Faking It

Auteur : spanglemaker9

Traduction : LiLi26

Résumé : La moitié des couples les plus fameux d'Hollywood sont faux. C'est comme ça que l'agent publicitaire de Bella la convainquit de prétendre sortir avec le mauvais garçon troublé d'Hollywood, Edward Cullen. Et elle ferait n'importe pas pour son groupe et sa musique.

Disclaimer: I don't own Twilight or any of its characters.

Bienvenus à tous sur ma nouvelle traduction. C'est une histoire que j'aime tout particulièrement et j'espère qu'il en sera de même pour vous.

Un gigantesque merci à ma béta sans qui mes traductions ne seraient pas aussi belles ! :D

Bonne lecture


Chapitre 1 - Do Anything

(Faire N'importe Quoi)


BPOV

"Puis-je vous apporter quelque chose, Mlle Swan ?"

Me demanda la magnifique secrétaire brune et trentenaire, d'Aro Cort, Heidi, alors qu'elle me dirigeait vers le bureau d'Aro. Je jure que je ne m'habituerai jamais à ce que des personnes aussi remarquablement belles me portent ce genre d'attention. Je m'attendais toujours à moitié à 'être invisible pour les femmes telle Heidi.

"Non merci, ça va. Et s'il vous plait, appelez-moi Bella," lui dis-je, bougeant d'un pied sur l'autre.

"Eh bien, vous êtes un peu en avance, Aro n'est pas encore de retour de son déjeuner professionnel. Et Mr McCarty ainsi que Mr et Mlle Hale sont pas arrivés non plus. Pourquoi ne vous installerai-je pas dans le bureau d'Aro pour que vous puissiez y attendre ? Vous y serez plus à l'aise." Heidi était claire dans son explication, mais elle semblait tout autant anxieuse, comme si j'allais piquer une crise parce que j'attendais. Diable, c'était moi qui étais en avance. Où était le problème ? Peut-être que dans son monde, elle était habituée aux personnes qui s'énervaient pour des choses sur lesquelles elle n'avait aucun contrôle. Je suppose que c'était ce que faisaient les gens célèbres.

"Ce n'est vraiment pas un problème," dis-je en haussant les épaules.

Heidi ouvrit la porte du spacieux bureau en coin d'Aro. Les deux murs étaient entièrement de glace, avec une vue sur le centre-ville de Los Angeles. Elle m'indiqua le confortable canapé en cuir le long d'un mur. Au-dessus du canapé, le mur était couvert de cadre photos d'Aro avec tous ses clients, les visages des membres royaux du Rock. On n'en était pas encore là, mais j'espérai qu'on y serait bientôt.

"Vous êtes sûre que je ne peux rien vous apporter pendant que vous attendez ? Du thé ? Je peux envoyer un stagiaire au Starbucks ? Avez-vous faim ?"

"Je vais bien. Vraiment."

"Eh bien, je vous en prie, n'hésitez pas à me faire savoir…"

"Ça ne sera pas le cas. Je promets."

Elle se retira finalement et je me lovai dans le canapé d'Aro, avec mes pieds sous mes fesses.

Je pouvais voir une petite pile de magasines people et de divertissement sur le bureau d'Aro. On était quelque part sur la couverture de chacun d'entre eux. Je ne m'y habituerai jamais non plus. Mon groupe, nos visages, partout où je regardai. Moi, mon cousin Emmett, le meilleur ami d'Emmett, Jasper et sa sœur jumelle, Rosalie. Eclipse. Comment diable avions-nous fini là ?

C'était de la faute d'Emmett. Il était celui qui avait envoyé une cassette d'audition à cette émission TV, America's Next Great Band. Il avait lu l'annonce, disant qu'ils cherchaient des groupes pour l'émission, et qui concourraient pour la première place et un contrat d'enregistrement. Il ne nous l'avait dit qu'après l'avoir fait, et je lui avais dit qu'il était fou. On était juste un petit groupe de la petite ville de Forks, Washington, via Seattle. Il n'y avait aucune chance pour qu'on arrive dans cette émission, avais-je insisté. J'avais tord. Nous avions reçu l'appel et alors nos vies avaient explosées.

On se rendit à LA et ça nous donnait l'impression d'être tombé de l'autre côté du miroir. Trois mois de répétitions non-stop, enregistrements et d'interviews. Chaque groupe semblait plus expérimenté et mieux rodé que nous. Ils venaient de New York, Chicago, LA. Ils avaient enregistrés leurs propres CD, ils avaient fait des tournées, ils s'habillaient avec des vêtements branchés. J'avais l'impression qu'on était une blague, la chair à canon destinée à être humiliée et éliminée dès le départ. Là pour être le sujet de rigolade.

Mais, je ne sais comment, étonnement, on devint Le Petit Groupe Qui Peut. Chaque semaine, j'étais sûre qu'on était fini et chaque semaine on arrivait à survivre. Et ça jusqu'au bout, quand ce fut nous et ce trio frimeurs de Hard Rock venant de New York. Je n'oublierai jamais le sourire méprisant toujours présent du chanteur, Damian, disparaitre pour se transformer en incrédulité quand ils annoncèrent qu'Eclipse avait gagné. C'était vraiment putain d'agréable.

Pendant les trois mois qu'avaient duré l'émission, on avait vécu dans cette petite bulle. On travaillait si dur et n'allait jamais dans le monde réel. Alors, quand on eut gagné et avions commencé à faire le tour des médias, ça nous souffla tous de voir qu'on était instantanément devenus célèbres lorsqu'on n'y prêtait pas attention. L'Amérique était apparemment folle de nous. Et en tant que chanteuse principale, j'étais plus reconnaissable que les autres.

Et nous voilà, six mois depuis qu'on était venus de Seattle et il était temps d'arrêter d'être les gagnant de America's Next Great Band et de commencer à être Éclipse. Jusqu'à présent, tout notre temps avait été pris à tirer avantage d'avoir gagné le show, et maintenant on était dans le studio, en train de travailler sur notre premier album et a se préparer pour la grande sortie. Notre tout nouvel agent, Aro, avait de grands plans pour nous, au-delà du show et c'était pour ça qu'on était là aujourd'hui. Oui, on avait un agent. Il coutait beaucoup d'argent. Non, je ne savais pas exactement ce qu'il faisait pour vivre.

Je fus coupé dans mes rêveries par l'ouverture de la porte et l'arrivée d'Aro avec Jasper à sa suite.

"Bella !" s'exclama-t-il en me voyant. "Regarde qui j'ai trouvé dans l'ascenseur !"

Jasper sourit derrière lui et vint s'avachir sur le canapé à côté de moi. Il se pencha assez pour taper mon épaule avec la sienne avant de se ré-enfoncer dans les coussins. J'étais heureuse qu'il soit là. Aro m'intimidait un peu et j'étais contente de ne pas devoir faire la conversation toute seule avant que les autres arrivent.

"Salut, Bells. Comment est la nouvelle maison ?" me demanda Jasper, poussant ses cheveux blonds de ses yeux avec une main. Il avait besoin d'une coupe de cheveux. Je ne pouvais pas me souvenir d'un temps où je ne connaissais pas Jasper Hale et sa sœur. Peut-être qu'ils n'étaient pas liés à moi par le sang comme Emmett, mais ça pouvait tout aussi bien être le cas. On avait traversé le primaire, le collège et le lycée ensemble à Forks, et quand Emmett et Jasper formèrent le groupe, attirant Rosalie et puis moi tout de suite après, alors ces trois là devinrent mon monde, mes meilleurs amis. Si on n'était pas ensemble à l'école (et l'école était si petite qu'on voyait tout le monde tout le temps), alors on était ensemble pour s'entrainer, ou juste pour passer du bon temps. Il y eut un moment quand on avait 15 ans, où Jasper et moi nous regardâmes l'un l'autre en se demandant si on devait être ensemble. Après tout, Emmett et Rosalie étaient toujours collés ensemble depuis nos 13 ans, alors ça semblait avoir un peu de sens. Mais c'était trop bizarre pour nous deux. On se connaissait depuis trop longtemps, trop intimement pour être autre chose que ce qu'on était déjà… frère et sœur officieusement. On n'avait même pas essayés de s'embrasser. Dieu merci. C'était un souvenir que je ne voulais refouler constamment !

"La maison est bien," lui répondis-je. "C'est si mignon. Et les meubles étaient inclus, alors je n'avais pas grand-chose à faire. Et ce n'est pas comme s'il y avait quelque chose de notre vieille maison de Seattle que je voulais ! C'est sympa d'avoir de nouveau une cuisine, et le jardin et vraiment joli." On avait finalement déménagé de notre hôtel de LA dans des endroits plus permanents. J'avais une petite maison louée dans Hollywoods Hills, la première fois que je vivais seule. J'avais grandie dans la maison de Charlie à Forks, toujours avec mes amis trainant là. Et puis, quelques années après le lycée, on avait toujours bougés à Seattle, Rose et moi voulions prendre quelques cours à l'Université de Washington et il y avait plus d'opportunités pour le groupe là-bas. On avait loué une vieille maison délabrée dans un coin minable de la ville et meublé avec de trouvailles faites dans la rue et de découvertes des magasins de seconde zone. Ma petite maison ici à LA était le premier endroit que je pouvais appeler à moi. C'était à la fois excitant et terrifiant, comme tout le reste en ce moment.

"Et ton appart' ?" demandai-je.

"Super. Tu devrais voir l'écran plat que je viens juste d'avoir. Emmett est passé hier pour regarder le match des Mariners avec moi. Et tu devrais voir ce que donne Halo dessus. Putain d'impressionnant."

Je levais les yeux au ciel. Eh bien, au moins certaines choses restaient ce qu'elles avaient toujours été. Mes garçons toujours assis un dimanche après-midi en train de regarder du base-ball et boire des bières. Ce n'était simplement plus à ma maison avec Charlie, maintenant.

On fut interrompu par Heidi qui fit entrer Emmett et Rosalie, main dans la main.

"Ah !" s'exclama Aro, se levant et étendant ses bras pour les accueillir. "Vous êtes tous là ! Entrez, entrez. Rosalie, tu es toujours aussi exquise."

Rosalie lui fit un petit sourire à la Mona Lisa et inclina sa tête. Emmett se pencha pour taper son poing dans celui de Jasper en salutation.

"Sérieusement ?" dis-je. "Vous avez 23 ans et vous vous dîtes toujours bonjour de la même manière que lorsque vous aviez 13 ans ?"

"Garder les choses réelles, Bells. " dit Emmett. "Simplement garder les choses réelles avec mon copain."

"Seigneur," grommela Rosalie. "Pour la dernière fois, Em, tu es un blanc. De Washington."

"Hey, femme. Je n'ai rien d'autre que de l'amour pour toi. Mais respecte le salut avec le point."

Rosalie me lança un regard et on leva ensemble les yeux au ciel et je ris. Le 'copain' Emmett m'amuse à chaque fois.

Aro passa derrière son bureau avant de s'y asseoir, étendant son tas de magasines people autour pour les examiner un moment. Je supposai qu'Aro était un presque quadra, mais il avait cette allure luisante, bien maintenue de LA qui rendait la supposition extrêmement difficile. Il pourrait tout autant avoir 50 ans pour ce que j'en savais. Il avait des cheveux blond vénitien qu'il lissait en arrière dans une queue-de-cheval et sa peau était incroyablement bronzée. Son costume était anthracite foncé à larges rayures et une chemise rose à rayures en dessous. Il dit être Aro Cort maintenant, mais je savais par Heidi que son vrai nom était Aaron Cortowski. Il s'était fait tout seul comme on peut le faire seulement à LA. Il parlait même d'une façon différente, formelle et stylisé en quelque sorte, comme s'il était d'une autre époque. Personne à Forks n'était comme Aro. Il était d'une toute autre espèce.

"Alors, mes amis," commença-t-il, nous regardant tous les uns après les autres. "Je pense qu'il est temps que nous ayons un plan pour ce qui repose devant nous. J'ai étudié le groupe et vos performances sur scène. J'ai eu quelques consultants pour avoir des idées. On a fait un peu de d'étude de marché…"

"Étude de marché ?" demanda Jasper.

"Consommateurs test ou témoins," expliqua patiemment Aro.

"Quoi ? Vous nous avez fait passer devant un groupe de consommateurs test ?" demandai-je, perplexe.

"Bella, ce qui s'est passé dans l'émission c'était comme attraper la foudre dans une bouteille. Vous étiez les jeunes inconnus, mal dégrossis, et arrivistes qui ont fait des ravages sur scène et capturés le cœur de l'Amérique. C'est notre boulot maintenant de découvrir exactement comment c'est arrivé, pour qu'on puisse continuer à attraper la foudre. Pourquoi les spectateurs vous ont aimé à ce point ? Que voient-ils quand ils vous regardent ? Qu'entendent-ils en écoutant votre musique ? Que pensent-ils quand ils pensent à Eclipse ?"

Je hochais la tête et essayais de donner l'impression que je comprenais de quoi diable il parlait. S'il y avait une leçon que j'avais apprise pendant mes 6 petits mois dans le business de la musique à LA, c'est qu'il s'agissait de bien plus que de la musique. C'était peut-être la seule partie sur laquelle on était tous les quatre concentrés, mais si on voulait avoir du succès, ça exigeait apparemment une armée entière de gens dont le boulot était de penser à tous les autres trucs. Tout était assez chiant, mais quand tu travailles pour quelque chose aussi longtemps qu'on l'avait fait tu es prêt à supporter un tas de merde pour atteindre ton but final. Alors si le groupe avait besoin de passer devant un groupe de consommateurs témoin et qu'on avait tous besoin d'étiquette facile à utiliser, alors on ferait bonne figure et le ferions.

"Alors ? Écoutons ça," dit Emmett. "Dites-nous tout, mec."

"On a découvert quelques trucs à propos de vous," continua Aro. "Vos performances étaient brillantes pendant l'émission, cela va sans le dire. Mais l'audience à une connexion viscérale avec vous tous qui va bien au-delà. Cela est dû vos personnalités, ou du moins les personnalités que vous projetez, comment vous agissez et êtes en contraste les uns avec les autres. Et c'est ce qu'on espère éclaircir et exposer. Je ne veux pas que vous ayez l'impression que je réduis tout à propos de vous à une seule phrase, mais c'est parfois utile de développer une symbolique pour chacun d'entre vous."

"J'y vais en premier, alors. Dites-moi qui je suis," dit Emmett, le menton dressé, souriant, défiant.

Aro le regarda un moment avant de décider de charger. "Emmett, le convivial, joyeux fou, le nounours préféré de tout le monde."

Emmett donnait l'impression de décider si la description lui plaisait ou l'insultait.

Il continua avant qu'Emmett puisse formuler une réponse. "Jasper, le cerveau du groupe, intelligent, beau, mélancolique."

Jasper commença à avoir un grand sourire, mais je tapai le derrière de sa tête. Pas moyen que je laisse cette notion s'enraciner trop profondément là dedans.

"Calmes-toi, petit con !"

Il frappa mon bras.

"Rosalie est l'énigmatique et mystérieuse déesse du sexe, et génie de la guitare."

Rosalie ne montra aucune réaction à la description d'Aro, comme si ce n'était pas une surprise pour elle.

"Et Bella est l'icône du groupe. La belle chanteuse accessible et simple."

Emmett rit stupidement. Rose lui donna un coup de coude dans les côtes.

"L'icône du groupe ?" demandai-je avec un sursaut. "Pourquoi suis-je l'icône du groupe ? On est tous égaux ici. Et si quelqu'un doit en être l'icône, ça ne devrait pas être Rose ? Elle est bien plus sexy que moi."

"Bella" coupa Rose, me lança un regard désapprobateur.

"Mais c'est vrai Rose," protestai-je.

Aro leva une main pour nous interrompre. "Oui, de milles façons, Rose est peut-être… plus glamour. Mais on pense que vous êtes toutes les deux attirantes de façon égale pour les fans sur des plans très différents. Rosalie, alors que vous êtes magnifique, la guitare ajoutant un nouveau niveau du « fantasme de tous les hommes » à l'ensemble, quand on vous sépare d'Isabella, c'est comme si vous étiez un animal sauvage exotique, beau mais aussi d'un autre monde et hors de portée. Bella est notre fille vraie, atteignable et palpable. L'une d'entre vous seule dans le groupe ne marcherait de la même manière. C'est vous deux ensemble, faisant le jeu l'une de l'autre, qui marche si bien. Et la beauté exotique de Rosalie marche mieux quand elle est distante, pas très ouverte. Alors que, Bella est la fille sur le devant, faisant tous les discours. Tu es la chanteuse du groupe de toute manière, ma chère. C'est logique que tu sois devant."

Je pouvais voir de quoi il parlait, mais ça ne me semblait toujours pas juste. Et je détestais vraiment l'idée de devoir toujours être sur le devant pour parler de nous. Je levais les yeux vers Rosalie. Elle sourit et me fit un petit signe de la tête. Je connaissais Rose depuis qu'on avait 5 ans. Ça avait du sens pour elle, je pouvais le dire. Et elle était excitée de jouer son rôle.

Eh bien, si elle était d'accord pour être une lointaine et intouchable idole sexuelle, je suppose que je pouvais être la chaleureuse et câline voisine d'à côté. C'était assez moi de toute manière, attirante, mais pas magnifique. Certainement rien d'aussi étincelant que Rose. Et à part quand j'étais sur scène, quand je me glissais dans mon personnage, j'étais maladroite, pas gracieuse et sexy comme Rose. Je ne savais pas comme m'habiller alors que Rose ressemblait à un top model tout le temps.

Ce serait facile de détester Rose pour sa perfection, mais ce n'était pas le cas. Je la connaissais depuis trop longtemps. Je comprenais ce que c'était pour elle d'être draguée par des hommes de 30 ans quand elle en avait 13. Je comprenais aussi ce que c'était pour elle de n'avoir aucune amie en dehors de moi, et ce que c'était pour elle de devoir se méfier des intentions de pratiquement tous les hommes qu'elle rencontrait. Et je connaissais le cœur de Rose, combien elle aimait mon abruti de cousin, Emmett. Combien elle était loyale pour nous tous. Oui, parfois je me sentais un peu invisible à côté d'elle, mais je l'aimais tout autant.

Aro s'éclaira la gorge et continua. "Maintenant vous êtes en studio pour travailler sur votre album, ce qui est très excitant. Ça se passe bien, j'ai cru comprendre ?"

"Ouais," Jasper s'assit, voulant finalement participer à quelque chose maintenant qu'on parlait de musique. "On a une tonne de trucs originaux provenant des spectacles donnés dans les bars de chez nous. On les a joué pour les producteurs et il y a un tas de chansons qu'ils veulent qu'on enregistre, pour voir ce que ça donne. On écrit aussi de nouveaux trucs."

"Tu écris de nouveaux trucs," corrigeais-je. Jasper était notre âme musicale, on le savait tous.

"Tu m'aide avec les paroles, Bells, tu sais ça."

"On a aussi des paroliers. Des vrais. Tu n'as plus besoin de moi pour ça."

"C'est toujours meilleur quand c'est nous. Tous les quatre," dit-il doucement. Je haussai les épaules.

"Eh bien, je laisse ça au génie du label et à vous," dit Aro. "Il y a quelques tournées pour promouvoir l'album bien sûr. Le label a des idées on en parlera plus quand on s'en rapprochera. Et je regarderai pour d'autres opportunités de placement également."

"C'est quoi des opportunités de placement ?" demanda Emmett, nous sauvant tous d'avoir à poser la question stupide.

"L'habituel pour la plupart. Chanter votre premier titre dans des émissions télévisées, le Superbowl, tout autre lieu approprié qui se présente. Je travaillerai de tous les côtés." Il s'arrêta là, baissant les yeux vers son bureau avant de continuer. "Sur cette note, on devrait parler de style. J'ai expliqué vos dynamiques personnelles, tel qu'on les voit. On cherchera des opportunités publicitaires pour vous faire valoir, pour cimenter vos personnages publiques dans la conscience des Américains. Apparitions publiques, émissions de remises de prix, présentation, ce genre de truc. On sent aussi que Bella pourrait avoir un potentiel croisé."

"C'est quoi un potentiel croisé ?" demandai-je.

"On sent que tu pourrais avoir des possibilités à la télé et au cinéma."

Je ris tout haut à cette idée. "Mais je ne suis pas une actrice, Aro. Je chante seulement."

Il agita une main indifférente. "Juste parce que tu ne l'as pas fait ne signifie pas que tu ne peux pas le faire. Personne n'est un acteur et pourtant tout le monde dans cette ville fini dans un film. Je ne dis pas que tu dois le faire, je suggère simplement qu'on t'expose d'une certaine façon qui fait que si jamais tu décidais que tu veux continuer dans cette voix cela semblerait naturel."

"Et comment fait-on ça ?"

"En t'envoyant à l'Academy Awards, par exemple. Te mélangeant dans le monde du cinéma, pour que tu sembles déjà en faire partie. Comme ça, faire le changement ne semblera pas être si illogique."

"Et voudrai-je faire ça ? On est un groupe. On fait de la musique. Ce truc donne l'impression d'être simplement une distraction." En plus ça semblait si minable et ennuyant, mais je ne dis pas cette partie à voix haute.

"Tout ce qui attire l'attention sur toi, Mlle Devant de la scène, attire l'attention sur le groupe. Ce qui rend Bella célèbre vous rend tous célèbre. C'est comme ça que ça marche. Plus tu montes haut, mieux ce sera pour le groupe."

J'étais silencieuse pendant un moment, et puis regardais autour vers mon groupe et amis. Ma famille dans tous les sens qui importaient. Ils semblaient intéressés personne ne semblait malheureux ou mal à l'aise. Jasper, comme toujours sembla sentir ce que je ressentais.

"Écoute, Bells, personne ne veut que tu fasses quelque chose que tu ne veux pas faire, mais si ce montrer sur quelques tapis rouges et autre, aide le groupe, ce n'est pas si grave, hein ?"

Je haussais les épaules. Cela ne semblait pas être la fin du monde quand il le disait comme ça et si le reste du groupe voulait que je joue ce rôle, alors je le ferai.

"Que dois-je faire ?" demandai-je à Aro.

"En fait, le premier pas est quelque chose pour vous tous, ce soir. Il y a une soirée pour la mise en vente d'un album de Taylor Swift au Geisha ce soir. Je pense que vous devriez tous y aller, y être vus et photographiés. Amusez-vous un peu. Ces trucs peuvent être amusants, tu sais." Il dit la dernière partie pour moi, voyant la tête que je devais probablement faire.

"Ce soir ?" Ma voix semblait aussi paniquée que ce que je ressentais, je pouvais l'entendre.

"Ne t'inquiète pas Bella, je vais venir pour t'aider à t'habiller. On ira ensemble. Ça sera amusant," dit Rose de façon rassurante, sachant instinctivement ce qui m'inquiétait. Cela me fit me sentir mieux. Ce sera amusant, se préparer ensemble.

"Eh bien, alors, mes petits canards," dit Aro, se levant et tapant ses mains ensemble. "Je vais vous laissez y aller. Ça sera une longue nuit, vous devriez vous reposer. Je rentrerai en contact avec vous quand j'aurai plus de projets à discuter avec vous."

Avec ça, on avait terminé et on se leva tous, disant au revoir à Aro et faisant des plans pour se retrouver ce soir, obtenant tous les détails d'Heidi.

Cette partie était sacrement emmerdante. Je n'avais vraiment aucune curiosité pour l'aspect promotionnel de ce qu'on avait fait. Et de se concentrer à ce point là-dessus me faisait franchement me sentir un peu sordide. Mais on avait travaillé si dur pour en arriver là, toute notre vie en fait. Et si c'était ce qu'il fallait faire pour rester là, et pour avoir notre musique vraiment entendue par quelqu'un, alors je suppose qu'on a juste à se reculer et à laisser Aro faire marcher son vaudou de publiciste et nous rendre célèbre. Je vais devoir m'avancer et prendre la tête dans cette partie, apparemment.

Bien sûr, je le ferai, pour nous, pour le groupe. Je ferai n'importe quoi pour le groupe. Mais ça ne voulait pas dire que je devais aimer.


A mercredi prochain pour un nouveau chapitre :D