Disclaimer: Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer...Mais j'y ai mis ma touche perso.

Résumé : Comment vivre avec un homme qui semble être un étranger ? Parfois tendre et doux ou violent et froid, Bella doit supporter les multiples facettes D'Edward Cullen, son inaccessible mari...

Titre : Guéris moi

Rating: -M- *.*

Note de l'auteur: Voila, j'ai succombé à l'appel des sirènes, et je n'ai pas pu m'empêcher de me lancer dans une nouvelle histoire, alors que je m'étais promis de d'abord terminer l'autre. J'espère que je vais pouvoir gérer deux fictions en même temps. Je me lance dans un sujet délicat, donc j'aimerais bien avoir votre opinion au sujet de cette nouvelle histoire. Edward est assez difficile à comprendre et je pense que vous comprendrez pourquoi j'ai mis Dark, mais il n'est pas que ça ^^

Pour ceux qui suivent Le Manoir Cullen, mon autre fiction, la suite est en cours d''écriture ne vous inquiétez pas :)


•● Guéris moi

-Bonne lecture-


Je n'aurais jamais pensé être de celles qui pourraient tout accepter par amour, j'ignorais même jusqu'à l'existence d'un sentiment aussi fort, aussi grand, aussi profond avant de le rencontrer. Peut être était-ce pour cela, que même à présent, je n'arrivais pas à le voir autrement que comme l'homme qui m'avait assidûment fait la cour, m'inondant de bouquets de roses, d'invitations au restaurant, de poèmes magnifiques. Je me sentais alors à cette époque, comme une ses héroïnes des romans à l'eau de rose d'antan, qui se voyait courtisée de la plus belle des manières par un homme dont elle n'aurait seulement pu que rêver. Oui, c'était exactement cela, j'étais comme dans un rêve, enfermée dans une bulle, mais j'ai fini par brutalement me réveiller, entrainant à cette occasion l'éclatement de ma bulle.

Il était d'une beauté irréelle qui m'avait éblouie et fascinée, il était fortuné et m'avait couvert des cadeaux les plus somptueux, il était tendre, doux, prévenant et avait ravie mon cœur. Après m'être longuement refusé à lui, attisant ainsi encore plus son envie, j'avais fini par céder et je m'étais donné à lui. Peu de temps après avait suivi sa demande en mariage, je n'aurais jamais crû qu'il puisse exister quelque chose d'aussi romantique, les bougies, les violons, le restaurant déserté, lui agenouillé devant moi, une magnifique bague posée dans son écrin.

J'avais tout juste vingt et an, et l'avenir que je voyais se dessiner devant moi, me paraissait lumineux, plein de promesses, d'amour et d'eau fraiche, de rire et de joie. Si seulement j'avais su…Si j'avais pu ne serait-ce que me douter que cela ne durerait pas ainsi…Qu'aurais-je alors fait ? Aurais-je agit de manière différente ? Aurais-je pris mes jambes à mon cou pour m'enfuir sans un regard en arrière ? Je crois que le pire dans tout ça, c'est que je connais parfaitement la réponse, je serais resté tout simplement, je serais resté avec et pour lui.

Quand j'y pensais je me disais que quelque chose ne devait certainement pas tourner rond chez moi, c'était malsain, peut être que j'aimais ça après tout. Peut être aimais-je la souffrance, la douleur et le désespoir ? Non…C'est lui que j'aimais…

Je me réveillai enserrer dans des bras musclés et protecteurs, dans ses bras, il dormait toujours, j'en profitai pour admirer son nez droit, ses pommettes hautes, sa mâchoire carrée, ses lèvres douces, la mèche de ses cheveux cuivrés qui lui tombait sur le front. Il avait l'air tellement vulnérable, si jeune, si paisible, je sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine, c'est pour des moments comme celui-ci que j'aimais me réveiller avant lui, juste pour le regarder dormir.

Comment avais-je pu ne pas percevoir l'être torturé et meurtri qu'il était ? Il était tellement plus facile de me contenter d'ignorer la partie sombre de lui que je pouvais pressentir.

Je continuais mon observation, jusqu'à ce que doucement ses paupières s'entrouvrent sur des yeux verts encore endormis.

J'avais vingt et un an la première fois que je m'étais réveillé à ses cotés, j'en avais vingt cinq à présent, mais à chaque fois c'était le même bouleversement qu'au premier jour, j'avais toujours cette boule inexplicable qui se formait au creux de mon ventre lorsque ses prunelles vertes, lourdes de sommeils, se posaient sur moi.

C'est à cause des petites choses de la vie quotidienne comme celle-ci que je ne pouvais le quitter. C'était assez idiot, mais j'aimais savoir que j'étais la première personne sur laquelle il posait les yeux à son réveil.

Il était totalement réveillé à présent, le charme était rompu, envolé, je pouvais le voir à son visage, il avait à nouveau dressé ce mur entre nous, qui ne disparaissait que quand il semblait le souhaiter.

« Bonjour » Marmonna-t-il, avant de se lever souplement pour se diriger vers la salle de bain.

Je n'eus pas le temps de lui répondre que déjà la porte se refermait derrière lui en un claquement sec.

Je me contentai de soupirer de lassitude, il fut une époque où son comportement m'aurait blessé, ce n'était plus le cas à présent, j'étais toujours peinée, mais plus blessée, c'est un stade que j'avais dépassé depuis bien longtemps.

J'attendis qu'il sorte de la douche avant d'y entrer, la pièce était encore pleine de l'odeur de son after shave, j'inspirai un grand coup pour en remplir mes poumons. Je me brossai les dents et fis une rapide toilette pour avoir le temps de déjeuner en bas avec lui.

Lorsque je descendis, je le trouvai attablé dans la plus petite des salles à manger, des fruits, des croissants, du café, du sucre, des pâtisseries avaient été disposés sur la table par Jane, notre cuisinière. Il portait un de ses habituels costume/cravate, je tirai la chaise placée en face de lui et m'installai, pour commencer un long petit déjeuner ponctué de silence glacial.

« Je risque de rentrer tard ce soir, j'ai dû travail à rattraper au bureau » Finit-il par dire.

« Ah …» Me contentai-je de lui répondre. C'était devenu une habitude, il paraissait avoir perpétuellement du travail à rattraper au bureau. Pourtant quand je me réveillais le matin c'était dans ses bras, peut était-ce un moyen pour lui de se faire pardonner du travail au bureau qui l'avait retenu pendant si longtemps dans la soirée.

Nous mangeâmes ainsi silencieusement jusqu'à son départ, je m'étais habitué aussi à ça, à ses silences, avec le temps et un peu de patience on s'habitue à tout...

Débarrassant la table je partis en cuisine rejoindre Jane pour l'aider à préparer le repas tout en papotant. Je savais parfaitement qu'Edward n'aimait pas que je traine dans les cuisines, ni que je fasse le repassage ou le ménage, mais c'était les seules activités qui me permettaient de ne pas complètement perdre la tête, à ne rien faire de mes journées. Les activités mondaines tels que les clubs de jardinages ou de lectures auxquels il m'avait inscrit, n'avait pas fait long feu avant de me lasser, ce qui l'avait alors prodigieusement agacé, mais c'était au tout début de notre mariage, à part me montrer son agacement il n'avait rien fait d'autre.

De toute façon à cette époque, je n'avais pas besoin de trouver de quoi combler mes journées, parce qu'il trouvait toujours un moyen de me consacrer du temps, malgré les voyages d'affaires, les réunions ou les responsabilités qui incombaient à un homme se trouvant à la tête d'une société comme la sienne, il était présent pour moi. Parce qu'il voulait l'être. Quand la situation avait-elle dérapé ? Quand avait-il cessé d'être l'homme beau et tendre, bien que parfois inaccessible, que j'avais épousé ? Je sais que des successions d'évènements avait provoqué, ou devrais-je dire réveillé, une deuxième facette de lui que je n'avais fais qu'entrevoir furtivement auparavant.

Mais il n'y avait pas que cela, je pouvais sentir, voir les démons intérieurs contre lesquels ils se battaient constamment, mais il refusait de me parler, déjà quand les choses se passaient bien entre nous au début, il persistait à se renfermer dès que j'essayais de le comprendre, de l'amener à se confier à moi. Il ne m'avait pas fallut un long moment pour me rendre compte que l'homme avec qui je passais mes nuits, avec qui je faisais l'amour, à qui j'avais donné sans réserve mon cœur, et à qui je pourrais donner ma vie, m'était presque inconnu.

O_O-O_O

J'étais en route pour aller voir Rosalie, une de mes amies les plus proches, au volant de mon cabriolet gris métallisé, un cadeau d'anniversaire qui m'avait été offert par mon mari. Nous devions nous voir aujourd'hui, elle était rentrée la veille de la fashion week de Milan, à laquelle elle avait défilé en tant que modèle de Alice Cullen, ma belle sœur. Je garai ma voiture devant un somptueux immeuble des quartiers huppés de la ville, avec son travail de mannequin reconnue, Rosalie gagnait plus que bien sa vie.

Je sonnai à l'interphone pour qu'elle m'ouvre la porte, avant de prendre l'ascenseur qui me déposa au troisième étage. J'eus à peine le temps de sonner à sa porte que déjà elle l'ouvrait à toute volée pour me sauter dans les bras. Je crus d'abord que c'était de joie parce que ça faisait tout de même deux semaines que nous ne nous étions pas vu à cause de ses multiples défilés, mais je compris bien vite à ses cris hystériques et aux larmes qui perlaient sur son beau visage, qu'il s'agissait de tout autre chose. Elle me fit pénétrer dans son grand appartement décoré dans des tons roses et blancs, des tapis en passant par les coussins, pour finir aux papiers peints, avant d'entamer les hostilités.

"Quel salaud!" Hurla-t-elle. "Cette fois je te jure que c'est fini pour de bon bella, tu peux me croire! J'en ai fini avec lui!"

Je ne pus contenir un sourire, comme à son habitude Rosalie promettait monts et merveilles, alors que nous savions toutes deux que cela n'était qu'une crise passagère, comme bien souvent. Elle entretenait une relation houleuse et passionnelle avec Emmett Mc Brody, Le célèbre top modèle en vogue du moment, ils faisaient tous deux le bonheur des magazines à scandales et surtout des paparazzi.

"Que s'est-il passé Rose ?" Demandai-je pleine de sollicitude.

"C'est simple" Dit-elle en continuant de marcher de long en large dans la pièce. "Il m'a trompé Bells!"

"Et qui t'as mit au courant cette fois ci ? Lauren ?" Poursuivis-je.

"Non! Je l'ai vu de mes propres yeux"

Sur ce elle se dirigea d'un pas fébrile jusque dans sa chambre, pour en ressortir en trombe quelques instants plus tard, le magazine incriminant en main. Elle ouvrit une page, avant de le balancer sur mes genoux. Je le pris pour regarder attentivement la photo du délit, Emmett superbe dans un costard Dolce & Gabbana, marque dont il était la nouvelle égérie, semblait être au bar d'une boite de nuit, il était penché vers une jolie rousse et paraissait lui murmurer quelque chose à l'oreille. La légende indiquait : "Le célèbre top modèle américain Emmett Mc Brody en couple avec Rosalie Hale, semble être tombé dans les filets de l'héritière russe Victoria Govoretski. La capitale de l'amour parait encore avoir frappé."

"Quand je pense que Monsieur, était supposé être à Paris pour un shooting! Bordel! C'est ça son shooting! Il le fait en léchant le lobe de l'oreille de Victoria la croqueuse d'hommes Govoretski "

Encore une fois Rosalie exagérait la situation, avant le commencement de sa relation avec Emmett, il y a de cela un an, je ne l'avais jamais vu comme ça, je veux dire, aussi jalouse, possessive, hystérique, en gros amoureuse, même si elle aimait crier le contraire. Elle avait toujours été un peu excessive, mais ses précédentes relations avaient été assez libres. Avec Emmett les choses étaient différentes, elle le sentait et c'est peut être cela qui lui faisait peur.

"Rose, depuis le temps tu devrais être habitué à ce que les magazines people racontent absolument n'importe quoi. Tu sais très bien qu'ils ont la manie de prendre une vérité pour en bâtir une autre. Em' ne fait absolument rien là, il est juste dans une boite et tu sais très bien qu'il aime faire la fête, et il parle à une fille plutôt banale, ne te monte pas le bourricot pour rien."

Elle éclata en sanglots avant de venir s'affaler à mes cotés sur le canapé, je la pris dans mes bras pour essayer de la consoler du mieux que je le pouvais.

"Ce n'est rien ma chérie, calme toi, Emmett ne te tromperait jamais, tu le sais"

"Je...Je...n'en sais rien Bella." Dit-elle entre deux sanglots. "Ce...milieu...ce...milieu...est tellement...tu ne peux faire confiance à personne."

"Ca va aller" Tentai-je de la rassurer.

"Non, justement!" s'écria-t-elle en essuyant ses larmes d'un geste rageur. "Putain Bella! Je lui ai laissé un message de rupture sur sa boite vocale, et depuis j'ai systématiquement refusé de répondre à ses appels."

En un an de relation, Emmett et Rosalie avait dû rompre une bonne vingtaine de fois, je ne m'inquiétais vraiment pas pour cela, tout finirait par s'arranger, je savais qu'il prendrait l'avion pour venir lui parler s'il le fallait. C'était comme cela que ça fonctionnait dans leur couple, tout était dans la démesure et l'excès mais il n'en était que plus beau de les voir tous les deux.

"Oh mon dieu! Ce que je peux être égoïste parfois, ça fait je ne sais pas combien de temps que l'on ne sait pas vue, et je t'embête directement avec mes problèmes. Je suis désolée."

"Non, c'est bon ne t'inquiètes pas." Répondis-je en lui souriant.

"Bella..." Commença-t-elle prudemment. "Comment ça se passe avec Le grand Edward Cullen ?"

"Il n'y a pas eu de changement depuis ton départ"

"Est-ce que...Est-ce qu'il a encore..."

"Non!" L'interrompis-je. "Écoute Rose je suis désolée, mais je n'ai pas envie d'en parler."

Elle me regarda un moment l'air peinée, avant que la flamme de la colère ne s'enflamme dans ses yeux.

"Non! Bella c'est bon tu ne t'en sortiras pas comme ça cette fois ci! Je suis ton amie, on se connait depuis le lycée! Parle moi, bon sang je t'en prie!"

"Rose, il n'y a rien à..."

"Arrête!" Me coupa-t-elle brusquement. Tu sais parfaitement qu'il y a tout à dire! Mais putain réveil toi avant qu'il ne soit trop tard et quitte cet homme!"

Je la regardais silencieusement, puis je me saisis de mon sac avant de me lever.

"Je dois y aller, je suis contente de t'avoir revu Rose, j'aurais juste préféré que nos retrouvailles se passent de manières différentes."

"Bella, je ne m'excuserais pas de tenir à toi... Est-il au moins au courant que tu es passée me voir ?"

Les relations entre Rosalie et Edward étaient assez tendues c'est le moins que l'on puisse dire, il avait essayer de m'empêcher de la voir à plusieurs reprises par le passé, et s'il y avait au moins une chose pour laquelle je m'étais battue, que je voulais pouvoir conserver c'était mon amitié avec Rosalie.

"Comment pourrait-il l'être alors que l'on ne se parle plus ?"

"Oh Bella"...Commença-t-elle.

"Je dois vraiment y aller Rosalie, je repasserais te voir dans la semaine."

Lorsque je descendis, je fus accueillis par quelques paparazzi positionnés devant l'immeuble, ils devaient déjà être au courant du retour de Rose. Mon trajet en voiture fut plus long qu'à l'accoutumée, peut était-ce parce que j'étais perdu dans mes pensées. Je savais parfaitement que Rosalie s'inquiétait pour moi, parce qu'elle tenait à moi et que c'était mon amie, mais je ne pouvais m'empêcher de lui en vouloir. J'avais l'impression d'être jugé ou critiqué et ça ne me plaisait pas franchement, elle ne connaissait pas Edward de la manière dont moi je le connaissais. Elle ne pouvait pas comprendre la relation qui nous liait l'un à l'autre, alors elle n'était pas en mesure de me dire ce que j'avais à faire ou pas.

Je rentrai dans ma grande demeure vide et y passai le reste de la journée à finir quelques bouquins inachevés, tout en réfléchissant à mon avenir. Était-ce vraiment comme cela que j'avais prévu de passer le reste de ma vie ? A attendre le retour d'un mari froid et distant, seule dans une maison excessivement grande et chère, à lire jusqu'à l'overdose. Non, j'avais eu de l'ambition jadis, avant qu'il ne vienne tout chambouler dans ma vie, j'avais commencé des études de journalisme, et je me rêvais secrètement écrivain. A présent j'avais peur de regretter plus tard, tous mes espoirs déçus, d'être une vieille aigrie et antipathique parce que je n'aurais pas pleinement profité de ma vie, de ma jeunesse.

J'avais tout abandonné, tout laissé tomber pour lui, simplement parce qu'il voulait que je le fasse, ma réflexion trop obscurcit par l'amour inconditionnelle que je lui portais j'avais simplement accepté sans me poser la moindre question. Parce que je croyais que c'était cela l'amour, tout donner à l'autre sans réserve, sans hésitation.

Mon après midi de réflexion avait donc porter ses fruits, et j'étais décidé à attendre Edward ce soir, pour lui parler de mon désir de retrouver une forme de vie professionnelle, j'appréhendais un peu sa réaction, parce que je savais pertinemment que cette nouvelle n'allait pas lui plaire et risquait probablement de le mettre en colère. Et lorsqu'il était en colère, il pouvait parfois aller très loin...Je ne mangeais pas tant mon anxiété était à son point culminant, je lus dans la chambre en attendant son retour, puis fatiguée, je finis par m'endormir.

La lumière me réveilla, ouvrant les yeux, je constatai qu'il était rentré, il était assis sur un des fauteuils de la chambre la tête entre les mains. Je me redressai et descendis du lit pour aller vers lui.

"Tu es rentré" Dis-je à voix basse.

Il leva une tête surprise et fatiguée vers moi.

"Tu m'attendais ?"

"Oui...Il faut que je te parle" Répondis-je avec hésitation.

"A quel sujet ?" demanda-t-il avec un soupir de lassitude en passant ses mains dans ses cheveux désordonnés.

"Voilà, j'ai réfléchis..." Commençai-je le cœur battant d'appréhension. "Et je pense qu'il serait bénéfique pour moi de reprendre mes études de journalisme."

Je vis ses yeux verts se durcirent avant qu'il ne me réponde.

"Il n'en est pas question" Dit-il d'une voix ferme et dure.

Je m'attendais à ce qu'il m'oppose un refus, mais cela me fit quand même l'effet d'une douche froide, je n'étais pas sa chose, bon sang, j'avais quand même le droit de reprendre mes études si j'en avais envie.

"Je vais quand même le faire Edward."

"Je te demande pardon ?" Je voyais la colère commencer à faire surface doucement en lui.

"Je ne supporte plus de passer mes journées à ne rien faire à la maison, j'ai juste besoin de travailler, c'est tout, il faut que je m'aère un peu l'esprit."

Il se contenta de me fixer un air impassible afficher sur son visage d'adonis avant de finir par répondre.

"Tu n'as pas pu me donner la seule chose que je te demandais, alors je ne vois pas pour quelles raisons je t'accorderais cela."

Je suffoquai, c'était comme si j'avais reçu un coup de poing à l'estomac, c'était ce qu'il fallait dire pour me blesser et il le savait parfaitement. Il se montrait intentionnellement cruel à mon égard, n'avait-il donc plus aucun amour pour moi ? Ou ne serait-ce qu'une once de sympathie ?

"Non! C'est donc de tout cela qu'il s'agit ? Tout tourne donc depuis le début autour de ça ? Et moi ce que je peux ressentir ça n'a donc aucune importance ? Comment oses-tu me balancer ça à la figure comme ça ? Que crois-tu que je ressens, merde, Edward!" Je m'étais mis à crier sans m'en rendre compte, il m'avait juste tellement blessée.

"Je n'ai pas envie d'en parler, le sujet est donc clos. Il en est de même pour ton envie de travailler."

Il se leva pour se diriger tranquillement jusqu'à la salle de bain, et je crois que c'est ce qui me fit craquer, cette sorte de désinvolture.

"Dans ce cas là, je m'en vais Edward, tu pourras aller baiser toutes les putains de la terre si tu en as envie, mais ce sera sans moi."

Je me dirigeai vers la penderie pour commencer à enlever mes affaires, je sortis mes vêtements et les lançai sur le lit. Je le vis alors faire brusquement demi tour, il se saisit de mon poignet et me ramena vers lui.

"Qu'est-ce que tu fais ?"

Je voyais à sa mâchoire contractée, et à la lueur de folie dansant dans son regard émeraude, que j'avais réussi à le mettre en colère, sauf que je n'étais pas prête à tout faire pour essayer de le calmer aujourd'hui, parce que lui aussi m'avait mis en colère.

"NE ME TOUCHE PAS" Criai-je. COMMENT AS TU OSER ME DIRE ÇA ESPÈCE DE SALOPARD!

Je vis plus que je ne sentis sa main s'abattre violemment sur ma joue.

"Ne me parles plus jamais de la sorte."

J'étais tellement en colère après lui que je ne pus m'empêcher de poursuivre.

"Frappe moi, c'est tellement plus facile espèce de lâche!"

La deuxième gifle que je reçus fut tellement violente que j'atterris sur le sol, le voyant s'avancer vers moi, je mis mes mains devant mon visage pour tenter de me protéger. Il les écarta vivement, son visage était déformé par la colère, et je pouvais sentir les larmes inonder mes joues. Je ne sais ce qu'il vit en moi, mais son expression changea brutalement du tout au tout.

"Je suis désolé, Bella" Murmura-t-il. Il tenta de me prendre dans ses bras, mais je reculai apeurée. "Je te ferai aucun mal" Poursuivit-il.

Il semblait juste oublier que ce n'était certainement pas la première fois qu'il levait la main sur moi. Il me prit dans ses bras et m'allongea sur le lit, puis il me caressa doucement les cheveux en murmurant.

"Pardonne moi, je ne voulais pas, je n'ai pas supporté que tu me menaces, j'ai besoin toi"

Il était redevenu doux à présent, comme l'homme dont j'étais tombé amoureuse, mais l'être qui était en lui, celui qui me faisait peur, pouvait ressurgir à tout moment et ça j'en avais bien conscience.


Me revoilou ^.^

Alors qu'en avez vous pensez ? Je sais que je me lance dans un sujet pas facile, c'est le moins que l'on puisse dire, alors j'ai terriblement besoin de savoir ce que vous en pensez, et ce n'est aucunement une expérience personnellement, donc je m'excuse auprès de personnes ayant déjà été victimes de violences, si elles trouvent les sentiments ressentit par Bella assez loin de la réalité.

Merci d'avance :)

bisous tout le monde

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DeepTemptation :)