Je n'ai pas été très longue avant de poster une nouvelle fic lol, voici une autre que j'apprécie énormément mais si elle m'a donné des difficultés à l'écrire, moins longue que la précédente je pense la poster en 5 chapitres
laissez moi des reviews ça fait toujours plaisirs
Comme chaque matin, le même rituel, Elizabeth réveillait son fils de six ans après lui avoir préparé son petit déjeuner. Ce petit bonhomme haut comme trois pommes avait toujours un mal fou pour ouvrir les yeux, préférant ignorer les paroles de sa mère en se couvrant la tête avec un oreiller. Elizabeth lui accordait toujours un « sursis » comme elle aimait lui dire, quelques minutes en plus de sommeil après quoi elle employait les grands moyens : tirer de rideaux pour faire entrer les rayons du soleil, enlever la couverture. Alex protestait, se rebellait, mais finalement il se levait et tel qu'un zombi il se rendait à la cuisine pour prendre son déjeuner. Et là, sa mère regardait son petit ange, les yeux encore à moitié fermés mâcher tout doucement ses céréales, son regard vert perdu je ne sais où, dans un monde d'enfant. Pour ne pas être en retard à l'école, Elizabeth se devait encore et toujours de le pousser - pas pressé pour un sou - Alex prenait tout son temps.
Et pour ne pas changer, elle était encore en retard pour conduire son fils à l'école. Courant partout aux quatre coins de la maison, Elizabeth ne parvenait pas à mettre la main sur ses clefs. Et dire que Alex n'était pas encore prêt! Elle l'appela une nouvelle fois, le suppliant de se dépêcher un peu. Tandis que la jeune mère mettait son manteau, le téléphone sonna. Il peut toujours sonner pensa t-elle, sauf qu'une petite voix dans sa tête, son instinct, lui disait qu'elle avait intérêt de répondre. Que ce coup de téléphone était important... Elizabeth ne comprit pas au départ l'identité du son interlocuteur et le fit répéter aimablement. Il est réveillé Madame Weir fut ce qu'elle entendit lorsque Alex se décida à descendre les escaliers. Bouche bée, elle laissa tomber le combiné sur le sol, trop choquée par ce qu'elle venait d'apprendre. Molles comme du coton, ses jambes fléchirent, et Elizabeth se laissa tomber au sol. Son fils se précipita immédiatement vers sa mère en lui demandant ce qui n'allait pas.
- « Rien mon coeur... maman va bien » répondit elle avant d'enlacer son petit garçon. Ce jour venait enfin d'arriver, après tant d'année à attendre, à espérer, à prier, il se réveillait...
Après avoir déposer Alex à son école, Elizabeth prit la nationale 23 qui la conduisait comme chaque samedi de la semaine vers lui, sauf qu'aujourd'hui ce n'était pas samedi. Les mains moites, le coeur battant à tout rompre, Elizabeth longeait les couloirs de cette institut dont elle connaissait chaque recoins, chaque membres du personnel. Plus elle approchait de lui, plus elle angoissait.. Serait-il comme avant? Retrouvait-elle l'homme dont elle était tombée éperdument amoureuse? L'émotion était trop forte, une larme s'échappa de ses yeux, puis une autre. Son cauchemars prendrait fin aujourd'hui, après sept ans à se lever chaque matin avec toujours cette même douleur. Sans Alex, jamais elle n'aurait tenu aussi longtemps, son fils l'avait sauvé de toutes les manières dont elle avait besoin d'être sauvée - alors même qu'elle ne cessait de voir en lui l'homme qu'elle avait perdu. Madame Weir appela son médecin. La jeune mère ferma les yeux un instant, inspirant profondément afin de se préparer à entendre le verdict. Bon ou mauvais, elle devait savoir.
Sept ans auparavant...
C'était la première fois qu'ils venaient sur terre en vacances en tant que couple. Désireux de profiter d'un de l'autre, Elizabeth et John s'étaient coupés du reste de la civilisation, ne sortant que pour faire des courses ou pour passer une soirée au restaurant. Sans responsabilité, sans travail, le couple apprenait à se découvrir encore. Parlant de tout et de rien – et surtout pas de Atlantis- ils apprenaient à s'aimer encore plus. Elizabeth se sentait si bien avec lui, pas besoin de faire semblant, elle se montrait telle qu'elle était : une femme amoureuse. Avec lui, elle se sentait pousser des ailes, pour lui Elizabeth aurait décroché la lune s'il lui avait demandé. John avait su lui faire tomber ce masque - trop longtemps porté - de la femme pudique à aimer. John était l'homme de sa vie, l'homme de toute une vie. Et cela, elle l'avait su après qu'ils aient passé leur première nuit ensemble. Une seule nuit lui avait suffit pour savoir que cet homme serait le dernier, et qu'aucun autre ne compterait autant que lui. Après des années passées à jouer au chat à et à la souris, ils s'étaient trouvés - enfin - pour ne plus se quitter. Leur relation durait depuis 8 mois. Une relation idyllique bien qu'elle ait des hauts et des bas comme dans tout couple. Toutefois, plus le temps passé, et plus leur amour se fortifiait. Durable au temps et à toutes épreuves, Elizabeth se voyait de plus en plus dépendante de John. Et inversement. Mettant au placard son côté d'homme à femme, le militaire ne se voyait pas se lever le matin sans sa dirigeante aux yeux jades qui lui faisait tourner la tête. Ne regardant plus les autres, seule une femme avait de l'importance à ses yeux, une jolie brune au caractère bien trempé. Heureux, ils savouraient les moments passés seuls, comme ce soir...
Pour faire plaisir à son homme, Elizabeth avait concédé à son impossible amant une sortie à la fête foraine. Sachant à quel point John affectionnait cet endroit, elle lui avait accordé cette petite faveur, alors même que Elizabeth ne voyait pas l'intérêt de faire des manèges ou de manger de la barbe à papa. Quant à John, il s'amusait comme un peu fou. Ne cessant de rire, de gesticuler, il était dans son élément – en plus que dans les airs. Ici, il était heureux, c'est tout ce qui importait à Elizabeth. Son bonheur faisait le sien...
Après une partie de tire à la carabine, Elizabeth avait souhaité une pomme d'amour, n'en ayant jamais mangé de sa vie elle souhaitait enfin connaître le goût de cette nourriture typiquement foraine. Tout en lui tenant la main, John la regardait du coin de l'oeil, cherchant un commentaire de sa part. Elizabeth laissa échapper un gémissement de satisfaction après avoir croqué dans la sucrerie. Alors qu'elle portait de nouveau la pomme à ses lèvres, John en fit de même et croqua lui aussi avidement. La jeune femme protesta mais John la fit taire par un baiser sucré.
Le couple continua à se promener jusqu'à ce que John s'arrête devant une tirette. Il mit une pièce et en sortit une bague de fantaisie, celle que les petites filles raffolaient. Prenant sa main délicatement, il glissa ce semblant de bijoux à l'auriculaire de la jeune femme.
- « Cette bague fera l'affaire jusqu'à ce que je t'en offre une vraie. »
Elizabeth resta interdite quelque instant, essayant de comprendre la signification d'un tel geste. La demandait-il en mariage?
- « Si c'est le cas, quelle sera ta réponse mon ange. »
Sans la moindre hésitation, elle lui sauta au cou et lui cria un oui avant de l'embrasser avec ferveur et passion. Au beau milieu d'une foule, dans une fête foraine qui plus est, John venait de la demander en mariage, car cela lui paressait évident. Il aimait cette femme, alors la suite logique à leur relation serait le mariage.
- « Je t'aime tellement Elizabeth » lui susurra t-il contre son oreille.
Trois mots d'amour, qui la faisait défaillir à chaque fois qu'il les prononçait. Son coeur se serrait tellement par ce trop d'amour que contenait son coeur. Jamais elle n'avait ressenti pour qui que ce soit un tel flot de sentiment. Jamais. Lui seul était capable de lui faire une demande en mariage avec une bague en plastique, mais cette spontanéité faisait son charme. D'un regard malicieux, la jeune femme lui proposa de rentrer - dans sa maison qui était devenue la leurs – afin de célébrer ce début de nouvelle vie. Le temps commençait à être orageux, un vent se levait et des gouttes commençaient à tomber de ce ciel menaçant. Le couple se presta d'arriver jusqu'à la voiture avant le déluge. A l'intérieur, au sec, John ne pu détacher son regard de cette femme qui avait capturé son coeur. Un sourire taquin se dessina sur son si beau visage, Elizabeth comprit immédiatement où il voulait en venir. Lentement, il s'approcha de sa « nouvelle » fiancée et l'embrassa doucement, frôlant à peine cette bouche offerte. Mon ange chuchota t-il contre ses lèvres tout en passant une main dans ses boucles brunes. Elizabeth aimait lorsqu'il l'appelait de la sorte, un mot d'amour si tendre et qui sonnait de manière si mélodieuse dans ses oreilles. Aussi belle et gracieuse, la jeune femme lui faisait penser à un ange – surnom qui lui fut donc attribué et qui lui resta. Sans prononcer le moindre mot, Elizabeth se glissa jusqu'à l'arrière de la voiture et invita son homme à la suivre. De l'étonnement passa brièvement dans ses yeux jades, mais finalement John obtempéra et rejoignit sa future femme à l'arrière de son 4x4. Elizabeth brûlait d'amour et de désir pour ce militaire borné mais tellement doux et passionné. Elle le voulait maintenant, peu importe le lieu, tout son corps lançait un appel, celui de sentir John avec et en elle. Qu'il peut être si dangereux d'éprouver autant d'amour pour quelqu'un. En sachant comment est la vie, elle risquait de tout perdre du jour au lendemain. Alors autant profiter un maximum de ce qui lui était donné.
- « Aime moi John » supplia Elizabeth.
- « Pour toujours » répondit-il d'une voix rauque avant de fondre sur sa belle.
Le couple arriva chez eux une heure plus tard, sous un déluge et les éclairs foudroyants. Courant jusqu'à la porte d'entrée pour se faire tremper le moins possible, ils arrivèrent haletants. A peine la porte refermée, Elizabeth réalisa qu'ils étaient rentrés sans faire la moindre course, et ce n'est pas les cochonneries avalées à la fête foraine qui ferait un repas digne de ce nom. John se proposa donc d'aller chercher quelques plats chinois. La jeune femme n'était pas très encline à ce qu'il re-sorte par un temps pareil, mais le militaire lui assura qu'il ferait attention sur la route. Et après un baiser volé, il partit..
Elizabeth s'allongea sur le canapé en attendant que son homme revienne, mais elle fini par s'endormir. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, c'est avec angoisse qu'elle s'aperçut que John n'était toujours pas rentré. Parti depuis plus de deux heures, il aurait déjà dû être rentré vu que le restaurant était situé à peine à quinze minutes de là. Elle ne se posa pas d'autres questions puisque le téléphone sonna...
Les bruits de talon frappant le sol avec dureté se firent entendre dans le couloir de l'hôpital. Essoufflée, le visage crispé d'angoisse, Elizabeth se jeta sur une infirmière pour requérir des informations sur l'état de santé d'un patient qui venait de subir un accident de la route. La jeune infirmière regarda dans la liste des registres mais – d'un air désolée – s'excusa de ne pouvoir la renseigner pour le moment. John était encore entre les mains des chirurgiens. Et c'est avec une impuissance la plus totale que la jeune femme s'assit pour attendre. Attendre qu'un médecin vienne lui annoncer la mort de John, sa survie... Les heures passaient et Elizabeth ne savait toujours pas. Pas une seule personne n'était en mesure de lui donner la moindre brille d'information sur John. Toujours au bloc opératoire, les médecins s'affairaient autour de lui pour le sauver. La jeune femme longeait de long en large les couloirs, café sur café dans la main, espérant, priant que John lui soit rendu. Pas une seule larme ne menaçait ses yeux, elle ne voulait pas se porter malheur en imaginant le pire. Les premiers rayons du soleil se levèrent, Elizabeth y assistait debout derrière la vitre de la salle d'attente. Et c'est là qu'un médecin l'interpella, un homme d'une cinquante d'année vêtu d'une blouse bleue. La fatigue se lisait sur son visage, en plus de la compassion. Immédiatement, elle su que les nouvelles n'étaient pas bonnes. Et elle eut raison... Malgré la complexité du jargon de médecin, la jeune femme comprit de quoi il en retournait. Et elle s'effondra dans les bras du chirurgien, pleurant des torrents de larmes tout en criant à l'injustice. Bien qu'il soit habitué à annoncer de mauvaises nouvelles aux proches de ses patients, jamais il ne pourrait se défaire de leurs peines.
Victime d'un grave traumatisme crânien avec hémorragie cérébrale, John avait dû être opéré de toute urgence pour diminuer la pression inter-crânienne. L'opération avait été une réussite, or après un examen neurologique il apparaissait que John était plongé dans un profond coma de stade 3. Aucune réaction aux stimuli douloureux, la seule bonne nouvelle étant qu'il ne souffrait d'aucun troubles végétatifs pour le moment tels que l'encombrement pulmonaire, mais cela pourrait arriver. Mais vu l'âge de John et de sa bonne condition physique le médecin voulait garder espoir. Il était probable que John puisse sortir du coma, sauf qu'il ne s'agissait que d'une probabilité, une simple probabilité... Il y avait donc aussi une chance pour qu'il ne ressorte jamais. Et même s'il se réveillait, personne ne pouvait prédire quand cela adviendrait? Dans une semaine, un mois, un an... Que de doutes et d'incertitudes. Elizabeth ne pouvait l'accepter, croyant devenir folle, elle resta assise de longues minutes après que le médecin l'ait autorisé à le voir. Non, John était un homme fort, et le voir allongé si faible n'était pas réaliste. Après être passée un long moment sur cette chaise en bois inconfortable, elle prit enfin son courage à deux mains et marcha en direction de la chambre 311. Là, elle put le voir comme elle l'avait imaginé, allongé, mit sous motoring de surveillance et sous perfusions. Le teint pâle comme la mort même si ce n'était pas le cas, seul le bip régulier des motoring permettait de faire la différence. Délicatement, comme si elle avait peur de le réveiller, Elizabeth s'approcha de lui et s'assit sur une chaise. Pendant de longues minutes elle le regarda dormir, enfin d'apparence cela semblait être le cas. Son crâne bandé, quelques écorchures ici et là, le choc avait été rude.
- « Tu ne peux pas le laisser John, tu n'as pas le droit »
Il n'avait pas le droit de l'abandonner alors que leur vie prenait à un autre tournant. Mais en réalité, elle en voulait encore plus à cet homme qui avait conduit John dans ce lit. Cet homme qui avait manifestement pas su se contrôler dans sa consommation d'alcool, et qui par inconscience avait prit le volant. Et dire qu'il allait bien lui... Même si elle savait que cet homme serait jugé, selon les dires du policier en faction devant sa chambre, cela ne le ramènera pas. Rien ne pourrait ramener John... Alors que ce chauffard du dimanche dessaoulait tranquillement dans sa chambre d'hôpital avec les menottes aux barreaux du lit, ne se doutant pas un seul instant de la gravité de ses actes. En l'espace d'une nuit, Elizabeth avait tout perdu. Oui, elle avait tout perdu : son homme, son mariage et ses espoirs de fonder une famille avec lui. Car elle avait déjà penser à fonder une famille avec lui, et ce, malgré le fait qu'ils ne soient ensemble que depuis 8 mois.
Pendant de longues heures, Elizabeth resta à son chevet, espérant un miracle, que les médecins aient pu se tromper. Peut être que son coma n'était pas aussi profond. Après avoir passer toute la journée à le veiller, les médecins l'avaient en quelque sorte mise dehors en lui promettant de la prévenir au cas où il se réveillerait. Il s'agissait plus d'une parole réconfortante qu'une parole sincère. Elle le savait, tous pensaient pareil. Finalement, la jeune femme suivit les recommandations et rentra chez elle.
Quelle erreur n'avait-elle pas commise! Tout lui faisait penser à John dans cette maison où il n'avait pourtant vécu qu'une semaine. Sa maison était devenue leur nid d'amour à tous les deux depuis qu'ils étaient sur terre. Tant de souvenirs accumulés en une semaine.. Elizabeth ferma les yeux un instant, encore un peu et elle pourrait entendre sa voix.
- « Tu as très bon goût mon ange » lui avait-il dit en entrant la première fois dans cette maison.
Et elle se souvint du sourire au coin qu'il avait affiché en raison des pensées peu correctes qui trottaient dans sa petite tête. Il avait voulu inaugurer chaque pièces de cette maison afin qu'elles soient imprégnées de sa présence, de leur amour.. John avait marqué cette maison en seulement une semaine, mais il l'avait marqué pour toujours.
Elizabeth ne put retenir les larmes, et une nouvelle fois, elle pleura en se laissant tomber sur le sol. Les genoux repliés sur elle, elle pleurait son amour perdu. Lorsqu'elle eut pleuré toutes les larmes de son corps, la jeune femme s'allongea sur le canapé pour tenter de se reposer, car monter dormir dans leurs chambres – sans lui – était au dessus de ses forces. Elle se couvrit avec une couverture posée en boule sur un fauteuil. Cette couverture qui portait encore son parfum, cette agréable odeur qui lui faisait tout oublier et qui faisait chavirer son coeur. Et c'est en serrant cette couverture contre elle que Elizabeth s'endormit. Mais seulement pour quelques heures, car ses rêves furent agités et peuplés de souvenirs construit avec lui...
