Un petit mot pour vous dire que si cette fanfiction vous dit quelque chose, c'est certainement que vous l'avez déjà lu, mais puisqu'elle a été légèrement modifiée et qu'elle me satisfait maintenant bien plus, je ne peux que vous recommander de la relire !


La douce voix de ma mère me parvient, criant, non plutôt hurlant mon prénom, je me contente de l'ignorer ce qui est une très mauvaise idée, puisqu'elle sait très bien que je l'entends d'ici. Je vais sûrement me retrouver avec quelques hématomes demain, mais c'est plus fort que moi.

Je la laisse continuer, je n'ai aucune envie de descendre, il faut que je termine ma lettre de toute manière.

C'est une lettre très importante que j'écris et réécris depuis maintenant quatre jours, seize heures vingt-deux minutes exactement.

Elle est adressée à la famille des Lestrange, avec laquelle je me dois de nouer des liens d'après ma mère puisque, et je la cite, "étant donné que tu as l'air de t'entendre avec le jeune Rabastan, faisons profit de cela, continue à le côtoyer et ne fais rien qui pourrait nous mettre en mauvaise posture, sauf si tu veux une nouvelle fois une déception pour ta pauvre mère"... Ma chère et tendre mère. Il est vrai qu'il s'avérerait de ne pas me faire d'ennemis trop puissants et de satisfaire ma famille dont l'honneur est encore sauf, malgré des générations de pecnos hautains.

Il ne manquerait plus que j'apprenne que mon arrière-grand-mère était moldu, et là je perdrais toute forme d'espoir et de respect pour cette maison.

« Eleanor ! »

Elle monte les escaliers avec ce qui me semble être une once de rage. Je m'attends à ce qu'elle tambourine à ma porte jusqu'à ce que je lui ouvre, mais non, elle est étonnamment calme.

« Alohomora. »

« J'écris ma lettre! J'écris ma lette ! » Je crie en brandissant le précieux parchemin qui trône mon bureau, dans un automatisme de protection.

« Oh, je vois, je vais te laisser terminer dans ce cas. »

C'est la meilleure excuse que j'ai trouvé de toute ma vie.

Je contemple mon œuvre avec un sourire satisfait. Quelle idée de me croire assez investie pour écrire quelque chose pendant cinq jours. Non, là je m'entraînais à dessiner Albus Dumbledore sur son vélo.

Un très joli vélo rouge, s'il en est.