Hoy ! Ma seconde fanfic sur ce site ! J'espère qu'elle sera plus lu que la première (que j'avoue avoir un peu délaissée mais bon hein, semblerait pas que ça dérange grand monde xD). Me tapez pas pour les fautes d'orthographes ou de logiques, je vous crache l'histoire comme elle me vient )

Les personnages de Shugo Chara ne m'appartiennent pas le moins du monde, et je suppose qu'à force vous avez capté que personne sur ce site compte se faire de l'argent avec eux (quoique…)


La poupée et le cadenas

Introduction

Je vois tout qui tourne autour de moi. Le monde tourne. Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi. Le mot est inutile, car personne ne pourra me donner la réponse. Ce n'aurait pas dû se passer ainsi. Non. Tout tourne…


-Amu-chan, Amu-chan ! Oooh ! Papa a une grande fille maintenant ! Une grande fille trop chou~ !

-Ne dis pas ça ! Une ''grande fille'', comme tu dis, ce n'est pas ''chou'' !

-Ooooh ! Notre Amu-chan ne changera jamais ! Trop cool !

Et tandis que mon père se perdait dans le son ''ou'' de cool, je me fixais une dernière fois dans le miroir. Parce que ce soir, ce soir serait mon soir. Ou plutôt cet après-midi, mais avouons que dire ce soir, ça met tout de suite mieux l'ambiance. Représenter le lycée Kurenai n'était pas rien, surtout lorsque l'on est désigné non pas à cause de ses prouesses scolaires ou sportive, ni même pour ses talents d'orateur, mais pour sa ''coolitude''. Et savoir qu'il va vous falloir paraître encore plus cool, alors que le stress habituelle de parler en publique vous submerge, croyez-moi, vous risquez l'explosion.

Et donc Papa était en extase devant moi, me mitraillant avec son appareil à chaque instant. Cela fait 16 ans que je connais cet homme, soit toute mon existence, et je pense que depuis notre rencontre jusqu'à son dernier souffle, mon père restera toujours cet imbécile-heureux qu'il est. C'est rassurant et en même temps, pour ne pas dire inquiétant, exaspérant. Surtout que sa joie maladive avait le talent pour me forcer encore plus à me concentrer, et je n'y irais pas par quatre chemins : J'aurais préféré mourir plutôt que d'aller à cette conférence inter-lycée. Imbécile que j'étais.


Vite ! Quelqu'un ! Il y a quelqu'un sous les décombres ! J'entends quelqu'un !

C'est fou comme le monde semble tout à coup être rempli de couleur et de saveur une fois que l'on en est privé. Jamais n'aurais-je cru que le simple bruit de la pluie ou la voix de cet homme aurait pu ramener à penser à la beauté du monde. Comme quoi, la beauté n'apparaît réellement qu'une fois détruite.


- Donne-toi au maximum, Amu-chan ! me criait mon père à la porte en dégainant un pouce triomphant.

- Je ferais de mon mieux… répondis-je, platement en avançant vers le trottoir, prête à me jeter tête baissée dans le piège monstrueux des rencontres inter-lycée.

- Comme toujours, Amu-chan ! m'encouragea Maman avec un grand sourire, seule sa tête réussissant à se frayer un chemin dans l'ouverture de la porte tant mon père de son imposante position ridicule prenait de la place.

Je souriais vaguement et commença à m'avancer sur le pavée, le bruit de mes pas pour seul compagnon.

L'élève moyen prend le statut de ''cool'', une fois englué dans les rumeurs (être dans un nouvel établissement aide donc beaucoup) et une fois qu'il est capable de rester seul tout en gardant un air digne et classe. Félicitations, vous avez été coolisé. Petit bémol : Le cool, pour conserver son statut de cool, se doit de rester donc en solitaire, chose que tous vos fans respecteront et s'efforceront donc de mettre en œuvre. Ainsi, je n'avais pas à proprement parlé d'ami. Les uns ayant un niveau de popularité un cran au dessus du mien, les autres considérant que mon niveau de popularité était, à son tour, trop élevé pour le leur.

Et donc, j'avançais seule sur le bitume, me dirigeant vers le premier arrêt de bus. La rencontre inter-lycée avait lieu dans le lycée Kiiroi, bâtiment plus éloignée que mon habituel lycée. Oh certes, j'aurais pu y aller à pied, mais avouons-le, si le gouvernement ou je ne sais quel haut fonctionnaire nous a permis d'avoir des bus publiques, ce n'est pas simplement pour faire décoration. Pour autant, j'aurais très certainement mieux fait de prôner un argument écologique et économique, et de partir à pied, sans doute n'en saurais-je pas à parler de cela.


Oh mon dieu ! Elle est encore vivante ! Apportez un brancard.

Inutile. Je déteste ce mot et pour autant c'est la vérité. Il y a d'autre gens. Sauvez-moi, mais occupez-vous des autres. Je vais bien. Oui, je vais mourir, mais je vais bien. Je vais bien.


J'étais montée dans le bus. Avais montré ma carte d'abonnement puis était allé m'asseoir à l'arrière. Il n'y avait pratiquement personne dans ce bus, et l'arrière était tout simplement vide. Instant magique de calme où j'aurais pu me ressourcer. Où j'aurais du pouvoir me ressourcer. Mais le destin, Dieu, Bouddha ou je ne sais qui n'en avait pas décidé ainsi. Car, alors que ces entités mystiques étaient jusqu'alors restées sourdes à mes prières, voilà que la dernière que je m'étais formulée en tête s'apprêtait à se réaliser.

Il y avait eu un coup de frein, un autre véhicule en sens inverse, puis un grand dérapage. Les bruits des pneus crissant sur le sol retentissaient à mes oreilles et emportée dans l'élan du bus, je m'étais saisie du siège avant. Mais malgré la tentative d'échappatoire qu'avait faite le conducteur, lui, moi et les cinq autres passagers étions fait comme des rats.

Le véhicule en sens inverse, qui s'avérait être un gigantesque camion citernes, s'éclata dans les vitres du bus. Tout le verre éclata, tandis que le transport public se faisait scier en deux. Il y eut des hurlements, bien vague cependant face aux tapages de l'accident. Le camion lui aussi dérapa, et son arrêt, trop brutal, fit se détacher la citerne qui vint à renverser le véhicule et à rouler sur la partie arrière du bus en l'écrasant à moitié, à la frontière entre là où je me trouvais, et ma vie.


Vite, il y a d'autres personnes sous les décombres ?

Il faut l'emmener !

On me pousse à présent, sans doute dans un brancard, à l'intérieur d'un véhicule qui démarre quelque secondes après. Mais moi, je suis aveugle. Déconnectée du monde, je regrette. Je regrette cette vie gâchée par la coolitude, le peu de respect que j'ai pu apporter à mes imbéciles heureux de parents, à ma pimbèche miniature de sœur. Et je regrette surtout cette fin, pas cool du tout. Car…

Woush ! Au loin, le bus s'enflamme, explose.

AAAAHH ! Au loin, les gens hurlent, pris dans l'explosion. Et

Biiip… Au loin, le plus loin du monde, le cardiogramme entame une dernière note. La note de mon trépas.

Voilà, la fin de mon premier chapitre. J'avoue, ce n'est pas très joyeux, mais la suite promet en son lot de romantisme et de bons petits trucs qui, comme de bonnes pâtes vous font de bons italiens, vous feront une bonne fic.

Sur ce, bonne nuit et n'hésitez pas à laisser des comm's 3