Macbeth
Pièce écossaise où tout le monde meurt
Disclaimer: Je ne m'appelle pas JKR. Je m'appelle Artemis XIII. Du nom d'une déesse grecque connue pour être particulièrement rancunière et vindicative. Je ne vous conseille pas de me poursuivre en justice. Sinon... (sourire carnassier)
Remerciements également adressés à Shakespeare, Garcia Marquez et Dante pour leurs personnages, intrigues, citations diverses et incompréhensibles.
Avertissement: Humour noir. Très noir. Se lit à tout âge mais nécessite un esprit tordu (et ça, c'est congénital)
Blabla d'auteur: Cette fic est en cours de réécriture, dans le but de la rendre plus compréhensible et afin de pouvoir la continuer. En particulier, vous remarquerez que les prénoms ne devraient pas tarder à rester les mêmes d'un chapitre à l'autre, ce qui pourrait faciliter la lecture.
La chute de la Maison Macbeth
Où un bébé est (peut-être) déposé devant une porte
Citation profonde de début d'histoire:
'Aux familles condamnées à cent ans de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde chance'
Gabriel Garcia Marquez
Les Macbeth étaient une famille très bien, avec un sain respect de la loi et de l'ordre. Respectable, vous dit-on. Hector Macbeth fut ainsi l'exemple même de la perfection. Beau, riche, intelligent, sympathique et Serdaigle jusqu'au bout des ongles. Serdaigle, vous dit-on, et surtout pas Serpentard. Il fut même un héros durant la guerre contre Grindelwald,aux côtés de Dumbledore. L'apogée de la respectabilité, du succès mondain, de la popularité, de l'influence sociale. Apprécié de tous, haï seulement des lâches et des envieux. Le chant du cygne de la famille Macbeth avant la décadence… Parfait. Parfaitement ennuyeux, aussi. Nous ne nous attarderons donc pas sur lui.
Observons le seulement alors qu'il rentre chez lui, sa cape voltigeant derrière lui, sans une ombre de calvitie ni un cheveu blanc, toujours fringant et toujours souriant. Oisif, mais trouvant à s'occuper au Ministère. Il a transplané à l'entrée du domaine et il fait le kilomètre qui le sépare du château à pied parce qu'il aime bien marcher. Le voilà donc qui marche en se demandant ce que pouvait bien être ce feu d'artifice qui a été repéré près de Portsmouth – feu d'artifice magique – et cet incendie qui a suivi dans une grande maison du siècle dernier, toujours à Portsmouth. Tout le Ministère en parlait ce matin.
Mais… non, impossible qu'il y ait quoi que ce soit de commun entre cela et sa belle-famille, non ? Non, bien sûr. Sa femme, à lui, Andromaque, est tout à fait normale et respectable. Belle, intelligente et ambitieuse, comme toutes les femmes épousées par des Macbeth. Française, parce que dans les meilleures familles à l'apogée de leur respectabilité, il faut bien une tare.
Quoi de plus normal alors que sa belle-sœur, la ravissante, sensible, vive Abeline, ait épousé un Moldu ? Quoi de plus normal également que l'on cache soigneusement la ravissante Abeline à tout le monde ? Quoi de plus normal que leur fille, la petite, euh… Antigone ? n'ait jamais rencontré ses cousins, les enfants chéris d'Hector ? Quoi de plus…
Ici, cher lecteur, il me faut interrompre ma narration avant que vous ne périssiez d'ennui dans les pensées d'Hector alors qu'il rentre chez lui – celles qu'il veut bien vous montrer, en tout cas. Pendant que vous vous demandez avec anxiété si l'incendie de Portsmouth a un rapport avec la famille cachée d'Hector et s'il va trouver sur le pas de sa porte un étrange bébé aux yeux d'un gris perçant et avec une tache de naissance en forme d'éclair sous la cuisse gauche…
Pendant que vous attendez avec espoir de savoir comment le sauveur – ou –plutôt la sauveuse, puisque c'est une petite fille – du monde va être accueillie par cette famille modèle, si elle va bien s'entendre avec ses grands cousins, si l'aîné va devenir pour elle comme un grand frère, si le second ne sera pour elle jamais un frère, si la troisième sera comme une petite sœur jalouse et admirative…
Pendant que vous vous posez des tas de questions sur cette petite fille de trois ans dont la mère est peut-être morte et le père peut-être fou, laissez-moi briser tout de suite vos illusions.
La famille Macbeth n'est pas une famille modèle. Le berceau et la lettre décousue, pleine de fautes d'orthographe et d'incohérences, qui se trouvent – ou non – sur le perron du château des Macbeth, signent leur fin. Adieu, respectabilité, veau, vache, cochon, couvée ! Bonjour, décadence, meurtres, haines, amours, tragédies…
Vous qui lisez, laissez ici toute espérance ! Ceci est un conte plein de bruit et de fureur, raconté par un idiot, et qui ne signifie rien. Un peu comme la vie.
Il y a bien longtemps, en Ecosse, vivait un homme nommé Macbeth, qui était le cousin du roi d'Ecosse et qui, avec l'aide de quelques sorcières, de sa femme et d'un couteau pointu : tua son cousin ; devint roi ; et finit par se faire tuer en duel par Macduff, un ami du vrai roi.
Quelques siècles plus tard, en Angleterre, arriva un homme nommé Shakespeare, qui rendit le nom de Macbeth célèbre en écrivant une pièce de théâtre dessus, ce que la famille Macbeth n'apprécia hélas pas à sa juste valeur.
Et voilà qui nous amène à cette famille modèle que sont les Macbeth... Devinez ce que devinrent les enfants du roi d'Ecosse assassin et assassinée, de la reine d'Ecosse ambitieuse et suicidée ? Traumatisés à vie par leurs parents un peu particuliers, ils éduquèrent leur descendance dans le respect de la loi et de l'ordre, s'assurant ainsi que la descendance en question se fasse un nom dans le domaine de l'intelligence et des points gagnés respectablement. Bref, à Serdaigle.
Mais… aux familles condamnées à mille ans de solitude, il n'est pas donné sur terre de seconde chance. Dans la famille couraient l'ambition et le meurtre, canalisé, latent, et resurgissant aux époques troublées. Ajoutez à cela une certaine propension à l'inconscience et au nationalisme écossais mal placé, et vous tremblerez.
La lettre et le berceau qui -peut-être – attendent Hector Duncan, Lord Macbeth peuvent l'attendre sereinement ; à partir de là, la chute de la Maison Macbeth peut commencer.
On peut y trouver des signes avant-coureurs, même à l'époque de la gloire d'Hector : il avait appelé ses enfants (j'en rougis pour eux) William, Foulques et Iphigénie. Et sa femme s'appelait Andromaque. Hector et Andromaque. Je ne sais pas si vous réalisez… En plus, elle était française.
Laissons Hector rentrer chez lui, hurler, comprendre que sa belle-sœur est morte, que son beau-frère est fou, qu'Antigone est sous sa responsabilité, qu'un drame vient de se produire et qu'il devra élever cette mystérieuse enfant avec une tache de naissance en forme d'éclair sous la cuisse gauche.
Laissons Andromaque pleurer sur sa sœur, se réjouir de voir enfin sa nièce, décider de l'élever comme sa fille – enfin, pas tout à fait…
Laissons Iphigenia, la petite dernière, avoir une grande sœur sans le moindre principe moral. Laissons entrer, à la plus grande surprise de tous, Foulques, le second, à Serpentard. Laissons, choc moins grand mais tout aussi significatif, Antigone le rejoindre à Serpentard. Laissons William l'alcoolique être un bon Serdaigle, puisqu'il est l'aîné.
La famille Macbeth ne retrouvera jamais ce qu'elle ignore encore avoir perdu. Et, pour commencer, le seul qui a un prénom correct sera le premier à mourir.
William n'était pas spécialement intelligent, et se retrouva un beau jour, après avoir trop bu, dans une réunion de Mangemorts. Il n'était pas spécialement intelligent, vous dit-on.
Celui qui était intelligent, c'était le Serpentard, Foulques, qui était le second, qui avait dix-sept ans, et que personne, mais alors personne, n'appelait par son prénom. J'espère que c'est bien clair pour tout le monde, n'est-ce pas Iphigénie ? Iphigénie, c'est la petite sœur sans grand intérêt qui va vite énerver son grand frère si elle n'arrête pas de l'appeler Foulques-le-Poulpe.
Et c'est ainsi que, quelques mois plus tard...
Hum. Si c'est toujours aussi incompréhensible, n'hésitez pas à me le faire savoir.
