Bonjour bonsoir ~
Bon. Ba voila. Ça fait pas mal de temps que j'ai ça sous le coude, je voulais avancer un peu dans l'histoire avant de poster, mais la page blanche a frappé, et je n'ai même pas finis le prochain chapitre.
Je voulais aussi poster cette fanfic' en tant que 100e fanfiction francophone sur Undertale sur ce site, mais certains on été plus rapides ~
*hâte d'avoir finis ce message et posté pour aller lire*
N'empêche, plus de 100, ça se fête ! Alors voila, un petit viol suivis d'un meurtre ~ Je suis trop avec vous, n'est ce pas ?
(C'est très peu décrit, donc je dirais rated T, maximum, mais sait on jamais)
Bonne lecture de ce prologue ~
Il soupira profondément, tentant de se calmer. Cela faisait longtemps qu'il avait été prévenu. Il était préparé. Personne d'autres n'aurait pu faire ce travail là. Et son patron comptait sur lui. Il n'allait pas échouer. Il ne pouvait pas échouer.
Inspirer, expirer.
Tout va bien se passer.
Fresh ne verra rien d'anormal à quelqu'un répondant à une annonce. Rien du tout. Qu'est ce qu'il y aurait à voir ? Tout avait été vérifié, encore et encore. Sa couverture était parfaite. Pas si différente de la réalité, après tout. Quelques antécédents en tant que secrétaire après des longues années d'études, pas de vie familial, pas de passions prenantes, peu d'amis, mais tout de même doué en communication et créant des liens facilement. Rien de faux. Juste du dissimulé. Son travail pour le patron n'était pas officiel, aucun moyen de le trouver à moins de le filer, ce pourquoi ils avaient décidés d'éviter au maximum de se rencontrer en chair et en os, passant par un serveur privé du Deep Web élaboré par un "collègue" pour communiquer. Il n'y avait aucun risque.
Alors pourquoi, malgré toutes ces informations qu'il ressassait encore et encore, tremblait-il autant ? Il n'y aurait même pas d'entretien, pas de contact physique ou même visuel. Il n'aurait pas à lui parler avant de savoir s'il avait été accepté ou pas. Il avait juste à poster une lettre. Une simple fichue lettre. Rien de dangereux. Rien. Du tout.
Fatigué de lui même, il attrapa la bouteille rouge qui ne restait jamais bien loin de lui et engloutit une délicieuse rasade de sauce salée, laissant l'arôme de tomate probablement artificiel envahir ses sens. Il se leva difficilement, peinant à convaincre son corps de se déplacer. Après des années, son vieux corps pourtant jeune était toujours aussi réticent au moindre effort… Prenant garde à ne pas avoir les mains tachées, il attrapa l'enveloppe, délicatement, et se dirigea vers la porte.
Here we go.
. . .
-Tu es vraiment inutile, tu sais. Moi qui dois déjà faire tant d'efforts pour maintenir l'entreprise à flots, tu ne fais que m'épuiser.
Les mots durs percutèrent l'interlocuteur, ou plutôt l'interlocutrice de l'homme, la faisant se recroqueviller imperceptiblement sur elle-même.
-J-je suis désolée, je, je vais faire mieux, je promets ! Je promets que je vais faire mieux ! Je, j-je, s'il te plaît j-
Ses mains tremblaient légèrement, emportant ses bras dans leurs mouvements aléatoires. Ses mots, saccadés, s'échappaient en un flot ininterrompu de sa gorge, retombant les uns sur les autres jusqu'à n'être plus qu'une litanie sans autre sens que :
"Excuse moi"
"Pitié"
"Je t'aime"
"Crois moi. Vis moi. Laisse moi vivre. Laisse toi me croire."
Mais l'homme savait depuis longtemps. Il savait que le moindre souffle de la jeune femme était suspendu au plus infime de ses geste. Il savait que le regard dévasté posé sur lui était de son fait. Il savait qu'il avait réussi, depuis longtemps. Il savait. Il avait joué. Il s'ennuyait, désormais.
-Tais-toi.
La voix était douce. Aucune intonation ne venait faire croire à un ordre. Aucun geste ne venait rendre ces deux mots plus durs. Rien. Juste deux mots, légers, qui s'envolaient gracieusement des lèvres de soie. Deux mots, légers, à peine assez forts pour être entendus au dessus de la mélopée infatigable de paroles indiscernables. Deux mots. Juste deux mots. Le silence s'imposa, brisant le bruit incessant. Le silence s'imposa, brisant le cœur qui manquait à battre, abattu.
-Inutile. Jusqu'au bout, pas vrai.
Les yeux durs et froids rencontrèrent leurs contraires, sans sembler vraiment les remarquer. Sans sembler les accepter. Les comprendre. Sans sembler ne serait-ce que vouloir les entendre. Il avait joué, pendant longtemps. Sa proie s'était laissée attraper si facilement. Il s'ennuyait, désormais.
Ses pas résonnèrent tandis que son corps s'avançait. Sa main frôlait le bois ciré du bureau, ses vêtements élégants, lisses, bruissaient légèrement tandis qu'il s'avançait. Il la dépassa, faisant face à la baie vitrée qui constituait l'un des murs de cette salle haut-perchée. Il ne porta pas d'importance à ce regard qui restait fixé sur lui. Pas plus que d'habitude. Pourquoi l'aurait-il fait ? Pourquoi aurait il rappelé à sa mémoire la vie encore présente derrière ces fenêtres trop vidées de leur âme ?
Ses yeux plongèrent vers le dénivelé infini qui séparait sa tour de verre du reste du monde. Monté sur ses talons d'acier, il pouvait ici contempler la vie qui grouillait. Les proies qui circulaient. Les accidents, les vagues de peur, les bombes. Faire de la guerre son métier changeait les perspectives. Bouleversait l'ordre établi chez l'être même. Brisait l'esprit.
Encore fallait-il en avoir un. Un esprit. Une âme. Autant d'éléments qui n'étaient pas contenues dans quelque chose d'aussi petit que son organisme.
Ses lèvres qui n'étaient finalement pas vraiment les siennes s'étirèrent. Avec un terrain de chasse aussi vaste, il trouverait une proie de laquelle se jouer. Ses yeux se détournèrent à nouveau vers la chaire blanche, fragile.
Finissons-en avec elle.
-Comment peux-tu seulement supporter de n'être jamais qu'une gêne? Comment peux-tu accepter de ne rester là que pour me faire du mal ? Tu devrais au moins trouver un moyen de te faire pardonner, de servir à quelque chose. Mais non. Même ça, tu n'es pas capable de le faire.
Doucement, il se retourna. Avait-il attendu ce moment précis ? Sans doute. Il savait se mettre en scène. Le soleil rayonnait derrière lui, envoyant un halo de lumière dans la pièce, créant autour de lui un havre de pureté.
Elle n'était plus qu'un amas de chaire tremblant, brisé de conscience, quand il s'avança vers elle comme pour la sauver.
Quand le coup partit.
Et que les autres suivirent.
Que le sang couvrit le bois teinté d'or.
Que les cris contenus emplirent la pièce hermétique.
Et ses mains qui ne lui appartenaient pas vinrent caresser la chaire frappée.
Et ses mains qui ne lui appartenaient pas vinrent arracher les vêtements froissés.
Et ses mains qui s'étaient détournées en les siennes, vraiment, en assimilant si facilement la façon de causer la douleur.
Ses mains. Et elles lacérèrent. Déchirèrent. Écartelèrent. Pénétrèrent. Elles violèrent cette chaire trop douce, trop blanche. La teintèrent du rouge écarlate de ce qui était encore elle, à l'intérieur. Si elle il y avait encore. Et elle cria. Elle cria, quand le coup porté fut trop tranchant, trop fort, trop douloureux pour être contenu. Quand le sang fut trop présent, trop rouge, trop sombre. Elle cria, quand il fut trop tard.
Fresh essuya délicatement les dernières gouttes de sang qui marquaient ses mains. Il rangea le corps à la vie incertaine. Il s'en occuperait plus tard. Il avait son temps. D'autres affaires plus importante l'accaparaient. Il accepta d'un message la demande d'emploi de celui qui serait son nouveau secrétaire.
Sans…
Peut être s'amuserait-il plus lors de cette partie.
Hope you enjoy it ~
