne de coéquipier.

- Se faire taper sur les doigts est une bien piètre punition, pour une opération de cette envergure ! s'exclama l'un des silhouettes en manteau, d'une voix pleine d'entrain qui ne pouvait appartenir qu'à Lee. Moi, j'étais, je suis et je reste partant, Naruto !

- Je suis curieuse de voir si comme tu nous l'as affirmé, leur « arme » repousse aussi facilement toutes les attaques, ajouta une jeune fille brune aux côtés de Lee.

Tenten eut un regard vers une autre kunoichi, aux cheveux blonds et au teint un peu hâlé.

- Depuis mon combat contre cette pimbêche, j'ai quelques nouveaux tours qui ne demandent qu'à prouver leur efficacité.

La désignée la remercia d'un sourire moqueur, tandis qu'elle effleurait le gigantesque éventail fixé dans son dos. Celle qui portait un bandeau différent des autres se tourna vers Naruto, hautaine.

- Si Kankurô et Gaara avaient été présents, tout comme moi ils n'auraient pas hésité une seconde à te suivre, Uzumaki, annonça Temari au chef. Cette affaire semblait amusante, et affronter ces ninjas de classe S me démangeait déjà depuis un moment.

A côté de Temari et légèrement en retrait, Shikamaru leva les yeux au ciel.

- Grosse bourrine, va, marmonna-t-il.

- Retire le « grosse » ou je t'en colle une, crétin râleur, souffla-t-elle à son tour en regardant ailleurs.

- Galère…

Malgré la lourdeur latente de l'atmosphère due à la proximité de l'ennemi, les visages s'éclairèrent, et même quelques sourires se dessinèrent devant cette dispute, que Kiba aurait qualifié de « scène de ménage » s'il n'avait pas craint le redoutable direct de Temari. L'une des silhouettes encore encapuchonnées croisa les bras, posa son regard blanc sur Naruto.

- Ce qu'on essaie de te dire, reprit Neji, c'est qu'on ne rebroussera pas chemin pour te laisser seul face à eux, et ce peu importe les conséquences. Nous avions tous le choix de rester à Konoha, et pourtant, nous sommes ici. Alors cesse de nous remettre en question, c'est vexant.

Naruto cligna des yeux, dépassé. Puis il parut enfin accepter les faits. Connaissant ses amis, comment avait-il pu croire qu'ils étaient là par obligation ?

- Mais elle n'est rien pour vous… Pourquoi faîtes-vous tout ça ?

- Parce qu'elle est mignonne ? hasarda Kiba, ce qui lui valut un regard furieux de la part de Naruto.

- D'abord parce que de toute manière, tu serais parti à sa recherche, répondit Sasuke de but en blanc. Te connaissant, il te serait arrivé une tuile dès les premiers kilomètres, et tu aurais été obligé de rentrer. On voulait t'éviter d'être ridicule.

- Eh ! Je te permets pas…

Sakura s'interposa pour couper court à ce début de dispute.

- Et aussi parce que certains d'entre nous ont eu le temps de la connaître. Malgré ce qu'elle est, nous l'apprécions. Et également parce que…

Elle chercha ses mots, puis un sourire franc éclaira ses traits.

- Parce que depuis qu'elle est là, tu as changé. Et en bien.

- Chan… Changé ? reprit Naruto, étonné. Comment ça ?

- Eh bien, lança aussitôt le maître-chien, disons que tu fais moins abruti, plus mature ? T'occuper d'elle a dû te faire réaliser qu'il était temps de te comporter en adulte…

- Parle pour toi, Kiba ! s'exclama Sakura, agacée qu'il ait ainsi interprété ses paroles. Tu le traites d'abruti, c'est l'hôpital qui se fout de la charité… !

Alors que le maître-chien et elle se foudroyaient du regard, la dernière silhouette à ne pas avoir pris la parole s'avança avec hésitation vers Naruto. Un peu perdu après tout ce qui s'était dit, le jeune chef ne la remarqua que quand elle prit la parole.

- Naruto-kun… Accepte notre aide, s'il te plait.

Il baissa les yeux, rencontra les deux iris couleur de perle qui brillaient sous sa capuche. Elle cilla plusieurs fois, avant de pouvoir soutenir pleinement son regard.

- S'il te plait, ajouta simplement Hinata, rougissante mais déterminée.

Si Naruto avait été moins accaparé par elle et sa disparition, il aurait vu dans ces prunelles blanches autre chose que cette timidité qu'elle avait toujours eue envers lui, autre chose que cette volonté de l'accompagner. Une autre chose qui la pousserait à se battre, peut-être même à mourir pour lui…

Cela, il ne le vit pas. Mais ce qu'il parvint à discerner lui rendit le sourire.

- D'accord, finit-il par acquiescer.

Il ne réussit pas à s'expliquer complètement le sourire radieux d'Hinata, ni pourquoi lui-même se sentait soudain plus léger. Etait-ce parce qu'il avait toujours su que cette décision serait la bonne… ?

Il leva alors les yeux vers la lisière de la forêt, là où plongeait le précipice. Soudain, tout ce qu'il avait vécu pour en arriver là lui parut fantastique, presque irréel et étranger. Un peu comme si face à l'imminence du danger, il choisissait soudain de faire le point. De se détacher de ce passé proche, de ces quatre derniers mois, et de les examiner d'un œil critique. Jamais il n'aurait cru que cela évoluerait ainsi, que son histoire prendrait un tel tournant.

Dire qu'il avait suffi qu'il la croise, elle, pour changer aussi radicalement le cours de son existence et de celle de ses amis.

Dire qu'il avait suffi d'une parole pour qu'aujourd'hui, il risque sa vie et plus encore pour elle

Dire qu'il avait suffi d'un mot