Bonjour, bonsoir à tous!

Voici la suite de "Je Suis De Retour...", que personne n'attendait! Eh oui, presque un an après la fin de l'original, parfaitement.
(donc oui, si vous n'avez pas lu "Je Suis De Retour..." avant, je ne pense pas que vous comprendrez grand chose à cette fanfiction...)

Évidemment, tout comme "JSDR", cette fanfiction sera très dark, il y aura pas mal de gore, de la torture, etc, etc... Mais en toute logique, si vous lisez ceci, c'est que vous avez lu la précédente fanfic. Donc normalement, vous ne devriez pas être trop dépaysés... Uhuhuhuhu 8)

(Un grand merci à Emi pour la correction!)

Je vous souhaite à tous une bonne lecture! =)
(Plus d'infos à la fin du chapitre, pour les personnes intéressées)


Chapitre 01


Akihiko Usami

Cela faisait quelques minutes que le soleil s'était couché. Il était plus de vingt heures, et Akihiko avait passé une grande partie de la journée, enfermé dans son bureau à écrire. Son éditrice, Aikawa, l'avait en effet poussé à continuer son roman, afin qu'il termine dans les temps.
Cette situation n'avait rien de nouveau. L'écrivain finissait très souvent ses manuscrits le jour même de la date limite, ce qui avait le don d'énerver la jeune femme. Celle-ci se démenait ensuite à livrer ses écrits à Marukawa, le plus vite possible.
Ce jour-là, elle avait décidé de l'empêcher de procrastiner, et lui avait ordonné de rester dans son bureau, tant qu'il n'avait pas produit quelque chose de suffisant. Bien évidemment, si cela ne tenait qu'à lui, il aurait ignoré ses demandes. Toutefois, son amant, qui se trouvait justement dans la pièce à ce moment précis, avait insisté pour qu'il obéisse à son éditrice.
Si certes il n'avait aucune envie de travailler, il s'inclina devant les dires de Misaki.

L'auteur soupira, et s'accorda une petite pause. Après tout, il avait passé de nombreuses heures devant son écran, sans se reposer une seule fois. Il avait très probablement dépassé les attentes d'Aikawa : d'une certaine manière, cela n'était peut-être pas si mal. Au moins, elle le laisserait un peu tranquille avec ça, plus tard.
Il retira ses lunettes, et les posa sur son bureau, avant de se frotter les yeux. Des cernes s'étaient installés sur son visage.
La date limite de son manuscrit approchait à grand pas, et peu à peu, il dût réduire ses heures de sommeil pour compenser ses périodes d'inactivités.

Il pressa son dos contre sa chaise, et étouffa un bâillement. Il aurait tant aimé passer la journée avec l'étudiant, mais il savait qu'Aikawa serait bien capable de l'assassiner, s'il n'écrivait pas suffisamment. Il avait déjà fait face à la colère de la jeune femme, et ne souhaitait certainement pas que cela arrive à nouveau.

Ses pensées s'orientèrent une fois de plus vers Misaki, et plus particulièrement vers son état.

Il y a neuf mois de cela, l'homme qui avait kidnappé l'étudiant, et qui lui avait fait vivre un enfer, avait été enfin emprisonné.
Son amant avait passé d'innombrables heures avec ce démon, qui l'avait torturé sans cesse, jusqu'à le briser complètement.

Misaki avait gardé quelques séquelles physiques, notamment à cause de blessures graves. Il devait faire attention à ménager ses efforts, afin de ne pas trop en demander à son corps. De plus, le plus jeune souffrait de douleurs en effectuant certains mouvements : parfois, l'écrivain le voyait se figer, et tenter de retrouver une posture plus agréable. Il ne s'en plaignait pas, ou si peu, mais l'auteur ne pouvait que voir tous ces petits détails.

Quant à son état psychologique… La situation était bien plus grave.
Certes, cela s'était amélioré depuis l'arrestation de son ravisseur… Mais les traumatismes engendrés par sa captivité resteraient toujours présents, même s'ils n'étaient pas visibles.
Le jeune homme continuait d'avoir des cauchemars, souffrait de crises d'angoisses, ou même de moments d'absences. Et peu importait le nombre de séance chez un psychologue, tout cela ne disparaitrait pas avant de nombreuses années, dans le meilleur des cas. Il s'agissait de plaies qui ne se refermeraient jamais complètement, et Akihiko le savait parfaitement.

Tout cela ne faisait qu'accentuer la haine qu'Akihiko avait à l'égard de ce monstre, de cet homme qui avait osé faire du mal à son amant.
Il regrettait encore de ne pas l'avoir tué, lorsqu'il en avait l'occasion.

Sur le moment, il avait simplement pensé que l'autre se viderait de son sang, et avait décidé de privilégier la recherche de Misaki, dans ce grand laboratoire.
Mais le psychopathe avait survécu. Le sort avait décidé de le laisser vivre, malgré tout ce qu'il avait bien pu faire.
Le romancier avait longtemps souhaité revenir en arrière, et changer les choses… Mais tout cela était impossible.

L'auteur repensa alors au procès, qui les avaient opposés à ce malade. Son sang bouillonnait, à la simple mémoire de cet instant.
Il avait été prêt à crier, à frapper ledit ravisseur, peu importait combien cela lui coûtait par la suite. Mais Misaki l'avait retenu.
Le visage de celui-ci était inexpressif, ne montrant aucune crainte, ni aucun signe de traumatisme.
Akihiko n'avait pas su comment réagir, et s'était finalement assit à sa demande, stupéfait par le calme olympien du jeune homme.

Comment pouvait-il rester aussi calme devant celui qui l'avait tant de fois brisé…? Son comportement avait médusé le plus vieux, qui perdit instantanément toute envie de se battre.
Il était ébahi.

Misaki était resté brave tout le long du procès. Aux côtés des victimes et de leur famille, il avait témoigné sans perdre son calme. Sans trembler. Sans pleurer. Sans crier.
Sans avoir peur. Et ce, malgré le regard constant de son kidnappeur sur lui.

Ce-dernier n'avait cessé de le dévisager, de l'observer d'un œil perçant. Mais le plus jeune n'avait pas perdu son sang froid face à lui. Pas une seule fois.
Il avait fait ce qui lui semblait juste : témoigner, afin de révéler les horreurs commises par son kidnappeur. Sans omettre la moindre information décisive, aussi monstrueuse soit-elle.

La peine de prison à perpétuité fut finalement prononcée. Après cela, le fameux kidnappeur fut emmené loin des familles, prêt à être emprisonné… Non sans cesser de toiser l'étudiant froidement.

Le jeune homme fut ensuite interpellé par différentes familles, qui le remercièrent d'avoir sauvé leur proche… Ou d'avoir fait la lumière sur le décès d'un être cher.
Une fois encore, Misaki était resté calme, et avait encouragé les familles en deuil.

L'auteur n'avait pas su quoi penser, face à un tel changement de comportement.
Comment aurait-il pu?

Misaki… Etait une personne très courageuse.
Il était resté silencieux pendant tout le trajet du retour, et Akihiko n'avait volontairement pas engagé la conversation, sentant parfaitement que l'autre n'en avait pas envie.
Lorsqu'ils retournèrent dans l'appartement, dans la soirée, l'étudiant n'eut pas le temps de faire plus de quelques pas qu'il éclata en sanglot dans l'entrée. Il avait porté les mains à sa tête, recouvrant son visage, ne cherchant pas à retenir ni ses larmes, ni ses cris.
Il avait craqué.

Immédiatement, l'écrivain se mit à ses côtés, avant de l'enlacer le plus fort qu'il put. Misaki avait mit peu de temps avant de répondre à l'étreinte, pleurant de plus belle.

-"J'a… J'avais peur…" avait-il dit, d'une voix faible et tremblante : "Mais je ne voulais pas pleurer… Pas devant lui!" rajouta-t-il ensuite, serrant Akihiko plus fort.

-"Je… Je voulais qu'il paie… Mais j'avais peur…!" avait-il continué, sa voix se faisant plus aigüe : "J'ai cru… J'ai cru que je n'allais jamais y arriver…!"
D'autres paroles similaires avaient suivies, tandis que Misaki continuait de pleurer, et de crier dans son étreinte.

L'auteur avait porté la main aux cheveux du plus jeune, caressant ses mèches brunes, et essayant de le calmer avec des paroles rassurantes : "tu as fait de ton mieux", "tu as été très courageux", "je suis fier de toi"…
"C'est terminé".

Tout était enfin terminé.
Misaki était à présent en sécurité, et protégé. Et c'était ce qu'il y avait de plus important.

Akihiko secoua la tête, et remit ses lunettes sur son nez.

"Ca suffit. Je ne veux plus y penser." Il était déjà suffisamment inquiet pour son amant, et repenser à l'état psychologique de ce-dernier n'était pas d'une grande aide.
Il leva les bras et s'étira, prêt à reprendre l'écriture de son roman.
Avec une éditrice telle qu'Aikawa, il valait mieux prendre de l'avance…

Mais alors qu'il reposa les doigts sur son clavier, son portable se mit à sonner, le faisant presque sursauter.

Son regard se porta sur l'appareil : qui pouvait bien l'appeler?
Aikawa avait juré de le laisser tranquille pour la journée, et Isaka en avait fait de même. Quant aux autres membres de Marukawa, ils n'appelaient pas à de telles heures. Ou du moins, pas sans prévenir au préalable.

Curieux, il tendit le bras pour attraper l'objet. Il fut d'autant plus surpris en découvrant le nom de Takahiro sur l'écran.
Il n'était pas rare que son ami appelle dans la soirée, mais celui-ci l'appelait le plus souvent sur son téléphone fixe.
Il décrocha, intrigué :

-"Allô? Takahiro?"

La réponse de l'autre ne se fit pas attendre :

-"Akihiko, est-ce que tu es chez toi?" L'écrivain leva un sourcil devant la demande particulière de son ami. Pourquoi une telle question?
De plus, Takahiro l'appelait rarement par son prénom, uniquement dans un contexte sérieux. Ce fut un détail qui troubla l'auteur.

-"Oui, pourqu-

-Allume ta télé, et regarde les infos. Tout de suite."

Le romancier cligna des yeux, surpris par les dires soudains de son ami.
Pourquoi…?

-"Takahiro, qu'est-ce qu'il se-" commença-t-il, soudainement inquiet par le comportement de l'autre.

Il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment.

Mais avant même qu'il ne puisse terminer sa phrase, un cri retentit dans tout l'appartement, et balayant toutes les pensées d'Akihiko.
Misaki. Misaki était en train de crier.

Sans réfléchir, il jeta son téléphone sur son bureau, ne pensant même pas à raccrocher. Il se leva, et courût jusqu'à la porte de son bureau, le plus vite qu'il put.
L'auteur ouvrit la porte en grand, et dévala les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée, tout en cherchant désespérément l'étudiant des yeux.

Mais il ne lui fallut pas longtemps pour le trouver.
Le brun était assis sur le sol, recroquevillé contre lui-même, sanglotant. Ce-dernier murmurait une série de "non", d'une voix faible et aigüe.
Akihiko ne perdit pas une seconde de plus, et se rua vers son amant, afin de s'enquérir de son état. Il s'agenouilla à ses côtés, avant de le prendre dans ses bras, le serrant contre lui. Tout comme il avait l'habitude de le faire, lorsque son compagnon souffrait de crises d'angoisses.

Qu'était-il arrivé…?
Doucement, il reprit peu à peu conscience de ce qui l'entourait, cherchant avec intérêt ce qui avait bien pu provoquer une telle réaction chez l'étudiant. Car après tout, ce genre de trouble n'arrivait jamais sans raison…

Et lorsque ses yeux se portèrent sur la télévision, son cœur manqua un battement.

Celle-ci était allumée, et diffusait un flash d'information. Les images présentaient ainsi des voitures de polices, des photographies de différents lieux…
Et sur le côté se trouvait un portrait du psychopathe qui avait enlevé Misaki.

La bannière d'information, quant à elle, indiquait : "Le kidnappeur d'étudiants en liberté. La police toujours à sa recherche."

Le romancier s'immobilisa, son regard ne pouvant se détacher de l'écran.

Ils avaient eu tord.
Le jeu de ce monstre ne s'était jamais fini.


Et voilà, premier chapitre terminé!

Je ne l'ai peut-être jamais dit, mais si la fin de "JSDR" m'avait soulagé d'un grand poids sur les épaules, je me suis sentie plutôt démotivée dans mes projets après cela. Notamment car je n'arrivais pas à retrouver le côté "angst/gore" que j'avais tant aimé écrire. J'en ai rapidement conclu qu'écrire "JSDR" me manquait terriblement, et ça me rongeait vraiment de l'intérieur, de me dire que je n'arrivais plus à écrire à cause de ça. Mon style d'écriture s'est même, selon moi, détérioré. J'avais l'impression de ne plus "créer avec la même passion qu'avant".

Et alors que j'y repensais une énième fois, je me suis soudainement demandé pourquoi je n'avais jamais envisagé une suite.
C'est vrai, après tout : Vladlen restait vivant, et cela me donnait une occasion parfaite pour continuer. Pourquoi pas, après tout?

Certains me diront que j'aurais mieux fait de laisser la fanfiction telle qu'elle était, sans la poursuivre... Ils auront sans doute raison. Mais l'envie d'écrire la suite a été plus forte, et savoir que je peux enfin (re)travailler sur mon genre préféré... Ca me remplit de DÉTERMINATION (pardon).

J'espère donc que cette suite vous plaira, et qu'elle sera à la hauteur de vos espérances.

A plus tard pour le prochain chapitre!

PS n°1 : concernant mes délais, je vais ESSAYER de poster une fois par semaine. ESSAYER.
PS n°2 : je n'ai absolument aucune idée de comment va fonctionner ma motivation pour le coup. Si certes j'ai été très inspirée pour ce chapitre (je l'ai fini en quelques heures, le même jour), je ne sais pas si ça va durer. Je vais essayer de la continuer, et de ne pas faire les mêmes erreurs qu'avec "Bloody Flu". Poster cette fanfiction, alors que je n'ai écrit que le premier chapitre pour l'instant, me servira d' "obligation" pour écrire la suite, comme je l'avais fait avec mes délais auparavant.