Disclaimer: Alors... les personnages ne sont toujours pas à moi, j'vais me faire une raison...
J'ai prévenu avant d'entrer c'est du yaoi hein, vous êtes prévenus, venez pas râler . (Yaoi? Qu'est-ce? Wikipédia mes enfants, wikipédia.)
Un Hiruma x Rui, y a pas assez de fics sur eux. J'adore ce couple *_* Et puis ceux qui trouvent Rui pas beau allez voir des bons fanarts. Vous reviendrez vous excuser en bavant.
Mouhahaha! Have fun!
Chapitre I : La dette
Habashira Rui aimait trois choses : le football américain, les bastons et la liberté.
Pour ce qui était du sport en question, il n'avait jamais rencontré d'obstacle à sa pratique. Il avait toujours pu y jouer et même être le capitaine de sa propre équipe depuis son entrée au lycée.
Pour les bastons, il avait tout ce qu'il fallait à Zokugaku. Tout le monde avait le coup de poing un peu facile là-bas. Un bon crochet du droit était la façon la plus rapide de régler un différend dans ce lycée.
Pour la liberté… voilà déjà un mois qu'elle lui faisait défaut, et ce depuis la première fois de sa vie.
A cause d'une seule personne. Un seul homme –à supposer qu'il fut humain- arrivait à diriger le moindre de ses faits et gestes et l'entravait dans chacune de ses actions.
Youichi Hiruma.
Oh, Rui n'était pas un cas unique, loin de là, mais cette situation lui avait fait perdre sa crédibilité auprès des petites frappes des autres lycées, et la réputation de Zokugaku en avait pris un sacré coup.
A chaque fois que le démon ordonnait, le caméléon s'exécutait, mais un voyant « meurtre » s'allumait dans un coin de son cerveau. Il lui aurait volontiers fait bouffer son ballon.
Lacets compris.
Quoiqu'il en soit, quand le capitaine des Chameleons traînait seul en ville, surtout de nuit, il se devait maintenant d'être méfiant. Il n'avait pas à proprement parler peur –Lui ? Peur ? La bonne blague. – mais il savait que son seul nom ne suffisait plus à faire fuir n'importe qui, comme par le passé.
Il en fit l'amère expérience ce soir là. Seul, il n'avait pas réussi à tenir tête aux trois lycéens qui avaient décidé que ce serait très amusant de racketter l'ancienne terreur du quartier. Après tout, Habashira Rui était devenu une mauviette, capable de s'incliner devant un type bâti comme une ablette, pas vrai ?
Acculé contre un mur, la joue douloureuse, il ne put que s'écraser contre les briques en espérant fusionner avec elle. Il se sentait comme un chat au milieu d'une meute de chiens affamés.
Il n'aurait jamais cru qu'il serait un jour heureux –non, content, n'exagérons rien- d'entendre cette voix moqueuse.
« Eh fuckin' mauviettes, c'est lâche un trois contre un. »
Les racketteurs se retournèrent vers l'inconscient qui osait les déranger.
« Tire-toi avant que tu sois mêlé à ça !
- Ca risque de devenir inégal, dans ce cas.
- Clair, il a l'air encore plus faible que son pote.
- Je ne le disais pas dans ce sens là. »
Rui le regarda avec horreur sortir ce petit carnet noir de la poche arrière de son jean, avec un immense sourire garni de crocs effilés que aurait pu lui envier une hyène.
Hiruma s'humecta le doigt d'un air satisfait et feuilleta son précieux livre. Il lui suffit de quelques vagues allusions et d'un aplomb à toute épreuve pour que le visage des trois racailles passent par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, pour finir blancs comme des linges.
Il referma son bien dans un claquement sec.
« Vous ne voudriez pas que ça se sache, mmh ? »
Autant demander à Cerberus s'il avait faim.
« Disparaissez »
Rui cru essuyer un blizzard tant la voix d'un démon était glaciale. Ses trois agresseurs s'enfuirent sans demander leur reste et le capitaine des Chameleons se redressa, massant sa joue qui gonflait lentement mais sûrement. Puis il se sentit forcé d'articuler ce mot qui lui arracha la gorge.
« Merci.
- Ca fera deux mois de plus, fuckin' esclave. »
Le leader de Zokugaku serra les poings et les dents. Comment avait-il pu être soulagé de voir ce sale type ?!
Hiruma se détourna et reprit son chemin. Puis il regarda par-dessus son épaule et s'écria :
« Bon tu te bouges fuckin' lézard ? Si tu restes dans cet état tes gars vont se foutre de toi demain. Viens. »
Rui cligna des yeux, interdit. Ca ne lui ressemblait pas d'être capable d'une telle attention –car c'en était une. Le caméléon lui emboîta le pas après un long temps d'hésitation.
*****
« Pas comme ça fuckin' lézard ! Putain, faut tout te faire ! »
Hiruma s'empara du glaçon que tenait Rui d'un mouvement brusque.
Le démon l'avait emmené chez lui, vu que le lieu de l'agression était tout proche. Habashira s'attendait à tout –même à des douves autour de la maison, et une salle de torture, des catacombes et autre oubliettes en pièces principales- sauf à une demeure moyenne et normale.
Le quaterback des Devil Bat fit rouler le glaçon sur la joue douloureuse de Rui. Ce dernier grimaça sur le coup, mais ça lui fit un bien fou, il fallait bien l'avouer.
Hiruma laissa fondre le cube de glace et s'essuya les mains sur son pantalon.
« Là. Comme ça tes gars n'y verront que du feu demain, Fuckin' reptile.
- Pourquoi tu fais ça ? »
Hiruma hausse un sourcil vaguement interrogateur.
« Tu perds ton temps à me soigner pour pas que j'ai l'air d'un con devant les autres ?
- Ouais, à peu près.
- Si mes types me rabaissent, ça devrait te faire marrer logiquement ! »
« Logiquement » ne devait pas être un mot du vocabulaire du démon, se dit Rui.
« Si tu perds ton crédit auprès de tes joueurs, ton équipe va tomber en miettes, puisque tu les tiens par la peur. Je veux pas voir ça.
- Comment ça ? Tu serais bien content que l'équipe des Chameleons disparaissent te fous pas de moi !
- Il nous faut une équipe adverse pour nous entraîner de temps à autre. Et puis j'aime bien les abrutis qui ont un rêve. Ce serait con de tout gâcher pour une joue enflée. T'es pas d'accord fuckin' lézard ? »
Habashira resta interdit. Ce sale type avait plus de considération qu'il ne l'aurait imaginé.
« Allez, dégage d'ici maintenant. »
Rui s'exécuta sans discuter et quitta la maison d'Hiruma. Il en sortit encore plus mal à l'aise qu'il n'y était rentré.
Il n'arrivait plus à détester totalement ce mec.
Et ça ne lui plaisait pas.
Depuis le match « amical » contre les Chameleons, il n'avait pu se sortir ce fuckin' lézard de la tête.
Appuyé contre le montant de la fenêtre, il regardait le caïd repartir et quitter le quartier, mâchant son chewing-gum. Sa bulle éclata et il repensa à son plan si parfait qu'il avait finalement modifié à la dernière seconde.
Les cinq millions de yens du pari étaient destinés au club, à la base. Ce petit local miteux avait fait son temps et avec le nombre d'équipiers croissant, il était nécessaire de l'agrandir.
Puis en voyant Habashira, il s'était dit que le proviseur lui ferait encore une petite faveur –comme ça, gratuitement. Alors il avait opté pour l'esclavage de masse. Ca ne présentait finalement que des avantages.
De un : son local était quand même flambant neuf.
De deux : il avait un paquet d'hommes à tout faire, totalement dévoués.
De trois, et le plus important dans ce nouveau plan : il pouvait désormais garder un œil sur leur leader et pouvait, tout doucement, l'attirer dans ses filets.
Ce n'était plus qu'une question de temps.
Reeeviews? Ce serait gentil n_n#
Après j'peux pas vous forcer (et tant mieux)
