Et bonjour/bonsoir! Nouvelle fiction, que vous pourrez retrouver également sur , sous le même titre, même fandom...
Petite précision: Chapitre toutes les semaines, en l'occurrence tous les dimanches. (Même si pour les deux premiers chapitres, vous les aurez à la suite. :3)
Je vous souhaite une bonne lecture! :D
« Prologue. »
Pfff, mais bon sang, pourquoi moi ? J'ai fait quoi encore comme bourde ?
- REVIENS ICI !
Et merde, le rev'là, celui-là. On ne peut pas me laisser une minute de répit ? Je prends la poudre d'escampette, voulant à tout prix échapper à mon poursuivant. Le plus drôle, c'est qu'on dirait une demoiselle de bonne famille qui fuit devant un prétendant un peu trop entreprenant… Mais reprenons le cours de notre histoire (ou plus exactement de notre course-poursuite.). Je tourne rapidement à l'angle de la rue afin de me cacher. Je respire à grand peine. Merde, j'aurais peut-être pas dû courir comme une attardée dans les rues du Rukongai. Bon, j'ai échappé au vendeur de légumes c'est déjà ça. Je m'examine attentivement. Bon, j'ai l'air en un seul morceau.
Je soupire. Pourquoi on me demande toujours de distraire le vendeur afin que les autres puissent voler en toute sécurité ? Surtout un jour de marché, non mais j'vous jure ! Enfin, avant de parler des autres, faudrait-il que je me présente, parce que, depuis tout à l'heure je parle, je parle, sans vous dévoiler mon identité.
Bon, par où commencer ? Alors, je m'appelle Marie Hotsu. J'ai les yeux marron ambrés, les cheveux bruns coupés en dégradé retombant sur mes épaules. Je ne suis pas très grande, ni grosse, mais pas anorexique non plus. Disons que j'étais en pleine forme, ce qui était rarement le cas ici. Et bizarrement, j'ai l'apparence d'une gamine de treize ans, voire quatorze. Je ne me souviens que de ça. C'est plutôt logique, puisqu'ici, dans mon quartier du Rukongai, Inuzuri, tout le monde a oublié qui il ou elle était, et la misère est présente partout. En un mot : on lutte, on vole pour survivre, sans parler des autres districts qui viennent nous voler notre nourriture, on ne se soucie que de soi-même et surtout on se fiche de qui l'on est, quel a été notre passé. Il est vrai que notre situation n'est pas très facile à vivre, mais bon, une fois habitué, vous savez, on y pense plus et on vit avec.
- Bon, je vais rentrer maintenant. Enfin, essayer, parce qu'avec la chance que j'ai, je vais encore me faire poursuivre.
Je soupire une nouvelle fois. Je ferais mieux de me dépêcher avant que l'on me reproche mon retard. Je m'élance dans la rue et repars dans la cachette de mes autres camarades et moi-même. Je traverse le district à la vitesse de l'éclair. J'atteins rapidement mon chez-moi. Rustique, délabré. Comment peux-tu vivre là-dedans, allez-vous me dire ? Ben, je m'estime déjà heureuse d'avoir un toit sur la tête.
- T'en as mis du temps, dis donc, soupira mon interlocutrice
- Désolé.
Je tiens à rappeler qu'au Rukongai, c'est chacun pour soi. Alors qu'est-ce que je fous encore avec eux ? Pourquoi je ne m'enfuis pas dans un autre district ? Plus tranquille, où les conditions de vie sont meilleures ? J'en sais rien, peut-être m'estimais-je trop pauvre pour mériter ce genre de luxe ? M'enfin, la question n'est pas là.
Je dépose les fruits sur le sol et crie, d'une voix éraillée :
- Eh, les gars, v'nez manger.
Les autres membres de ma « famille » se ruent sur la nourriture alors que je me dirige vers le cours d'eau afin de m'y laver sommairement. Je retire mes vêtements et pénètre dans l'eau gelée. Je frissonne mais, je m'y habitue rapidement. Je plonge ma tête dans le courant mais, voyant que l'eau est trop froide, je ressors immédiatement. Je passe de l'eau sur mon corps, lorsque soudain, j'entends un bruit. Je me retourne. Qui ose me regarder dans mon bain ? Passablement énervée, je sors, me rhabille et rejoins les autres. L'un des membres me demande, en plaisantant, si j'avais profité de l'eau. Elle n'obtient pour seule réponse qu'un regard noir de ma part.
Inquiète, elle me demande :
- T'es sûre que ça va ?
- Oui.
- T'es sûre ?
- Fous-moi la paix, et bouffe si tu veux rester en vie.
Piquée au vif, la jeune fille se lève et se dirige vers moi, m'empoigne par le col de mon vêtement et s'apprête à me frapper. Je continue de lui lancer un regard noir type « touche-moi et tu meurs ». Mais elle semble s'en contreficher et me fous une gifle.
- Tu ne me parles pas comme ça, tu me dois le respect, je suis plus âgée que toi.
Ayant un rictus, je la nargue :
- En attendant, je suis la seule à ramener de la nourriture ici. Tu ferais mieux de me donner le respect que je mérite, sinon ne compte plus sur moi.
Devant cet ultimatum, elle me lâche au sol (ouille, mon pauvre derrière.) et retourne à sa place en maugréant quelques insultes. Mais elle sait que j'ai raison. Les autres nous regardent, et, comme si rien ne s'était passé, ils terminent de manger.
Soudain, je me lève. La baffeuse arbore un regard inquisiteur.
- Tu vas où ? me demande-t-elle
- Là où tu ne me feras pas chier ! lui hurlais-je
Sur ce, j'ouvre la porte et sors de la masure. Je les entends me crier :
- Hé, Marie ! Reviens ! Tu vas où ?... MARIE !
Mais, voyant que je tourne au coin de la rue, ils savent que je ne reviendrais pas. Elle avait dépassé les bornes et cette personne qui m'avait épiée me foutait les nerfs à fleur de peau. Ça n'allait pas être facile tout cela mais je devais faire avec.
Je n'ai rien pris sur moi, ni de vêtements, ni de nourriture. Je suis sale et mes vêtements partent en lambeaux. Pfff, bravo le soin et la propreté. Tu ne risques pas d'être acceptée dans un autre district que le tien. Imbécile !
Bon, je suis encore en vie, alors keep calm and walk. Tu trouveras bien une solution sur place, comme d'habitude, depuis que tu es là. Je regarde le village qui se profile à l'horizon. Attention, les gens, Marie débarque, pour vous en faire voir de toutes les couleurs !...
…Sauf que dans ce village, il n'y a personne dans les rues. Les maisons sont barricadées et on n'entend aucun petit bruit nuisible. Pas un souffle de vent, pas une voix. Rien. Un endroit désert en somme. Je crois que j'ai jamais vu un endroit aussi désert que le désert auparavant. 'fin vous me direz, c'est dur de trouver un endroit aussi désert que le désert. J'étais seule. Du moins, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que cet abruti me tombe dessus. Quoi, vous ne le connaissez pas ? Sa réputation n'est plus à faire dans la Soul Society : c'est le capitaine élu le plus séduisant selon le magazine… Comment s'appelle-t-il déjà ?... Merde, j'ai oublié… Bref, on s'en fiche dans les circonstances actuelles.
Une chevelure de neige, des yeux bleus qui vous transperce, un caractère distant, froid. Et apparemment, il avait l'air irrité.
- Qu'est-ce que tu fais encore là toi ? Tu devrais déjà être partie !
Partie ? Où ça ? Je n'ai nulle part où aller. Mais p't'être que tu peux m'éclairer la lanterne qui m'sert de cerveau, même si je l'allume très rarement.
- Excuse-moi, petit (oui, il était très petit) mais où sont les autres ? Et où aurais-je dû aller ?
- C'est moi que tu viens de traiter de « petit » sale gamine ?
- Eh, JE NE SUIS PAS UNE GAMINE ! m'offusquai-je
- Bref, pour en revenir à ta question, tout le Rukongai doit être mis en sûreté immédiatement. On a procédé à l'exécution des ordres cet après-midi.
- Je ne viens pas de ce district-ci, c'est pour ça.
Il soupire et se gratte l'arrière de la tête. Apparemment, cette situation le dérange.
- Si tu veux, je repars hein, et on fait comme si on ne s'était jamais connus ?
- Bah, au point où j'en suis, vu que tu es ici, ça te prendrais sûrement trop de temps pour revenir dans ton district d'origine. Viens avec moi. Je m'appelle Toshiro Hitsugaya, je suis le capitaine de la 10ème division et tu m'irrites fortement à me tutoyer. Appelle-moi « capitaine Hitsugaya ». C'est compris ?
- Pourquoi j'devrais v'nir avec un type comme toi d'abord ? J'ai rien à voir dans ton affaire, et puis pourquoi je devrais te suivre ? Pourquoi vous avez évacué le quartier cet après-midi ? Dis-moi !
- Je n'ai rien à te dire à propos de nos missions. Cependant, ceux qui se trouvent dans ce quartier doivent impérativement partir. Donc, tu viens avec moi, tu ne poses pas de questions et tu m'appelles capitaine, compris ?
- Rêve toujours sale gosse… murmurai-je entre mes dents
- Pardon ?
Je soupire mais j'obtempère. Si j'en crois l'épée qu'il porte dans son dos, il peut me protéger. Et s'il est capitaine, il doit avoir de la nourriture. Si je le suis, je pourrais me remplir la panse.
Miam, j'ai déjà hâte d'y être, j'ai les yeux qui pétillent, rien que d'y penser.
- Au fait, je ne te l'ai pas demandé mais… Quel est ton nom ?
- Je m'appelle Marie Hotsu.
- Pourquoi ça tombe toujours sur moi, ce genre de conneries ? soupire-t-il, en pinçant l'arête du nez.
Ehhh, si t'es pas content, t'avais qu'à pas t'attarder sur ma personne, abruti ! Non mais oh ! J'ai absolument rien demandé, moi, juste un toit sur la tête et de la nourriture, c'est tout.
- Bon, je verrais une fois dans ma division. En attendant, viens avec moi, que tu te laves la figure, tu es poussiéreuse.
- Je… Je ne crois pas en avoir besoin, puisque, d'une manière ou d'une autre, je serais toujours aussi sale.
Il s'approche de moi. Je recule instinctivement. Je ne veux pas qu'il m'approche. Qu'il me touche. Je suis peut-être sur la défensive, mais croyez-moi, quand vous vivez au Rukongai et que vous faites face à un inconnu, vous vous méfiez.
- N'aie pas peur. Je ne te ferais pas de mal. Ce n'est pas mon but. me dit-il doucement
- Fiche-moi la paix, le môme. rétorquai-je
- C'est « capitaine Hitsugaya »
- M'en fous. Fiche-moi la paix.
Ma voix tremble, il l'a bien remarqué. Il s'approche encore de moi. Je recule encore d'un pas mais mes jambes ne me soutiennent plus et je me retrouve les quatre fers en l'air. Il s'approche de moi et m'aide à me relever.
- Merci
Je lâche sa main dès que je sens mes pieds toucher le sol. Il me détaille de haut en bas. Puis, il semble plus détendu qu'auparavant.
- Tu n'as pas l'air trop en mauvaise forme pour quelqu'un qui vient d'un des pires quartiers du Rukongai.
- Je n'ai pas l'air seulement, répondis-je.
Il me toise de son regard glacial et tourne les talons. Je le regarde s'éloigner, avant qu'il ne s'arrête subitement, se rendant compte que je ne le suivais pas.
- Tu vas rester plantée là encore longtemps, me demande-t-il.
Je recouvre mes esprits et le rejoint. Direction le Seireitei.
