Hello les gens ! J'arrive enfin pour une fiction multichapitres. Je suis obligée de faire certain(s) personnage(s) OOC pour cette histoire, je m'en excuse si cela dérange certaines personnes.

Rating M pour langage vulgaire, violence, description de gore, et sexe... Si vous êtes sensible passez votre chemin, vous êtes prévenu !

Disclaimer : Fairy Tail ne m'appartient pas, mais à Hiro Mashima

Bonne lecture

-Ally


Prologue


« Trois fois quatre ? cria sa mère.

- Quinze !

Le fouet claqua à nouveau.

- Trois fois quatre ?

- Douze !

- Trois fois trois ?

- Heu... Neuf !

Le fouet claqua une fois de plus.

- Trop lente ! Trois fois trois ?

- Neuf !

- Trois fois six ?

- Dix-huit !

- Ça ira pour aujourd'hui »

La voix et le ton de sa mère devinrent subitement doucereux. Elle posa la ceinture sur la table et vint s'asseoir à côté d'elle.

« Tu sais que je fais ça pour ton bien Wendy, la preuve, tu as appris les dix tables de multiplications en trois heures.

- Oui mère, je vous remercie de votre éducation. »

Sa mère sourit

« Brave petite. »


Le monde extérieur l'attirait depuis toujours. Mais pour une raison inconnue, ses parents ne l'avaient jamais laissée sortir. Depuis sa naissance, elle était cloîtrée dans sa maison, ses parents lui faisaient l'éducation. À leur façon... Alors, dès qu'elle avait du temps libre -et elle en avait peu- elle se penchait à sa fenêtre, s'imaginant les sons, les odeurs, et les sensations que l'on pouvait percevoir derrière cette barrière de verre, se demandait à quoi ressemblaient les autres. Un jour, elle songeait, elle le découvrirait.


Le verre lui avait échappé des mains, se brisant au sol en petits morceaux transparents.

« Qu'est-ce que tu as encore fait ? hurlait la voix de sa mère, sale petite sotte maladroite ! »

Elle s'était recroquevillée sur le carrelage froid, les mains sur la tête dans l'espoir de se protéger un peu.

« Je suis désolée mère, je suis désolée, je ne recommencerai pas ! » elle pleurait, affolée.

Sa mère prenait la cuillère en bois avec laquelle elle mélangeait sa sauce, et commençait à lever le bras, quand la voix de son père se fit entendre.

« Laisse, je vais le faire. Continue de préparer le repas, avait-il dit d'un ton effroyablement doux.

- Très bien, acquiesça sa mère, mais elle sera privée de repas !

- Naturellement. Wendy, viens avec moi, ordonna-t-il. »

Elle écarquilla les yeux.

« Ne puis-je pas plutôt faire des corvées ? Je suis prête à être fouettée ! S'il vous plaît père, vous me faites mal !

- Le fouet aussi fait mal ! -il s'impatientait- Allez, ferme-la et viens ! »

Elle dû s'y plier, ses larmes coulaient déjà. Pourquoi étaient-ils comme ça ? Était-ce comme ça que tout parent élevait ses enfants ? Elle ne le savait. Elle suivit son père, jusqu'à sa chambre.

« Tu sais ce que tu dois faire. »

Elle savait, ses larmes s'intensifiaient tandis qu'elle baissait sa culotte et laissait tomber sa robe. Tremblante et hésitante, elle se mit à quatre pattes, entendant distinctement le son feutré du tissu qui touchait le sol, derrière elle. Comme à chaque fois, elle fermait les yeux, refusant de voir quoi que ce soit, et se mordait la lèvre inférieure de toutes ses forces, attendant impatiemment que son père soit satisfait.


Ses parents n'étaient pas là; elle se faufila dans leur chambre, et attrapa un livre qu'elle avait commençait en cachette peu de temps avant. Elle ne savait pas si cela était bien ou mal, mais il était tellement plus intéressant que tous ceux que sa mère lui faisait lui !

" La jeune femme prit son enfant sur ses genoux, et l'enveloppa dans ses bras protecteurs.

- Veux-tu que je te raconte une histoire ? demanda-t-elle de sa voix douce.

Blotti contre sa poitrine, le petit garçon acquiesça, et la mère resserra son étreinte si chaleureuse... "

« Puis-je savoir ce que tu lis ? »

La voix de sa mère la surprit. Prise de panique, elle se mit à balbutier :

« Je suis désolée mère, j'ai emprunté ce livre dans votre bibliothèque, je ne sais pas si ce que j'ai fait est mal, mais je vous jure que je ne voulais pas vous le voler, je comptais le remettre à sa place lorsque j'aurais terminé ce chapitre...

- Ça ira pour cette fois, et puis, c'est de la lecture. Mais, tu n'as pas répondu à ma question, qu'est-ce que tu lis ?

- "Les douze clés du ciel"

- Je vois.

- Mère ? elle commença hésitante, qu'est-ce qu'une "étreinte chaleureuse" ?

- C'est un câlin, répondit-elle d'un ton détaché.

- Et... Qu'est-ce qu'un "câlin" ?

- C'est un geste d'affection qui consiste à entourer ses bras autour de quelqu'un qu'on aime, et de le serrer contre soit.

- Pourrais-je en avoir un, un jour ? demanda-t-elle timidement. Si je suis gentille... »

Sa mère éclata de rire.

« Que tu es bête, ma parole ! Je t'ai dit que c'est quelque chose que l'on fait à quelqu'un qu'on aime, personne ne t'aime ! »

Son ton était froid et sévère. Elle claqua le livre brusquement en le refermant, la faisant sursauter.

« Prend plutôt le livre que je te fais lire, c'est bien plus intéressant que ces bêtises ! »

Elle parlait avec nonchalence, ignorant les perles liquides qui coulaient sur les joues de sa fille.

Sa vision était trouble, elle ouvrit le livre de sa mère. Celle-ci s'installa à sa droite, tapotant sa main gauche dans un rythme régulier, avec sa cravache.

« Je t'écoute.

- " Le soldat pointa son arme en plein milieu du front du prisonnier. Il lui demanda s'il avait une dernière chose à dire, mais avant que le jeune homme ne dise quelque chose, le soldat appuya sur la gâchette. Le bruit de la dét-dét... »

La cravache claqua sur sa cuisse, la faisant hurler.

« Détonation ! cracha sa mère.

- "détonation" reprit-elle " résonna dans le lourd silence de la nuit. L'arrière du crâne du prisonnier avait explosé, son s-sang et sa c-cer... ceeerv- »

La cravache claqua une fois de plus au même endroit.

« "Cervelle" ! hurla-t-elle dans la douleur.

- Bien, tu vois que tu apprends vite comme ça. Continue, elle parla sèchement.

- " tapissait le sol et les murs d'un riche rouge sang... »


« Wendy viens ici tout de suite ! »

C'était la voix de son père; un frisson la parcourut. Elle se dirigea vers lui, tête baissée.

« Qui y-a-t-il père ? elle murmura.

- Aujourd'hui j'ai été viré ! C'est de ta faute, tu me portes la poisse ! Quelle erreur de ne pas avoir avorté ! Mais tu es là, nous te nourrissons, nous te logeons, nous nous occupons de toi, et voilà ce qui arrive ! Je te consacre trop de temps !

- Je suis désolée père, je suis un déchet... »

Elle savait ce qu'elle avait à faire. Des larmes silencieuses dévalaient son visage. Elle ne leva pas la tête, mais se déshabilla une fois de plus. Cette fois la fut la plus douloureuse...

Et la dernière.


Ses parents dormaient, il faisait encore jour. Alors elle profita de ce temps de repos, et de tranquillité, pour se pencher à la fenêtre. Mais un nouveau spectacle s'offrit à elle, c'était quelque chose qu'elle n'avait jamais vu avant. Et qui lui fit mal. Très mal. Son cœur se serrait lentement, douloureusement, tandis que devant ses yeux, au milieu du chemin de terre, un homme tournoyait sur lui même, un visage heureux, riant aux éclats. Une fille du même âge qu'elle -environ- dans ses bras, la même expression sur son visage, et une femme non loin d'eux les regardait, riant et applaudissant.

Les larmes lui montaient, mais ce n'étaient ni des larmes de douleur, ni des larmes de tristesse. Des larmes de rage.

C'était ce qui l'avait décidée à agir...


Debout devant le lit de ses parents, elle fixait leurs corps sans vie, perforés, colorés par leur propre sang. Ce rouge si particulier, tapissait le sol, le plafond et les murs, comme dans les livres que sa mère lui faisait lire.

Ses cheveux bleus désormais courts, elle était maculée d'hémoglobine. Le silence régnait, brisé par le rythme lent et régulier du sang qui gouttait de son couteau, agrandissant la petite flaque qui s'en était formée.

Était-ce mal, ce qu'elle avait fait ? Ses parents ne lui avaient jamais dit si un tel acte était mauvais. Mais ils ne le pouvaient plus, maintenant. Étrangement, elle avait aimé. Le spasme qui parcouraient leurs corps quand elle plantait, et retirait sa lame, encore et encore, comme si c'était du beurre, le bruit du sang qui fouettait les mur, la sensation de supériorité, et de justice. Ils lui avaient fait mal tant de fois, elle pouvait leurs faire mal une fois, rien qu'une fois, ce n'était que justice, non ? Alors, peut-être que c'était bien...?

Une bibliothèque entière de livres sur les meurtres, l'empoisonnement, l'hypnose, et la torture s'offrait à elle. Ce serait instructif pour l'avenir... Et pour la première fois de sa vie, ses lèvres s'étirèrent de façon incontrôlable, dans un sourire, avant de murmurer doucement :

« Merci, pour vos précieuses leçons. »