Hello et bienvenue à tous pour cette nouvelle fanfiction magnifique sans aucun but, avec un titre nul qui ne sert à rien ! Non, plus sérieusement. C'est ma nouvelle fanfic.

Laissez moi m'expliquer: J'ai une maladie absolument normale pour tout ce qui concerne l'Omegaverse, depuis que j'ai lu - et lis toujours - la série d'Aastel sur le fandom Sherlock (La Liberté s'écrit avec un M, que je recommande. C'est juste... Poney. Et si vous me connaissez, vous savez que c'est un compliment.) et j'ai commencé à avoir l'idée stupide de : EEEEH, SI J EN ECRIVAIS ?
Donc voilà. Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas le principe de l'Omegaverse: Il s'agit d'un univers alternatif où la perception des gens est basée sur un système de dynamiques qui altèrent votre physique selon votre caste (Alpha, Bêta, Oméga), d'odeurs dégagées par les êtres et en général d'une hiérarchie. Cet univers est assez utilisé pour des trucs de MA (mais si, les machins de cul interdits par le site, vous savez). j'en ai fait une courte explication dans une partie du chapitre, mais je suis assez nulle en explications. Très nulle même.
Cette fanfic est donc un SEMI UNIVERS ALTERNATIF. je fais fort. Je ne peux pas écrire de choses en total UA: j'ai donc intégré nos amis les chasseurs, Monsieur l'ange en trench dans un contexte de monde omegaverse.

Mais vous savez ce que ça signifie.
Ca signifie qu'il y aura des fesses dans cette chose que je vais écrire.
Je veillerai à le signaler au début du chapitre, au cas où.

Ce que vous pouvez trouver dans cette future fanfic: Du Destiel, de l'angst, du sang, des mutilations, des morts, plein de choses joyeuses qui vous font sûrement très plaisir. Et un Ship Mystère.
Ce que vous ne pouvez pas trouver: De la logique, de la bonne écriture.

Bonne lecture. Très sérieusement, je ne suis pas emballée par ce premier chapitre. J'ai peur de tout foirer, et il est assez moche et pas beau du tout. Du coup j'ai du mal. Si vous pouviez me laisser votre avis... Merci !


Flash info: Un cadavre a été retrouvé, méconnaissable et mutilé, dans la ville de ... dans le sud de l'Etat. Les autorités compétentes sont déjà sur place.

Des fois, il suffisait de rien pour tout faire démarrer. D'une clé dans une serrure, d'une voiture qui se lançait à toute allure, d'un PNJ qui vous donne une pièce unique au lieu d'argent. Des fois, il suffit de tout pour que rien ne démarre: entouré de ses richesses, de ses amis et de son amour, on ne peut que s'emmerder si rien n'arrive.
Cette histoire est partie d'un rien.

Une trentaine de mots qui défilent en bas d'un écran, sous une image d'une de ces femmes qui n'ont rien fait, rien vu mais qui croient tout savoir. Une trentaine de mots, sur un bandeau bleu: c'est rien.
Pour deux Winchester en recherche de travail, c'est tout.

Le bunker commençait à devenir un peu trop vide et trop silencieux, à leurs yeux.

Dean avait commencé à regarder l'intégrale de The Dark Knight sur l'ordi de Sam, car celui-ci réquisitionnait d'office leur poste de télé fraîchement installé. Deux semaines sans un seul cas de possession, de loups-garous, de fantômes, même pas un petit démon tout moche avec sa queue plantée dans le cul qui s'agite en faisant tshhhh quand on lui balance de l'eau bénite dessus. Rien, strictement rien.
Les yeux dans le vide, il avait presque manqué de remarquer le petit bandeau en bas de la page.
Presque.
Mais rien ne reste inaperçu aux yeux d'un chasseur en manque d'affaires.

Ils avaient rapidement embarqués leurs affaires, leurs réserves de contrage de 'peu importe ce que c'est, on va lui défoncer la face et s'interroger après sur quel type de machin surnaturel c'est' - les termes sont de Dean -. Le coffre avait claqué. Deux heures pour regarder autour, les environs, un possible cimetière indien ou un motel - le plus proche, si possible, du lieu du crime -. Les infos écrites à l'arrache sur un papier, noms, adresses... Tout.

L'histoire est partie d'un rien. D'une bannière qui défile en bas d'un écran de télévision.

Maintenant, les yeux rivés sur la route, Dean commence à se demander si c'est bien normal, d'aller par là-bas. L'univers dans lequel ils évoluent est un univers hostile, qui au fur et à mesure que les Winchester quittent le nord pour le sud le devient de plus en plus.
La raison tient en un mot.
Bêta.

Sam est un Bêta, au grand dam de son alpha de frère. Sam est un Bêta, la dynamique la plus incompréhensible et la plus contraignante de l'univers. Les mains crispées sur le volant, Dean ne peut pas s'empêcher, alors qu'il conduit, de penser qu'il emmène son frère se faire poignarder dans le dos dans une ruelle sombre à tous les coups.
Les Etats-Unis sont un des premiers pays à avoir accepté leur présence au sein de leur communauté: la classe qui a besoin de différencier un homme d'une femme, d'un de chaque pour se reproduire. La classe presque invisible, sans odeur réelle. La classe effacée, la classe discrète.
La classe insulte, la classe de son frère.

"Sam...?
- Oui, Dean ?
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, d'aller là bas."

~O~

La route est longue, jusqu'à la ville de ... Et son frère s'est endormi, sur le siège à coté de lui. Les lumières des lampadaires, de l'autoroute ou des chemins perdus - toutes les routes sont bonnes et les ramèneront forcément là où ils doivent aller. La route est longue, jusqu'à leur ville. La route est longue et ils se perdront avant d'arriver.
Dean pense à Castiel. Un ange tombé du ciel, littéralement, dans un monde où il n'a rien compris, dont les règles lui passaient par dessus la tête. Dean se souvient avoir du tout lui expliquer: Les Alphas, les Omégas et les Bêtas. Les meneurs, les aimés et les rejetés, si l'on voulait caricaturer ça grossièrement.

Il avait du lui expliquer pourquoi des odeurs venaient agresser les narines sensibles de son véhicule, le poussant au début à suivre dans la rue des personnes inconnues et attirantes. Il avait dû lui annoncer qu'il était soumis à ce genre de règles, aussi : les chaleurs, le manque. La loi olfactive, les droits des territoires, compagnons, liens...
"Et les bêtas, Dean ?" avait-il demandé. "Et Sam ?"
Alors le chasseur avait du tout reprendre depuis le début.
Parce que son frère, avec sa caste à la con, changeait tout.
Un alpha, homme ou femme, peut dans le meilleur des cas se trouver un oméga avec qui il se liera, aura plein de gosses qui feront également la même chose. Son odeur apporte à elle-seule, dans toute une pièce, la confirmation qu'il est là pour vous... Comment il avait dit ? Ah oui. Later la gueule si vous approchez de trop près sans demander. D'ailleurs, la senteur unique de Dean, corsée - comme du cuir et du cidre mêlés - laissait bien assez deviner ce qu'il était.
Un oméga, lui, peut espérer trouver un alpha. Encore une fois, le sexe importe peu. Son odeur le définit comme tel: l'odeur indique tout, c'est bien connu.
Mais les bêtas.
Sans odeur.
Sans oméga ou alpha. Il arrive bien sûr que l'un se mêle à l'autre, mais en résultent des couples fragiles.

La route est longue, jusqu'à la ville de ... Et Sam s'agite dans son sommeil. Dean n'a pas dévié de la route. Il est resté concentré, tout le long de son explication mentale.
Castiel avait évidemment tout compris, dès le début. Castiel...
L'ange tombé du ciel pour lui. Dean avait su qu'il resterait pour lui, resterait le sien pour la vie. Son coeur s'emballe à sa pensée. Son sang s'échauffe, ses mains serrent le volant un peu plus fort.

"Dean, tu pues..."

Et apparemment, son odeur s'y met aussi.

~O~

Arrivés deux heures plus tard, en pleine nuit, dans la ville de ... Les rues sombres succèdent à des allées éclairées, les cahots de la route accidentée, du pont qu'ils ont du traverser à de l'asphalte fraîchement entretenu; des arbres ployant sous les rayons de la lune qui se reflètent sur la carrosserie luisante de Bébé - la voiture, la seule et unique avec un nom pareil - à des maisons basses et deux-trois barres d'immeubles qui se courent après; les oiseaux de nuit divers et variés dont les deux hommes, l'alpha comme le bêta, n'ont rien à carrer, à des personnes bourrées qui se prennent pour des oiseaux en pleine rue.
Rapidement, après avoir regardé sur la feuille de papier sur les genoux de Sam, le trentenaire tourne et retourne en rond dans les rues.
Du coin de l'oeil, il lui est possible de repérer un ameutement, des gyrophares et d'autres joyeusetés.
Destination pour la matinée.

Le motel se trouve actuellement de l'autre côté de la ville. Pour la précision, on repassera. De toute manière, des paillettes dans les yeux et l'impression qu'autour de lui le monde va s'effondrer, le blond sait bien que s'il ne s'endort pas il risque de s'encastrer dans un mur.
"Sam... Ca y est, on est arrivés. "
Sa voix résonne dans l'habitacle. Même lui, après s'être calmé de ses émotions à penser à Castiel, peut sentir les relents de sa propre odeur qui a imprégné les sièges.
"Prends les sacs, je te rejoins devant la chambre."

Sam sort de la voiture en acquiesçant , sort leurs sacs pendant que son aîné va demander une chambre. Deux lits. Une réceptionniste à moitié scotchée au film porno du samedi soir lui tend la clé, lui indique la pièce qu'ils viennent de louer à l'autre bout du bâtiment. Demi-tour, sourire narquois de la vieille dame.

"Sinon, vous savez, je propose des chambres insonorisées pour un très bon prix... Et puis ça évite aux odeurs de se propager.
- ... Merci. Ca ira."
C'est mon frère, il a envie d'ajouter. C'est un Bêta, faites pas chier.

Il ressort, les mains dans les poches et la clé avec, montre du pouce la porte où ils vont aller. Chambre numéro quatorze. Les sacs se balancent légèrement. La chambre aux couleurs beiges et noirâtres fait à peine grimacer. Trois fenêtres, deux lits, kitchenette dans un coin, salle de bain dans l'autre. Des draps noirs, deux paires de rideaux marrons. Une moquette qui a l'air d'en avoir vu d'autres essuyer leurs pieds sur elle, des murs peints dans une couleur chair qui donne l'impression de respirer à chaque crépitement de l'ampoule au dessus d'eux.
Vivement qu'on ai réglé cette affaire, pense Dean.
C'est sa dernière pensée, avant de s'effondrer, tout habillé, sur le premier lit venu. Son dernier geste est pour atteindre le flingue de sa poche et le glisser sous l'oreiller.
On est jamais trop prudents.

Le plus jeune Winchester jette un oeil au tas qui ronfle déjà, soupire et ferme la porte sur eux.
Demain est un autre jour. Demain, il faudra se lever, s'oublier et ne pas s'éloigner de la mission première:
Botter le cul du machin qui vit par ici.

~O~

"Agents..."
Combien de fois ont-ils du le répéter aujourd'hui ? Dickinson et Harris. Iron Maiden, bien sûr. Ils ont tellement de cartes qu'ils n'en ont plus vraiment quelque chose à faire, de qui ils empruntent pour faire quoi.
Tant qu'ils ne sont pas connus, tout va.

Les portes de la morgue se referment sur eux. L'odeur aseptisée - cadavres camouflés par des senteurs qui ne sont pas naturelles pour décourager des nécrophiles de venir en douce les voir peut-être ? - fait froncer les sourcils et palpiter leurs narines. Les gens qui bossent ici eux-mêmes ont cette odeur de cadavre qu'on veut arracher à l'univers basiquement olfactif auquel il appartient.

Les talons de leurs chaussures cirées pour paraître neuves résonnent sur les dalles du batiment administratif. Leurs cartes sont sorties et resorties, leurs noms épelés et perçus comme 'un manque de chance' ou un 'blasphème'. L'odeur de l'Alpha, élément étranger dans cet univers sans logique, l'odeur de Dean attire sur lui les yeux des fantômes vivants qui arpentent ces longs couloirs vides de vie. Personne ne semble remarquer son frère Sam. Habitué à l'absence d'odeurs, peut-être ?
Les chuchotis dans leurs dos semblent pourtant si réels...

"Vous venez pour voir le cadavre ?"
Un tiroir qui s'ouvre. Glissement du chariot-lit, roulettes parfaitement graissées et petite secousse qui secoue le drap. La dernière pudeur d'un être encastré de force loin de la vie et poussé vers la mort.
" Avant de vous le sortir, j'aimerais savoir si vous craignez les odeurs... Disons, étranges.

- Qu'entendez-vous par là?"
La question de Sam atteint en plein coeur. Fronçement de sourcil du gars en face. Tu t'attendais pas à ce qu'on soit deux ? Tu t'es fié à ton nez ? A bosser dans une morgue, c'est pas la meilleure idée.

"J'entends que si ça ne risque pas, vous, de vous déranger, votre partenaire pourrait avoir du m-

- Ca ira, coupe Dean. On est là pour voir ce truc.
- Ce n'est pas un truc. "

"Allons-y. " Soupire-t-il, une fois les portes vitrées fermées -aucune intimité. Et pourtant personne autour.

~O~

Cette histoire est partie d'un rien. D'un simple mot en bas d'un écran de télévision. L'Alpha relève le drap sur un corps blanc, doucement. Recule d'un pas vers la sortie, instinctivement.
C'est un homme, une vingtaine d'années. Peut-être était-ce un homme plus qu'il ne l'est désormais. Le long de sa peau blafarde, des dizaines de petites rides noires courent, le long de ses jambes et de ses bras. Des vaisseaux sanguins éclatés font comme une carte délabrée dans son corps, sur son corps. Plus l'on remonte et plus la chair déjà rigidifiée de l'homme se couvre de craquelures noircies, pour arriver à sa cage thoracique...
C'est à ce moment là que Dean a arrêté de regarder.

Un large triangle noir se découpe dans le matériau humain qui forme leur victime. Un triangle noir, grouillant, curieusement vivant, qui palpite sous la lumière crue de la morgue, un triangle comme un corset pour enserrer le torse.
Un triangle gravé dans la peau, et rempli de mouches gelées dont les ailes miroitent sadiquement.

Les mots ne suffisent pas pour décrire ça. En temps que chasseurs, ils avaient vu bien pire avant cette horreur. Mais l'odeur qui s'en dégage tourne et brûle les sens du plus grand des deux. Il titube, manque de s'effondrer. Les bras de Dean le retiennent, le tire en dehors, loin de cette scène.
Les pensées de sa tête tournent et s'entrechoquent. Des milliers de mouches brillent et balancent des éclairs, voilà le tonnerre... L'instant rebondit comme un millénaire...
"Sam..."
Deux millénaires...

"Sam."
Trois centenaires.
"Sam..."

~O~

Assis sur un banc, Sam peine à reprendre ses esprits, la tête dans les mains. Des hommes passent autour, il entend leurs commentaires et sent leurs yeux chargés de haine sur lui. Sam peine à reprendre ses esprits, alors que Dean, téléphone à l'oreille, attend impatient que la personne à l'autre bout décroche.
"Sam ? Si ça va pas, tu veux qu'on...
- Je vais bien, Dean. Juste besoin de respirer. Il te répond ?
- Ca sonne. "

Silence. Tuuuut. Tuuuut.
" Tu en penses quoi ?

- Je pense, énonce Dean clairement, les yeux rivés sur les passants qui commencent à grogner derrière eux - une odeur pour deux - Que si on a une affaire, on ne peut pas la régler seuls."

C'est une affaire partie de rien. Alors peut-être que ça serait tout, à la fin. Le cadet Winchester regarde son frère sourire au téléphone, tout expliquer. C'est une affaire partie de rien.
"Castiel va arriver."
C'est une affaire sur le point de se compliquer.