PAIRING : Ron/Harry, Harry/Drago

DISCLAIMER : Les personnages et les lieux ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à la grande J.K. Rowling ! ^^

REGARDE-MOI, HARRY !

Chapitre 1 : Retrouvailles au Terrier.

Ronald Weasley, jeune homme fainéant, étalé sur son lit en cette chaude après-midi d'été, songeait à la nouvelle année qui l'attendait à l'école de Poudlard.
Quelles folles aventures allait-il encore traverser ? Son cœur de Gryffondor s'emballait de plaisir aux fantasmes qu'il se permettait d'imaginer : lui affrontant le Seigneur des Ténèbres, le terrassant, sauvant le monde des sorciers. Il serait alors couvert de gloire.
Le meilleur Weasley de la famille !
Les femmes, sorcières et moldues confondues, se jetteraient à ses pieds et les hommes en seraient jaloux à crever. Harry, surtout, car, malgré ce que la gazette du sorcier avait pu dire, il n'était finalement pas l'Élu. Il n'était qu'un apprenti sorcier comme les autres...
Un apprenti sorcier avec un beau sourire, de beaux yeux et de belles f...
Un sourire idiot étira ses lèvres quand soudain la porte de sa chambre s'ouvrit avec fracas.
- RONALD, hurla sa mère en furie, que t'ai-je ordonné de faire ?!
Le jeune garçon bégaya, le sursaut dont il avait été victime l'avait fait tomber de son lit.
- Je t'ai demandé de ranger ta chambre ! Et que ça saute ! Harry ne va pas tarder à arriver !
Sur ce, elle claqua la porte à son fils qui soupira en se redressant.
Il n'était pas facile pour un jeune sorcier n'ayant pas atteint la majorité de ranger sa chambre, car celui-ci ne pouvait en aucun cas avoir recours à la magie.
Et comme s'il n'avait pas assez d'ennuis comme ça, les jumeaux maléfiques apparurent avec un « Crac » sonore dans la chambre de leur petit frère.
- Eh bien, Ronnie, aurais-tu encore mis maman dans une colère noire ? Demanda Fred d'un ton moqueur.
- Oui, Ronnie, nous l'avons entendue crier depuis là-haut, s'exclama Georges en souriant en coin.
Le dit « Ronnie » fronça les sourcils avant de répondre.
- Vous tombez bien tous les deux. Puisque vous êtes autorisés à utiliser la magie, vous pouvez m'aider à ranger !
- Alors là, tu rêves frangin, s'esclaffa Fred en croisant les bras, lorsqu'on avait ton âge, nous avons eu notre part de boulot à faire sans que personne ne nous vienne en aide.
- C'est vrai ! Aussi nous préférons te laisser gérer ton labeur pour que, lorsque tu pourras enfin te servir de ta baguette, tu savoures ce moment avec encore plus de fougue !
Ron grogna férocement en les fusillant du regard.
- Bien, dans ce cas, pourquoi êtes-vous venus ?
- Eh bien, commença Georges.
- Pour que tu saches que nous te soutenons dans ta misère, continua Fred.
Ils s'éclipsèrent avant que leur jeune frère ne puisse protester mais ce dernier ne se laissa pas abattre et attaqua sa besogne. Il avait l'habitude de leurs railleries, aussi avait-il appris à passer outre.

Quand Ron sortit de sa chambre, ce fut bien une heure plus tard.
Des rires retentissaient au rez-de-chaussée, Harry était enfin arrivé. Oubliant le calvaire qu'il venait de subir, il descendit les escaliers quatre à quatre pour rejoindre les autres au salon.
- Harry, s'écria-t-il en le voyant alors.
Ils s'échangèrent une accolade, un sourire, avant de se raconter leurs dernières mésaventures.
Le bonheur que Ron ressentait en présence de son ami était enivrant, son cœur dansait, ses poumons se gonflaient au rythme de sa respiration rapide. Il sentait cette excitation se répandre dans ses veines, semblable à un torrent de lave en fusion.

Il y eut beaucoup de monde au Terrier ce soir là : Arthur et Molly Weasley en bons maîtres de maison, Fred et Georges, Hermione, Ginny, Fleur (récemment baptisée Feurk par les deux filles), ainsi que quelques cousins éloignés.
Les cousins en question venaient d'un peu partout dans le monde Isabelle, âgée de 13 ans, venue avec son grand frère Timothée, 18 ans, arrivaient de France, Hans, 20 ans, d'Allemagne, et enfin Moira, 25 ans, qui résidait aux États-Unis. Tous avaient hérités des cheveux roux de la famille Harry et Hermione ne pouvaient qu'admettre qu'il y avait bien un lien de parenté entre eux.

Le dîner se révéla convivial, l'ambiance rieuse, tandis que le soleil déclinait à l'horizon.
Ron passa beaucoup de temps à raconter à ses amis les progrès qu'il avait fait en Quidditch durant les vacances et Ginny s'immisça dans la conversation pour approuver son récit.
Harry fut content pour lui et passa un agréable moment en leur compagnie, oubliant quelque peu la mort prématurée de son oncle Sirius.
Mais une fois tout le monde couché, le silence qui s'ensuivit plongea Harry Potter dans une certaine mélancolie. Cette mélancolie lui rongeait le cœur mais se révéla plus douce que les jours précédents... La chaleur étouffante de la chambre de Ron l'empêchait de trop penser.
Un grognement lui indiqua que le propriétaire des lieux ne dormait pas se tournant sur le côté, essuyant son front humide, il sourit dans la pénombre en le voyant gesticuler.
- Impossible de dormir, râla le rouquin, c'est une fournaise !
Il poussa sa couverture d'un pied rageur, se redressa et partit en direction de la fenêtre ouverte.
- Il n'y a pas de vent ! On va mourir étouffé avant de rentrer à l'école !
Harry se mit à rire en se redressant à son tour, caressant brièvement l'idée de rejoindre son oncle et ses parents dans l'Au-delà. Il se gratta le bout du nez et chaussa ses lunettes pour se lever.
- Et si on allait prendre l'air ? Proposa-t-il.
Ron le dévisagea, réfléchissant autant qu'il lui en était possible son cerveau s'étant ramolli. Il fila ensuite vers la porte sans tarder.
- Bonne idée, sortons d'ici !
La maison était calme, les deux garçons se faufilèrent donc sur la pointe des pieds jusqu'à la porte d'entrée. Ron s'apprêta à l'ouvrir, la main sur la poignée, et sursauta lorsque Harry, qui regardait derrière lui, trébucha sur une botte et s'accrocha à son short de pyjama, manquant de le dénuder.
Ils firent la grimace pendant plusieurs secondes, tendant l'oreille pour vérifier si personne ne s'était réveillé, Harry toujours accroché au short de son ami et celui-ci le retenant des deux mains.
Ils finirent par se regarder bêtement et pouffèrent de rire avant de sortir dans la fraîcheur de la nuit.
L'adrénaline qui avait grimpé dans leur sang les obligea à rire encore un peu.
Qu'il était euphorisant de sortir après l'extinction des feux juste sous le nez des parents !
Ron ne put s'empêcher de penser que ça ne lui était plus arrivé depuis longtemps et que le fait de partager ce moment avec son meilleur ami était particulièrement plaisant.
Lorsqu'ils se calmèrent, ils se rendirent compte de la lumière blafarde que la lune projetait sur le sol. Ils voyaient clair comme en plein jour.
Le chant des grillons s'accordait avec le ronflement des Gnomes cachés dans les fourrés, plongeant le jardin des Weasley dans une douce musique folklorique.
- Tu crois que ce Slughorn est un bon professeur ? Demanda Ronald, la tête levée vers les étoiles.
Harry haussa les épaules et s'étira.
- J'en sais rien, répondit-il.
Il marqua un arrêt avant de poursuivre, l'air sérieux :
- Dumbledore avait l'air de penser que c'était quelqu'un d'important... Mais je pense plutôt qu'il y a eu quelque chose entre eux.
Ron se figea et posa sur Harry des yeux ronds comme des soucoupes.
- Comme quoi ?
- Ben, tu sais, quelque chose d'intime...
Devant le visage épouvanté du jeune Weasley, le Survivant ne tint plus et éclata de rire.
Ron le bouscula.
- Arrête de te foutre de moi, c'est dégueu !
Malgré lui, la vision des deux anciens entrelacés s'imposa à son esprit. Il se tortilla de dégoût.
- T'es horrible, Harry !
Ils se chamaillèrent comme des gamins avant de s'arrêter net lorsqu'un bruit de pas et une ombre surgirent d'un buisson. Instinctivement, les deux amis se cachèrent derrière un muret pour voir arriver l'intrus, Harry posant ses mains sur le dos de Ron.
Ce dernier plissa les yeux et fronça les sourcils en s'apercevant que l'intrus était une intruse.
- C'est Moira, chuchota-t-il.
- Qu'est-ce qu'elle fait là ? Demanda Harry, son souffle chatouillant la nuque de son ami.
Ron se figea pendant plusieurs secondes, observant sa cousine sans vraiment l'observer alors qu'un long et insidieux frisson remontait du bas de sa colonne vertébrale. Son cœur martelant sa cage thoracique comme s'il voulait en sortir, les muscles tendus, c'est à peine s'il vit la jeune femme se diriger vers eux.
- Ron, appela Harry tout bas en tirant sur son t-shirt, baisse-toi...
L'interpellé reprit ses esprits et suivit son ami plus loin vers le potager.
- Qui est là ? Je sais qu'il y a quelqu'un, je vous ai entendu !
Les deux garçons restèrent silencieux, leur instinct leur dictant de ne faire aucun bruit, de rester caché et d'attendre. Mais attendre quoi ? Moira faisait partie de la famille, il n'y avait à priori aucune raison pour se cacher d'elle... Pourtant, il y avait quelque chose de louche dans son comportement. Elle tournait et se retournait, à la recherche d'un quelconque danger, ses longs cheveux roux virevoltant dans son dos.
Son souffle rauque prouvait qu'elle n'était pas en paix avec elle-même et sa baguette brandie en avant témoignait d'une certaine nervosité. De quoi, de qui, avait-elle peur ?
Lorsque Ron tenta de reculer, il écrasa par inadvertance le pied de Harry qui, dans sa maladresse, gémit de douleur, signalant leur position.
Moira bondit jusqu'à eux en un éclair et pointa son arme sur leur tête. Dans la panique, Ron tomba en arrière, se vautrant sur Harry qui s'écrasa au sol.
- C'est nous, s'exclama le rouquin en se protégeant le visage des avant-bras, c'est nous !
La jeune femme se détendit en reconnaissant le Survivant et son cousin, baissant sa baguette dans un soupir mal contenu.
- Pourquoi vous cachez-vous comme ça ?
Elle les aida à se relever, l'air autoritaire, en les observant tour à tour suspicieusement.
Harry s'épousseta, Ron marmonna une excuse et Moira fronça les sourcils.
- Alors ?
Son ton insistant mit Ron mal à l'aise. Il ouvrit la bouche mais Harry fut plus rapide :
- On a juste eu peur... Avec ce qu'il se passe en ce moment, il vaut mieux être prudent.
- Oui, vous avez raison, répondit-elle. Bien, je vais vous laisser dans ce cas et aller me coucher. Vous devriez en faire autant.
Elle eut un dernier regard pour eux. Un regard hautain, semblable à celui que lançait le professeur Rogue à Harry, avant de tourner les talons et de rentrer à la maison.
Le rouquin soupira de soulagement.
- Elle est folle cette fille ! Qu'est-ce qu'elle faisait là, à ton avis ?
Harry lança un coup d'oeil vers le buisson d'où elle était venue.
- J'en sais rien, elle était peut-être au petit coin...
- Hein ? Grimaça Ron. On a des toilettes à l'intérieur !
- Je sais, je plaisantais... Je ne la connais pas, mais je la trouve bizarre ta cousine...
Ron soupira encore. Lui non plus ne la connaissait pas. La dernière fois qu'il l'avait vue, il était encore tout petit et ne s'en rappelait pas. Cette fille était peut-être somnambule, ou cinglée...
Ils traînèrent encore un moment avant de rentrer se coucher. La chambre s'étant rafraîchie, ils n'eurent plus tellement de difficulté à s'endormir.

~~~x~~~

Il ne leur restait qu'une semaine avant la rentrée. Hermione, Harry et Ron en profitèrent pour faire leurs achats scolaires, pour se promener et pour simplement passer du temps ensemble.
Hermione s'entendait bien avec Harry, même très bien, ne put s'empêcher de penser Ronald en les observant. Côte à côte, ils riaient des mêmes choses. Quand ils marchaient, Hermione ne pouvait s'empêcher de toucher le bras de Harry, ou de lui effleurer l'épaule.
Pourquoi cela le gênait-il ainsi ?
Ron ne le savait pas mais il bouillonnait en marchant dans leur ombre. Une ombre de couple amoureux, songeait-il alors que son amie s'accrochait au bras de son meilleur ami comme à une bouée. Il se concentra tellement sur cette scène des plus déplaisante qu'il n'entendit pas la question que lui posa la jeune fille.
- Ron ! Appela-t-elle.
Le jeune sorcier aux cheveux roux s'immobilisa en remontant son regard de leur bras à ses yeux, l'air perdu.
Il déglutit, contenant sa colère.
- Hein ?
- Je te demandais : est-ce que tu veux aller boire un verre ?
Harry pouffa de rire.
- Chez les moldus, ce sera sûrement un verre de lait !
- Haha, oui, ou un milk-shake ! S'esclaffa Hermione.
Ron fronça les sourcils en les voyant plaisanter entre eux à nouveau sans comprendre encore ce qu'ils disaient et se détourna.
- Non merci, je rentre !
Il avait dit ça d'un ton sec, les laissant bouche-bée, et partit d'un pas vif, délaissant les murs, les trottoirs de la ville et ses amis.
Ils n'avaient pas besoin de lui et il n'avait pas envie de leur tenir la chandelle, de voir leur rapprochement jour après jour alors qu'ils le laissaient de côté comme un malpropre !
C'est donc le cœur gros que Ron partit en direction de la maison sur un chemin de terre, les mains dans les poches, ignorant la voix d'Hermione qui l'appelait au loin. En l'entendant se rapprocher, il regarda en arrière dans l'idée de lui ordonner de le laisser tranquille mais en apercevant Harry courir vers lui, il demeura muet.
- Qu'est-ce que tu as ? Demanda alors son ami, l'air inquiet.
Ron s'arrêta sans oser lui faire face, fuyant son regard. Il eut honte de son comportement.
Peut-être n'y avait-il rien entre eux, après tout ?
Il s'éclaircit la gorge.
- J'ai promis à ma mère qu'on ne rentrerait pas tard, dit-il pour faire bonne figure.
C'était vrai, mais Harry n'en crut pas un mot. La réaction qu'il avait eue avait forcément une raison tout autre. Il le dévisagea longuement, attendant peut-être que la vérité sorte de la bouche de son ami mais cet ami était buté. Il finit par laisser tomber et se tourna vers Hermione restée plus loin, lui faisant signe de les rejoindre.
- On rentre !
La jeune fille les rejoignit sans comprendre et ils rentrèrent ensemble sans plus s'adresser la parole.
Harry et Hermione n'étaient pas idiots. Au fil du temps, ils avaient appris à connaître leur ami mais ces derniers jours, il agissait étrangement. Combien de fois avait-il pris la mouche sans aucune raison apparente, combien de fois s'était-il muré dans un mutisme inquiétant en plein milieu d'une conversation de groupe ?
Pourtant lorsque les deux garçons se retrouvaient seuls, il n'y avait aucun problème. Ron semblait apprécier la compagnie du jeune sorcier à lunettes, ils s'amusaient bien tous les deux mais ce dernier pensait profondément qu'il était jaloux de lui. Jaloux de sa complicité avec la jeune née-moldue.
Toutefois, pour préserver leur amitié, Harry ne lui en avait jamais rien dit. Il pouvait comprendre le sentiment de la jalousie, l'ayant lui-même expérimenté maintes et maintes fois au cours de sa vie.
Il espérait seulement que ça s'arrangerait avec le temps.

~~~x~~~

Le 1er septembre arriva plus vite que prévu.
La famille Weasley, Hermione et Harry s'étaient réunis sur le quai 9 ¾ avec d'autres sorciers.
Le Poudlard Express était là, à l'heure comme toujours, propageant son nuage de vapeur.
L'atmosphère festive avait gagné les jeunes élèves, essentiellement les « premier année » qui partaient pour une aventure inconnue.
Harry souriait en les regardant, se remémorant son premier jour à l'école des sorciers.
Il fut bientôt interrompu dans ses pensées par Hermione qui lui fit remarquer que le train allait bientôt partir. Après un au-revoir à sa famille adoptive, il monta avec ses amis et... soupira quand ceux-ci lui rappelèrent qu'ils devaient se séparer pour honorer leur place de préfet.
Harry se vit donc contraint de les abandonner pour suivre Ginny, quant à elle satisfaite. Ils se choisirent un wagon vide, mais malheureusement pour elle, Neville Londubat les rejoignit en prétextant qu'il n'y avait plus aucune place nulle part.
Ils discutèrent de tout et de rien jusqu'à ce que le voyage les assoupisse. Regardant par la fenêtre, l'Élu ignorait le regard fixateur de la jeune Weasley sur lui. Il savait depuis le début qu'elle était intéressée par lui mais ce n'était pas réciproque. Elle était sortie avec plus d'un gars au cours de sa scolarité, s'enfonçant toujours un peu plus dans son rôle de jeune fille superficielle aux yeux du jeune garçon.
A vrai dire, Harry n'était attiré par aucune fille en ce moment. Son esprit était trop absorbé par son rôle de Survivant et par l'attitude de plus en plus suspicieuse d'un certain jeune Serpentard...
Lorsque ce dernier s'imposa dans ses pensées moroses, il fut surpris de le voir justement apparaître à travers la porte vitrée de la cabine.
Leurs yeux se croisèrent furtivement.
Ceux gris et électriques de Drago Malefoy et ceux verts et étincelants de Harry Potter.
Non, ce dernier n'avait pas le temps de penser aux filles...
Cette année encore, il savait qu'il allait devoir le supporter et étrangement, cette idée l'amusait.

A suivre...

~xx~

Premier chapitre fini !
J'avais envie de faire un triangle amoureux dans Poudlard ! Je me suis dit que ça pourrait être marrant :)
Enfin c'est surtout à vous de me le dire !
A bientôt pour le chapitre 2 !

Une petite review siouplé les gens ! ^_^/