Bonjour tout le monde! Ca faisait longtemps que je n'avais pas écrit de fic et j'ai certainement perdu la main mais comme j'ai eu brusquement envie de m'y remettre, j'ai réalisé ma folie du moment! Et donc voilà le premier chapitre de cette fic pour laquelle j'ai eu du mal à trouver un titre (comme d'habitudeuh!). Althéa54 m'a d'ailleurs bien aidé pour cela! (merci Marm'!)
Je tiens à avertir les gens que l'on se situe dans un UA où Lily et James sont encore en vie, et où Peter ne les a pas trahi, bref un happy world quoi!
Bonne lecture!
Callista était intimidée, aujourd'hui était le grand jour de la rentrée à Poudlard, sa première. Elle se mit à redouter plus encore que quelque chose ne tourne mal. Elle était si démunie ici! Bien plus qu'elle ne l'était auparavant entourée de ses semblables qu'elle avait apprit à maîtriser. Dumbledore savait-il ce qu'il faisait? Enfin, elle devait se contrôler, quel effet cela ferait-il si le nouveau professeur d'Etude des Moldus de Poudlard gérait moins facilement sa peur en ce moment important que ses élèves! Surtout qu'eux en étaient au moins à leur troisième rentrée, ca devait devenir une habitude.
Elle était assise à la table que se partageaient les professeurs lorsque le flux d'élèves entra. Bien qu'elle ne se soit jamais assise sur les bancs de cette école, Callista savait comment tout s'y déroulait, on lui en avait souvent parlé lorsqu'enfant elle habitait chez ses parents. Mais jamais oh grand jamais elle ne s'était imaginée assister un jour à la cérémonie de répartition des nouveaux élèves et au discours de début d'année du directeur.
La raison était fort simple: Callista de son enfance jusqu'à il y avait deux semaines avait cru qu'elle ne possédait aucun pouvoir, comme tout son entourage avec elle. Sa puissante famille lui en avait d'ailleurs toujours voulue, comme si elle avait fait exprès de ne pas être une sorcière, elle était une honte pour eux qui étaient reconnus. Ils ne cessaient de répéter que si elle avait été fille unique, la lignée de sang pur dont ils descendaient se serait éteinte, et qu'heureusement ce n'était pas le cas, qu'elle ne serait pas responsable de cette catastrophe puisqu'elle avait un grand frère de deux ans plus agé qu'elle et qui était digne de fierté lui, elle était donc juste le fardeau que devait garder caché une famille respectable.
Comment était-elle donc arrivée à cette table à tout juste vingt deux ans, sans avoir suivit aucune étude dans le monde magique ni même celles de professeurs dans le monde moldu? Ce qu'il fallait savoir c'est que Callista n'était pas là de gaieté de cœur. Il y avait quinze jours ses pouvoirs s'étaient manifestés de manière incontrôlée et tardive manquants de tuer un moldu. Horrifiée, elle s'était apprêtée le jour même à s'enfuir au loin quand un hibou lui avait apporté une enveloppe à son nom. A partir de ce moment là, elle avait comprit que s'en était fini de sa liberté et que où qu'elle aille on la retrouverait. Elle s'était donc résignée à lire la lettre: Dumbledore demandait à la voir de toute urgence et lui envoyait un portoloin pour le rejoindre. Elle savait qui il était et n'était pas sans savoir qu'il était réputé pour toujours parvenir à ses fins: elle s'était donc rendu au château dans lequel il la convoquait. En fin de journée, elle avait déjà supplié le directeur une vingtaine de fois de la laisser s'en aller et de fermer les yeux sur l'accident, elle lui avait promis autant de fois qu'elle ferait tout pour que cela ne se reproduise plus. Il n'avait rien voulu savoir. Alors qu'elle s'était toujours arrangée depuis ses quinze ans pour se tenir loin de tout ce qui pouvait lui rappeler le monde magique et son passé, il l'avait obligé à suivre des cours de magie pendant un an afin qu'elle puisse maîtriser le pouvoir qu'il y avait en elle. Pour au moins lui éviter de subir la compagnie de camarades de classe de onze ans, et surtout pour qu'elle n'apprenne que l'essentiel, il avait décidé qu'elle recevrait des leçons particulières de la part des professeurs mais comme il ne pouvait décemment pas l'héberger et l'éduquer pour rien et qu'un poste qui lui était adapté restait vacant deux semaines encore avant la rentrée, il avait décidé de le lui attribuer. Selon lui, elle se devait bien de lui sauver la mise, surtout qu'enseigner l'étude des moldus aux adolescents de Poudlard était dans ses cordes puisqu'elle avait vécu tantôt dans le monde magique, tantôt dans le monde moldu. Et voilà comment Callista s'était retrouvée dans l'histoire contre son gré.
Cela faisait une semaine qu'elle vivait ici. Elle s'était appropriée ce dont elle aurait besoin pour apprendre la magie comme les ustensiles de potion et sa baguette pour laquelle elle ne ressenatait rien de particulier comme on le lui avait pourtant prédis, elle avait aussi réfléchit à la façon dont elle pourrait enseigner aux élèves puisqu'elle ne pouvait décemment pas improviser un premier cours et elle avait déambulé dans le château afin d'apprendre à s'y retrouver. Elle aurait eu l'air fine de se perdre et de devoir demander le chemin aux élèves... heureusement pour elle, elle avait déjà l'habitude de ce genre de lieu ayant vécu dans un grand manoir aux escaliers magiques eux aussi même s'il fallait avouer que la demeure de sa famille était loin d'être si vaste que Poudlard.
Aujourd'hui, c'était les visages de ses collègues qu'elle découvrait. D'ailleurs sans savoir pourquoi, le visage de son voisin de droite lui était familier et pourtant elle ne parvenait plus à mettre un nom, un lien ou un lieu dessus ce qui était étrange puisque habituellement elle avait une bonne mémoire pour se genre de chose. Lorsque l'on se méfie de tout le monde on mémorise les visages d'une façon qui devient à la longue presque inconsciente.
Lorsque Dumbledore commença son discours, Callista paniqua un peu plus. elle savait qu'il allait présenter les nouveaux professeurs dont elle faisait partie. Ce qui lui arrivait ces derniers jours devenait concret avec cette annonce, trop concret. Si elle avait pu, elle aurait fui loin de cet endroit. Malheureusement elle était enchainée par ses nouvelles obligations, foutues obligations qui lui volaient le peu de liberté qu'elle avait réussi à trouver. Le fait d'être attentive aux paroles du directeur eu au moins un mérite: elle apprit le nom du professeur à ses côtés: Black. Un nom qu'elle n'appréciait pas énormément, une famille qui lui rappelait trop la sienne. Enfant elle avait eu le malheur de devoir fréquenter des Black lors des réunions organisées chez elle. Bien sûr elle faisait profil bas et ne tardait jamais à monter, lorsqu'elle n'était pas immédiatement enfermée dans sa chambre par ses parents durant toute la soirée et plus encore. Enfin, sa chambre avait au moins le mérite d'être un endroit vivable.
Alors qu'elle s'efforçait de ré enfouir ses souvenirs ci au fin fond de sa mémoire, la cérémonie se déroulait sans son attention. Et quand enfin elle eut fini d'enterrer en elle ses mauvais souvenirs, Callista observa discrètement le jeune homme à ses côtés, cherchant toujours à se remémorer la façon dont elle l'avait connu car elle était prête à le parier, ce n'était pas chez elle. A coup sûr, ils avaient à peu près le même âge, du moins il n'avait pas plus de 25 ans. En digne descendant des Black il avait les traits fins de l'aristocratie, cependant, sa longue chevelure noire lui donnait un air désinvolte et cette contradiction lui donnait un certain charme, une autorité accentuée par un regard d'un gris peu courant. Puis se fut sur les élèves qu'elle reporta son attention. Ils semblaient dissipés, comment ferait-elle pour faire régner l'ordre dans son cours? Et s'ils se disputaient et en venaient à utiliser la magie, comment ferait-elle pour les séparer? Et aussi comment être sûre que ces cours leur apprendraient ce qui était nécessaire de savoir pour les examens? Elle était plongée en pleins dans ses préoccupations et dans son repas lorsqu'une voix qui s'adressait à elle la ramena sur Terre.
-Vous me semblez angoissée à la façon dont vous agitez votre fourchette.
Callista souri et arrêta le mouvement de balancier qu'elle effectuait depuis une minute avec sa fourchette sans s'en rendre compte.
-Oh que oui je le suis, pas vous Monsieur Black?
-Oh s'il vous plait, appelez moi Sirius... et tutoyez moi! Etre appelé monsieur par une jeune collègue me donne l'impression d'être un cinquantenaire bedonnant.
Callista sourit malgré son étonnement. Rares étaient les personnes venant d'une importante famille à se laisser tutoyer. Enfin, peut-être que son année ici serait plus agréable si elle la passait en compagnie de gens sympathiques qui ne prenaient pas la grosse tête. Mais elle disait bien peut-être car rien n'était moins sûr... Cette année ici restait pour l'instant une immense corvée dans son esprit. Elle ne faisait qu'attendre que tout soit terminé pour qu'elle puisse reprendre sa vie d'avant et ce, même si elle n'était pas pour autant la vie rêvée de tous.
-C'est d'accord mais dans ce cas, appelle moi Callista!
-J'en serais enchanté. Bien que je sois apparemment votre professeur et que de ce fait le Miss Abacus soit plus convenant!
-Oh, je t'en prie, ne m'appelle pas ainsi! Je préférerais que tu ne me rappelles pas la position dans laquelle je suis!
-Il va pourtant bien falloir que tu t'en souviennes pour assister à mes cours! D'ailleurs si tu sêches je m'en rendrais vite compte car je me pense assez doué pour remarquer l'absence d'une élève lorsque je n'en ai qu'une seule. Et ne me décourage pas de suite, peut-être ne suis-je pas si mauvais professeur!
-Ce n'est pas contre toi, je suis sûre que les élèves vont adorer les heures avec toi... c'est juste la perspective de prendre des cours qui ne m'enchante guère, déjà que ce n'est pas la joie pour moi d'en donner...
-Dumby, oups, je crois que j'ai conservé des restes de ma scolarité ici avec les amis, ne m'a pas expliqué pourquoi tu es dans cette situation.
Aïe, elle attisait la curiosité le premier jour à peine arrivé, et le premier cours pas encore donné. Si Sirius se posait déjà des questions, alors quand serait-il des élèves? La rumeur qu'elle était plus faible qu'eux magiquement parlant ne tarderait pas à s'ébruiter, malheur pour elle le jour où l'un d'eux chercherait à en profiter. C'était une des raisons de son angoisse, elle ne savait absolument pas comment elle s'y prendrait pour imposer le respect et éviter les massacres dans sa classe. Heureusement encore que c'était l'Etude des moldus qu'elle enseignerait, les Serpentards, fils et filles de familles de sang-pur et d'anti-moldus comme l'avait été son frère, ses cousins et tous les jeunes dont elle avait entendu parlé chez ses parents, ne viendraient pas semer la zizanie dans sa classe. Et elle espérait que les élèves choisissant une option était assez passionnés par celle-ci pour ne pas s'y défouler.
Préférant ne pas évoquer les raisons de sa présence ici, surtout avec une personne qu'elle ne connaissait que depuis dix minutes, elle choisit de contenter Sirius d'une réponse vague. A chacun ses petits secrets, surtout entre collègues. Elle se décida aussi à se lancer pour vérifier ses doutes, sinon elle passerait l'année à se tourmenter pour rien.
-Oh, c'est parce que c'est assez complexe... Excuse moi Sirius, une question me taraude depuis un moment, ne serais-tu pas par hasard l'ami d'enfance de Remus Lupin?
-Si c'est moi.
-C'est bien ce que je me disais. J'ai en ma possession une photos du groupe que vous formiez en troisième année avec lui et deux autres garçons, James et Pete je crois. Je t' avais reconnu bien que bien entendu tu aies bien changé depuis et ton nom ainsi que la mention de ta scolarité passée ici m'a confirmée dans mon idée. Dis moi, je voudrais savoir, si bien sûr vous êtes restés en contact depuis tout ce temps, si tu sais comment Remus se porte.
-Alors c'est vous la fameuse Callista! Je me dirais bien ravi de faire votre connaissance mais malheureusement il n'en est rien. Cependant pour avoir la politesse qui ne vous caractérise pas je vais vous répondre: non je n'ai pas encore abandonné Remus comme vous l'avez fait et non vous n'avez pas réussi à totalement le réduire à néant. Il a réussi à remonter la pente grâce à ses véritables amis et va actuellement parfaitement bien. Maintenant permettez mais mes voisins de droite ont une conversation passionnante qu'il me plairait de suivre.
Callista tendit l'oreille, une professeur à l'allure étrange se plaignait du froid qu'il faisait en haut de sa tour et un fantôme lui répondait être bien heureux quant à lui de sa salle d'Histoire de la magie, même si de par sa condition il ne pouvait de toute façon pas ressentir le chaud ou le froid. En bref, leur conversation n'était pas si intéressante que ca et l'excuse de Sirius était très mauvaise, mais il s'en fichait, elle en était certaine. De toute façon il lui avait bien fait comprendre qu'il n'avait aucune estime pour elle et qu'il ne voulait pas avoir affaire à elle. Le retour au vouvoiement, la tonalité de sa voix et son regard ne laissaient aucun doute à cela. Mais ce qui lui avait fait le plus mal, c'était ses propos. En effet jamais elle n'avait eu l'intention d'abandonner Remus, même si cela avait du fortement y ressembler. Elle n'avait pas eu le choix, elle avait du prendre une décision terrible pour se sauver mais aussi pour protéger les intérêts de Remus. Elle avait essayé par la suite de chercher à retrouver une trace de lui, mais ca avait été peine perdue, elle avait envoyé une lettre au domicile de la mère de Remus chez qui elle était souvent allée à l'époque où elle venait y passer du temps avec lui, mais son courrier lui avait été retourné: elle avait déménagé.
Elle souffrait aussi d'apprendre que son changement de comportement assez brusque avait blessé Remus à ce point, elle tenait énormément à lui à l'époque, et encore aujourd'hui elle gardait pour lui une place particulière dans son cœur, une de ses places qui restent toujours consacrées aux belles rencontres. Jamais elle n'avait voulu lui causer tant de mal. Mais au moins il avait pu compter sur ses amis pour se relever, il n'avait pas été seul. Dans un sens même si Sirius venait de l'envoyer sur les roses en beauté, elle lui était au moins redevable de cela. Il ne l'avait pas laissé seul comme elle avait été contrainte de le faire. Seulement la colère envers elle qu'il venait de lui révéler, lui montrait à quel point Remus avait du lui en vouloir, car sinon jamais son ami n'aurait agi si instinctivement.
Il n'était plus question de sourire pour elle, et déjà qu'elle n'aimait pas cet endroit auparavant, il lui semblait à présent que Poudlard était la salle de torture dans laquelle on l'avait enfermée pour la punir de toutes ses mauvaises actions. L'année serait horrible en ce lieu qu'elle n'appréciait guère pour faire deux choses qu'elle aurait voulu ne jamais avoir à faire et en compagnie de gens qui lui ferait se remémorer ce qui avait été un douloureux moment pour elle il y avait de cela neuf ans. Neuf ans qui avaient passés si vite! C'était donc décidément mal partie pour elle.
Elle se dépêcha de manger, et se retira dès qu'elle eut l'occasion de le faire sans pour autant sembler indélicate. S'enfermer seule dans ses appartements était encore la meilleure solution à ses problèmes, et plus tôt elle s'endormirait, plus vite elle rejoindrait le monde des songes où toutes ses histoires n'avaient aucun sens, aucune existence.
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Sirius avait été au départ ravi de la présence de la jeune femme. Après tout, c'était tout de même intimidant de devenir professeur et d'avoir pour collègues ceux qui vous avez donné des cours pendant toute votre adolescence, alors quand une autre personne arrivait comme vous en tant que jeune enseignant c'était plutôt rassurant. De plus Callista lui avait semblé sympathique, et il s'était dit qu'ils pourraient monter une ligue pro-jeunesse contre les autres s'ils venaient à trop être embêtants. Bref, automatiquement il avait décidé de lui adresser la parole.
Seulement quand il avait appris, ou plutôt deviné de par ses propos, qui elle était il avait vite déchanté. Ainsi il s'était laissé duper par l'apparente amabilité de cette jeune femme comme Moony bien avant lui. Comment avait-il pu penser ne serait-ce qu'une seconde de nouer des liens amicaux avec elle?! Enfin, maintenant qu'il était prévenu il ne ferait plus cette erreur, ainsi plus loin il serait de Callista mieux cela serait. Il ne la laisserait pas le briser comme elle l'avait fait il y a neuf ans avec Moony.
Il se souvenait encore de cette époque où son ami leur parlait souvent d'elle, et des heures qu'ils passaient à s'envoyer des lettres. A chaque vacances ils s'arrangeaient pour passer le maximum de temps ensemble, et il n'était pas rare qu'elle aille dormir chez lui. Bref ils étaient si proches que souvent Sirius s'était surpris à jalouser cette Callista qu'il avait l'impression de connaître sans l'avoir jamais vu tant son ami l'évoquait, parce qu'elle prenait une place importante dans le cœur de Remus, une place que les Maraudeurs craignaient de ne pas se voir attribuer. Puis il y avait eu ce fameux jours lors de leur troisième année où Remus était devenu aussi pâle qu'il en avait l'habitude à l'approche de la pleine lune en lisant son courrier, alors qu'avant d'avoir ouvert l'enveloppe il était heureux d'avoir reçu la réponse à la lettre qu'il avait précédemment envoyé à sa Cali. Aussitôt, les Maraudeurs avaient comprit qu'il se passait quelque chose de grave, et cette idée était devenu certitude lorsqu'ils l'avaient vu déserter la grande salle, les larmes aux yeux. Peu après ils avaient apprit que Callista lui avait demandé de ne plus chercher à la contacter, qu'elle lui expliquerait un jour. Comme Sirius, James et Peter s'en doutaient, elle ne l'avait jamais fait. Mais Remus avait espéré pendant des jours et des mois qu'elle le recontacte, ils l'avaient même surpris à y penser lors de leur septième année. Remus était ressorti anéanti de cette histoire. Pendant plus d'une semaine il avait refusé de se nourrir, ce qui avait abouti à un petit séjour de plus à l'infirmerie. Les autres Maraudeurs avaient du avoir recours à leur pires blagues pour réussir à le faire à peine sourire une fois. Ils avaient été forts désemparés de le voir si attristé, et tous en avaient immédiatement voulu à Callista de faire souffrir comme cela leur meilleur ami, celui qui tenait tant à elle et qui était ressorti affaibli de cette relation. Si les Maraudeurs n'avaient pas été si compréhensifs leur amitié aurait probablement elle aussi été détruite, car Remus ne voulait plus croire aux relations humaines, il ne cessait de répéter que tout finissait un jour et ne nourrissait plus le rêve de leur amitié éternelle. Il pensait sincèrement qu'eux aussi allaient se lasser de lui et s'en aller du jour au lendemain. A force de pitreries et d'attentions à son égard, ils avaient petit à petit réussi à lui faire oublier cette idée, et Remus n'avait été totalement convaincu de leur indestructible amitié que lorsque en cinquième année ils s'étaient transformés en animaux pour la première fois, lui faisant cette surprise.
Alors non, Sirius ne pourrait en aucun cas être aimable avec cette Callista, il lui en voulait trop. Sirius était comme il l'était, loyal envers ses amis. Peu importait celui qui s'attaquait à l'un d'eux, il subissait ses foudres éternelles, collègue ou pas collègue.
Ainsi il préféra faire semblant de s'intéresser aux propos des professeurs Trewlaney et Binns tout en repensant à cette sombre histoire qui avait marquée leurs années d'écoles. Il se demandait s'il devait informer Remus du fait que sa collègue et élève particulière se révélait être Callista et quelle serait sa réaction. En effet, il craignait qu'il ne lui pardonne et lui laisse le champs libre pour ainsi le refaire souffrir. Alors il décida d'en parler aux deux autres Maraudeurs avant de faire quoi que ce soit, et une fois le repas terminé, il se dépêcha donc d'aller écrire des lettres à James et Peter, leurs avis seraient lui fortement utiles pour faire un choix, celui qu'il espérait être le bon.
