1. Lundi : En matinée

Son père lui tapota sa tête, trouvant tellement attendrissant de la voir ainsi, toute insécure, devant ce monde nouveau inconnu. Ça lui faisait de quoi aussi, de voir son poussin devenir peu à peu une grande fille, et d'aller pour la première fois à la pré maternelle, mais il tenta de ne pas montrer sa peine à laisser sa fille chérie à des étrangers, en lui expliquant les bons côtés.

-Allons, Marron! Tu vas avoir des amis de ton âge! Tu ne peux pas toujours rester à la maison, avec Papa et Maman! Tu vas voir, on a toujours le trac, quand on va pour la première fois à la pré maternelle! Mais dis-toi bien que tous les autres enfants ont aussi peur! Regarde cette petite fille, qui semble sur le point… d'arracher la jupe de sa mère… Ouais, elle semble vraiment vouloir se cacher sous les jupes… de sa mère! blagua Krilin, faisant retrouver le sourire à sa fille.

Elle ria un peu, remarquant qu'elle n'était pas la seule à avoir peur. Des petits garçons qui pleuraient, leurs pères semblant exaspéré et leurs mères compréhensives. Des filles criant et tapant du pied, leurs parents se bouchant les oreilles. Et deux jumeaux qui étaient en très d'ignorer tout ce que leur mère leur disait, comme pour la punir de les abandonner ici.

Elle se tourna son joli minois vers son père, remarquant soudain que tous les parents étaient presque deux fois plus grand que son papa à elle.

-Dit, papa! Pourquoi ils sont tous plus grand?

-Les arbres? Ils sont plus grand parce qu'il y en a plus, ici! Et la terre est un sol plus riche en minéraux pour les plantes que le sable, ma chérie!

-…, fit Marron, comprenant que son père avait compris de quoi elle parlait, mais qu'il ne voulait pas y répondre.

Tout ce qu'elle se demandait… c'était si elle deviendrait comme papa… ou maman.

-Maman est plus grande… parce qu'elle a eut un meilleur minerai? demanda-t-elle, comprenant vite, pour une enfant de son âge.

-Euh… en quelque sorte! fit Krilin, gêné, se frottant l'arrière du crâne, avant de la prendre par la main et de rentrer dans le bel établissement coloré qui était la nouvelle classe de sa fille.

Il y avait des petites tables, des sièges, des jouets de toute sorte! Marron alla aussitôt dans le coin des poupées, n'ayant jamais vu autant de peluche d'un même coup. Krilin observa de air attendrie son enfant trouver l'endroit à son aise, quand une présence et un « Hum-hum! » attira son attention.

-Excusez-moi, vous êtes…? demanda une jeune femme au cheveux mi long, des lunettes sur le nez, un air savant, mais bien gentille, quoi que questionneur devant un individu comme lui.

-Je suis Krilin, le papa de Marron! expliqua-t-il aussitôt, amical, comme à son habitude.

-Ah… Je me disais aussi que vous étiez trop grand pour être un de mes élèves! fit-elle, amusée, quoi que gêner de cette méprise.

-Ah ha ha ha! fit-il, riant de bon cœur de la plaisanterie, se frottant l'arrière du crâne. Ce n'est pas parce que je ne voudrais pas l'être! … Marron est nouvelle, et donc… est-ce que je pourrais rester un peu?

-Bien sûr! Mais… vous devrez vous préparez à une triste réalité! fit la jeune femme, en déposant une main conciliante sur son épaule, comme pour le préparer à une horrible nouvelle, tout grand sourire aux lèvres.

-Quoi? Qu'est-ce que c'est? questionna Krilin, le regard effrayé, s'imaginant à la fin du monde.

-Votre fille grandit… et devra faire ses premiers pas dans le monde… sans ses parents pour lui servir de béquille! … Ex… Excusez-moi! Je ne sais pas ce qui m'a pris de rajouter « béquille »!

-Non non non! C'est pas grave! Je sais que j'ai l'air surprotecteur avec mon petit ange! avoua-t-il, rangeant ses mains dans les poches, jetant un regard en biais à sa chérie qui peignait avec attention les cheveux d'une poupée aux boucles blondes chatoyant. Mais… J'ai rêvé depuis si longtemps d'avoir ma propre petite famille à moi… et quand j'ai rencontré sa mère, enfin… l'histoire classique, je me suis promis de la protéger de tout le mal dans ce monde!

L'institutrice resta pétrifier devant l'attachement, le dévouement et la franchise de ses paroles. Rares étaient les parents, surtout les hommes, qui avouaient aussi facilement leur amour pour leur enfant et elle connaissait bien des parents qui laissaient aller leur enfant dans l'univers scolaire juste pour aller eux-mêmes faire leur propre vie. Elle se réveilla de sa semi rêverie et répliqua :

-Je vous assure que sous ma surveillance, votre fille ne risque rien! Bien sûr… tout les nouveaux subissent quelques étapes, mais… personne, à leurs âges, ne sont vraiment méchants!

-Quoi? Vous voulez dire qu'on risque de l'embêter? s'emporta Krilin, agrippant l'enseignante à son poignet, les yeux injectés d'un regard furibond, comme le loup voyant le coyote tourner autour des petits.

-Je… Je vous en pris! Rien de cela n'arrive, habituellement! Je veux seulement vous faire comprendre qu'étant toute seule, je ne peux pas toujours voir tout ce qui se passe dans une classe de vingt enfants! expliqua-t-elle, fermant un œil sous la douleur de la pression faite sur son poignet.

-Ah, c'est vrai… ça doit pas être facile…, dut avouer Krilin, avant de se rendre compte de son geste violent. Oups! Excusez-moi! Je ne contrôle pas ma force!

-Ça ne fait rien! fit l'enseignante, affichant un air de compréhension extrême, bien que secouant son poignet, enfin libre. J'agirais de la même manière, si j'avais des enfants. Mais dites donc… ce que vous êtes fort! Vous vous entraînez?

-Euh… Je suis… un peu un expert en arts martiaux! expliqua-t-il, gêné, ne voulant pas se vanter, mais il fallait dire les choses comme elles étaient.

-Oh! Et père! Ça doit en faire, sur votre C.V.! s'exclama la jeune maîtresse, amusée.

-Ben…J'ai pas de C.V…. parce que je suis pas en recherche de travail, en ce moment, fit le nain, gêné, se rendant compte que comme Sangoku, il n'y aurait pas grand-chose à y mettre.

-C'est plutôt dommage, souffla le dame, affichant durant un à-coup un air triste, déçue, inquiète, avant de se forcer à retrouver le sourire.

-Quelque chose ne va pas? s'enquit Krilin, ayant remarqué son petit élan de down.

-Non non! Ce n'est que… J'avais demander à avoir un surveillant, met la direction ne m'en a pas trouver! Alors… je vais devoir me débrouiller pour les premières semaines toute seule! expliqua-t-elle, ne comprenant pas pourquoi elle lui racontait ça.

C'était un parent. Il pourrait se faire du soucie pour sa fille, s'il se doutait qu'elle se sente peu à l'aise avec une foule d'enfant. Mais la réaction de Krilin ne fut ni de la crainte, ni un jugement. Il lui prit sa main, et la serra.

-Ça va s'arranger! déclara-t-il, semblant parler au de-là du problème dont elle avait eu le culot d'avouer.

Et la sûreté de son ton lui fit tellement de bien… Elle eut envie de pleurer, mais se retint, lui souhaitant une bonne journée, alors que les autres enfants rentraient, turbulent, songeur ou simplement heureux du changement dans leurs vies.

Alors que Krilin quittait la petite école, sa femme, bien loin de là, sur une petite île perdue dans la mer, buvait un café. Sa posture, le décor semblait être habituelle, mais son air était changé. Ses cheveux décoiffés, ses yeux presque vitreux, portant son pyjama chemise - pantalon de coton à 10 heure du matin. C'était signe que ça n'allait pas. Alors qu'Oolong et Plume auraient imaginé qu'elle était ainsi à cause que sa fille allait à la pré maternelle, s'ils auraient été là. Mais il y avait aussi autre chose, une autre raison, dont Tortue Génial, qui tentait à ce moment même de trouver un plan pour la palper sans qu'elle ne s'en rende compte, se doutait qu'elle soit la bonne raison.

Le matin même, alors qu'elle tentait de lui faire un lunch, chose qu'elle ne faisait jamais, mais ne pouvant compter sur Krilin, lui préparant le sac de Marron et tentant de la rassurer, avait renverser du jus de pomme sur une énorme liasse de billet de vingt dollars. 5000 dollars… Collés ensemble à cause du jus. Elle avait eu beau tenté de sécher le bloc de liasse avec un séchoir, de les décoller doucement, ils étaient tous devenus plus que des petites mottes froissés et sales de papier.

Elle en était encore toute secouer, ayant perdu toute l'argent qu'elle avait gagner en une semaine de dur travaille. (Transport de marchandises volées.) Le seul truc qui lui restait, à elle, c'était le tacot qu'elle avait piqué afin de ne pas devoir transporter la pagaille dans des bras. Terminant son café d'une traite, l'androïde, se décida qu'il ne fallait surtout pas sombrer. Elle se redressa, juste au moment où Tortue Génial, derrière elle, avait commencé à glisser ses bras pour toucher à ces BIP!. Il caressa donc les barreaux de la chaise de bois, et alors qu'il s'interrogeait, la jeune femme partait dans sa chambre pour s'habiller. La porte fermée, les stores baissés, les craquelures dans les murs bouchés! Vraiment, ce n'était pas le jour de chance ni de Tortue Génial, ni de C-18.

-Je suis rentré! s'exclama Krilin, tout souriant, ayant vu sa fille heureuse, entourer de gamins de son âge qui semblait amicaux, gentils et énergiques.

Mais sur son cœur pesait le poids du doute. Et si elle n'y trouvait pas le bonheur? Si on se moquait d'elle à cause de lui, son petit papa? Si on se mettait à lui lancer des cailloux, comme lui à son âge?

C'était avec ces craintes qu'il se fit happer par C-18, le traînant dans le salon, lui montrant le sofa, et avant qu'il ne s'assoit, lui donna la page des petites annonces du journal, fraîchement arracher.

-Tu vas trouver un emploi! s'exclama-t-elle, en croisant des bras, plus une affirmation qu'un ordre.

-Qu-qu-quoi? réagit Krilin, et franchement, c'était normal, vu la brutalité qu'employait sa copine pour lui dire la chose.

-Pourquoi serais-je la seule à amener l'argent? Et doit-on vraiment vivre de la générosité de ton maître, Tortue Génial, jusqu'au bal de secondaire de notre fille? D'ici là, j'aurais eu le temps de me faire tripoter ou zyeuter près de 30 fois! Et encore, Marron, se serait certainement le double!

-ARRÊTE DE TRIPOTER MA FEMME! demanda bien calmement, en gueulant du bas des escaliers, le sage et posé Krilin, avant de revenir vers sa femme, laissant traîner la page de journal sur le plancher, désabusé de sa demande. Tu veux que… Je travaille? Mais où? Et il me faut un C.V.! Me faut-il un salaire bien précis pour faire ton bonheur?

-Sache que je veux seulement que tu gagnes un salaire mensuel! Pas besoin que tu deviennes avocat, docteur ou politicien! De toute façon, ces jobs ne sont pas fait pour toi! expliqua-t-elle, de balayement de la main.

-Et… Faut que je me mette à chercher… toute suite? demanda Krilin, ayant cru qu'au contraire, elle aurait voulu profiter de l'absence de Marron pour qu'ils passent du temps ensemble, pour au moins réalisé ce changement important dans leur vie à tous, dont lui-même avait de la difficulté à s'en rendre compte.

-Justement! Profites-en, maintenant que t'es en congé de devoir paternel! déclara C-18, de manière bien cru.

-… D'aaaccooord! fit-il, pincé qu'elle puisse insinuer qu'il devrait trouver ça chouette, qu'il n'y est plus Marron ici, avec eux.

Marron pour pleurer quand elle voulait manger, boire, ou quand elle était brusqué. Marron pour rire quand elle était heureuse, quand elle trouvait une situation bien simple comique. Marron pour faire des grands yeux, puis se mettre à se poser des questions, ayant des inquiétudes et des songes bien matures, mais qu'il lui trouvait une réponse simple et enfantine. Marron pour…

-Et arrête de penser ainsi à ta fille! s'exclama C-18, lançant sa tasse de café sur le sol, légèrement jalouse.

-Co… Comment tu savais…? commença Krilin.

-Tu as toujours le même regard, quand tu penses à elle! s'emporta-t-elle, avant de se mettre à parler de manière bien cruelle, sur le coup de l'émotion, comprenant que même absente, Marron comblait les pensées de son chéri, et qu'elle n'avait toujours pas sa place. Depuis qu'elle est née, quand est-ce que tu t'es occupé de moi?

-… C-18… Quand je m'occupe de Marron, c'est comme si je m'occupais d'une partie de toi! Et qui plus est… même si j'ai l'air d'un papa fou de sa fille… je fais des choses pour toi! Mais… tu as raison, quand tu me proposes de trouver un emploi! avoua-t-il, en ne sillant pas le regard de sa femme, parfaitement sérieux, exprimant alors au sujet de l'emploi une note de désolation. J'aurais du peut-être en trouver un avant, pour vous mettre dans une meilleure situation, toi et Marron, plutôt que de vivre sous le même toit d'un homme légèrement obsédé. Mais… si j'aurais fait ça, il aurait fallut que tu t'occupes de la petite…

-J'en suis capable…! Mais je ne regrette pas que tu t'ailles charger du gros de son éducation! Malgré tout, c'est normal qu'aujourd'hui, elle apprenne des choses d'une enseignante qualifiée, déclara-t-elle, venant à côté de lui, le prenant par ses épaules, chassant le poids sur ses épaules qu'elle ou ses culpabilités pouvaient lui en mettre dessus, des fois. Je ne regrette rien de se qui s'est passé… jusqu'à maintenant!

Sur ce, elle se détacha de lui, alors qu'il commençait à prendre goût à ce contact rassurant. Elle lui fit face, les bras croisé, l'air dur et résolu.

-Mais maintenant, tu dois travailler! Je ferais de même, et qui sait? On pourrait se prendre un appartement plus proche de nos prochains boulots et de la pré maternelle de Marron. Et plus tard… une maison assez grande pour que chacun d'entre nous puisse faire ce qu'il veut sans que les entende à travers la cloison des murs!

C'était un beau rêve. Le genre de rêve qui devrait habiter les priorités d'un père de famille, pas la mère! Mais depuis bien l'entend, leurs rôles étaient inversé. Lui, tant qu'il avait sa famille, il pouvait vivre pauvre, dans une maison très petite, continuant de veiller à la sécurité de chacun d'entre eux, préparer des repas équilibrés, s'assurer que sa femme soit heureuse avec lui. Et c'était C-18 qui voyait à l'argent, les taxes, les problèmes, et qui devait gérer tout ça la plupart du temps seul, en silence.

Le problème qu'occasionnait de vivre comme des squatteurs chez Tortue Génial était certainement le plus pesant dans la balance! Ce n'était pas une bonne situation, que C-18 doive toujours surveiller son maître afin de ne pas se faire tripoter un sein par ci, une fesse par là. Et comment lui, Krilin, pouvait continuer à faire subir ça, à sa femme, sa compagne? Peut-être qu'il avait de la difficulté à se rendre compte qu'elle soit vraiment là, en chair et en os, et qu'ils aillent eu un enfant. Se serait exagéré… mais ça lui paressait tellement merveilleux, et il était tellement évident, pour lui, que C-18 était la plus fantastique de toute les femmes de l'univers, et Marron la plus gentille et jolie petite fille du monde, que jamais il ne pourrait admettre que son maître qu'il respectait… pouvait oser porter une telle insulte à sa série, ou pourrait le faire plus tard à sa propre fille.

Mais pour rassurer sa femme, lui qui aurait fait n'importe quoi pour elle, déclara :

-D'accord, je vais fait des recherches pour trouver une job. Cette après-midi! Si je ne le fais pas, t'a le droit de me le rappeler sévèrement!

-… Bien compris! fit C-18, étant à présent sûr et rassurer.

Krilin allait trouver une job. Elle aurait donc une assurance, et peut-être même qu'avec son argent gagner, il pourrait gagner au loto!