Salut à tous !

Me revoilà sur du Stucky pour le challenge d'Avril du Collectif NoName qui portait sur l'amnésie. Je tenais absolument à écrire dessus mais avec le Camp NaNo en même temps, c'était un rythme terrible et je n'ai pas eu le temps de finir le challenge. Je vous propose donc le début pour l'instant.

Note 1 : J'adorais écrire à la première personne du singulier, avant. Bizarrement, avec mes nouveaux fandoms, je trouve que c'est particulier et ça ne me correspond plus trop. Donc si vous avez un mouvement de recul en voyant ce texte à la 1ère personne, sachez que JE VOUS COMPRENDS. Mais ça me ferait très plaisir si vous essayiez de passer outre cette réticence ! Je tenais à ce format, pour ce sujet en particulier.

Note 2 : Chaque chapitre sera sous forme de jour, comme un journal. Par conséquent, il y aura des chapitres très courts et d'autres très longs... (Ces notes d'auteur risquent d'être parfois plus longues que les chapitres, haha...)

Note 3 : J'essaierai de publier en temps réel (du genre, si aujourd'hui est le 1er jour, le jour 43 sera dans 43 jours, etc...) mais il se peut que je n'y arrive pas. Mais le concept me plaît, donc essayons !

Note 4 : La question qui accompagnait ce challenge était : "Pourquoi teniez-vous à écrire sur ce ou ces personnage(s) pour ce sujet en particulier?" Réponse : Evidemment, au vu du canon, "amnésie" correspond parfaitement bien à Bucky et à Steve, et j'avais vraiment envie de faire quelque chose avec eux.

Note 5 : Si vous voyez des fautes d'orthographe, n'hésitez pas à me les signaler!

J'espère que ça vous plaira ! Bonne lecture !

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Jour 1

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Lorsque je me réveille, je suis dans une chambre d'hôpital. Je ne sais absolument pas ce que je fais ici. L'esprit embrumé, je regarde le plafond, les meubles, j'essaie de saisir des indices sur ma situation. Mais il n'y a rien, dans cette chambre, à part le lit d'hôpital, deux chaises en skaï marron rembourrées, une télé murale éteinte, et une table de chevet vide. Je n'apprends rien.

Un infirmier arrive environ une demi-heure après mon réveil.

— Ah, parfait, dit-il en souriant, vous êtes réveillé. Comment vous vous sentez ?

C'est une question plus piège qu'il n'y paraît. Au bord de mon esprit, je sens un gouffre, je marche à la lisière, je pourrais tomber dedans si facilement. Je choisis de prendre l'option de simplicité et de supposer qu'il me demande des nouvelles de mon état physique.

— Ça va… Je crois. Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Un bâtiment qui s'est effondré en centre-ville. Beaucoup de gens ont été pris au piège, dont vous. Comment vous vous appelez ? On n'a pas trouvé de quoi vous identifier sur vous.

— Je…

Je…

Je réalise que je ne sais pas.

Je ne sais pas mon propre nom.

— Je… je m'appelle… Je m'appelle…

Je dois certainement poser un regard paniqué sur l'infirmier, car il sourit d'un air rassurant.

— Pas d'inquiétude, on n'est pas pressés, hein ?

— Mais c'est mon nom. Je devrais être capable de me souvenir de mon nom.

— Ça arrive parfois, après un choc. Vous avez eu un traumatisme crânien moyen. On va vous garder en observation pendant quelques jours. Je m'appelle Morgan. Appelez-moi si vous avez besoin, hein ?

Je hoche la tête – j'ai mille et une questions à lui poser, mais il ne saurait pas y répondre, de toute façon, du moins pas à la plus importante de toutes : qui suis-je ?

Lorsqu'il sort, j'observe mes mains. Elles n'ont rien de particulier, elles ne m'apportent aucun début de réponse. Mon corps est emprisonné dans une tunique d'hôpital blanche avec des points bleus, comme on en voit partout. Comme je m'y attendais, je suis effectivement un homme – cette information-là est engrainée à l'intérieur de moi, dans un compartiment de mon cerveau qui n'a pas été endommagé par l'accident. Je ne sais même pas dans quelle ville il a eu lieu. Dans quelle ville je suis. Dans quel pays. Les États-Unis, je suppose. Je suis américain – du moins, j'en ai l'impression. J'en ai l'accent.

Je sais que je suis américain, mais je ne suis même pas capable de me souvenir de mon propre prénom. Mon identité patriotique est plus forte que mon identité personnelle. Qu'est-ce que ça dit sur moi ?

Je me sens faiblard, et j'ai une perfusion, mais j'essaie quand même de me lever. Au moins, mon corps obéit – il n'est pas aussi défectueux que mon cerveau. À pas lents, traînant la perfusion derrière moi, je me dirige vers les toilettes. Il y a exactement ce que j'attendais dedans : un miroir.

Je pensais que la vue de mon visage m'éclairerait, mais c'est encore pire : de l'autre côté, c'est un inconnu qui me fixe. Il a la peau pâle, les yeux bleus, l'expression hagarde. Il est plutôt beau, en toute objectivité, même si je ne sais pas comment je sais ce qu'est la beauté et pourquoi cet homme y correspond. La seule chose dans laquelle je me reconnais, ce sont les cernes profondes et l'expression de lassitude intense. Il a l'air d'être un homme qui a vécu – tout un passé que je ne possède pas.

Je me recouche, avec l'impression de ne m'être jamais senti aussi découragé – mais c'est peut-être complètement faux. Je ne sais pas.

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C'est court, je sais. J'ai pas l'habitude non plus.
Je n'ai pas encore fini cette fic, donc n'hésitez pas à me mettre des coups de pied au cul dans les reviews pour me motiver !
See you soon !