Yo ! Un nouveau drabble sur ce couple, encore une fois né d'une Nuit du FoF. Un jour, j'écrirai quelque chose de plus long sur eux. Un jour. Il faut encore que je m'achète les trois dernier tomes du Prince des Ténèbres, que je relise l'intégrale d'un coup, et c'est bon.
Du coup, c'est sur le thème Évidence, de trois à quatre heures du matin.
Bonne lecture !
Ouais … nan ?
La Cigale ne savait pas trop quand, ni comment ça avait commencé – et s'il y avait pensé à deux fois, il se serait dit que peut-être son subconscient essayait de lui faire garder le peu de santé mentale qu'il avait. Avant, quand il n'avait pas de nom, il n'avait jamais envisagé d'avoir des rapports sexuels. Pour lui, le sexe était un acte que les autres perpétraient, ce qui permettait de les tuer facilement, comme ils baissaient leur garde. Il ne s'était jamais demandé pourquoi ils baissaient leur garde, pourquoi ils en avaient envie, pourquoi ça les titillait tant que ça.
Et puis c'était arrivé. Il avait eu envie, pour la première fois de sa vie. Il ne se souvenait pas s'être posé trop de questions. Juste avoir été dérangé. Puis sa pulsion avait été assouvie. Il aurait cru que ça s'arrêterait là, mais ça avait recommencé. Et ça n'arrêtait pas de recommencer. Mais au final, ça ne le gênait pas plus que ça. C'était même plutôt cool. Tant qu'Iwanishi ne faisait pas de sous-entendus au goût douteux en plein repas. Parce que La Cigale se sentait rougir. Et ça, ça n'était pas agréable le moins du monde.
« Donc, vous êtes ensembles depuis quand ? »
La Pêche avait dit ça sur le ton de l'évidence, n'envisageant pas qu'on puisse lui répondre quelque chose comme 'On n'est pas ensemble'. Iwanishi écarquilla légèrement les yeux. Assis sur le bureau de l'informatrice, La Cigale répondit du tac-au-tac.
« Je sais pas … Deux mois ? »
Le manager regarda son tueur d'un air circonspect.
« On est 'ensemble' ? »
La Cigale haussa les épaules. Ça lui paraissait évident.
« Ouais … nan ? »
Iwanishi se prit la tête dans les mains, désespéré. La Cigale avait l'air de s'en fiche, et c'était sans doute le cas, puisque l'assassin ne savait pas mentir. En fait, La Cigale se fichait bel et bien de savoir s'ils étaient ensembles ou non. La situation lui convenait. Il ne put cependant se retenir d'argumenter un peu.
« Bah, j'sais pas, on vit ensemble, on couche ensemble, j'suis ta raison d'vivre et toi la mienne. C'est ça, être ensemble, non ? »
Tout à coup, La Cigale n'était plus sûre. Il avait du mal avec les codes sociaux. Mais c'était ce qu'il avait cru comprendre, et en revanche, il ne comprenait pas pourquoi Iwanishi rougissait. Le manager alluma une cigarette. Son poulain ne se rendait pas compte de l'énormité qu'il venait de prononcer, causant bien entendu le rire de La Pêche, qui le notait dans un coin de sa tête. Sa raison de vivre, hein ? Pour n'importe quel quidam c'était un emportement irraisonné de dire ça, mais Iwanishi savait que La Cigale disait vrai, et que ça n'était pas si important, puisqu'après tout, la vie n'avait pas une grande valeur à ses yeux. Objectivement, sans Iwanishi, La Cigale ne pouvait plus travailler, donc plus vivre, et inversement. Comme l'adulte gardait le silence, le plus jeune repris.
« Donc ? Alors, au final, on est ensemble ou pas ? »
La Cigale, en revanche, n'avait pas mentionné de sentiment. Et si Iwanishi rougissait quand La Cigale les qualifiait si naturellement de couple, la situation se renverserait si le manager lui disait qu'il l'aimait – non pas qu'il l'aimât, plutôt qu'il tenait à lui, un peu, beaucoup, parfois autant qu'à l'argent, trop.
« Oui, oui. »
La Cigale sourit fièrement et se leva du bureau.
« Bon, on rentre ? »
Et pour le coup, il rougit. Rentrer comme dans 'rentrer à la maison', c'était le genre de choses qui touchait La Cigale plus que n'importe quel statut conjugal. Ce fut au tour d'Iwanishi de sourire.
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