Voici ma toute nouvelle fiction, j'avais envie de vous soumettre le prologue afin d'avoir vos avis avant de continuer la suite. Le sujet est grave mais je veux y faire transparaitre l'amour et la peine que peut engendrer le fait d'aimer quelqu'un de différent.
Bonne lecture à tous
Libre d'aimer
Prologue
« Mesdames et messieurs, la cour. »
C'est sur ces mots que le juge de la cour martiale de l'armée d'Amestris fit son entrée. Toute l'assistance se tut en une seconde et la tension fut palpable. L'air devenait vraiment irrespirable dans ces lieux. Les jurés venaient de terminer leur délibération et au goût de l'avocat de la défense, cela s'était passé beaucoup trop vite. Hors tout le monde sait que dans les affaires graves, un jugement rapidement est souvent mauvais signe vis-à-vis de la sanction.
"Accusés, levez-vous," ordonna le juge d'une voix froide.
Le greffier apporta les deux enveloppes scellées contenant les jugements et ouvrit la première. Il se tourna vers le jeune homme blond dont le cœur battait comme s'il allait exploser en mille morceaux. Malgré tout, il essayait de garder une constance et de ne pas faire paraitre ses sentiments sur son visage, ce qui était presque impossible.
"Monsieur Edward Elric, vu que vous êtes mineur d'âge, les jurés ont tenu compte de ce facteur pour décider d'un non lieu à votre sujet. Néanmoins, j'ordonne que vous suiviez une thérapie comportementale afin de vous soigner de votre « Maladie »."
Les paroles du juge retentissaient dans la tête du jeune homme. Pourquoi venir affirmer qu'il avait une maladie, pourquoi le comparer à un fou dangereux alors qu'il n'avait commis aucun crime. Il servait l'armée à son plus grand désarroi depuis presque quatre ans, et la seule chose qu'on aurait pu lui reprocher, c'est de ne pas avoir empêché l'alchimiste tisseur de vie Shou Tucker dans son entreprise de transmuter sa fille. Il sentait le drame se profiler. C'est son âge qui lui a valu la relaxe.
Il échangea alors un regard vers l'autre accusé et retint ses larmes qui n'avaient qu'une seule envie, embuer ses yeux d'ambres et ruisseler sur les joues.
Dans un murmure, le plus vieux lui répondit que tout se passerait bien, qu'il ne fallait pas s'en faire, même si une inquiétude profonde troublait son cœur. Il refusait de la montrer en public. Il avait apprit à mentir et savait cacher ses doutes même dans les moments les plus délicats.
Le juge ouvrait maintenant l'enveloppe que toute la populace attendait, ces gens avides de sensations qui venaient voir les procès pour se rincer l'œil sur le malheur des autres. Le juge prit le temps de lire le verdict.
"Colonel Roy Mustang, vous êtes reconnu coupable pour les cinq chefs d'accusations suivants : incitation à la débauche, détournement de mineur, harcèlement sexuel, pédophilie et homosexualité. La sentence est la peine de mort par fusillade. Votre exécution aura lieu dans deux jours de manière à ce que vous puissiez clôturer vos travaux et informer votre successeur. Vous aurez aussi des fiches d'évaluations concernant vos anciens subordonnés de manière à les réaffecter dans les services les correspondant le mieux. Demain soir, vous serez déchu de votre grade avant de passer vôtre dernière nuit en prison."
Edward se laissa envahir par la rage et par le chagrin. Comment ces gens pouvaient-ils les punir pour une raison aussi débile qu'une histoire d'amour, peu conventionnelle peut-être, mais une véritable histoire d'amour. Roy allait être fusillé pour avoir eu simplement des sentiments d'amour pour lui. Edward se jeta dans ses bras en hurlant que cette sanction était injuste et qu'il fallait laisser vivre son amant. Il regarda le juge et lui balança.
"Si vous le tuez, faites-en de même pour moi. S'il est coupable comme vous le dites de m'aimer, alors je suis autant coupable que lui, car depuis des années, je suis amoureux de lui alors que je lui avais caché mes sentiments."
Sur ce, il ne se gêna par pour embrasser, Roy, tendrement avant de sentir les mains des gardes l'attraper afin de l'éloigner du condamné. Le juge frappa sur le bureau avec son marteau de bois afin de faire revenir le calme dans la salle.
"Le tribunal a prit écoute du dossier. Les avocats ont fait leurs plaidoiries et les jurés ont délibérés. Les sanctions seront appliquées telles qu'énoncées et aucun appel ne sera recevable."
Edward commença à se sentir vraiment mal comme si l'air qu'il respirait brûlait ses entrailles au plus profond de son être. Un violent mal de ventre et des étourdissements le firent s'effondrer sur le sol, crachant du sang tellement sa détresse était immense.
Il eut juste le temps d'apercevoir dans un état de demi-conscience les gardes emmener son amour dans le couloir de la mort.
TBC
Merci à sabine pour la relecture, et pour la suite, j'attend vos reviews avant de la poster afin de savoir ce que vous pensez de cette histoire
